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Archive mensuelle de décembre 2023

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Trump : Inéligible aussi dans le Maine

Trump : Inéligible aussi dans le Maine

Après le Colorado s’est autour du Maine de rendreTrum trame inéligible pour les prochaines présidentielles. Reste que la décision finale appartiendra à la cour suprême dont le résultat n’est pas acquis d’avance. Dans le Maine, il n’y aura pas de bulletin au nom de Donald Trump lors du vote pour la primaire républicaine en vue de la présidentielle de 2024. La secrétaire démocrate chargée de l’organisation des élections dans ce petit Etat du nord-est des Etats-Unis a estimé, vendredi 29 décembre, que l’ancien locataire de la Maison Blanche n’était « pas apte à la fonction de président ».

L’assaut du siège du Congrès américain a été commis « sur ordre, en toute connaissance et avec le soutien du président sortant », a-t-elle estimé. Or, le 14e amendement de la Constitution américaine exclut de toute responsabilité publique les personnes s’étant livrées à des actes d’ »insurrection ». La semaine précédente, la Cour suprême du Colorado avait été la première à déclarer Donald Trump inéligible en raison de ses agissements après sa défaite face à Joe Biden en 2020.

Augmentation des travailleurs indépendants surtout des autos entrepreneurs

Augmentation des travailleurs indépendants surtout des les auto-entrepreneurs

Hausse du nombre de travailleurs indépendants en 2022 : plus de la moitié sont désormais des auto-entrepreneurs. Difficile d’ailleurs de parler de véritables entreprises puisque 70 % seulement déclarent ainsi Un chiffre d’affaires et qu’en moyenne le revenu annuel et d’environ de 8000 €. Il faudrait sans doute parler pour la plupart de jobs d’appoint. Par ailleurs seulement un peu plus de 30 % d’auto entrepreneur résistent encore après trois ans d’exercice.

Le nombre de travailleurs indépendants a continué d’augmenter en 2022 (+5,9%) bien que cette hausse soit moins rapide que les années précédentes, selon une étude de l’Urssaf. Cette progression demeure largement portée par les auto-entrepreneurs qui représentent désormais 56,2% de l’ensemble des indépendants.

Cependant, le nombre de travailleurs indépendants a continué d’augmenter dans le pays en 2022. On en décomptait ainsi 4,3 millions, soit une hausse de 5,9% sur un an. Néanmoins, ce nombre croît moins vite qu’entre 2018 et 2021 (de +7,9% à +8,6%).

La progression du nombre de travailleurs indépendants est largement portée par celle des auto-entrepreneurs, souligne l’étude de l’Urssaf. En effet, leur nombre a grimpé de 9,3% en 2022, après +15,3% en 2021 et +17,5% en 2020, contre une hausse de seulement 1,5% du nombre de travailleurs indépendants dits « classiques » et ce pour la deuxième année consécutive, après une période de décroissance quasi ininterrompue depuis la création du statut auto-entrepreneur. En conséquence, « le statut auto-entrepreneur représente à présent 56,2% de l’ensemble des indépendants », souligne l’Urssaf. À noter toutefois que la proportion de femmes est toujours plus faible que celle des hommes (près de 42% contre 58%).

Concernant le revenu généré par ces travailleurs, il a augmenté en 2021 pour les travailleurs indépendants « classiques », s’élevant ainsi à 45.581 euros par an en moyenne (+8,3% en comptant l’effet de l’inflation par rapport à 2020). Quant à celui des auto-entrepreneurs, il atteignait 7.449 euros sur un an en 2022, soit une hausse de 8,9% par rapport à 2021, qui avait déjà connu une progression de 14,3% après un rattrapage des effets de la crise sanitaire. En outre, près de sept auto-entrepreneurs sur dix ont déclaré un chiffre d’affaires en 2022.

Zones à faibles émissions (ZFE) :Les pauvres encore davantage exclus à Lyon, Grenoble et Strasbourg

Zones à faibles émissions (ZFE) :Les pauvres encore davantage exclus à Lyon, Grenoble et Strasbourg


D’une certaine manière c’est la double punition pour les moins favorisés qui ne peuvent pas se payer un logement dans le cœur des villes content tenu des prix exorbitants et donc contraints d’habiter mais dans les banlieues mais qui possèdent souvent de vieux véhicules qui progressivement sont interdits d’accès au cœur des métropoles et autres villes.

Des villes de Lyon Grenoble et Strasbourg, dirigée par les écolos, vont donc rendre les conditions d’accès de la ville encore plus difficile pour les pauvres qui possèdent des véhicules anciens comme ceux identifiés comme Crit’Air 4. Après les Crit’Air 5, les Crit’Air 4 seront donc partiellement ou totalement interdites de circuler .

A ce jour, onze métropoles ont commencé à déployer des ZFE, chacune avec son propre calendrier.

Leurs créations résultent de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019. Une généralisation en France de ces zones est prévue par la loi d’ici à 2025 dans les 43 agglomérations de plus de 150.000 habitants.

« Chaque année, la pollution de l’air génère environ 40.000 décès prématurés, selon Santé publique France (2021) (et) provoque également quantité d’affections et de maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires, asthme…) », rappelle notamment le site de la métropole de Lyon.

Des associations prônent également le soutien au développement des mobilités douces, mais aussi des véhicules intermédiaires, c’est-à-dire ceux en dessous de 600 kilos comme les voitures sans permis type Ami de Citroën. propre.

cette mesure écologique n’est pas populaire. Une vaste consultation en ligne effectuée par le Sénat à ce sujet en juin dernier montre que 86 % des particuliers et 79 % des professionnels sont contre le déploiement de ces zones, évoquant une mesure « discriminante », « injuste » et « excluante ». Et même les associations se rangent du côté des contestataires pour permettre de laisser plus de temps pour « préparer le marché du véhicule d’occasion électrique », justifie Tony Renucci, directeur général de l’association Respire.

CAC 40 : à 40,3% détenus par des non-résidents et la dette par plus de 50%

CAC 40 : à 40,3% détenus par des non-résidents


Les personnes et investisseurs non-résidents en France détenaient 40,3% du capital des entreprises françaises du CAC 40 en 2022, un chiffre stable sur un an, a indiqué vendredi la Banque de France. Le taux de détention en 2021 était de 40,4%.Pour la dette publique, les non-résidents possèdent plus de 50 %.

Les pays membres de la zone euro et les États-Unis constituent la majorité de ces détenteurs étrangers (78,2% à eux deux en 2022).

La Banque de France a compté 35 entreprises françaises du CAC 40 résidentes en France à fin 2022, excluant Airbus, ArcelorMittal, Eurofins Scientific, Stellantis et STMicroelectronics de l’étude car leur siège social est à l’étranger. Edenred, entré dans le CAC 40 en 2023, n’y figure pas non plus. Parmi ces 35 sociétés, 12 étaient détenues en majorité par des non-résidents.

Dans le détail, les investisseurs étrangers ont surtout vendu dans «des activités en lien avec la finance et l’immobilier» ainsi que dans les biens et services de consommation, selon le bulletin. Ces retraits ont été compensés par des achats dans l’industrie et l’énergie.

Sur l’ensemble de la Bourse de Paris, les non-résidents détiennent 36,7% du capital des entreprises françaises, soit «le niveau le plus bas parmi les principaux pays européens». Ce taux est de plus de 50% en Espagne et en Allemagne, et même de 85% aux Pays-Bas, cite la Banque de France.

Pour la dette publique, un peu plus de la moitié est détenue par des investisseurs étrangers.

Répartie entre l’Etat (80% du total), les « organismes divers d’administration centrale » (2,4%), les « administrations publiques locales » (8,1%) et les « administrations de Sécurité sociale » (9,5%), la dette publique française a franchi pour la première fois début 2023 le cap symbolique des 3000 milliards d’euros, représentant ainsi 112,5% du PIB.

Si dans certains pays comme le Japon, la dette publique est principalement détenue par des investisseurs résidents, ce n’est pas le cas de la France.

D’après les données de la Banque de France, plus de la moitié (51,4%) des titres de dette négociable émis par l’Etat sont dans les mains de prêteurs étrangers, européens pour plus des deux tiers d’entre eux. Une proportion en nette baisse par rapport aux niveaux atteints au début des années 2010 (jusqu’à 70%), mais largement supérieure à ceux du début des années 2000 (28,7%).

Logements :Chute de 25 % des demandes de permis de construire

Logements :Chute de 25 % des demandes de permis de construire

Une chute de près de 20 % des mises en chantier et plus inquiétant encore une chute de 25 % des demandes de permis sur un an. La crise du logement continue et s’amplifie

294.700 logements ont été mis en chantier entre décembre 2022 et novembre 2023, soitchute de 19,6% par rapport à l’année précédente. Sur douze mois (entre décembre 2022 et novembre 2023), 372.500 permis de construire ont été accordés. Lors des douze mois précédents, il y en avait 127.300 de plus. La chute dépasse donc 25%. Tous les types de logement sont affectés par cette crise. Les maisons individuelles, qu’elles soient situées en lotissement (- 25,1%) ou en diffus (- 31,7%), aussi bien que les logements collectifs (- 24,8%).

Politique-Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation

Politique-Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation

par Gaston René Bessay expert en prospective

La mode de la métropolisation risque d’aboutir à un aménagement du territoire composé d’un côté d’une dizaine de villes de plus d’un million d’habitants concentrant une majorité d’emplois et de l’autre des zones en voie de régression voire de désertification. Un non-sens non seulement économique et social mais aussi environnementale et sociétal. En effet l’hyper concentration qui génère effectivement une croissance endogène provoque aussi des dégâts humains et environnementaux catastrophiques. Les créations d’emplois se en effet concentrent depuis une dizaine d’années sur les aires urbaines de plus de 500.000 habitants, zones où l’on trouve les métiers les plus dynamiques – notamment les postes de cadres – au détriment des villes petites et moyennes, constate une étude de France Stratégie.

Au total, c’est une douzaine de métropoles régionales qui se partagent quasiment la moitié (46%) des emplois, dont 22% pour Paris et 24% en province. Et ce marché de l’emploi à deux vitesses se creuse. La situation est inédite: entre en 1968 et 1999, la croissance de l’emploi profitait à l’ensemble du pays… avant que les territoires ne se différencient de plus en plus, et que la fracture ne se transforme en fossé entre 2006 et 2013. C’est durant cette période que les aires urbaines de plus de 500.000 habitants ont massivement créé des emplois alors que les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées ont subi des pertes, observe l’organisme placé auprès du Premier ministre. Ce phénomène a un nom: la «métropolisation». Or cet aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres conduits le reste à la désertification.

La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une aberration environnementale) tandis que certaines petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup, les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations, les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services.

La réactivation des villes moyennes, des zones rurales défavorisées passe d’abord par une analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB, population, services etc.) ; aussi par une prise en compte des typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà, il convient d’agir sur les leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel de sa responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un Français sur trois aura plus de 60 ans).

L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être.

Macron , un président trop bavard !

Macron , un président trop bavard !

Pourquoi les déçus du macronisme sont-ils devenus si nombreux depuis 2017 ? Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).

Sans doute trop de bavardages, trop de prétentions, trop de contradictions et trop d’incompétences.( dans La Tribune)

La politique, c’est la communication. Dès 2017, la communication transgressive était la marque présidentielle et une première déception : «  Je suis votre chef  », «  Les Gaulois réfractaires », «  S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’il vienne le chercher  », «  Les gens qui ne sont rien  », « La France irréformable  », «  Je traverse la rue et je vous trouve un travail  ». Perçue comme narcissique, provocante, voire méprisante, cette harangue a été repoussée parce qu’elle stigmatise, divise et ne rassemble ni ne fédère autour de projets.

Elle n’a que la force de l’anecdote et le pouvoir du commentaire. C’est une parole qui parle trop, car sans puissance ni consistance, elle n’était jamais suivie d’action. Elle ne sert à rien. André Malraux  écrivait : «  Plus l’intelligence s’occupe de la politique, plus elle devient irresponsable  », de nos jours c’est «  plus l’intelligence s’occupe de communiquer, plus elle devient irresponsable  ».

L’autre déception est une rhétorique opposée, la communication en mode théâtre. Elle veut séduire les esprits par des discours indigestes aux analyses omniscientes, longues, apprises comme un rôle et enluminées de propositions si logiques qu’elles se révèlent insuffisantes, voire superficielles. Le théâtre est du monde du ressenti, du paraître non pas celui de la réalité. Si l’acteur confond les deux et croit que déclamer son rôle est performatif, il se trompe et ce n’est pas de la faute de spectateurs récalcitrants.

Entre ces deux paroles, le jeune président à l’esprit neuf, au programme réformateur et qui incarnait l’espoir d’une relève, laissait vide l’espace d’une voix authentique, simple ou bien flamboyante.

Un proche du Jupiter historique, l’empereur romain Commode communiqua et transgressa en s’exhibant comme gladiateur sur le sable du Colisée, il en discrédita la gravité de son pouvoir impérial. Qu’aurait-il cogité à propos de gesticulations dans les tribunes, sur la pelouse ou les vestiaires d’un stade au Qatar ? Un autre jupitérien, Alcibiade, fonda son action sur son narcissisme, son auto-séduction et une ambition sans limites claires entre la gloire et le désastre qui se termina en tragique.

À Paris, depuis 7 ans, la tragédie du pouvoir repose non sur des actes, mais sur les paroles qui ont éclairé une fragilité de la puissance présidentielle, alors que celle-ci réclame de l’ombre de la distance, des bornes lointaines et ambiguës, presque inconnues. Éclairer et montrer ces limites du pouvoir, c’est l’anéantir  ; la puissance n’est plus incarnée, les vérités de l’État ne sont plus la réalité de la population et le nombre de déçus augmente.

Pour vaincre le conservatisme, réussir des réformes nécessite un esprit qui ose, l’Élysée l’avait dès 2017. Pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? La compréhension des choses doit s’adapter à la réalité pour que l’altitude réformatrice se matérialise en résultats terrestres. C’est au cours de cette confrontation que l’amateurisme politique d’équipes hors sol et sans attache dans le terroir apparaissait premièrement dans l’évènement le moins important, qui est souvent le plus visible, la gestion de l’affaire du garde du corps.
Puis il y eut l’amateurisme démolisseur. L’objectif était de construire un régime universel de retraite à 62 ans avec le même niveau des pensions. Pourquoi la réforme systémique espérée s’effondra-t-elle, sinon à cause de l’amateurisme destructeur de « l’âge pivot ». En 2023, la réforme s’est renversée et banalisée. Si l’équilibre vient, il faudra au préalable un taux de chômage de 4,5 %, sans pour autant aligner tous les régimes à 64 ans. Amateurisme donc, car présentée comme la mère du progrès social, elle sera comme les précédentes à renouveler dans dix ans.

Le troisième amateurisme, que l’on qualifiera consubstantiel, crevait l’écran en répétition dans la gestion de l’imprévisible Covid-19 : gestion des masques en 2020, des vaccins en 2021, des médicaments en 2022 et plus généralement de l’hôpital. Il y a 7 ans, il fallait réussir la lutte contre les déserts médicaux, revoir la rémunération des médecins de ville pour valoriser leurs actions de prévention, donner plus de pouvoir aux ARS pour maintenir un hôpital ou une maternité. En 2023, les 160. 000 décès de la Covid ont justifié l’abandon de réformes, alors que nombreux sont ceux qui ont révolutionné en période de crise. Résultat, le système de santé et l’hôpital restent dans une maladie sans fin, les ARS ont été honnies, des Français meurent sur des brancards dans les couloirs d’hôpitaux qui n’ont pas besoin de soigner leurs symptômes avec des rustines verbales, mais de guérir la cause du mal, c’est-à-dire la gestion des ressources humaines.

Enfin, il avait l’amateurisme de l’inexpérience aux choses de la vie. Communications transgressive ou théâtrale et amateurisme synonyme d’incompétence, jamais ce couple n’a été aussi fort que pendant l’émergence de la crise électrique. L’énergie, c’est le temps long et le temps énergétique perdu est perdu pour toujours. En 2017, l’objectif de fermer les centrales à charbon en 2022, une électricité nucléaire à 50 % à l’horizon 2025 et fermer la centrale de Fessenheim au moment de la mise en service de Flamanville. Mais l’impensable était imprévu : à force de demander au nucléaire de se réduire… et bien il s’est réduit… bien avant l’invasion de l’Ukraine. Aujourd’hui, les centrales à charbon fument encore, Fessenheim a fermé avant que Flamanville n’ouvre. Le pompier énergétique est devenu pyromane industriel puisque la réduction du nucléaire nous fait sombrer dans le rationnement électrique et la mort des boulangeries. En outre, malgré une réindustrialisation sur-politisée et sur-administrée, celle-ci ne prospérera jamais si son atout énergétique est brisé.

L’amateurisme énergétique du premier mandat est-il guéri au second ? Que dire quand le ministère chargé des Petites et moyennes entreprises accable la boulangère de Sarlat afin de, paraît-il, diviser les boulangers. Si la nature a horreur du vide, la désindustrialisation démontre que l’économie n’a pas peur du vide industriel. Le tissu de PME-TPE français peut tout simplement ne pas se reconstruire.
C’est bizarre que des gens doivent attendre une guerre pour commencer à réfléchir. Mais mieux vaut tard que jamais. Si l’Europe bascule en guerre totale pour l’Ukraine, le revirement énergétique et pronucléaire tardif, mais bienvenu, bousculera encore plus nos dépendances. Nul doute que le retour express à l’électricité atomique corrigera totalement l’erreur de limiter l’électricité nucléaire à 50 %, erreur un peu corrigée par le Sénat la semaine dernière. Cet ensemble nous indique toutefois que les amateurs auront laissé la gestion du mur énergétique en héritage à d’autres gouvernements, après 2027.

Cette confrontation du programme initial face aux constats de 2023 est loin d’être exhaustive. Chacun ajoutera ses remarques : l’armée sans munitions ; la fiscalité pétrolière et les gilets jaunes ; la justice clochardisée ; l’émigration en asphyxie « aquabonisme » avec 95 % des Obligations de Quitter le Territoire Français non effectuées ; l’affaire McKinsey ; la lutte contre les féminicides (un meurtre tous les deux jours en 2022) ; l’école sans charisme et en uniforme, l’éducation wokiste ; sans compter des propositions sternutatoires telles que 10 RER de provinces ou le port Lyon-Marseille…

En 2022, l’élection contrait le Rassemblement national et à l’inverse de Jacques Chirac en 1995, le président élu déclarait le 24 avril « votre vote m’oblige ». Mais, premier problème, sans campagne électorale, ni débat contradictoire, ni accord sur un programme, ce dernier était une sorte de passager clandestin, il s’est auto-élu et il s’impose, bien qu’il souffre de troubles du comportement puisque ce qui était faux au premier mandat devient vrai au second : de l’antinucléaire au pro-nucléaire, d’une retraite systémique à 62 ans à une retraite quantitative à 64 ans.
Deuxième problème, puisque qu’avec trop de paroles sans rénovation le premier mandat était un échec sanctionné par la défaite des législatives, le second est dans l’urgence, à la recherche du temps perdu du premier. Défense, retraite, immigration, santé, école, justice… toutes ces réformes auront un tempo en mode rattrapage, en cinq ans, 2022-2027, pour corriger la trajectoire de la décade 2017-2027, qui doit laisser une trace de progrès et de travail. Conséquence, le quinquennat sera une progression dramatique d’un roman avec ses surprises, suspens, retards, accélérations, empressements, houle et autres tangages.

Heureusement, la France n’est pas encore les États-Unis de Trump ni le Brésil de Bolsonaro, car respecter la démocratie c’est accepter de perdre des élections. C’est pourquoi il risque de n’avoir aucun successeur Renaissance désigné en 2027. D’ici là, si la politique avec le pouvoir, c’est la réforme, si la politique sans le pouvoir c’est l’opposition, alors la politique réformatrice avec une majorité à l’Assemblée nationale en pointillé seront pendant cinq ans 66 millions de Français funambules sur un seul fil, sans filet et les yeux bandés. Espérons que tout se termine bien, mais la moindre étincelle de parole présidentielle sera dangereuse. Il va falloir faire, mais se taire.
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(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux.

Economie: un monde de casino ?

Economie: un monde de casino ?

« Nous vivons mondialement une économie de casino avec des montages financiers toujours plus complexes »

Partant de la myopie des agences de notation qui n’ont pas vu les faillites bancaires, les professeurs de finance Eric André et d’économie Bernard Laurent jugent, dans une tribune au « Monde », que l’endettement privé est plus inquiétant que les déficits publics.

L’actualité économique française est névrotiquement subordonnée aux évaluations données par les agences de notation sur la dette française. Après une semaine d’anxiété à guetter la décision de l’agence Standard and Poor’s, celle-ci a, vendredi 1er décembre, maintenu son évaluation précédente, assortie toutefois d’une perspective négative.

par Eric André

Professeur de finance, EMLyon Business School

Bernard Laurent

Professeur d’économie,EMLyon Business School dans the conversation.

Les commentateurs n’ont pas cessé de rappeler les décisions précédentes des autres agences, la dégradation opérée par Fitch en avril et la moindre sévérité de Moody’s quelques mois plus tard. Le gouvernement, de son côté, n’a pas ménagé sa peine pour convaincre les acteurs des marchés financiers de sa farouche détermination à réduire les déficits publics.

Cette obsession à traquer l’endettement public nous laisse perplexes. Ces agences, qui évaluent la gestion des Etats en les encourageant à respecter l’équilibre budgétaire censé incarner la vertu, sont celles qui n’ont en rien anticipé la chute de la banque Lehman Brothers, en 2008. Par ailleurs, les acteurs des marchés financiers, qui attendent avec impatience le verdict de ces mêmes agences pour mieux faire régner l’orthodoxie libérale, sont ceux-là mêmes qui ont été sauvés par de l’argent public en 2008, puis en 2020.

En 2008, pour éviter l’effondrement des économies sur le modèle de ce que l’on connut dans les années 1930, les Etats et les banques centrales n’ont pas ménagé leurs efforts pour soutenir les banques, les marchés financiers et les entreprises, à telle enseigne que le déficit public américain plongera à 11,2 % du PIB en 2009 tandis que les banques centrales déploieront des trésors d’ingénuité pour multiplier les injections de monnaie en direction des acteurs privés.

Pudiquement on nomma « non conventionnelles » ces politiques que l’on aurait dû qualifier de totalement hétérodoxes, au point que Jens Weidman, l’ancien président de la banque centrale allemande les qualifiera de diaboliques. Au total, vingt-cinq ans plus tard, les bilans des banques centrales sont toujours quatre, six, voire huit fois plus élevés qu’en 2008.

Cet argent magiquement distribué a certes évité l’effondrement des économies, mais il a surtout favorisé la spéculation et, partant, l’envolée des cours de Bourse sans lien avec la santé des économies

Homo Sapiens et les autres espèces humaines

Homo Sapiens et les autres espèces humaines

Parler du « propre de l’homme », voilà un sujet épineux lorsqu’il s’agit d’évoquer la grande histoire de l’humanité ! Une bonne approche pour se simplifier la tâche est de s’entendre sur le vocabulaire, en tout cas d’expliciter de quoi nous parlons. C’est primordial de donner un sens aux mots, car la terminologie utilisée par divers scientifiques pour classifier nos ancêtres et proches cousins n’est pas toujours la même.

Par Antoine Balzeau
Paléoanthropologue, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) dans « the conversation »

Pour trouver le propre de l’humain (pour ne pas s’engager dans la problématique de la polysémie du mot homme ici) il faut à la fois rassembler des êtres actuels ou du passé dans un ensemble cohérent et reconnaître des particularités à ce groupe. Il s’agit donc de parler des différentes possibilités pour appeler un humain, humain, et de justifier pourquoi ! Remontons le temps et explorons la diversité des primates actuels à la recherche d’une définition qui fonctionnerait pour avancer sur la résolution de notre fameuse question.

Première évidence, nous faisons partie du groupe des primates, nous humains d’aujourd’hui, au côté des chimpanzés ou gorilles, mais aussi des tarsiers, singes hurleurs ou ouistitis. Notre plus nette caractéristique commune est d’avoir un pouce opposable aux autres doigts, le premier peut venir pincer la dernière phalange des 4 autres. C’est unique, nous ne verrez jamais une vache ou votre chat faire de même.

Pour une information toujours plus fiable face au brouhaha médiatique.
Pour la majorité des paléoanthropologues, le terme homininé réfère aux humains préhistoriques et actuels et aux chimpanzés, hominidé inclue en plus les autres grands singes actuels (gorilles et orangs-outans) et ancêtres communs à ce petit monde depuis une vingtaine de millions d’années. Les hominines comprennent le genre Homo, les Australopithèques, Paranthropes, Ardipithèques et autres Orrorin ou Sahelanthropus (des plus récents aux plus anciens, qui sont ainsi les tout premiers il y a 6 à 7 millions d’années).

Ces derniers partagent la bipédie et surtout tous les caractères anatomiques qui en découlent, crâne au-dessus de la colonne vertébrale, adaptation de cette dernière, etc. Pour une partie des chercheurs, le mot « humain » renvoie élégamment à ce dernier assemblage. L’adaptation à la bipédie serait un indicateur utile et plutôt clair de ce qui nous réunirait.

Cette approche fonctionne, c’est un intérêt non négligeable. Car d’autres niveaux de classification posent plus de problèmes. Le genre Homo est un peu le sparadrap dérangeant du paléoanthropologue. Au départ, il avait été défini pour justifier l’apparition du premier artisan, à qui on offrait aussi capacités de langage et raisonnement, Homo habilis.

Cette proposition au cœur des années 60, résiste mal à la multitude de découvertes effectuées depuis. D’un point de vue anatomique, les différences entre habilis et les espèces qui ont vécu avant lui ne sont pas flagrantes, alors que les espèces humaines qui lui succèdent sont par contre proportionnées comme les humains d’aujourd’hui. Homo habilis ressemble plus à un Australopithèque qu’à Homo erectus en somme.

Pour les capacités cognitives, rien de plus évident puisque nous savons maintenant que les plus anciens outils en pierre sont contemporains des Australopithèques. Ainsi, utiliser le mot humain pour parler de Homo nous met face à un problème. Ce genre est aujourd’hui mal défini anatomiquement, et pas vraiment justifié par des comportements particuliers.

Il serait impossible d’omettre dans cet inventaire Homo sapiens. Voici deux mots qui désignent des êtres vivants dont nous imaginons tout savoir, ou presque. Pas tout à fait en effet, car lorsqu’il s’agit de définir notre espèce, de décrire ce qui nous caractériserait, l’expérience est nettement plus ardue que prévu.

Homo sapiens est un animal, un mammifère, un primate, parmi d’autres ; un représentant du genre Homo aussi, tout en étant le dernier toujours existant, et, enfin, évidemment, le seul de l’espèce sapiens. Car, l’appellation Homo sapiens sapiens qui fut un temps utilisée ne doit plus l’être depuis que les Néandertaliens ont été classés comme une espèce différente, Homo neanderthalensis et non pas Homo sapiens neanderthalensis. ; le terme « Homme moderne » est aussi souvent employé bien qu’il n’ait pas de valeur scientifique. Très bien, mais qu’est ce qui nous définirait alors ?

Certains croient que nous sommes plus « intelligents », mais cela mérite largement discussion. Les outils ne sont pas notre apanage, aussi bien au cours de l’évolution, mais aussi puisque les grands singes actuels savent aussi utiliser ou fabriquer certains objets selon leurs besoins et ils connaissent les vertus médicinales des plantes qui les entourent.

Sommes-nous la seule espèce à avoir su parler ?
Homo sapiens, garant de la pensée et du savoir, n’a en fait probablement pas été le premier à mériter cette appellation. Depuis des centaines de milliers d’années, d’autres groupes fossiles parmi Homo erectus et neanderthalensis en particulier ont sélectionné des pierres pour leurs outils, parfois uniquement à des fins esthétiques. Ils conservaient aussi à l’occasion des curiosités de la nature, comme des fossiles ou de belles pierres, pour des raisons non utilitaires.

Si le langage articulé est un trait distinctif évident de l’humanité actuelle, son origine est difficile à dater, car ni le son ni les organes pour l’émettre ou le percevoir, comme la langue ou le cerveau, ne se fossilisent. Les indices à disposition, indirects, sont complexes à interpréter. Les ossements mis au jour, crâne, mandibule et os hyoïde (os situé au niveau de la gorge), sont utilisés pour reconstituer la forme et la position des de la gorge ou des organes internes de l’oreille.

Les humains préhistoriques depuis 2 millions d’années devaient avoir des capacités similaires aux nôtres d’après les reconstitutions 3D de ces parties anatomiques, au contraire des grands singes. Dans tous les cas, les données archéologiques suggèrent que nos prédécesseurs disposaient depuis longtemps d’un mode de communication complexe. Des activités telles que le façonnage d’outils élaborés, l’usage du feu et surtout les comportements symboliques impliquent des savoirs et des valeurs échangés et transmis.

Notre espèce n’a pas été non plus la seule à avoir établi des usages vis-à-vis des morts, puisque les Néandertaliens enterraient leurs défunts, signe de valeurs partagées, d’une marque de respect envers l’autre, peut-être de croyances dans l’au-delà. Ces exemples suffisent à montrer qu’Homo sapiens n’a pas été le seul à développer une conscience réfléchie. Ainsi, notre espèce ne se distingue que par quelques caractéristiques anatomiques (la plus marquante, et pourtant totalement inutile semble-t-il, est la présence d’un menton osseux sur la mandibule) et partage de nombreuses similarités physiques et comportementales avec d’autres êtres vivants et les autres espèces humaines préhistoriques. Bien qu’étant les derniers sur Terre, nous n’avons pas été uniques. Certains chercheurs emploient le mot humain pour référer uniquement à notre espèce, voire à ses représentants actuels. Cela ne nous facilite pas la tâche pour répondre à la question de départ et n’est pas justifié d’un point de vue scientifique.

En tant que paléoanthropologue, je suis convaincu que nous, humains d’aujourd’hui, ne sommes pas plus intelligents qu’un représentant de notre espèce qui vivait il y a 40 000 ans ou d’un de ses contemporains néandertaliens. Le niveau de capacité serait à mon avis du même ordre au regard des productions archéologiques et par comparaison avec ce que nous savons réellement faire individuellement. Notre impression de tant avoir de capacités est surtout lié à notre héritage. Écriture, imprimerie, Internet… sont autant d’étapes qui nous ont permis de constituer une base de connaissances toujours plus grande. Chacun d’entre nous n’est pas devenu plus malin, nous profitons du savoir de nos prédécesseurs et de nos contemporains. Cela nous amène d’ailleurs à identifier une particularité, celle d’être les premiers à étudier, à documenter, à chercher à comprendre tout ce qui nous entoure. Mais aussi à le détruire massivement, malheureusement.

Prix Assurances: Plus 20 % en deux ans !

Prix Assurances: Plus 20 % deux ans !

Pendant que le ministre les finances ne cesse d’affirmer que l’inflation est maîtrisée et même que les prix commencent à diminuer par contre on enregistre une augmentation de significative du coût de nombreux services et produits. Ce sera notamment le cas pour les assurances qui seront autorisées à augmenter de l’ordre de 20 % en deux ans au motif de dégâts naturels.

Cette hausse générale, applicable au 1er janvier 2025, viserait à remettre à flot un système en déficit depuis 2015 en raison de l’augmentation des catastrophes naturelles. Notons que si ce risque est un déficit, avec la péréquation sur les autres risques on ne compte pas encore d’assurance en déficit ! Aussi, la hausse des primes était demandée par les professionnels depuis plusieurs mois.

La vague des drogues douces et dures en Europe menace la société

-La vague des drogues douces et dures en Europe menace la société


Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène
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Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

Interview sur le site « la Vie »
Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

Economie et Société- Le déclin de la valeur travail en France

Economie et Société- Le déclin de la valeur travail en France

Les Français sont ambivalents dans leur nouveau rapport au travail. Ils peuvent l’aimer, mais de plus loin, être moins motivés, rester impliqués, selon une enquête de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès ( extrait)


« L’Opinion » publie en exclusivité une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès sur le monde du travail vu par les salariés
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L’Ifop n’en finit pas de sonder la vie au travail, terrain de doutes et d’interrogations depuis la crise sanitaire. Après sa note pour la Fondation Jean-Jaurès, « Plus rien ne sera jamais comme avant dans sa vie au travail », en juillet 2022, voici « Je t’aime, moi non plus : les ambivalences du nouveau rapport au travail », toujours pour la Fondation. Les deux auteurs, Flora Baumlin et Romain Bendavid, respectivement directrice d’études et directeur de l’expertise corporate et work experience de l’Ifop, partent de cette hypothèse : le travail occupe une place moins centrale dans nos vies. Ils affinent ce constat tout en le nourrissant d’explications.

La crise sanitaire a modifié nos modes de vivre, de consommer et de travailler, mais a aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée. Plus précisément, quel est son impact sur la motivation et le rapport à l’effort des individus ? Une enquête d’opinion menée en partenariat avec l’Ifop, et dont les résultats sont analysés par Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier, permet de faire le point.

Chacun le voit bien avec l’apparition d’un certain nombre de sujets dans le débat public depuis ce moment inédit : la Covid-19 et les confinements ont accéléré et modifié nos modes de vie et nos façons de consommer, ont impacté en profondeur notre rapport au travail et nos liens familiaux, mais ont aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée.
Un élément est néanmoins assez peu traité, bien que transversal et au cœur des phénomènes cités ci-dessus : l’impact de la Covid-19 sur la motivation et l’état psychologique des individus, ainsi que sur leur capacité à effectuer un effort mental et physique et à résister aux aléas de la vie.
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Une perte de motivation qui affecte près d’un Français sur trois

Depuis la crise sanitaire, 30% des sondés déclarent être moins motivés qu’avant. Si près de six de nos concitoyens sur dix ne semblent pas avoir été affectés psychologiquement par cette épreuve, la balance est nettement négative, puisque seuls 12% des sondés se disent plus motivés qu’avant dans ce qu’ils font au quotidien, contre donc près d’un sur trois qui l’est moins.

C’est encore plus vrai chez les plus jeunes, avec 40% des 25-34 ans indiquant être moins motivés qu’avant (contre seulement 21% des plus de soixante-cinq ans).
Si cette baisse de motivation affecte avec la même intensité toutes les classes sociales, deux éléments semblent importants à mentionner. D’une part, les personnes résidant en région parisienne, pour qui les conditions matérielles du confinement ont été particulièrement pesantes et dont on sait qu’elles ont vécu plus que la moyenne des actifs français la vie en télétravail durant et après la pandémie, semblent plus touchées : 41% des habitants de région parisienne disent être moins motivés qu’avant dans leur vie quotidienne, contre 29% des personnes qui habitent dans les communes urbaines de province et 22% des habitants de zone rurale. D’autre part, la baisse de motivation ne frappe pas de manière homogène les différentes familles politiques. Ainsi, quand 44% des sympathisants de La France insoumise disent être moins motivés qu’avant, ce n’est le cas que de 23% des sympathisants de la majorité présidentielle et de 27% des sympathisants des Républicains.
L’effet de traîne de la Covid-19 : quatre individus sur dix se sentent plus fatigués qu’avant la pandémie

Cette perte de motivation n’est sans doute pas sans lien avec la fatigue accumulée à l’occasion des épreuves occasionnées par la pandémie. En effet, d’après notre enquête, 41% des Français se sentent plus fatigués qu’avant la crise liée à la Covid-19 après un effort physique, contre 54% qui ne ressentent pas de changement et seulement 5% qui ont la sensation d’être moins fatigués qu’avant suite à un effort physique.

La sensation d’une fatigue plus importante qu’avant la Covid-19 à l’occasion d’un effort physique affecte aussi bien les hommes (41%) que les femmes (40%) et semble assez homogènement répandue dans les différents milieux sociaux, classes d’âge et territoires. Nous sommes donc en présence d’un phénomène transversal. Cet effet de traîne de la Covid-19 influe sur le moral de la population. Ainsi, 70% des personnes qui se sentent moins motivées qu’avant la Covid-19 se disent plus fatiguées, contre 41% en moyenne de la population.

On notera par ailleurs que 28% des 18-24 ans indiquent faire moins de sport et d’activités physiques par rapport à ce qu’ils faisaient avant la crise sanitaire.

Les problèmes physiques de la population et de la jeune génération sont régulièrement documentés depuis plusieurs années maintenant. Ainsi, lorsqu’on compare les résultats à certains tests physiques passés par les adolescents des années 1990 avec ceux passés par les adolescents d’aujourd’hui, on s’aperçoit que ces derniers ont perdu, par exemple, un quart de leur capacité pulmonaire en raison du développement de la sédentarité, alimentée notamment par les écrans4. Conséquence : les jeunes de 2022 mettraient 90 secondes de plus à courir 1 600 mètres qu’il y a trente ans5. Par ailleurs, selon une étude du Crédoc, un jeune sur quatre entre seize et vingt-cinq ans déclare faire peu d’activités physiques ou sportives (moins de trois fois par mois), voire aucune6. Consciente de cette dégradation de l’état physique général de la jeunesse, Santé publique France a lancé en septembre dernier une nouvelle campagne de communication intitulée : « Faire bouger les ados, c’est pas évident. Mais les encourager c’est important ». De son côté, l’Armée de Terre a décidé de faire évoluer le contrôle de la condition physique générale de ses soldats, qui ne compte plus que trois épreuves au lieu de quatre précédemment.

Ce qui est intéressant, et témoigne d’un mouvement profond qui touche la société, notamment la jeune génération, c’est que ces derniers invoquent le « manque de temps » comme motif principal de leur absence de pratique sportive (45% des 16-25 ans citent le manque de temps devant la surcharge de travail, 37%, dans une enquête récente du Crédoc10), nous révélant de fait leur difficulté à se motiver à « prendre du temps » pour réaliser une quelconque activité dès que celle-ci s’avère éloignée de leur zone de confort.

Au travail , on constate cette instabilité émotionnelle. Le nombre d’arrêts maladie en France en 2022 a explosé, 42% des salariés s’étant vus prescrire un arrêt maladie cette année (un chiffre plus important qu’avant la Covid-19). Plus intéressant pour notre sujet, les troubles psychologiques et l’épuisement professionnel, principaux motifs des arrêts longs, sont désormais à l’origine de 20% des arrêts maladie, dépassant pour la première fois les troubles musculo-squelettiques (16%).

D’une façon générale, notre enquête corrobore l’hypothèse d’une fragilisation psychologique et mentale accrue depuis la crise sanitaire, et plus particulièrement une perte de résistance psychologique et mentale dans la jeune génération pour faire face aux événements et aux aléas de la vie. En effet, si 31% des Français disent ne pas se sentir suffisamment solides mentalement pour tout affronter dans leur vie quotidienne, c’est le cas de 40% des 25-34 ans. Cette fragilisation psychologique depuis la crise sanitaire semble par ailleurs (au moins en déclaratif) toucher davantage les femmes que les hommes : quand 24% des hommes disent ne pas se sentir suffisamment solides mentalement pour faire face aux événements dans leur vie quotidienne, c’est le cas de 37% des femmes.
On retrouve ce phénomène de fragilisation quant à l’« envie de pleurer » exprimée par la jeune génération (parfois appelée « génération snowflake », en référence au flocon de neige qui fond à la première chaleur). Si 14% des Français disent avoir durant la journée davantage envie de pleurer depuis la crise sanitaire, c’est le cas de 20% des 25-34 ans. Ici aussi, une différence femmes-hommes s’observe : quand 11% des hommes disent avoir davantage envie de pleurer durant leur journée depuis la crise liée à la Covid-19, c’est le cas de 17% des femmes.

Un autre ressort de cette plus grande vulnérabilité des individus depuis la crise sanitaire est à chercher selon nous du côté du rapport que la société entretient à la frustration. La crise sanitaire ayant renforcé la société du sur-mesure et de l’immédiateté dans laquelle le citoyen est d’abord perçu comme un client (le boom des livraisons à domicile incarnées par Deliveroo et Uber durant cette période en est l’une des illustrations, comme nous le verrons plus bas), le seuil de patience des individus s’est considérablement abaissé durant cette période, ces derniers ayant de plus en plus de mal à gérer leur frustration. Dans notre enquête, 44% des Français disent avoir de plus en plus de mal à patienter avant d’obtenir quelque chose, dont 53% des 25-34 ans.
Cette moindre appétence à sortir de chez soi a évidemment des conséquences sur des secteurs qui reposent d’abord et avant tout sur l’accueil du public. Bien que l’industrie du cinéma, déjà mal en point avant même l’arrivée de la Covid-19, semble beaucoup insister ces derniers temps sur l’« effet prix » comme explication de la désertion du public18, avec, d’après le CNC, une baisse de 34% de nombre de tickets vendus en septembre dernier par rapport à septembre 2019 (avant Covid-19 donc), l’impact de cette épidémie de flemme ne doit pas, à notre sens, être négligé pour expliquer la difficulté à remplir actuellement les salles. En effet, le cinéma a de plus en plus de mal à lutter contre la flemme de sortir de chez soi, concurrencé par l’arrivée de nouveaux produits comme les vidéoprojecteurs, équipement dont les ventes croissent d’environ 50% par an depuis deux ans maintenant et qui s’était vendu à 50 000 exemplaires au premier semestre 202119. Au-delà des vidéoprojecteurs, l’arrivée des plateformes a par ailleurs alimenté cette propension des individus à adopter l’art de la flemme.

Une étude de l’Ifop montrait récemment que Netflix, Amazon, Prime Video ou encore Disney + avaient une incidence sur la fréquentation des salles de cinéma20 : depuis qu’elles se sont abonnées à une offre de vidéo à la demande, 29% des personnes interrogées déclarent « aller moins souvent au cinéma » et 12% « ne plus y aller du tout », soit quatre utilisateurs sur dix qui y vont moins ou n’y vont plus depuis l’épidémie de flemme.

Parallèlement à Netflix et consorts, la console de jeux, activité se pratiquant également à domicile, constitue un autre concurrent redoutable au cinéma, notamment parmi les adolescents et les jeunes adultes. Avec 2,4 millions de consoles et près de 1 million de PC Gaming vendus en 2021, l’industrie du jeu vidéo – dont la première console, l’Odyssey de Magnavox, sortait il y a cinquante ans – a enregistré une nouvelle performance record, avec un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros, soit une progression de +1,6% par rapport à 2020, qui avait déjà été une année exceptionnelle. En deux ans, le marché a évolué de 13,5%, ce qui fait dire à Julie Chalmette, présidente du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), que « le jeu vidéo continue de progresser vers de nouveaux sommets. L’année 2020 avait été extraordinaire, mais particulière en raison du contexte. Cette croissance confirmée en 2021 s’inscrit comme une véritable tendance de fond. Les Français n’ont jamais autant joué. Ils sont 73% à jouer occasionnellement et 58% régulièrement, soit une progression de 6 points par rapport à 202021. » Preuve de la place prise par l’industrie du jeu vidéo, celui-ci aura d’ailleurs droit pour la première fois cette année à son festival de Cannes (le Cannes Gaming Festival) du 24 au 26 février prochains, qui proposera une cérémonie de remise de prix à l’identique de celle qui existe pour le septième art.

Enfin, élément notable, cet attrait pour les jeux vidéo touche toutes les classes d’âge. Si un enfant sur deux joue tous les jours (52% des enfants), c’est également le cas d’un adulte sur trois (35%), selon le même syndicat. Nous sommes donc en présence d’une pratique massivement répandue.

L’appel du canapé semble ainsi très puissant. On le voit d’ailleurs dans notre enquête. Invités à donner leur opinion face à un certain nombre de mots, 74% des Français ont une image positive du « lit », dont 85% des 25-34 ans. Il en est de même pour le canapé : quand 59% indiquent avoir une image positive de ce mot, c’est le cas de 72% des 25-34 ans. Signe des temps, Le Petit Robert a annoncé que le terme « chiller » (de l’anglais « to chill » : prendre du bon temps à ne rien faire) fera son apparition dans son édition 2023.

En outre, la crainte d’un hiver rigoureux sur fond d’un chauffage réglé à 19 degrés pour limiter la consommation d’électricité et de gaz conforte et accélère le marché de la flemme : les Français se ruent ces derniers temps sur les plaids, objets symboliques de cette « civilisation du cocon », privilégiant les longs week-ends sur le canapé (civilisation très bien analysée par Vincent Cocquebert22). Chez Monoprix, par exemple, les équipes ont récemment anticipé une plus forte demande en plaids ces prochaines semaines, afin de permettre aux consommateurs de passer l’hiver au mieux23. De la même façon, les spas et jacuzzis, nouveaux équipements indispensables développés par la « civilisation du cocon », se vendent comme des petits pains depuis plusieurs années. La tendance à « chiller », comme l’épidémie de flemme, a généré de nombreuses opportunités de marché bien comprises par les enseignes. Ainsi, la marque de viande Charal lançait au lendemain du premier confinement une publicité pour ses burgers préparés à faire réchauffer au micro-ondes avec le slogan : « Le soir vous avez la flemme, nous on a la flamme ».

S’il y a un marché de la flemme, sa structuration et sa montée en puissance se sont accélérées durant la crise sanitaire, comme en témoignent par exemple les excellents chiffres des plateformes comme Deliveroo, Uber Eats ou Amazon tout au long de la pandémie et au-delà24. Une enquête de l’Ifop de 2021 indiquait ainsi que 52% des Français avaient eu recours à la livraison de repas à domicile au moins une fois dans l’année, dont 23% au moins une fois par mois. Signe que les habitudes sont en train de s’ancrer en la matière, si seulement 25% des soixante-cinq ans et plus se font livrer au moins une fois par an un repas à domicile, cette proportion atteint 60% parmi les 35-49 ans, et 78% auprès des moins de trente-cinq ans (dont près d’un sur deux commande un repas à domicile au moins une fois par mois). Tout se passe comme si des barrières psychologiques et morales subsistaient parmi les générations les plus âgées, qui rechigneraient à se faire servir à domicile par des « domestiques 2.0 », réticences ayant manifestement disparu dans les jeunes générations, qui ont baigné depuis leur enfance dans la société du « client-roi ». La publicité des acteurs se positionnant sur ce marché vise d’ailleurs à abattre ces obstacles culturels et moraux et à décomplexer totalement le consommateur, comme l’illustre par exemple un des slogans de Gopuff, start-up de livraison à domicile : « Lendemain de soirée [difficile] ? On arrive. » Plus récemment encore, la plateforme Uber Eats décidait d’axer sa dernière campagne de publicité autour d’un slogan on ne peut plus explicite : « Embrace the art of doing less » (Adopter l’art d’en faire moins).

On aurait tort de penser que ce phénomène ne concerne que les grandes métropoles. Le maire de Châteauroux nous confiait ainsi récemment que sa ville comptait 90 livreurs Uber Eats. Dans les zones rurales non desservies par ces plateformes, les consommateurs en quête d’un repas prêt à consommer peuvent, quant à eux, utiliser les distributeurs automatiques de pizzas qui sont apparus dans de très nombreux villages ces dernières années, le leader du secteur, Adial, en comptant plus de 80025.
D’ailleurs, quand une enquête récente du Crédoc26 demande aux Françaises et aux Français quel serait pour eux un vendredi soir idéal, l’élément qui arrive en tête est un plateau-repas devant la télévision : pour 37% des sondés, un vendredi soir idéal, c’est un plateau-télé, score deux fois plus élevé qu’une sortie entre amis (15%). Et pour ce qui est des repas de la semaine, il semblerait que l’engouement pour le fait-maison, observé durant les confinements, ne soit plus autant de saison. Sous l’effet d’une dégradation sensible du pouvoir d’achat, mais aussi également sans doute de cette moindre motivation générale, les achats des sandwichs ou des Pastabox de la marque Sodebo se portent très bien et les usines du groupe vendéen tournent à plein régime.
Enfin, dernier exemple s’il en fallait, le secteur des transports de voyageurs à la demande surfe lui aussi sur la tendance à la flemme, en témoigne la campagne de publicité de la plateforme Heetch que l’on pouvait retrouver dans les tunnels du métro parisien en octobre dernier : « Vous avez la flemme ? On a le VTC. »


Un autre secteur semble également subir de plein fouet cette perte de motivation et cette fatigue au long cours : le monde du travail.

Avec « grande pénurie », l’expression que l’on a le plus entendue depuis cette rentrée et durant tout l’été est « grande démission », à savoir la grande démission des salariés français de leur entreprise. Le magazine Society en a fait sa une en se demandant « Et si on ne retournait pas au travail ? », comme Le Figaro, quand le magazine Usbek & Rica s’est demandé si nous ne sommes qu’au début du phénomène : « Grande démission : et si c’était que le début ? ».
On a également vu apparaître cette grande démission, au cours des derniers mois sur TikTok, notamment aux États-Unis, à travers des vidéos de jeunes gens se filmant en train d’annoncer leur démission en direct avec l’hashtag #quitmyjob27. Ces nombreuses démissions se constatent aussi dans les chiffres. C’était le cas aux États-Unis juste après la Covid-19. Entre mars et mai 2021, 11 millions d’Américains ont démissionné de leur poste. C’est désormais également le cas en France, où l’on observe des taux de démission qui n’avaient jamais été atteints depuis quatorze ans. Entre fin 2021 et début 2022, on a enregistré près de 520 000 démissions par trimestre, dont 470 000 démissions de CDI. Le record précédent datait du premier trimestre 2008, avec 510 000 démissions dont 400 000 pour les seuls CDI.

Pourquoi ces nombreuses démissions, et notamment en France ? Elles s’expliquent d’abord par un effet de rattrapage, les mouvements ayant été gelés ou très fortement ralentis durant les confinements. Le dynamisme du marché du travail actuel, avec un assez faible taux de chômage, favorise également les démissions. En effet, en période de reprise, les postes à pourvoir sont plus nombreux, donc de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, ce qui incite à démissionner pour négocier de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires, un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ces nombreuses démissions sont aussi le reflet d’un état de mal-être parmi les salariés français, qui disent plus que la moyenne des actifs européens être en manque de reconnaissance depuis plusieurs années déjà28.
Mais selon nous, cette vague de démissions dit aussi beaucoup de l’accélération de la modification du rapport au travail des Français, la crise sanitaire étant venue booster une tendance déjà à l’œuvre préalablement. Durant la pandémie, près de 11 millions de salariés ont été mis en chômage partiel, période au cours de laquelle beaucoup se sont interrogés sur le sens de leur travail. Dans les secteurs peu rémunérés, où les contraintes horaires sont pesantes (travail en soirée, le week-end, en horaires décalés…) et où la pénibilité des tâches ou de l’environnement de travail est importante, toute une partie des salariés n’ont pas repris leur poste, entraînant des pénuries de main-d’œuvre dans l’hôtellerie-restauration, les services à la personne, ou bien encore le transport routier et le gardiennage.

La Covid-19 s’est également soldée par l’irruption du télétravail (près d’un quart des salariés français sont actuellement en télétravail à hauteur de trois jours ou plus par semaine), ce qui constitue un autre facteur de modification du rapport au travail, soit une proportion élevée.
Ce contexte explique sans doute en partie pourquoi notre enquête montre que les actifs français sont moins enclins à se donner corps et âme au travail et qu’une forte minorité a clairement perdu en motivation. Depuis la crise sanitaire, si la majorité des actifs (51%) affichent une motivation inchangée, 37% se disent en effet moins motivés qu’avant dans leur travail.

Cette proportion d’actifs en baisse de régime au travail correspond à peu de chose près aux 42% d’actifs se déclarant plus fatigués qu’avant la pandémie après un effort physique et aux 35% d’actifs qui, d’une manière générale, sont moins motivés qu’avant dans leur quotidien. Au fil des questions, on voit donc émerger un bloc de 35% à 40% d’individus, dont le moral ou la condition physique ont été affectés depuis la pandémie.
La perte de motivation au travail touche davantage les jeunes actifs (46% des 25-34 ans), mais aussi les cadres (44%) et les professions intermédiaires (43%), contre 34% « seulement » parmi les employés et ouvriers, catégories dont on notera qu’elles sont moins concernées par le télétravail.
Les contrastes se font également jour en termes d’affiliation partisane. Quand 61% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle disent être moins motivés qu’avant au travail, ce n’est le cas que pour 28% des électeurs d’Emmanuel Macron, 30% des électorats Zemmour et Pécresse et 34% des lepénistes. Ces résultats sont intéressants, car ils permettent d’éclairer le débat sur la « valeur travail » lancé par Fabien Roussel à la rentrée et les raisons pour lesquelles une partie de la gauche est mal à l’aise, voire critique, à son égard. Sandrine Rousseau a ainsi, par exemple, revendiqué le droit à la paresse cher à Paul Lafargue. Dans le même ordre d’idées, une autre enquête récente de l’Ifop29 indique d’ailleurs que près de quatre sympathisants La France insoumise ou Europe Écologie-Les Verts sur dix se définissent comme « peu ou pas travailleurs », cette proportion ne s’établissant qu’à environ un quart des sondés dans les autres familles politiques.

… s’inscrivant dans un phénomène plus global et ancien d’une perte de centralité du travail
D’une façon générale, une partie des actifs, et notamment les plus jeunes, se sont petit à petit désengagés de leur travail, un peu comme s’ils étaient entrés dans une forme de résistance silencieuse et passive à l’image de Bartleby, héros de la nouvelle éponyme d’Herman Melville, scribe de profession, qui repousse toutes les demandes qu’on lui fait – à commencer par celles de son patron – par la phrase restée célèbre « I would prefer not to » : je préférerais ne pas le faire.
Un phénomène illustre cela : le « Quiet quitting » (« démission silencieuse »), phénomène qui consiste à en faire le moins possible au travail sans se faire licencier. Certains se filment même – le nombre de vues sur TikTok a dépassé les 40 millions. Il ne s’agit pas d’une démission véritable, mais d’une démission mentale, d’une sorte de démission silencieuse ou clandestine.
Si cette soudaine démotivation est intéressante à analyser, c’est que le travail représentait historiquement dans la vie des Français quelque chose de particulier et avait une dimension statutaire très importante. Or, si les Français demeurent attachés à leur travail, celui-ci occupe une place beaucoup moins centrale dans leur vie qu’au début des années 1990, la Covid-19 n’ayant fait qu’accroître cette perte de centralité, comme l’a montré Romain Bendavid30. En 1990, 60% des sondés répondaient que le travail était « très important » dans leur vie. Ils ne sont plus aujourd’hui que 24% à faire cette réponse, soit un recul spectaculaire de 36 points en trente ans. Si la religion ou la famille ont également vu leur caractère très important dans la vie de nos concitoyens perdre du terrain, la chute, de l’ordre de 10 points, est sans commune mesure avec ce que l’on observe pour ce qui est du travail. Dans le même temps, la centralité des loisirs dans la vie des Français s’est renforcée de 10 points, cette progression produisant une inversion des normes. Alors qu’en 1990, deux fois plus de sondés considéraient comme « très important » le travail (60%) par rapport aux loisirs (31%), cette hiérarchie est aujourd’hui renversée : 41% pour les loisirs versus 24% seulement pour le travail.
Évolution entre 1990 et 2021 du caractère « très important dans sa vie » de différents éléments

D’autres données d’enquête accréditent cette évolution au long cours du rapport au travail et de l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. En mai 2008, soit au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont un des mantras était le fameux « Travailler plus pour gagner plus », 62% des salariés souhaitaient, s’ils en avaient le choix, « gagner plus d’argent, mais avoir moins de temps libre » contre 38% qui désiraient « gagner moins d’argent pour avoir plus de temps libre ». Le rapport de force entre ces deux modalités est aujourd’hui totalement inversé. Selon un sondage Ifop pour Solutions solidaires31, 61% des salariés souhaiteraient désormais « gagner moins d’argent pour avoir plus de temps libre », contre seulement 39% qui préféreraient « gagner plus d’argent mais avoir moins de temps libre ».

Parallèlement à la perte du sens du travail du fait du poids croissant des « process » et de l’impératif financier, les nouvelles conditions de travail devenues parfois la norme depuis ces cinq dernières années pour certains salariés de bureau contraints d’exercer dans des open spaces ou autres flex offices, créés sous couvert de gains de convivialité, ont sans aucun doute joué un rôle non négligeable dans la perte d’appétence à se rendre au travail chaque matin et dans le sentiment de ne plus « s’y retrouver » quand les salariés effectuent la balance coûts/avantages. Ainsi, d’après une enquête Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et Selkis réalisée en 202133, 21% de l’ensemble des salariés français travaillent aujourd’hui en open space, ce qui représente 35% des salariés travaillant dans un bureau, et 10% en flex office, soit 16% des salariés travaillant dans un bureau. Et parmi ces derniers, 36% considèrent que la configuration de leur espace de travail a un impact négatif sur leur santé, alors que cette proportion est deux fois moindre (17%) parmi les salariés qui ne sont pas en flex office, et qui ont donc une place attitrée.

L’évolution des conditions et de l’organisation du travail n’est pas le seul paramètre qui a fait perdre au travail sa centralité. Si ce dernier a perdu de son importance dans la vie des Français, c’est également parce que le pays a été le théâtre d’un processus au long cours de diminution de la durée annuelle effective de travail. De manière assez mécanique, au fur et à mesure que les actifs ont passé moins de temps au travail, son importance et sa centralité dans leur vie ont reculé. Comme on l’a vu précédemment, la part de Français qui considéraient que le travail était « très important » dans leur vie est passée de 60% en 1990 à 24% cette année. Ce recul spectaculaire est à mettre en regard avec l’évolution de la durée annuelle effective de travail, qui, sur la même période, est passée de 1 814 heures à environ 1 600 heures – nous avons pris les chiffres d’avant 2020-2021, années affectées par les confinements et l’arrêt du travail pour cause de pandémie. Si l’on se base sur une durée hebdomadaire de travail de trente-cinq heures, cette baisse de 214 heures correspond à six semaines de congé gagnées en trente ans.

Comme le montre le graphique suivant, la baisse du temps annuel de travail est un processus historique. Du fait du vote de la cinquième semaine de congés payés et du passage à la semaine des trente-neuf heures au début du premier septennat de François Mitterrand, cette durée annuelle est passée de 1 894 heures en 1981 à 1 816 heures en 1983. Ce mouvement s’est ensuite poursuivi avec, au début des années 1990, des abattements de charges qui ont incité à des embauches à temps partiel, puis avec la loi Robien sur la réduction du travail (1996) et surtout les lois Aubry qui ont abouti à la mise en place des trente-cinq heures. Entre 1997 et 2002, la durée annuelle moyenne de travail a reculé de 1 732 à 1 655 heures. Depuis, la tendance à la baisse s’était considérablement ralentie, mais la crise liée à la Covid-19 a violemment percuté l’organisation du travail et a éloigné, contraints et forcés, les actifs de leur emploi pendant de longues périodes.

Le passage aux trente-cinq heures au début des années 2000 a constitué un tournant important et a modifié en profondeur les référentiels. Des termes et des habitudes nouvelles se sont ancrés dans le paysage. C’est à partir de ce moment que les salariés ont appris à « poser » ou à « prendre » une « RTT ». Le cadre traditionnel de la semaine de travail allant du lundi au vendredi s’en est trouvé altéré, avec des week-ends commençant désormais souvent le jeudi soir ou le vendredi midi, faisant dire à certains dirigeants de grandes entreprises que « le vendredi a été supprimé » depuis la Covid-19. Ce changement sociétal n’a pas échappé à la sagacité des travailleurs indépendants qui ont, eux, continué de pratiquer la semaine traditionnelle, comme nous l’exprimait avec malice un agriculteur breton : « Le vendredi après-midi quand je laboure mes champs, je vois mes voisins qui tondent leur pelouse. »

La filière touristique, qui s’était historiquement structurée et développée en France avec l’instauration des congés payés, a connu un nouvel essor durant cette période, marquée par une augmentation du temps disponible pour toute une partie de la population. Les offres de courts séjours se sont multipliées, y compris hors saison, et l’optimisation ou le prolongement des ponts via des journées RTT, pour se constituer de longs week-ends, devient un sport national. L’univers du temps libre, qui était historiquement cantonné aux vacances, et particulièrement aux mois de juillet et d’août, se dilate et prend une place de plus en plus importante dans la vie des Français. Des acteurs comme la SNCF, les compagnies aériennes low cost ou bien encore les sites de réservation en ligne accompagnent ce mouvement historique et le développement d’une société de loisirs. Si Go Voyages et Lastminute.com apparaissent respectivement en 1997 et 1999, suivis en 2001 par Opodo, c’est certes du fait du développement fulgurant d’internet à cette période, mais ces dates de création correspondent également à l’avènement des RTT. En 1981, lors de la précédente étape de réduction du temps de travail, le gouvernement socialiste de l’époque avait créé un ministère du Temps libre, ayant pour mission « de conduire par l’éducation populaire une action de promotion du loisir vrai et créateur et de maîtrise de son temps », création qui s’était accompagnée de celle de l’Agence nationale pour les chèques-vacances. Le gouvernement Jospin n’a pas accompagné le passage aux trente-cinq heures par la mise en place d’une structure publique qui aurait eu vocation à proposer des activités culturelles et récréatives et c’est le marché qui s’est engouffré dans la brèche en créant de nouvelles offres de loisirs pour occuper le temps ainsi libéré.

La crise liée à la Covid-19 et le développement massif du télétravail vont constituer une nouvelle étape dans la perte de centralité du travail dans la vie de nombreux Français. Le cadre habituel de la semaine de travail allant du lundi au vendredi avait déjà été remis en cause par l’apparition des RTT. Mais l’adoption du télétravail par un tiers des salariés – qui télétravaillent au moins un jour par semaine – a entraîné une modification encore plus radicale. Les vendredis, et dans une moindre mesure les lundis, sont massivement télétravaillés. D’après une étude récente menée par la RATP sur les déplacements en Île-de-France34, la fréquentation des transports en commun est ainsi inférieure de 18% en moyenne les vendredis par rapport aux mardis. Les opérateurs des réseaux de transports, qui avaient appris à gérer les heures de pointe, doivent aujourd’hui intégrer dans leur modèle une autre notion qui est celle des « jours de pointe » que sont les mardis et jeudis, journées les moins télétravaillées et où les flux de passagers sont les plus massifs. De la même manière, la vie des entreprises intègre progressivement cette nouvelle organisation de la semaine avec des réunions en présentiel concentrées les mardis et jeudis pour pouvoir toucher le plus grand nombre de collaborateurs. Dans les collectifs de travail où le télétravail est pratiqué, les lundis et vendredis se voient ainsi progressivement dotés d’un autre statut. Ils constituent certes des journées de travail, mais de moindre intensité, comme une sorte de sas entre les « journées sur site » (mardi, jeudi et mercredi dans une certaine mesure) et le week-end.

Renouvellement générationnel et nouveau rapport à l’effort

L’essor et le développement de cette société de loisirs au cours des dernières décennies n’ont pas que fait relativiser la place du travail dans la vie de nos concitoyens. Ils ont plus globalement introduit une dévaluation de la valeur de l’effort. La dimension « sacrificielle » du travail et de l’effort qu’avaient en partage et le catholicisme (« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ») et toute une partie du monde ouvrier, qui s’est battu pour instaurer la fête du Travail le 1er mai, ne fait plus autant recette aujourd’hui. L’assertion selon laquelle « il faut souffrir pour réussir » coupe ainsi le pays en deux avec 51% d’adhésion et 49% de désapprobation. Sur ce sujet, le clivage n’est ni éducatif (52% d’adhésion parmi les diplômés du second ou troisième cycle, contre 50% chez les titulaires du bac et 53% parmi ceux qui ne l’ont pas), ni sociologique (45% d’adhésion parmi les cadres et les professions intellectuelles versus 47% chez les professions intermédiaires et 48% auprès des catégories populaires). Le « no pain, no gain » des Anglais semble en revanche nettement plus clivant selon l’âge, comme le montre le graphique ci-dessous.

Quand 62% des soixante-cinq ans et plus, qui ont grandi et ont été éduqués dans la France des années 1950-1960, adhèrent à cette maxime, la même proportion des 18-24 ans la rejette. Cette assertion recueille 43% d’adhésion parmi les 25-34 ans et devient tout juste majoritaire parmi les 35-64 ans. Le fait que l’approbation à cette maxime diminue assez linéairement avec l’âge nous met sur la piste d’un changement de référentiel et de philosophie qui est en train de s’opérer sous nos yeux au gré du renouvellement générationnel.

La sphère professionnelle n’est d’ailleurs pas l’unique témoin de ce changement de rapport à l’effort au cours des dernières années. Dans le journal Le Point, un professeur de sciences de la vie et de la terre au lycée Thibaut-de-Champagne à Provins (Seine-et-Marne) témoignait : « Chaque année, je fais remplir un questionnaire aux élèves sur leur temps de travail quotidien à la maison. En terminale, il y a quinze ans, la moyenne était d’une heure et demie à deux heures. Aujourd’hui, ils me répondent de trente minutes à une heure, et ils trouvent que c’est beaucoup ! Si j’avais maintenu la même exigence qu’en début de carrière, on aurait perdu deux points de moyenne35. »

Toujours en matière scolaire, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, mettait en place en 2017 le dispositif « Devoirs faits », un temps d’étude accompagnée gratuit proposé en dehors des heures de classe aux collégiens pour faire leurs devoirs au sein de leur établissement sur des horaires appropriés. Si le dispositif a souvent été présenté dans le but de contribuer à la réduction des inégalités qui peuvent exister selon le niveau d’aide que les familles sont à même d’apporter aux enfants, le site internet du ministère insiste néanmoins sur le fait que ce dispositif permet aussi de « favoriser une forme de sérénité à la maison sur ces sujets36 », comme si le travail et la difficulté à s’y mettre devenaient désormais source de conflits pour une grande partie des familles. Une société privée de soutien scolaire avait d’ailleurs lancé une campagne d’affichage à destination des familles dont le slogan était : « Vous avez mieux à faire que de vous occuper des devoirs », visant à décomplexer les parents de sous-traiter et de déléguer cette « corvée ».

Pour finir, et en guise d’illustration, le Cedre (Cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillon), qui réalise des évaluations tous les six ans en fin d’école et en fin de collège, a récemment montré que plus d’un tiers des élèves de troisième se sentaient découragés d’avance à l’idée de lire un texte d’une page. Ainsi, à l’affirmation « Quand on me demande de lire un texte d’une page, je suis découragé(e) d’avance », 37,5% des élèves se déclarent « plutôt d’accord » ou « tout à fait d’accord »37.

Si la mystique de l’effort fait de moins en moins recette dans les tranches d’âge les plus jeunes, on constate en revanche que ces dernières semblent beaucoup plus décomplexées que leurs aînés sur la question de l’ambition, qui est revendiquée par près de deux tiers des moins de trente-cinq ans, alors que moins d’une personne sur deux âgée de plus de 50 ans se définit comme tel. Les 35-49 ans, tranche d’âge intermédiaire, affichent une proportion d’ambitieux de 56%, taux se situant à égale distance des scores observés aux deux extrémités de la pyramide des âges.

Cet étagement des résultats constitue un indice supplémentaire d’une modification du système de valeurs évoquée plus haut. La sacralisation du travail et de l’effort s’est effacée avec la dislocation terminale de la matrice catholique et la disparition des mondes ouvrier et paysan, univers qui l’avaient placée au cœur de leurs systèmes de valeurs respectifs. Ces systèmes de valeurs traditionnels ne faisaient par ailleurs guère l’éloge et la promotion de l’ambition. Dans cette France d’avant, l’ambition était mal vue. Chez les paysans catholiques comme chez les ouvriers déchristianisés, on n’aimait pas celui qui « s’affichait » ou qui « la ramenait ». La modestie, l’humilité et le souci de « rester à sa place » étaient des lignes de conduite très majoritairement partagées. L’ambiance et le référentiel de valeurs ont profondément changé à partir des années 1980 et 1990. C’est à cette époque que la société de consommation et des loisirs a arasé les derniers vestiges de la société traditionnelle.

Les générations âgées de plus de soixante-cinq ans et une partie des 50-64 ans, qui ont grandi dans le système de valeurs forgé dans la France d’avant, demeurent majoritairement acquises à l’idée du « no pain, no gain ». Cet éloge de l’effort teinté de dolorisme s’accompagne d’une moindre valorisation de l’ambition, qui reste assez taboue ou honteuse dans cette tranche d’âge. Parmi les 35-49 ans, dont la période d’élaboration de leur référentiel correspond à la période de bascule, ce système de valeurs est minoritaire. Pour les moins de trente-cinq ans, qui, eux, sont nés dans cette France d’après la grande bascule, la sacralisation de l’effort n’est plus dans l’air du temps, quand l’ambition est, en revanche, clairement assumée et valorisée. Et ce n’est pas un hasard si les influenceurs des réseaux sociaux et de la téléréalité sont très populaires dans la jeune génération, puisqu’ils incarnent pleinement cette aspiration majoritaire à la réussite matérielle et sociale, mais sans forcer.

Aménagement du territoire – Contre la métropolisation de nos sociétés

Aménagement du territoire – Contre la métropolisation de nos sociétés



Si 58 % de la population mondiale est urbaine, il y a incompatibilité de ce mouvement d’urbanisation avec la sauvegarde de la planète. Par Guillaume Faburel, Université Lumière Lyon 2

Si le processus d’urbanisation globalisée ne semble pas vouloir marquer le pas, le géographe Guillaume Faburel nous invite à considérer le débranchement urbain dans son texte « Vider les villes ? », dont nous vous proposons des extraits. Retrouvez cette réflexion et bien d’autres dans le livre collectif « Écologies. Le vivant et le social », publié aux éditions de la Découverte.

Vider les villes ? Voilà bien a priori une hérésie. La ville, c’est le progrès et l’émancipation. Tous les grands moments de notre civilisation y sont chevillés, des cités-États aux villes-monde et métropoles d’aujourd’hui. Pourquoi diable vouloir les vider ?

Simplement parce que tous les mois à travers le monde l’équivalent d’une ville comme New York sort de terre. À moins de croire dans le solutionnisme technologique et le durabilisme des transitions, il est temps de rouvrir une option envisagée dès les années 1970 : la désurbanisation de nos sociétés. Voici peut-être l’unique solution face à la dévastation écologique. Un seul « s » sépare demeure et démesure, celui de notre propre survie.

Aujourd’hui, 58 % de la population mondiale est urbaine, soit près de 4,4 milliards d’habitants (dont presque 40 % résidant aux États-Unis, en Europe et en Chine), contre 751 millions en 1950. Cette proportion est même annoncée à 70 % en 2050 par l’Organisation des Nations unies (ONU).
[...]

Avec plus de vingt millions d’habitants, Mumbaï a vu sa superficie bâtie presque doubler entre 1991 et 2018, perdant ainsi 40 % de son couvert végétal. Dhaka, dont la population de l’agglomération excède aussi vingt millions d’habitants, a vu disparaître 55 % des zones cultivées, 47 % des zones humides et 38 % du couvert végétal entre 1960 et 2005. Pendant que la superficie bâtie augmentait de 134 %.

Plus près de nous, le Grand Paris est le chantier d’aménagement le plus important de l’histoire de la capitale depuis le Second Empire (XIXe siècle), avec pas moins de deux cents kilomètres de lignes de métro supplémentaires, cent soixante kilomètres de tunnels à percer, soixante-huit gares à construire, quatre-vingt mille logements par an à sortir de terre.

En France d’ailleurs, la population urbaine a augmenté de 20 % entre 1960 et 2018, pour officiellement dépasser les 80 % de la population hexagonale en 2020, ramenés toutefois à 67 % en ne tenant plus uniquement compte de l’influence des villes mais aussi de la taille des peuplements (critère de densité des constructions). Près de la moitié vit dans l’une des vingt-deux grandes villes (dont quatre millionnaires en nombre d’habitants), à ce jour officiellement dénommées métropoles. Et, depuis ces centres métropolitains jusqu’aux couronnes périurbaines, comme dans un bon tiers des périmètres de villes moyennes et d’inter-communalités (elles-mêmes grossissantes par volontarisme réglementaire), l’urbanisation croît deux fois plus vite en surface qu’en population (et même trois fois dans les années 1990, soit annuellement la taille de Marseille, un département tous les dix ans, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en cinquante ans).

La métropolisation du monde
Les foyers premiers ainsi que le modèle principal de cette croissance sont assurés par les grandes agglomérations, au premier chef les sept villes-monde (New York, Hongkong, Londres, Paris, Tokyo, Singapour et Séoul) et leurs épigones, cent vingt métropoles internationales. Elles représentent en cumul 12 % de la population mondiale pour 48 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial. Il y a donc du capital à fixer et de la « richesse » à produire… À condition de continuer à grossir. Tokyo a déjà un PIB supérieur à celui du Canada, Paris à celui de la Suisse…
Engagée depuis une quarantaine d’années dans les pays occidentaux, la métropolisation représente le stade néolibéral de l’économie mondialisée : polarisation urbaine des nouvelles activités dites postindustrielles et conversion rapide des pouvoirs métropolitains aux logiques de firme marchande.

Elle incarne l’avantage acquis ces dernières décennies par les grandes villes : articulation des fonctions de commandement (ex : directions d’entreprises) et de communication (ex : aéroports, interconnexions ferroviaires, etc.), polarisation des marchés financiers (ex : places boursières et organismes bancaires), des marchés d’emplois de « haut niveau » – que l’Insee qualifie de métropolitains depuis 2002 (conception-recherche et prestations intellectuelles, commerce interentreprises et gestion managériale, culture et loisirs) ou encore de marchés segmentés de consommation (tourisme, art, technologies…).
[...]

Or, occupant seulement 2 % de la surface de la Terre, le fait urbain décrit produit 70 % des déchets, émet 75 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), consomme 78 % de l’énergie et émet plus 90 % de l’ensemble des polluants émis dans l’air pour, souvenons-nous, 58 % de la population mondiale.
Pour les seuls GES, vingt-cinq des cent soixante-sept plus grandes villes du monde sont responsables de près de la moitié des émissions urbaines de CO2 – la fabrication du ciment représentant près de 10 % des émissions mondiales, en augmentation de 80 % en dix ans. À ce jour, 40 % de la population urbaine mondiale vit dans des villes où l’exposition à la chaleur extrême a triplé sur les trente-cinq dernières années.

Plusieurs mégapoles s’enfoncent annuellement de plusieurs centimètres sous le poids de la densité des matériaux de construction et du pompage des nappes phréatiques (Mexico, Téhéran, Nairobi, Djakarta…). La prévalence des maladies dites de civilisation est nettement plus importante dans les grandes villes, responsables de quarante et un millions de décès annuels à travers le monde (cancers, maladies cardiovasculaires et pulmonaires, diabète et obésité, troubles psychiques et maladies mentales).

Enfin, selon le Fonds monétaire international, à l’horizon de la fin du siècle, 74 % de la population mondiale (annoncée en 2100 urbaine à 80 %) vivra des canicules mortelles plus de vingt jours par an. Un point de comparaison : la canicule de 2003 en France, 15 000 morts, en dix-huit jours. D’ailleurs, en France, les pollutions atmosphériques des grandes villes sont responsables de 50 000 morts annuellement.

Le secteur du bâtiment-travaux publics (BTP), toutes constructions confondues (mais à 90 % dans les aires définies comme urbaines), représente 46 % de la consommation énergétique, 40 % de notre production de déchets et 25 % des émissions de GES. L’autonomie alimentaire des cent premières villes est de trois jours (98 % d’alimentation importée) et Paris, par tous ses hectares nécessaires, a une empreinte écologique trois cent treize fois plus lourde que sa propre superficie.
[...]
Si l’on croise les données de nos impacts écologiques avec celles des limites planétaires, on constate que l’empreinte moyenne de chaque Français va devoir être divisée par quatre à six pour prétendre à la neutralité carbone à horizon de 2050. Pour ce faire, loin du technosolutionnisme ambiant et du durabilisme du verdissement, l’autonomie, comprise comme autosubsistance et autogestion, est le seul moyen de se figurer l’ensemble de nos pressions et de les contenir par l’autodétermination des besoins, au plus près des ressources et de leurs écosystèmes. Ceci, sans pour autant négliger nos interdépendances sociales et quelques-unes de nos libertés.
Or pour faire autonomie, toute ville devrait produire 100 % de son énergie, qui plus est renouvelable (or, à ce jour, Lyon, Bordeaux ou Rennes n’en produisent par exemple que 7 % à 8 % , non renouvelables), remettre en pleine terre entre 50 % et 60 % des sols pour la production vivrière et le respect du cycle de l’eau (à ce jour, entre 1 % et 1,5 % dans les villes labellisées Métropoles françaises), ou encore restituer aux écosystèmes au moins 15 % des sols urbanisés pour la biodiversité. Tout ceci est infaisable morphologiquement et, quoi qu’il en soit, impensable dans le cadre d’une ville devenue médiation première du capital.

Nous n’avons en fait pas d’autre choix que de nous affranchir des grandes centralités et de leurs polarités, comme certains espaces périurbains commencent à le faire ; en déconcentrant et en relocalisant, en décentralisant, sans omettre de décoloniser quelques habitudes et modes de vie.
Mais comment passer de l’ère de taire l’inconséquence de nos écologies urbaines à l’âge du faire des géographies posturbaines, sans pour autant rétrécir la société par le jeu des identités et le retour de quelques barbelés ? Quelles sont les conditions d’une désurbanisation sans perte d’altérité, et sans oublier cette fois la communauté biotique ?
Bientôt, le débranchement urbain ?

Cette autre géographie est d’ores et déjà en construction, à bas bruit. Les espaces plus ouverts, ceux des campagnes, offrent d’autres possibilités, sous condition de révision de quelques comportements, particulièrement ceux liés à nos mobilités, connectivités et divertissements. En France, cela correspond au foisonnement d’alternatives au sein des espaces dessinés par les treize mille petites villes et petites villes de proximité, bourgs et villages centre, auxquels il faut ajouter les milliers d’autres villages, hameaux et lieux-dit : néoruralités qui connaissent leur septième vague d’installation, néopaysanneries dynamiques, zones à défendre, communautés existentielles/intentionnelles, écolieux et fermes sociales…

Permaculture et autosubsistance vivrière, chantiers participatifs et autoconstruction bioclimatique, épiceries sociales ambulantes et médiathèques villageoises itinérantes, fêtes locales et savoirs vernaculaires… sont clairement ici en ligne de mire. Et l’on pourrait imaginer des foires locales aux logements, puisque près de trois millions sont vacants dans les périphéries, alors que ce secteur est prétendument en crise. Et, toute cette effervescence ne concerne pas moins de 30 % du territoire hexagonal.

Là serait la raison du débranchement urbain : cesser d’être les agents involontaires des méga-machines urbaines en recouvrant de la puissance d’agir, non plus pour faire masse contre la nature mais pour faire corps avec le vivant. Le triptyque habiter la terre, coopérer par le faire, autogérer de manière solidaire peut constituer la matrice d’une société écologique posturbaine. À condition de vider les villes, les grandes, et de cheminer enfin vers le suffisant.
______
Par Guillaume Faburel, Professeur, chercheur à l’UMR Triangle, Université Lumière Lyon 2
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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Urbanisme et Aménagement du territoire – Pour la démétropolisation de nos sociétés
Réchauffement climatique :: les maladies tropicales menacent la France
La fin de la neige ?
Présidentielle-Trump ou Biden: un enjeu considérable
Crise climat : les maladies tropicales menacent la France
Environnement-Le gâchis écologique de l’automobile
Inflation: D’après Macron les prix ne baisseront plus
Société-Méconnaissance des Français dans le domaine financier
Immigration- une critique des sondages… critiquable
Isère : entrepôts du Secours populaire cambriolés avant Noël
Laeticia Hallyday: Bientôt dans la Pléiade ?
Soutien aux villes sous-préfecture : pour quoi faire ?
Mode du wokisme: maladie gauchiste classique des futures élites avant embourgeoisement

CBD : légalisé il y a un an par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays
Loi immigration et Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre
Méconnaissance des Français dans le domaine financier
Inflation États-Unis : en baisse avec 2,6 % en novembre
Attaques des Houthis en mer Rouge : les États-Unis désignent directement l’Iran comme responsable
La gauche de plus en plus déconnectée
Bayrou: Pour un changement de gouvernement
Attaques Houthis mer rouge : la main de l’Iran contre le commerce international
Justice- Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre
Déficit budgétaire : un accord bidon entre la France et l’Allemagne
Crise climat : les maladies tropicales menacent la France
Environnement–Pour une écologie sans idéologie
Politique- En cas de guerre de haute intensité, la France ne tiendrait pas longtemps (Pierre de Villiers)
Les chiffres inquiétants du trafic de drogue
Société France : Un effondrement général du pays
Russie- Le danger de la guerre qui monte en Europe
Activité économique France: Vers la croissance zéro( INSEE)
Philosophie-« Le sacré , une émotion universelle »
Politique et Conseil présidentiel de la science : Encore un gadget pour déstabiliser les institutions du régime

Gaza : le conseil de sécurité pour une aide humanitaire d’ampleur
Education : « syndicat Avenir lycéen » condamné pour détournement de fonds publics
Gauche : le manque d’ancrage social
Numérique : la Commission européenne en pleine paralysie
Logement : pour un plan Marshall ?
Bruits de bottes: le Japon double son budget militaire
France : la dette publique n’augmente pas mais ne diminue pas
Entreprises : moral des patrons en nette baisse
Pétrole : hausse à cause des événements mer Rouge
Hollande, symbole de la gauche bobo
Attaques Houthis mer rouge : la main de l’Iran contre le commerce international
Justice- Conseil constitutionnel : un arbitre pas tout à fait neutre
Déficit budgétaire : un accord bidon entre la France et l’Allemagne
Pouvoir d’achat : D’après Macron les prix ne baisseront plus
Écologie: des emplois « verts » surtout en Chine
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Cryptomonnaie-Bitcoin (+163% sur un an ): La folie continue
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    Économie : la crise s’amplifie en Chine
    Crise sociétale –Les Français les plus pessimistes d’Europe
    Politique-Pourquoi une énarque avec Benjamin Smith pour piloter Air France-KLM ?
    Production d’électricité : une facture de 500 milliards
    Niveau scolaire : toute la société responsable de l’effondrement
    Conflits- L’esprit munichois menace à nouveau l’Europe
    Chômage des seniors : Moins d’indemnisation

    Compétitivité : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs
    Enseignement– «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»
    L’industrie automobile chinoise en avance grâce au charbon !
    Pourquoi un projet de loi immigration sauf pour l’Algérie !
    La vie sur terre menacée par l’agriculture industrielle
    Un accord européen sur l’intelligence artificielle très vaseux
    Face à l’envolée des prix les consommateurs réduisent la dépense alimentaire
    Politique- L’esprit munichois menace à nouveau l’Europe
    Macron: un président et une société sans autorité
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    Société: Aimer la France ou partir ?
    Indépendance de la justice : une utopie !
    École : retour du redoublement
    Fiscalité : un impôt sur l’électricité ?
    Ecole: classement PISA , catastrophique pour la France; Pourquoi ?
    Remettre certains Français au travail
    COP 28 : vraisemblablement pas de date pour la sortie du pétrole
    Société : 81% des Français estiment que les parents ont moins d’autorité qu’avant

    L’habitabilité de la terre menacée par l’agriculture industrielle
    Politique-Un projet de loi immigration sauf pour l’Algérie !
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    Justice : surtout du sursis pour les élèves impliqués dans l’assassinat de Samuel Patty
    Pacte de stabilité : accord en vue mais bâtard
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    COP 28 et pétrole: Vraisemblablement pas de date pour la fin
    Un accord entre Renault et Volkswagen pour produire des voitures électriques…. chinoises ?
    Macron se plante encore avec Hanouka
    COP 28 : vraisemblablement pas de date pour la sortie du pétrole
    L’esprit munichois menace à nouveau l’Europe
    Justice- La majorité des délinquances en France ne sont pas sanctionnées
    Crise économique : les Français travaillent beaucoup moins qu’ailleurs
    Société- «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»
    Système scolaire : toute la société responsable de l’effondrement
    Croissance- Perspectives économiques de la France vers la stagnation
    Société–Les Français les plus pessimistes d’Europe
    Électricité : une facture de 500 milliards !
    Pollution–Le mythe du carburant durable pour l’aviation
    Assassinat de Samuel Paty : mensonge, réseaux sociaux et appât du gain

    Électricité : une facture de 200 milliards pour moderniser la distribution
    Martinique : des prix qui deviennent fous
    Un projet de loi immigration sauf pour l’Algérie !
    Les Français les plus pessimistes d’Europe
    Perspectives croissance France : vers la stagnation
    Effondrement du système scolaire : toute la société responsable
    Véhicules :La vignette verte remplacée par une vignette pour les Vieux ?
    «L’immigration, ce tabou dans l’effondrement du niveau scolaire en France»
    Ecole et Classement Pisa : une catastrophe dont la responsabilité incombe à la société toute entière
    Croissance France : stagnation ?
    COP 28 : vraisemblablement pas de date pour la sortie du pétrole
    L’agriculture industrielle menace l’habitabilité de la terre
    Economie-Plus de hausse des taux pour la Banque de France ?
    Hamas et Israël : une guerre sans issue ?
    Environnement–Le mythe du carburant durable pour l’aviation
    Eau du robinet : forte augmentation prévisible des tarifs
    Fibre optique : le grand ralentissement !
    Emissions de CO₂ d’origine fossile : nouveau record en 2023
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    Plus de hausse des taux pour la Banque de France ?
    Le mythe du carburant durable pour l’aviation

    Société:Remettre certains Français au travail : le véritable objectif du gouvernement
    Justice: la plupart des délits non sanctionnés
    Enseignement : classement PISA catastrophique pour la France
    Une réforme du brevet pour entrer au Lycée
    Fiscalité : accord un impôt sur l’électricité ?
    Classement Pisa : le niveau des élèves français s’enfonce encore dans les profondeurs
    École : le retour enfin du redoublement
    Terroristes : des déséquilibrés et des ratés le plus souvent
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    Enseignement : des groupes de niveaux qui remettent en cause le collège unique
    L’éducation confrontée au biais de l’intelligence artificielle
    Logement : du fait de la location touristique 20 % du parc non occupés
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    Société:Remettre certains Français au travail : le véritable objectif du gouvernement
    Justice: la plupart des délits non sanctionnés
    Enseignement : classement PISA catastrophique pour la France

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    Mort de Thomas à Crépol : deux auteurs présumés
    Violences : un déni de réalité qui masque l’impuissance de l’Etat
    Envolée du prix de l’or : un signe de crise
    Mort du supporter du FC Nantes :Un autre chauffeur de VTC mis en examen
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    Gaza :Les chars israéliens entrent dans le sud
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    Otages et Hamas: mise en scène cynique
    Prix des Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective
    Grève SNCF à Noël : le risque écarté
    Dette publique : Un risque d’éclatement d’après l’OCDE
    L’indépendance de la justice : une utopie
    Cour de justice de la république : toujours la même mascarade
    Mort de Thomas à Crépol: Le déni de réalité de la part des élites
    La taxe sur les autoroutes va se transformer en augmentation des péages
    Metz: le responsable d’un meurtre sauvage remis en liberté après un an de prison
    Arsenal- Lens(6-0): La différence entre le foot anglais et le foot français !
    Cop 28: Surtout du spectacle ?
    Parcours exemplaire: Du 93 à la Nasa !
    École : le redoublement envisagé déjà contesté par le parti socialiste
    Cop 28: Le renouvelable cache-sexe de la politique énergétique
    Croissance États-Unis : tassement
    Violences : la justice trop laxiste pour 87 % des Français
    Nucléaire : relance aussi en Suède
    Meurtre de Thomas à Crépol: Les Français contredisent gouvernements et médias
    Sondage violences et affrontements : 90 % des Français inquiets pour l’avenir

    Energie-Recul du prix du carburant
    Achat logement : un apport moyen de 272 000 € en Île-de-France
    Fiscalité–Barèmes impôt : relevés de 4,8 %
    COP 28 : quel sujet ? Le climat ou le business
    Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective
    Meurtre de Thomas à Crépol: Encore des annonces de fermeté de façade
    Otage du Hamas : des enfants maltraités
    Meurtre de Thomas : Interrogation sur le caractère raciste !
    Foot PSG: Encore éliminé de la Ligue des champions ?
    Otages : mise en scène cynique et ridicule du Hamas
    La question du redoublement à l’école, un débat trop politique ?
    Hamas : Une politique de terreur psychologique à usage mondial
    Violences à Sainte Soline–demande de prison avec sursis
    Élection Corée du Nord : cette fois un peu moins de 100 % !
    Quelle évolution des prix du pétrole
    Suppression des ruptures conventionnelles: Une réforme à contretemps
    Taux d’intérêt élevés : ça va durer
    Violences-Encore un homme atteint chez lui par un tir de trafiquants de drogue
    Alimentaires-Hausse des légumes y compris les pommes de terre
    Évolution du Chômage : Hollande a menti (Cahuzac)

    Près de 100 millions pour les petits réacteurs nucléaires
    Otage Gaza : supplice chinois et cynisme du Hamas
    Mort de Thomas à Crépol: les mêmes profils « cachés » des auteurs
    Hausse des légumes y compris les pommes de terre
    Budget 2024 France: la fausse rigueur
    Budget 2024: La France en dehors des clous d’après Bruxelles
    Le budget 2024 déjà obsolète
    Réforme à contretemps des ruptures conventionnelles
    Accord de libre-échange en vue entre l’Europe et les pays du Mercosur
    Procès de favoritisme contre le ministre du travail
    Barèmes impôt : relevés de 4,8 %
    Chômage : Hollande a menti (Cahuzac)
    Immobilier particulier : un accord moyen de 272 000 € en Île-de-France
    Recul du prix du carburant
    Paix et climat sont liés
    Quel type de réindustrialisation ?
    Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient
    Contribuer à développer l’Afrique
    La réindustrialisation ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits

    Biodiversité : encore un micro plan d’Élisabeth Borne
    Meurtre de Thomas à Crépol: Un choc sociétal pour les Français
    Economie: Les taux d’intérêts resteront hauts en Europe
    Enseignement-Redoublement : le tabou qui plombe le niveau scolaire
    Connaissances économiques : l’ignorance des Français
    Politique-Hamas–Israël : la chimère de deux Etats ?
    Numérique : 15 % de la population en situation d’illettrisme numérique
    Consommation mondiale de charbon : encore en hausse
    SNCF : une grève à Noël ?
    Chine: menace de crise financière
    Les racines de la barbarie
    Mort de Thomas à Crépol: encore les mêmes profils des auteurs
    Partis politiques : la fin de la NUPES, des Insoumis et de Mélenchon ?
    Logement :toujours les mêmes erreurs (François de Rugy)
    Encore un homme atteint chez lui par un tir deux trafiquants de drogue
    Otages Gaza : le supplice chinois va durer des semaines
    Face à la sauvagerie: Pour la création d’établissements pénitentiaires spécialisés
    Israël-Palestine : un affrontement apocalyptique
    Banques centrales: Des marges de manœuvre étroites et inquiétantes

    Civilisation- Le faible niveau culturel nourrit la violence des délinquants
    Budget et dettes: La France en dehors des clous d’après Bruxelles
    Social grand âge: « Bien vieillir » : une loi bâclée
    Enseignement-Redoublement : le tabou qui le niveau scolaire
    Social- Assurance santé : des augmentations de l’ordre de 10 %
    Energie- Des restrictions d’électricité avec les compteurs Linky ?
    Sondage Élections Européennes: gauche et macronistes à la dérive
    Société-Mort de Thomas à Crépol: encore les mêmes profils des auteurs
    Social – Hausse du niveau de vie des Français en 2022….. d’après l’INSEE !
    Les taux d’intérêts resteront hauts en Europe
    Politique : la fin de la NUPES, des Insoumis et de Mélenchon
    Hamas–Israël : la chimère de deux Etats
    Société-En Allemagne, tous les musulmans doivent condamner le Hamas d’après le gouvernement
    Finances publiques France: la fausse rigueur
    Santé–Chine: Pollution et maladies respiratoires en hausse en Chine
    Culture économique : l’ignorance des Français
    Traditions et Europe: Sauvetage des boîtes de camembert français en bois
    Économie–Alerte sur la trésorerie des entreprises ( BCE)
    Politique: Sans projet commun, pas de nation possible !
    Retour de la sauvagerie: Pour la création d’établissements pénitentiaires spécialisés

    Logement : face à la crise des promesses et du flou du ministre !
    Incidents et Hommage aux professeurs tués : seulement 85 élèves exclus
    Hausse du niveau de vie des Français en 2022….. d’après l’INSEE !
    Climat- COP 28: Un échec programmé ?
    Otages Gaza et prisonniers palestiniens: le honteux supplice chinois
    Élisabeth Borne: Des chèques aumônes pour les maires
    Enseignement -Vacances scolaires : la fin des zones ?
    Politique–Élections Européennes: gauche et macronistes à la dérive
    Des restrictions contraintes d’électricité pour les Français équipés de Linky ?
    Assurance santé : des augmentations de l’ordre de 10 %
    Déficit et dettes–: La France en dehors des clous d’après Bruxelles
    Société-Les racines de la violence et de la barbarie
    Société–L’Ensauvagement ou le retour de la barbarie au xxie siècle
    Énergie–Des technologies vertes enfin européennes ?
    Société- Violences : Macron renvoie la balle aux maires
    Politique-Hamas-Israël : une guerre également médiatique
    Justice- Des établissements pénitentiaires spécialisés pour les « sauvageons » ?
    Mort de Thomas à Crépol: encore les mêmes profils des auteurs
    Société- L’IA générative : danger civilisationnel
    Santé-Alzheimer : une nouvelle explication généralisable ?

    Crise du logement : devant les maires, des promesses et du flou du ministre !
    L’IA générative : danger civilisationnel (Eric Sadin, philosophe)
    Black Friday : attention aux arnaques
    Succès l’extrême droite aux Pays-Bas : une victoire surtout contre le laxisme
    Mort à Crépol: encore les mêmes profils des auteurs
    Société-le faible niveau culturel nourrit la violence
    Crimes à CRÉPOL: Symbole d’une société plus violente 88 % des Français
    Des établissements pénitentiaires spécialisés pour les « sauvageons » ?
    Attaque au couteau aussi à Dublin
    Black Friday : Une arnaque commerciale ?
    Politique–Européennes: Une liste à gauche sans Mélenchon et sans Bernard Cazeneuve
    Vacances scolaires : la fin des zones
    Alzheimer : une nouvelle explication généralisable ?
    Économie– Industrialisation « sectorielle » : saupoudrage sans suivi d’après la Cour des Comptes
    Élisabeth Borne sort aussi du carnet de chèques pour les maires
    Hommage aux professeurs tués : seulement 85 élèves exclus
    La justice sans les citoyens
    « Bien vieillir » : une loi bâclée par l’Assemblée nationale et le gouvernement
    COP 28: Un échec programmé ?

    Société-L’inculture économique en France
    Énergie–Des technologies vertes enfin européennes ?
    Alerte sur la trésorerie des entreprises par la BCE
    Europe: Sauvetage des boîtes de camembert français en bois
    Plan Relocalisation sectorielle : saupoudrage sans suivi d’après la Cour des Comptes
    Élections européennes : Qui chez les macronistes pour endosser une veste
    Violence : Macron renvoie la balle aux maires
    Chine: Pollution et maladies respiratoires en hausse
    Société-Barbarie et faible niveau culturel : les deux mamelles de la violence
    Mort du jeune à Crépol de : Toujours les mêmes profils des auteurs
    Pour la création d’établissements pénitentiaires spécialisés pour les sauvageons
    Intelligence artificielle : en faire un progrès pour tous
    Hamas-Israël : une guerre également médiatique
    Crépol: Un coup de couteau dans la vie rurale ?
    Éducation : sortir des certitudes et des invectives
    Jeune tué à CRÉPOL: Symbole d’une société plus violente 88 % des Français
    France: Sans grand projet commun, l’unité impossible
    Pour une réforme de l’union européenne
    Craintes pour les banques ?
    OpenAI : Scénario hollywoodien avec le retour de Sam Altman

    Budget France: la fausse rigueur
    Épargne : tassement du Livret A
    Mort d’un jeune à Crépol : retour de la barbarie grâce aux faillites des autorités
    En Allemagne tous les musulmans doivent condamner le Hamas d’après le gouvernement
    Otages à Gaza: Israël approuve le plan
    Politique-Sondage européennes: le RN nettement en tête (les Échos)
    Pouvoir d’achat : de plus en plus en berne
    La relance des liaisons aérienne avec la Province ?
    « Face au déclin, une économie plus responsable »
    Sondage européennes: le RN nettement en tête (les Échos)
    Barbarie et faible niveau culturel : les deux mamelles de la violence
    Des technologies vertes enfin européennes ?
    L’Ensauvagement. Le retour de la barbarie au xxie siècle
    Les racines de la violence et de la barbarie
    Patrons du CAC : une rémunération moyenne de 6,7 millions d’euros en 2022
    Les dangers de l’intelligence artificielle dans les systèmes d’armement nucléaire
    Élites et intérêt général
    L’inculture économique en France
    Dette: La France en dehors des clous d’après Bruxelles

    Un plan de Macron pour muscler les PME ?
    Politique-Argentine : encore un président élu par défaut
    Politique: le temps des présidents fous dans le monde ?
    Microsoft récupère l’ancien patron viré d’OpenAI
    Priorité au ferroviaire mais difficulté des fabricants de matériel
    Dépendance: Augmentation relative du budget
    Argentine : encore un président fou de plus dans le monde !
    Crépol: Encore un règlement de comptes mortels entre jeunes
    Un navire de commerce israélien capturé par les rebelles houthistes
    L’antisémitisme d’Elon Musk coule le réseau X (Twitter)
    « Face au déclin, une économie plus responsable »
    Sondage européennes: le RN nettement en tête (les Échos)
    Les objets connectés sont -ils vraiment tous utiles ?
    Politique-Gaza : vers la libération au compte-gouttes des otages ?
    Rixe mortelle à Crépol : La faillite générale de l’autorité favorise le retour de la barbarie
    Lutte climatique: où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide ?
    Où vont les milliards de la transition énergétique ?
    Climat : Réchauffement jusqu’à 3 % d’ici la fin du siècle
    Les moustiques : vecteur de nouvelles maladies

    Audience des syndicats-A EDF, La CGC devient majoritaire au détriment de la CGT
    Budget : le faux virage de la rigueur
    Action climatique : où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide ?
    Gaza : vers la libération au compte-gouttes des otages ?
    Société: le poulet industriel, symbole de l’anthropocène
    Evolution des taux d’intérêt: les experts de la BCE dans le potage
    Voitures électriques : tassement aux États-Unis
    Étiquetage Nutri-score : changement de calcul
    Pollution plastique :Échec de la réunion internationale
    Turquie : des imams à plein temps dans les écoles !
    Poutine: De la triste réalité au fantasme de la virtualité
    Environnement–Impact écologique des aliments
    Sciences-Intelligence artificielle: La France parmi les leaders mondiaux !
    Les violences aux élus: Croissance de 15%
    Argentine : encore un président élu par défaut
    Palestine et Israël: Manifestation des artistes qui se réveillent enfin
    L’étau des pays du Moyen-Orient se resserre autour d’Israël
    Palestine et Ukraine: Des soutiens très clivés
    Politique: l’époque des présidents fous dans le monde ?

    Changement climatique : où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide ?
    L’époque des présidents fous dans le monde ?
    Intelligence artificielle: La France parmi les leaders mondiaux !
    Impact écologique des aliments ?
    L’intelligence artificielle va provoquer la fin des médias ?
    Le respect de l’orthographe serait un « privilège bourgeois »
    Quelle évolution des prix du pétrole ?
    Justice et Dupont Moretti : La dérive d’une certaine magistrature
    Après les Gilets jaunes, des crises répétées , pourquoi ?
    Palestine: le chemin de la paix ?
    Syndicats-EDF: La CGC devient majoritaire au détriment de la CGT
    Politique-Manifestations : Macron n’y participe pas …. c’est bien ça le problème
    Société-Appels à la haine: Le cri des abrutis
    Dupont-Moretti – cour de justice de la république : une mascarade
    Démocratie–Antisémitisme : pour un référendum sur la laïcité
    Société-Le poulet , symbole de l’anthropocène
    Ferroviaire–Alstom: Encore en difficulté
    Politique monétaire et taux : les experts de la BCE dans le potage
    « Démocratie » et Elections Européennes : une liste de chasseurs !

    Évolution des taux : les experts de la BCE dans le potage
    Pétrole : une nouvelle baisse de production pour faire remonter les prix
    Alimentation et environnement- Quel impact écologique des aliments ?
    Politique -Des d’idées de référendum mais pas de consultations !
    Alimentation -Viande de culture: Interdite en Italie
    La malbouffe et l’industrie alimentaire
    Politique-Le temps des présidents fous dans le monde
    IA: La France seule peut figurer parmi les leaders mondiaux ?
    Projet de loi immigration : déjà abandonné
    Elon Musk et X (tweet) accusés d’antisémitisme
    bourgeois» !!!
    Pour un référendum sur la laïcité
    Automobile–Renault: une « low-cost » électrique à 20 000 €
    Union européenne: nouvelle baisse des prévisions de croissance pour 2023 et 2024 et risque de stagnation
    Crise climatique: où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide
    Secteur Immobilier : catastrophe encore confirmée
    Société- La fin des médias avec l’intelligence artificielle ?
    Le monde malade de sa division
    À défaut d’immigration, l’IVG dans la constitution !

    Climat : où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide
    Démocratie-De plus en plus d’idées de référendum mais de moins en moins de consultations !
    Elections Européennes : une liste de chasseurs !
    Macron: Un président sans boussole après son initiative politique ratée de Saint-Denis
    Europe: baisse des prévisions de croissance pour 2023 et 2024 et risque de stagnation
    Quel impact écologique des aliments ?
    Noël : de plus en plus de cadeaux achetés à crédit !
    Interdiction d’écouter à distance les portables (conseil constitutionnel des téléphones )
    Immobilier : catastrophe encore confirmée
    Glyphosate: La France appliquera la prolongation de 10 ans décidée par l’Europe
    Le temps des présidents fous dans le monde
    La malbouffe et l’industrie alimentaire
    Politique – Procès du MoDem : une justice ridicule
    SNCF : accord en vue avec l’État pour la modernisation des infrastructures ?
    Antisémitisme et guerre : Manif de la gauche républicaine samedi
    Viande de culture: Interdite en Italie
    Quel accompagnement social pour la transition écologique ? Le cas du secteur automobile
    La fin des médias avec l’intelligence artificielle ?
    Internet à très haut débit par satellite : une offre d’Orange à 50 euros

    Délais de paiement : une bombe européenne pour la France
    Macron : En colère suite à son initiative « d’ampleur » ratée
    Procès des assistants parlementaires du MoDem : une justice ridicule
    Politique–Antisémitisme : pour un référendum sur la laïcité
    L’orthographe, un «privilège bourgeois» !!!
    CJR–Dupont-Moretti devant la cour de justice de la république : une mascarade
    Appels à la haine: Le cri des abrutis
    Dupond Moretti et CJR : la mascarade confirmée
    Hamas: Des hôpitaux militarisés ?
    Joe Biden et Xi Jinping: Reprise de contact utile dans une atmosphère internationale guerrière
    Comment évaluer l’impact écologique des aliments ?
    Quelle réforme du marché de l’électricité  ?
    Quels garde-fous nouveaux en cas de référendum
    Antisémitisme : 70 % des Français condamnent l’absence de Mélenchon à la marche
    Une banque africaine de l’énergie ?
    Alstom: Encore en difficulté
    Gaza : l’ONU pour des pauses humanitaires
    Fraude fiscale : la Cour des Comptes sermonne le gouvernement
    Renault: une « low-cost » electrique à 20 000 €
    Politique–divorce du parti communiste avec la NUPES

    ONU- La dérive d’Antonio Guterres
    Niveau scolaire : Une véritable catastrophe d’après une nouvelle étude du ministère
    Système éducatif en France : un des pires de l’OCDE
    Guterres inapte à diriger l’Onu d’après Israël
    Société et Antisémitisme : pour un référendum sur la laïcité
    EDF: La CGC devient majoritaire chez les cadres au détriment de la CGT
    Inflation : tassement aussi aux États-Unis
    Épidémie de méningites
    Atrocités Israël : l’imam de la grande mosquée rétro pédale
    Fiscalité : la France toujours championne du monde
    Santé mentale: Les activités sportives à privilégier
    Macron : Encore une initiative « d’ampleur » ratée
    Antisémitisme France : plus de 1 500 actes depuis le 7 octobre
    La surestimation des bénéfices de la mondialisation
    Accroissement encore des inégalités après Covid
    Israël : des scènes d’horreur
    15 milliards d’aides pour les éoliennes allemandes !
    Tarification Electricité : un prix « autour de 70 euros » du MWh
    Marylise Léon, CFDT : Pas de vraie normalisation des relations avec le gouvernement

    COP28 : Nouvelle promesse financière de l’Union européenne aux pays vulnérables
    Extension de l’indemnité carburant pour le travail
    Hamas et otages : Le supplice chinois honteux continue
    La boîte en bois du camembert menacée par l’Europe
    Restaurants : La grande confusion du futur label «préparé sur place»
    Prix alimentaires : augmentations injustifiées en France
    Politique et Antisémitisme : Macron absent a encore raté une marche !
    Niveau scolaire : catastrophique en France d’après une nouvelle étude du ministère
    Marseille Chicago : 49e homicide depuis le début de l’année
    Accroissement de l’extrême pauvreté en France
    La démocratie face aux populismes
    Israël–Hamas les règles d’humanité s’imposent
    International : la perte d’influence de l’Occident
    Santé : trop d’antibiotiques consommés en France
    Antisémitisme : pour un référendum sur la laïcité
    PME-TPE: Situation économique critique
    Immobilier : Avec le budget 2024, la crise va encore s’approfondir
    Le risque dune crise de la dette en Europe ( BCE)
    Nouveau traité international sur les plastiques ?

    Antisémitisme : une marche historique…. sauf pour Mélenchon !
    Taxe carbone : le Canada revient sur sa décision
    Appel un cessez-le-feu immédiat à Gaza : Macron rétropédale encore
    Antisémitisme : Macron absent a encore raté une marche !
    Manifs samedi des Insoumis pour un cessez-le-feu à Gaza : quelques milliers de manifestants seulement
    Contrairement à Macron, Olaf Scholz contre un cessez-le-feu «immédiat»
    L’Europe envahie par les panneaux solaires chinois
    Marseille Chicago : presque 100 épisodes de violence meurtrière
    Manifestation antisémitisme en France : une mobilisation particulière
    Manifestation antisémitisme : une forte participation qui marque une étape
    Energie-voiture électrique : c’est pas gagné !
    Appel à la haine raciste: Le cri des abrutis
    Le concept d’humanité en péril
    Ecole France : une des pires de l’OCDE
    Épargne des Français :à mettre au service de la guerre climatique » estime Jean Viard
    Encore un policier blessé après refus d’obtempérer
    Antisémitisme : le silence coupable
    « Abattre ce gouvernement  » (Aurélien Pradié)
    Européenne : une liste de chasseurs !

    11 novembre-Poème en hommage aux poilus de 14-18

    Santé-Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés
    Vins: Forte baisse de la production mondiale
    Environnement-La moitié seulement des bouteilles plastiques recyclées
    Société-La loi immigration ne changera rien (Pierre Brochand ex-DGSE)
    Politique-De plus en plus d’idées de référendum mais de moins en moins de consultations !
    Guerre- Israël-Hamas : l’odieux chantage des otages par le Hamas
    Taux d’intérêt : élevés pendant encore longtemps
    Politique-: un certain désarmement intellectuel face à l’islamisme
    Politique-Guerre en Ukraine : vers un statu quo qui pourrait durer longtemps
    Bangladesh: la honte sociale, 11 000 travailleurs poursuivis en justice
    Culture et appels à la haine: Le cri des abrutis
    Intelligence artificielle et éducation des enfants ?
    Pesticides: réduire les risques mais soutenir notre souveraineté alimentaire
    Manif contre l’antisémitisme : le bon sens de la marche
    S’engager jusqu’où pour la cause de l’environnement ?
    Manifs pour un cessez-le-feu à Gaza : quelques milliers de manifestants seulement

    Réindustrialisation: Tout reste à faire et pour longtemps
    Commémoration 11 novembre-Poème en hommage aux poilus de 14-18
    Taux d’intérêt : des niveaux élevés qui vont durer
    Dette États-Unis : La perspective abaissée par Moody’s
    Antisémitisme :La Russie derrière des réseaux sociaux
    Manif Antisémitisme : la CFDT présente mais pas la CGT
    Assurance chômage : accord en vue
    Antisémitisme–Un moldave proche de la Russie commanditaire présumé des étoiles de David à Paris
    Energie-Pétrole : demande et prix en baisse
    Un téléphone traduisant instantanément les langues étrangères
    Politique–Moretti devant la cour de justice de la république : une mascarade
    Santé–Microbiote et polluants : Cocktail dangereux
    Marche antisémitisme : Macron encore absent !
    Voiture électrique : c’est pas gagné !
    Ecologie-Des polluants éternels dans les pesticides
    « »Ne plus ignorer l’Afrique de plus de 2 milliards d’habitants d’ici 2050 »
    L’Afrique encore écartée des discussions sur les grands enjeux du monde ?
    Prévisions Banque de France : toujours l’orthodoxie financière et l’optimisme béat
    Politique africaine : le grand flou de Macron

    Antisémitisme : un « autre » cortège pour le parti des Insoumis
    Le microbiote et polluants : Cocktail dangereux
    L’Europe spatiale sauvée ?
    Réindustrialisation-– Pour un livret A industrialisation durable
    Immobilier: Fin de la hausse des taux mais à un très haut niveau
    Banque de France : toujours l’orthodoxie financière et l’optimisme béat
    France : excès de confiance naïve pour les nouveaux investisseurs
    Voiture électrique : la moitié des Français ignorent l’interdiction de production à partir de 2035
    Gaza : des pauses quotidiennes de la part d’Israël
    Manifestations antisémitisme : 70 % des Français approuvent
    Manif dimanche contre l’antisémitisme : la CFDT présente mais pas la CGT
    Pétrole : demande et prix en baisse
    Contrairement à Mélenchon, Ruffin participera à la marche contre l’antisémitisme
    La Russie derrière l’amplification artificielle de l’antisémitisme des réseaux sociaux
    Un moldave proche de la Russie commanditaire présumé des étoiles de David à Paris
    Economie : Risque de taux élevés pendant encore longtemps
    Environnement-Des polluants éternels dans les pesticides
    Pour un « antiwokisme de gauche »
    Économie, politique, société: les plus lus 10 novembre 2023 -5h05
    Antisémitisme : un « autre » cortège pour le parti des Insoumis

    États-Unis : Risque de taux élevés pendant encore longtemps
    Banque Crédit agricole : ça va bien pour la « banque des paysans » moins bien pour l’agriculture
    Un PGE agricole dans le budget 2024
    Rémunération SNCF : hausse moyenne de 4,6 %
    Mélenchon: Vers le suicide politique
    La loi immigration ne changera rien (Pierre Brochand ex-DGSE)
    Loi immigration : beaucoup de bruit !
    Loi immigration : Retailleau (LR) mange son chapeau
    Société- Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés
    La moitié seulement des bouteilles plastiques sont recyclées
    Logement: pourquoi la rénovation stagne ?
    Un effondrement de la productivité ?
    Politique-Adhésion de l’Ukraine à l’UE : un message à Poutine «
    Moretti devant la cour de justice de la république : une mascarade
    Economie-Pour un livret A industrialisation durable
    Israël-Hamas : l’odieux chantage des otages par le Hamas
    Des polluants éternels dans les pesticides
    Économie– Pour un livret A industrialisation durable
    Démocratie-De plus en plus de thèmes de référendum mais de moins en moins de consultations !

    Politique-Moretti et la Cour de justice de la république : une rigolade
    Politique-Loi immigration : beaucoup de bruit pour pas grand-chose
    Forte baisse de la production mondiale de vin
    Baisse de l’espérance de vie dans les pays développés
    Sondage Voiture électrique : encore moins crédible
    Le pétrole enfin exclu des fonds verts labellisés ISR
    Harcèlement : concerne 20 % des élèves
    «Cette gauche en état de mort cérébrale qui réinstalle la haine des Juifs»
    Climat : record de chaleur aussi en octobre dans le monde
    Mathématiques à l’école : dès le plus jeune âge
    Crise française : la faute aux vieux ?

  • Voir aussi théâtre

    Macron dit Jean Edouard 1er

  • Jacques Delors, politique mais pas politicien

    Jacques Delors, politique mais pas politicien

    Interview de Pascal Lamy Commissaire européen pour le commerce de 1999 à 2004 et directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de 2005 à 2013; Pascal Lamy avait été, auparavant, le directeur de cabinet de Jacques Delors à la présidence de la Commission européenne.( dans l’Opinion)

    Jacques Delors restera comme l’un des acteurs majeurs de la construction européenne. Quelles étaient les racines de son engagement ?
    Plusieurs éléments ont façonné sa sensibilité : la guerre, qui a marqué son adolescence, le personnalisme de Mounier et de la revue Esprit, le syndicalisme, la religion. Il ne supportait pas les gens qui portent leur croix en bandoulière, mais dans sa vie privée, la religion a toujours compté, il était un homme de foi. Or anthropologiquement, il y a une forme de parenté entre l’édification ecclésiale et la construction européenne.

    Quels étaient les traits les plus marquants de sa personnalité ?

    Jacques Delors, c’était d’abord la primauté de la pensée, une pensée sociale-démocrate classique, nordique. Y compris dans sa dimension environnementale, arrivée plus tard car son côté « paysan corrézien » ne collait pas au départ avec les écolos. C’était une capacité à tracer une route, un agenda, assorti d’une ferme volonté de le mettre en pratique. C’était aussi le soin apporté à comprendre et à convaincre. Ce qui le caractérisait, c’était la simplicité, dans le dessein, dans la parole, dans le comportement. Mais il était extrêmement complexe, sensible, susceptible. Il n’avait pas la peau épaisse des politiques endurcis.

    Il a présidé la Commission européenne pendant dix ans. Quelles furent les réalisations majeures de son mandat ?
    Le grand marché intérieur de 1992 c’est-à-dire la disparition des frontières, la monnaie unique, la redistribution via les fonds structurels, les adhésions espagnole et portugaise, Erasmus, les autoroutes de l’information, le mini-plan Marshall pour l’Europe de l’Est. La soutenabilité économique, sociale, et environnementale qu’il voyait comme la marque de fabrique de l’Union des Européens. Ce qu’il faut d’abord retenir, c’est la cohérence de ces réalisations, c’est cela qui faisait sa force et lui permettait d’obtenir l’adhésion des Etats membres. Delors était bien plus profondément politique qu’on ne voulait bien le dire en France. Mais il n’aimait pas le sang, la bagarre, les coups de couteau dans le dos, il était très mal à l’aise dans ce monde de carnivores menteurs, qui n’est pas celui de Bruxelles. La Commission était peuplée d’herbivores sincères. Delors aurait fait un très bon Premier ministre en Belgique, au Danemark ou aux Pays Bas, car les mœurs politiques y diffèrent des mœurs latines ou shakespeariennes.

    Mitterrand avait besoin de Delors et Delors de Mitterrand pour faire ce qu’ils devaient faire. ll y avait du respect entre les deux hommes

    Aurait-il pu réussir sans le soutien de Kohl et Mitterrand ?
    Cela ne fonctionnait pas à trois : cela fonctionnait très bien à deux entre Delors et Kohl, très bien à deux entre Mitterrand et Kohl, et par moments correctement entre Delors et Mitterrand. Mitterrand prenait Delors pour un démocrate-chrétien ambitieux, trop hésitant et trop centriste, et Delors prenait Mitterrand pour un Machiavel qui n’irait jamais au paradis. En même temps, Mitterrand avait besoin de Delors et Delors de Mitterrand pour faire ce qu’ils devaient faire. ll y avait du respect entre les deux hommes. Mais je suis sûr que Mitterrand se moquait de Delors quand il était avec ses copains, et Delors a parfois eu des mots très durs sur Mitterrand en tant qu’homme. Avec Kohl il avait plus de proximité personnelle et idéologique, c’était vraiment une amitié, alors qu’avec Mitterrand ce n’en était pas une.

    Quel rôle a-t-il joué au moment de la réunification allemande ?
    Delors a tout de suite vu que le vent de l’Histoire soufflait, il s’est tout de suite demandé comment faire, sur le plan opérationnel, pour avaler ce morceau de pays. On a monté les choses très rapidement pour procéder à un élargissement qui ne disait pas son nom. Sur le plan technique, c’était assez compliqué d’étendre à toute vitesse ce qu’il y avait de législation et régulation communautaires à l’Allemagne de l’Est. La task force que l’on a créée et que j’ai pilotée à l’époque avec le secrétaire général de la Commission Carlo Trojan a été un moment assez extraordinaire d’invention ; rien n’était prêt. Cela a été une aventure, et ce côté « je sens ce qui se passe et je fonce », c’était tout à fait Delors.

    N’aurait-il pas fallu alors aider davantage l’Allemagne ?
    Delors a proposé à Kohl de mettre sur pied un fonds spécial pour financer, au niveau européen, la réunification allemande, en mettant en avant le risque de hausse des taux d’intérêt et le fait que les Européens allaient de toute façon finir par payer. Après réflexion, Kohl a dit qu’il ne voulait pas être demandeur aussi longtemps que les pourparlers sur le traité de paix « quatre plus deux » ne seraient pas terminés, car il craignait de devoir en contrepartie faire des concessions. Il a, pour des raisons purement politiques, écarté ce qui était une proposition économique hyper rationnelle. De fait, les taux d’intérêt ont grimpé, et comme on était dans une zone monétaire qui n’était pas aussi structurée qu’après Maastricht, on a tous payé. Delors avait vu juste !

    Vous avez été pendant dix ans son directeur de cabinet à la Commission. Comment fonctionnait votre collaboration ?
    Je le connaissais très bien, il me connaissait très bien, on avait travaillé ensemble, y compris dans des conditions de température et de pression un peu particulières entre 1981 et 1983 au gouvernement, et donc je savais ce qu’il faisait bien et pas bien, et vice-versa, et mon boulot était de l’aider à faire bien ce qu’il faisait bien et de faire à sa place ce qu’il ne faisait pas bien.

    Le « pas bien » c’était quoi ?
    Ce n’était pas un manager, cela ne l’intéressait pas de faire de l’organisation. Lui exerçait le magistère de la pensée, de la stratégie, mais il fallait quelqu’un qui fasse le turbin, qui accommode cela avec la réalité. J’ai pris à ses côtés ce mix entre le goût pour les idées, la spéculation, les initiatives, et le souci que cela laisse une trace dans la direction que l’on souhaite. La plupart des gens qui ont travaillé avec lui ont fini par prendre ce pli. « L’idéal » mais aussi « le réel ».

    Beaucoup d’Européens gardent une grande nostalgie de ces années Delors.
    Plus le temps passe plus cette période apparaît comme l’âge d’or, comme le paradis perdu. Ce qui est frappant, c’est que Delors est adulé à Bruxelles pour tout ce qu’il y a fait, mais parfois critiqué en France pour ce qu’il n’a pas fait, à savoir se porter candidat à l’élection présidentielle.

    Macron a tenté lors de son premier quinquennat ce que Delors a dit qu’il ne pouvait pas faire et qu’il aurait voulu faire. Mais ça ne marche plus. Delors n’a donc probablement pas eu tort de ne pas se lancer dans la course présidentielle
    Il n’a jamais mis à exécution ses menaces répétées de démission, à Paris ou Bruxelles.
    Delors avait un côté titi parigot, avec cet accent qu’il prenait parfois, des formules, le goût pour le foot, le vélo ; il avait un côté « popu » qui n’était pas du tout affecté. C’était un gars des faubourgs, avec par moments cette espèce de gouaille, ce côté un peu destructeur, un peu provocateur, un peu « je les emmerde ». Les bras d’honneur, on ne savait jamais si c’était du lard ou du cochon, quelle était la partie de lui-même qui en était à l’origine, si c’était de l’énervement, de la fatigue, de la tactique soigneusement distillée, ou juste son caractère malicieux.

    Retrouve-t-on une part de Delors chez Emmanuel Macron ?
    Oui, beaucoup. Il y a la dimension européenne, la dimension des réformes, la cohérence de la pensée qui résulte d’un long travail, l’idée qu’il faut mettre la droite et la gauche ensemble pour obtenir des résultats. Si vous écoutez les raisons officielles que Delors avançait pour ne pas avoir été candidat en décembre 1994, Macron a tenté lors de son premier quinquennat ce que Delors a dit qu’il ne pouvait pas faire et qu’il aurait voulu faire. Mais ça ne marche plus. Delors n’a donc probablement pas eu tort de ne pas se lancer dans la course présidentielle. Ce sont des personnalités très différentes. A la différence de Macron, Delors ne croyait pas à la thaumaturgie de la Ve République. Par ailleurs Macron est passé par chez Chevènement, Delors pas.

    Il était exactement à l’intersection du centre droit et du centre gauche, tels qu’ils s’exprimaient jusqu’à récemment presque partout dans divers spectres politiques, en Belgique, en Italie, en Allemagne et ailleurs
    Faut-il voir en Delors un démocrate-chrétien ou un social-démocrate chrétien ?
    Il était à la jonction des deux, c’est d’ailleurs pour cela qu’il était aussi central en Europe et que l’Europe était aussi centrale chez lui ; il était exactement à l’intersection du centre droit et du centre gauche, tels qu’ils s’exprimaient jusqu’à récemment presque partout dans divers spectres politiques, en Belgique, en Italie, en Allemagne et ailleurs. Delors c’était ça, c’était ce point d’intersection dans un tissu français qui n’en est absolument pas coutumier car il a été chamboulé par le communisme et par le gaullisme, c’est une plante qui n’a jamais vraiment pris en France, et que les Français ne connaissent pas bien. Mais c’est une pensée qui durera. Je ne crois pas qu’il y ait des « Deloristes », mais il y a des « Deloriens » comme il y a eu des « Pasteuriens ».

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