Climat : Le président de la COP 28 conteste le rôle du pétrole
« aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d’atteindre 1,5°C » déclaré le président de la cape 28. Ce qui n’a pas manqué d’agacer Sultan al-Jaber. La question d’une réduction ou d’une sortie des fossiles est un des sujets les plus tendus de la 28e conférence de l’ONU pour le climat, qui se tient jusqu’au 12 décembre à Dubaï.
Le quotidien britannique The Guardian, a rapporté des propos tenus par l’Emirati lors d’un échange en ligne le 21 novembre, avec Mary Robinson, présidente du « groupe des Sages » (de hauts responsables, militants pour la paix et défenseurs des droits humains).
« Aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d’atteindre 1,5°C. 1,5°C est mon étoile du Nord. Et une réduction et une sortie des énergies fossiles sont, selon moi, inévitables. C’est essentiel. Mais il faut être sérieux et pragmatique », avait-il déclaré.
« Nous sommes ici parce que nous croyons et nous respectons la science », a-t-il martelé lors d’une conférence de presse, à laquelle il avait convié Jim Skea, le président du Giec, le groupe d’experts climatiques mandatés par l’ONU. Et d’ajouter : « Tout le travail de la présidence est focalisé et centré sur la science ».
« La science dit qu’il faut atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et qu’il faut réduire les émissions de 43% d’ici 2030 » pour limiter le réchauffement à +1,5°C, but fixé par l’accord de Paris, a encore rappelé celui qui est également patron de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc. « J’ai dit et redit que la réduction et la sortie des énergies fossiles étaient inévitables ».Le seul problème c’est quand
Les jeux positions tourne autour des mots réductions ou suppression. Il est clair que les producteurs de pétrole sont surtout favorables au concept de réduction progressive pour continuer d’engranger la manne financière des énergies fossiles. À l’inverse des pays plus écolos qui souhaitent qu’une date soit fixée pour la fin notamment du pétrole.
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D’un côté, les nations insulaires et plusieurs pays d’Amérique latine (Colombie, Pérou, Chili,…) défendent avec force de viser l’objectif de 1,5°C plutôt que 2°C. Et pour cela de sortir au plus vite des énergies fossiles, suivis par l’Union européenne. De l’autre, des pays développés, producteurs d’hydrocarbures (États-Unis, Canada, Australie, Norvège), sont aussi favorables à cette sortie, mais avec moins d’ambition dès la décennie en cours. Quand la plupart des pays africains sont, eux aussi, en faveur d’une sortie des énergies fossiles, mais à condition de bénéficier d’un délai bien plus long que les pays déjà développés.
Ln autre observateur. Avec en mémoire, l’exemple de la COP26 de Glasgow, en 2021. En effet, si le texte final faisait bien mention de l’énergie fossile la plus polluante de toutes, le charbon, cet ajout avait subi des modifications sémantiques de dernière minute pour amoindrir largement la portée des ambitions.
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