Economie- Des emplois « verts » : surtout en Chine
La fameuse perspective emplois verts devant se substituer à la plus grande partie des emplois plus classiques se révèlent une sorte d’utopie. Certes des emplois verts c’est-à-dire moins producteur de carbone se développent mais pas en France, en Chine ! Prenons par exemple secteur automobile ou grâce à l’électricité massive et compétitive produite par du charbon la Chine a pu s’assurer de la maîtrise technologique des automobiles pour en inonder d’abord son marché ensuite celui du monde. Ainsi au moins la moitié des composants des voitures dites européennes proviennent de Chine quand les voitures ne sont pas entièrement construites là-bas ou dans un pays en développement. Même chose pour les énergies dites renouvelables. En fait il s’agit surtout des énergies intermittentes comme le solaire ou les éoliennes. Là encore davantage, la plupart des technologies et produits finis viennent de Chine. Pire, pour les installer et les entretenir, il faut faire appel à du personnel étranger car la France a perdu toute compétence dans ce domaine et les cursus de formation ont disparu ou n’ont jamais existé. Forcément en France on préfère former des étudiants à bac+3 avec une licence en sociologie que des techniciens en soudure ou en n’électricité.
En matière d’énergies renouvelables, la question de l’emploi était sur toutes les lèvres lors du Forum Energaïa qui s’est tenu les 14 et 15 décembre à Montpellier. Les filières sont déjà en tension sur certains métiers. L’appareil de formation est-il à la hauteur ? Les métiers sont-ils visibles ? L’intérêt des jeunes est-il suffisamment capté ?
D’après des évaluations très approximatives de l’ADEME 500 000 emplois seraient à couvrir d’ici 2030 dans les nouvelles technologies évoquées. mais les entreprises du secteur peinent déjà à recruter, et se retrouvent en compétition entre elles mais aussi avec d’autres filières sur les métiers en tension. L’attractivité des métiers et l’adaptation de l’appareil de formation représentent désormais d’importants enjeux pour la filière.
D’autant que la pénurie se fait déjà ressentir sur certains métiers. Une observation que fait notamment le recruteur Jean-Philippe Burtin : « Dans les énergies renouvelables, comme dans tous les secteurs, on est en tension car de nombreux projets se développent et parce que ce sont de nouveaux métiers. Trois profils sont particulièrement pénuriques : les profils liés au foncier – prospecteur, négociateur, développeur de business, c’est-à-dire celui qui va chercher du terrain pour implanter des projets -, les chefs de projet de développement photovoltaïque, une denrée rare, et les agents d’exploitation-maintenance ».
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