Les raisons de la crise agricole
Les facteurs explicatifs de la crise et du mécontentement des agriculteurs à des facteurs explicatifs divers et différents selon les activités. Reste le dénominateur commun à savoir la trop faible rémunération. Le résultat d’intrants( achats pour produire) l’agriculture dont les coûts ne cessent d’augmenter( entre matériel, entretien, énergie, autres charges) tandis que les prix de vente structurellement ne font que diminuer.
Le lait, par exemple, est payé par les laiteries aux éleveurs environ 0,40 € le litre ; en baisse de 6 centimes par rapport à l’an dernier. En rayon, la brique UHT vaut en moyenne 1,07 €, soit plus de 2,6 fois plus chère qu’au départ de la ferme.
Face à l’explosion des charges, notamment de l’énergie, les agriculteurs demandent que le gouvernement revienne sur son projet de suppression de détaxation du gasoil non routier.
La troisième revendication concerne la réglementation qui impose des normes complexes et chronophage surtout en France. Par exemple cette réglementation qui prévoit d’augmenter la surface des jachères.
Le sujet de l’accès à l’eau fait également partie des revendications clés pour les agriculteurs. Partout en France, les paysans aimeraient pouvoir constituer des réserves de stockage d’eau plus facilement, sans avoir à remplir des conditions de plus en plus restrictives.
Selon les activités il y a bien d’autres revendications. Globalement les agriculteurs se plaignent de la distorsion de concurrence avec le reste de leur et encore davantage les autre pays du monde non soumis aux mêmes règles sanitaires et environnementales. La France est désormais déficitaire dans beaucoup des productions agricoles.
L’excédent des échanges agroalimentaires français recul de nouveau fortement sur un an. Un repli qui résulte de la diminution marquée des exportations, malgré la baisse des importations.
En août 2023, l’excédent commercial agroalimentaire s’élève à 453 millions d’euros. Cela représente une diminution de 541 millions d’euros par rapport à août 2022 (–54 %). Ce résultat est la conséquence d’une baisse des exportations de 733 millions d’euros, soit –10 %, malgré le recul simultané des importations de 192 millions, soit –3 %. Selon Agreste, cette forte baisse de l’excédent commercial agroalimentaire provient pour près de 90 % de la dégradation des échanges avec les pays tiers.
Avec les pays tiers, l’excédent s’établit à 921 millions d’euros, en recul de 478 millions sur un an. Les exportations diminuent de 650 millions d’euros en glissement annuel, soit –19 %, très majoritairement en raison des seuls produits bruts (–560 millions) du fait du recul des ventes de blé tendre, principalement vers l’Algérie. En parallèle, les importations en provenance des pays tiers diminuent de 172 millions d’euros par rapport à août 2022 (–8 %).
Avec l’Union européenne, le déficit se creuse de 62 millions en glissement annuel, à –468 millions d’euros, du fait d’une diminution des exportations de 83 millions (–2 %) supérieure à celle des importations qui se replie de 21 millions (–1 %). La diminution des exportations s’explique notamment par le recul des ventes de produits bruts, principalement de blé tendre et d’orge, en partie contrebalancé par la hausse des exportations de produits transformés.
Estimées à 1,3 milliard d’euros, les exportations chutent de 687 millions d’euros, soit –35 % par rapport à août 2022. Au premier rang des produits bruts exportés, la valeur des expéditions de céréales, principalement de blé tendre, recule de 675 millions d’euros en glissement annuel, en raison de volumes exportés et des prix à l’exportation moindre (après la flambée des prix en 2022).
Du côté des importations, elles sont estimées à 1,2 milliard d’euros et diminuent ainsi de 42 millions d’euros, soit une baisse de 3 % sur un an. Les principales baisses concernent les produits de la pêche et les fruits, respectivement de –17 et –12 millions d’euros sur un an.
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