Un accord européen sur l’intelligence artificielle très vaseux

Un accord européen sur l’intelligence artificielle très vaseux

L’Union européenne aurait trouvé un « accord politique » en matière de développement de l’intelligence artificielle. Un accord très vaseux qui essaye de trouver un équilibre entre l’innovation et les dérives. La plus grande difficulté à réguler réside surtout dans le fait que l’intelligence artificielle n’est pas clairement identifiée et qu’on place sous cette définition un tas d’applications qui ressemblent un peu à une auberge espagnole. En outre, chaque jour ou presque apparaissent de nouveaux développements dont on mesure bien mal les conséquences économiques, sociales ou sociétales.

En fait on s’est mis d’accord sur un texte de nature politique très vague qui fixe de grands principes pour la protection des usagers ou de la société en général mais sans préciser la nature des applications, leurs effets, les conséquences et leurs sanctions.

Pour Thierry Breton, à l’origine de ce texte, le compromis est un grand pas en avant. « L’Union européenne devient le premier continent à fixer des règles claires pour l’utilisation de l’IA », s’est félicité le commissaire européen français, qui, le premier, avait présenté une ébauche de projet dès avril 2021. Un enthousiasme partagé par Roberta Metsola, qui n’a pas hésité à qualifier, également, « ce moment d ‘historique pour l’Europe numérique ». La présidente du Parlement a loué une législation « avant-gardiste, responsable, et globale qui fixe des standards mondiaux. »

Un des problèmes rencontré et qui va s’amplifier, c’est le fait que nombre d’applications de l’intelligence artificielle ignore les frontières. Exemple les grandes plates-formes notamment celle des réseaux sociaux mais bien d’autres.

D’un autre côté l’Europe ne peut continuer d’être mise à l’écart des grandes révolutions numériques dont elle a manqué le virage pourra être aujourd’hui sous domination notamment américaine et chinoise. Il faut donc autoriser la recherche, l’innovation le développement et en même temps protéger ce qu’on a du mal à identifier. Exemple l’apparition brutale de ChatGPT ou équivalent des grands du numérique.

Ce système comme ceux capables de créer des sons et des images a révélé la puissance de ces outils mais aussi les risques de dérives de ces technologies génératives. Les membres craignaient qu’une régulation excessive tue la progression de champions européens naissants, comme Aleph Alpha en Allemagne ou Mistral AI en France.

Le coeur du projet se veut une liste de règles aux seuls systèmes jugés à hauts risques dans des domaines sensibles comme l’éducation, le maintien de l’ordre etc. Mais, les interdictions sont rares, et sont relatives aux applications contraires aux valeurs européennes comme les systèmes de surveillance de masse utilisés en Chine, ou l’identification biométrique à distance des personnes dans les lieux publics.

Pour Daniel Friedlaender, le responsable Europe du CCIA, un des principaux lobbies du secteur, « la rapidité l’a emporté sur la qualité et les conséquences potentielles de ce texte sont potentiellement désastreuses pour l’économie européenne. » La législation européenne pourra infliger des amendes jusqu’à 7 % du Chiffre d’affaires, avec un plancher de 35 millions d’euros, pour les infractions les plus graves.

latribune.fr

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