Relocaliser en France: une illusion pour beaucoup de patrons
D’une certaine manière, la crise du Covid avait fait émerger la problématique de la relocalisation des activités de production mais l’inflation a refroidi les ardeurs dans son domaine compte tenu du renchérissement des coûts de production. 90% des entreprises estiment que «ce n’est pas à l’ordre du jour», selon la troisième édition du baromètre de la souveraineté réalisé par OpinionWay pour la société de conseil en achats, By.O. Group, dévoilé par Les Echos .
Sur les 506 dirigeants interrogés entre 9 octobre et le 3 novembre derniers, près d’un patron de grand groupe sur deux juge ne pas être «souverain». Un chiffre en hausse de 5 points par rapport à 2022 et 9 points par rapport à 2021. C’est dans le secteur de l’industrie que ce «regain de dépendance à l’égard de l’étranger est le plus fort». «La souveraineté reste une illusion pour les grandes entreprises», abonde Marc Debets, président de By.O. Group.
Si les dirigeants de grands groupes n’envisagent pas de relocaliser leur activité dans l’Hexagone, ils sont toutefois plus ouverts qu’il y a un an pour rapatrier leur activité en Europe. Un peu plus d’un quart d’entre eux (28%) souhaitent revenir sur le Vieux continent, contre 3% en 2022 et 43% réfléchissent à un projet (contre 15% l’an dernier). «La compétitivité prix reste le principal obstacle. Les grandes entreprises qui relocalisent cherchent des coûts de main-d’œuvre bas», souligne Marc Debets.
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