Hausse des légumes y compris les pommes de terre
Tous les légumes ont subi depuis des mois de très fortes hausses. Schématiquement, on trouve difficilement des légumes à moins de deux euros le kilo. Ainsi par exemple les tomates ont pu monter jusqu’à 6 ou 7 euros le kilo à certains moments. La hausse était attendue comme temporaire. En réalité, comme pour l’ensemble de l’économie, l’inflation s’ajoute à l’inflation et les prix ne diminuent pas contrairement à ce qu’avait prévu le ministre de l’économie. Même le légume du pauvre à savoir la pomme de terre se situe aussi au-dessus de deux euros le kilo. Bien entendu on impute la hausse des prix aux conditions climatiques notamment qui ont fait baisser la production.
Il faut aussi surtout prendre en compte un effet de report car les légumes verts sont devenus tellement chers que les ménages ont tendance à leur substituer des pommes de terre. Du coup, la demande augmente fortement et la production a du mal à satisfaire les besoins.
En janvier, un kilo valait 1,67 euro en métropole, il en coûtait 2,06 euros en juillet dernier, et 2,01 euros au mois d’octobre. Cet été, c’était la première fois que la pomme de terre de conservation franchissait ce seuil symbolique de deux euros, selon les données de l’Insee. Si la demande ne cesse d’augmenter, ce n’est pas le seul facteur qui explique cette hausse des prix qui s’étend sur plusieurs mois. «L’année dernière, on est sorti d’une récolte française et européenne catastrophique», explique ainsi Geoffroy D’Evry, président de l’UNPT. «La pire récolte en 30 ans», abonde un autre spécialiste du secteur.
À cela s’ajoute «une hausse soudaine des coûts de production, des intrants, de fioul et de main-d’œuvre».
Concrètement, lors de l’achat d’un sac de pommes de terre, 20% du prix revient à l’agriculteur, 50% au distributeur, 10% pour les taxes et 20% aux négociants.
Cette année, la France devrait produire 43,9 tonnes de pommes de terre par hectare, «de quoi nourrir tout le monde», assure l’UNPT. Mais des inquiétudes subsistent sur la qualité de la récolte actuelle avec «beaucoup d’inconnues». «L’année dernière, la sécheresse a été fatale, il y a ensuite eu trop de froid en début d’année, trop de pluie et de nouveau de la sécheresse cet été», explique l’UNPT qui ajoute que «les producteurs ont rarement vu ça». Reste à voir si tous les acteurs parviendront à s’accorder dans les prochaines semaines, afin d’éviter au consommateur de payer ses pommes de terre au prix fort.
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