Attal, premier ministre : Un pari risqué surtout pour Macron
D’une certaine manière les risques liés à la nomination du premier ministre sont plus importants pour Macro que pour Attal. En effet, en cas d’échec- hypothèse qu’on ne peut exclure tellement le poste de premier ministre est exposé- la responsabilité pourrait bien en incomber en grande partie au président. Attal compte tenu de son âge aura largement le temps de gommer dans son passé ses éventuelles erreurs de premier ministre. Notons ne fait qu’avec le temps souvent on trouve des qualités à ceux qu’on critiquait précédemment. Simplement par le phénomène de comparaison. Par exemple Élisabeth Borne sera définitivement jugée seulement après le passage d’Attal à Matignon. Il en sera de même pour Attal. Ce dernier bénéficie cependant de l’avantage de l’âge.
On pourrait objecter que Macron sera encore assez jeune en 2027. Le seul problème c’est que 5 ou 10 ans ne seront sans doute pas suffisant pour faire oublier son lamentable bilan, ses contradictions et ses insupportables bavardages.
Encore une fois le succès d’Attal comme premier ministre est loin d’être assuré. Il dépendra du contexte national mais peut-être encore davantage international. Au plan interne la pire difficulté pour le nouveau premier ministre sera d’éviter la tutelle paralysante d’un président qui veut s’occuper de tout.
Il pourra cependant se distinguer du président en évitant de shunter les principales institutions et organisations à commencer par le Parlement. La distinction pourrait être dans la méthode en instaurant un débat autrement plus réel, plus constant et plus constructif.
Au plan international, Attal aura des difficultés à enjamber Macon surtout en cas d’événements géopolitiques graves.
Le risque politique global est surtout pour le président car en permanence l’opinion et les experts feront la comparaison entre le premier ministre et le chef de l’État. Et de ce point de vue, on peut difficilement faire plus mal que Macron, bavard impénitent, condescendant voire méprisant. Justement le contraire d’Attal qui évitera sans doute le piège de la grandiloquence jupitérienne.
Le piège pour Macon c’est surtout cette comparaison permanente qui va s’installer.
Bien entendu Macon essaiera de récupérer à son profit les éventuels succès d’Attal ; sans doute en vain car son image est tellement détériorée que l’opinion aura du mal à lui faire crédit aujourd’hui sur ce qu’il a échoué hier.
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