Des risques de guerres mondiales en 2024
À l’occasion d’une réunion au Forum économique mondial de Davos, la secrétaire générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est dite inquiète pour le commerce mondial cette année en n raison de l’environnement géopolitique tendu. Le rapport Global Risks 2024 du Forum économique mondial (WEF), publié le 10 janvier, apporte un éclairage précieux sur les risques et problèmes majeurs auxquels l’économie mondiale est susceptible d’être confrontée cette année et dans les années à venir.
Selon l’enquête sur la perception des risques mondiaux en 2024 : « La majorité des personnes interrogées (54 %) s’attendent à une certaine instabilité et à un risque modéré de catastrophes mondiales, tandis que 30 % anticipent des problèmes encore plus importants. Les perspectives sont nettement plus sombres à l’horizon de dix ans, près des deux tiers des personnes interrogées s’attendant à une situation tendue ou turbulente. »
L’enquête prend en compte les points de vue de près de 1 500 dirigeants de divers secteurs, y compris les entreprises, les universités, la société civile et les gouvernements.
Selon 25 % des personnes interrogées, l’escalade ou le déclenchement de conflits armés entre États serait l’un des principaux risques cette année. 19 % pensent que les attaques contre les infrastructures critiques pourraient également constituer un problème, et 12 % s’inquiètent d’un événement nucléaire accidentel ou intentionnel.
En 2024, l’escalade des conflits pourrait être observée dans trois points chauds vitaux, à savoir Israël, l’Ukraine et Taïwan. Si tel est le cas, les conséquences économiques, géopolitiques et sécuritaires pourraient être considérables.
Parmi ceux qui pourraient nourrir le chaos voir des guerres mondiales, il faut bien entendu compter sans doute en premier sur l’Iran. Un pays qui connaît de graves difficultés internes et même de fortes contestations et qui sollicitent encore davantage le nationalisme et la défense de la religion pour semer le l’anarchie dans les zones fragiles (Irak, Syrie, mer Rouge, Liban et bien sûr Palestine). Il s’agit d’une double guerre contre l’Occident et ses valeurs mais tout autant contre les autres dictatures mais dirigées par les sunnites. Bref une dictature qui conteste d’autres dictatures en s’appuyant sur le nationalisme religieux plus large.
Évidemment les observateurs mettent un peu la pédale douce sur la Chine et ses velléités guerrières notamment vis-à-vis de Taïwan. Là aussi , il y a des risques conflictuels car la Chine est engagée dans un processus de déclin économique, technologique et démographique. L’apparatchik préside Xi élu maintenant à vie ( comme Poutine) et le parti communiste sont en train d’étouffer le dynamisme et l’innovation. Sans parler des investisseurs et des chefs d’entreprise qui fuient le pays capitaux y compris. Là aussi on pourrait solliciter le nationalisme pour masquer l’échec de la reprise en main de l’économie par le parti communiste chinois. En Europe les craintes sont forcément alimentées par le dictateur criminel Poutine dont l’idéologie folle repose sur la reconstitution de l’ex empire russe en Europe. Lui aussi est un grand pourvoyeur de chaos partout dans le monde y compris en Afrique à la démocratie fragile face aux corruptions russes.
Les grands pourvoyeurs de risques guerriers à savoir la Russie, l’Iran et la Chine connaissent tous de graves difficultés économiques qu’elles pourraient donc masquer en sollicitant davantage le nationalisme guerrier.
Les gouvernements occidentaux font aussi preuve de fragilité et de folie. Exemple en Grande-Bretagne avec Boris Johnson. Ailleurs, avec la montée partis extrémistes y compris aux États-Unis avec la perspective d’élections du dément Trump.
Évidemment face à ces enjeux relativement sous-estimés on est surpris que la France par exemple continue de se satisfaire d’une armée miniature et envisage seulement un service national qui n’a rien de militaire et qui ressemble davantage à une colonie de vacances pour les jeunes.
L’escalade des conflits entraîne également des crises humanitaires plus graves, ce qui alourdit le fardeau des autres pays qui se doivent d’apporter une aide sous peine de faire face à des critiques. Dans certains cas, comme avec les États-Unis, cela peut également s’accompagner d’un déploiement militaire supplémentaire.
Selon l’enquête, les conflits gelés ou interrompus risquent de reprendre, par effet de contagion, notamment au Cachemire, dans les Balkans, en Syrie et en Libye. La fracture et les troubles croissants entre le Nord et le Sud de la planète concernant les effets du changement climatique, la crise énergétique et le coût de la vie pourraient également s’aggraver de manière significative cette année.
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