Attaque de drones houthis contre la marine française
Alors que l’opinion surtout mais même celle des responsables politiques se désintéressent depuis des années des années de la politique de défense, un avertissement vient d’être donné avec l’attaque de drones houthis . Et la défense aérienne française a dû répondre. La conséquence de la contagion du conflit à Gaza et la main de l’Iran derrière. Cela pose la question du dimensionnement du système de défense français trop miniaturisé. Seule une défense européenne pourrait être à la hauteur des enjeux. Mais dans un saine récent sondage paru dans le Figaro de l’ordre 30 % seulement de l’opinion soutiennent l’intérêt de cette stratégie alors que la menace russe s’approche progressivement des pays de l’union européenne.
Le problème est que cette réplique Il surdimensionné écoute particulièrement cher aux finances publiques. Ce qui pose la question de l’insuffisance des types d’armement en fonction de la menace.
Ce sont bien des missiles antiaériens « Aster 15 (qui) ont été tirés en légitime défense afin de protéger le navire et l’équipage », a annoncé lundi Sébastien Lecornu lors de l’examen des crédits de la mission Défense du projet de loi de finances pour 2024.
cela pose problème dans un contexte budgétaire qui reste encore très contraint : utiliser un missile hyper technologique au prix unitaire de 1,5 millions d’euros environ contre un drone rudimentaire, probablement un Shahed-136 de fabrication iranienne dont la valeur ne dépasse pas les 20.000 dollars. Le missile Aster 15 est en principe utilisé pour des menaces considérées dans le haut du spectre.
Les frégates de premier rang auraient certainement besoin de missiles de courte portée de plus de 6 km Mistral (environ 130.000 euros l’unité), voire de VL-Mica. Car face à une attaque saturante de drones, certaines Fremm, si elles tirent leurs 16 missiles Aster 15, devront s’en remettre à l’efficacité de la tourelle de 76 mm de Leonardo (environ 4 à 5 km de portée).
Par ailleurs, la Marine nationale, si elle ne l’a pas déjà fait encore, doit absolument étudier l’approvisionnement rapide des missiles à bord des frégates qui naviguent en eaux troubles. C’est le cas aujourd’hui en mer Rouge et dans l’océan indien au large des côtes iraniennes. Les forces armées françaises disposent de deux bases dans la région, l’une aux Émirats arabes Unis (Abu Dhabi) et l’autre à Djibouti (Héron), pour pouvoir approvisionner rapidement en lot de missiles les frégates ayant besoin de nouveaux missiles.
Les frégates Fremm ont été pensées au début des années 2000, puis lancées en 2005, dans un monde beaucoup plus pacifié qu’il ne l’est aujourd’hui. Par ailleurs, le ministère de la Défense a été à cette époque mis à la diète budgétaire. Les budgets des armées servaient très souvent de variable d’ajustement au budget de l’État. Résultat, l’armement des Fremm (contrairement aux frégates Horizon dotées de 32 Aster 30 et 16 Aster 15) a fait l’objet de sacrifices par la Marine nationale. En outre, de 17 navires initialement prévus, le programme Fremm est passé à 11 frégates sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, puis à huit sous celui de François Hollande. Sous armée et dotée d’un format d’un autre temps, la Marine nationale doit pouvoir se déployer sur tous les océans du monde en restant la plus dissuasive possible face à ses compétiteurs de plus en plus désinhibés.
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