Contribuer à développer l’Afrique

Contribuer à développer l’Afrique

« Il faut contribuer à financer le développement de l’Afrique » (Jean-Hervé Lorenzi)
Le Cercle des Economistes exporte ses Rencontres économiques en Afrique, plus précisément à Kigali, au Rwanda, ces 27 et 28 novembre. L’Afrique, ce continent au potentiel scruté de tous, fait aussi face à des enjeux de croissance, de financement, de formation… qui sont autant de sujets partagés avec la France. Et sur ce point, le fondateur du Cercle des Economistes à un point de vue net, précis et tranché.
dans La « Tribune »

Le Cercle des économistes, que vous avez fondé, exporte ses Rencontres, habituées à se tenir chaque mois de juillet à Aix-en-Provence, pour l’Afrique de l’Est, précisément Kigali. Sur le thème de « quelles opportunités » recèle le continent. Quelles sont-elles ?

JEAN-HERVÉ LORENZI – Il faut se persuader d’une chose : l’avenir du monde se joue en Afrique. Beaucoup de ressources se trouvent sur ce continent. Or, la France, hormis le pétrole et les grands travaux, s’est retirée de l’Afrique. La Chine, elle, a multiplié le montant de son investissement par 90 en dix ans. L’attitude de l’Allemagne, en revanche, est très intéressante, le chancelier Olaf Scholz a multiplié les déplacements dans divers pays d’Afrique, il a également réuni plusieurs chefs d’Etat africains. Concernant les réseaux bancaires, il y a eu une succession d’erreurs et de mauvaise appréciation de ce qu’il fallait faire. En revanche, si on se place dans une perspective de croissance mondiale, il faut créer une agence de notation africaine. Il faut aussi taper sur les doigts de l’OCDE qui survalorise le risque en Afrique et créer les mécanismes de stabilité africaine, comme en Europe. Il faut aider à des flux financiers qui baissent le coût du risque. Il faut, par tous les moyens, financer le développement africain.

Qu’est-ce que le France a à apprendre de l’Afrique ?

Beaucoup ! Beaucoup sur les technologies, notamment bancaires. Et comment on permet à la croissance d’atteindre un taux de 3% à 4%.

Comment les entreprises françaises peuvent-elles contribuer aux besoins de l’Afrique ?

Il faut retrouver des circuits financiers que nous n’avons plus. Il faut aider au financement des projets africains, notamment lorsque cela concerne les infrastructures. L’Allemagne, je le répète, est le pays le plus impliqué sur ce continent. Il nous faut reconstruire une vraie compétence en Afrique, reconstruire un vrai intérêt. Comme nous avons désindustrialisé la France, nous avons décidé de désinvestir en Afrique.

Vous mettez également en lumière, la place des femmes en Afrique. De ce point de vue également, la France a-t-elle à apprendre ?

Le rôle des femmes est primordial dans un continent en croissance, nombreuses sont celles qui se sont tournées vers une activité et aujourd’hui, près d’un quart d’entre elles sont chefs d’entreprises. Il est essentiel, évidemment, de soutenir les projets, sociaux et entrepreneuriaux. Mais aussi de s’assurer de développer les compétences, d’assurer leur autonomie. La France a beaucoup à apprendre de l’Afrique également sur la place des femmes dans l’économie.

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