Logement et performance énergétique: l’évaluation remise en cause
Le Conseil d’analyse économique (CAE) souligne l’écart considérable entre les diagnostics officiels et les données réelles des logements et remet donc en cause les conditions de l’évaluation des DPE.
Ces DPE, obligatoires depuis depuis le 1er janvier 2023 évaluent de façon très théorique la performance énergétique. les logements étiquetés G+ sont interdits à la location, suivis en 2025, 2028 et 2034 de l’ensemble des logements G, F et E, synonymes de passoires thermiques, ces logements qui laissent passer le froid en hiver et le chaud en été. A l’inverse, en haut du classement, les classes A, B, C, qui se retrouvent surtout dans le parc immobilier neuf, et même D, se retrouvent dans les habitats sains. Cet étiquetage est indispensable ne serait-ce que pour mener à bien des travaux de rénovation.
D’après un large panel, l’étude l’écart de consommation d’énergie au mètre carré entre un habitat mal classé et un bien classé est six fois moins fort que celui prédit par le DPE. En théorie, les logements étiquetés A et B n’excèdent pas une consommation moyenne de 83 kilowattheures par mètre carré et par an, tandis que les G consomment 560% de plus avec 548 kWh/m²/an. Sur le terrain, l’écart n’est « que » de + 85% et ce quelle que soit la surface.
En clair le conseil d’analyse économique remet sérieusement en cause la pertinence de la mesure de performance énergétique qui dépend surtout en réalité du comportement des ménages.
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