Ferroviaire–Alstom: Encore en difficulté

Ferroviaire–Alstom: Encore en difficulté

Décidément le groupe Alstom ne se remet pas de la scission qui a été opérée entre la fabrication de turbines électriques vendues aux Américains ( puis racheté par EDF !) et la fabrication de matériel ferroviaire. En outre ,les commandes de matériel ferroviaire n’évoluent pas de manière linéaire. Compte tenu de leur coût, les commandes varient évidemment en fonction de la situation financière des pays et entreprises acheteurs. Exemple de ces incertitudes en France où la première ministre vient de confirmer 100 milliards pour la modernisation du ferroviaire mais sans préciser les modalités de financement, la localisation, les objectifs précis et le calendrier. Dans ce secteur ,il est très difficile de lisser sur longue durée la production ( et aussi les flux financiers surtout après avoir avalé la société canadienne Bombardier dont l’activité est à peu près égale à celle de l’ancien Alstom. Pour redresser la situation financière , l’entreprise envisage maintenant des réductions d’effectifs tout en honorant son carnet de commandes. Elle pourrait aussi céder des actifs et procéder à une augmentation de capital.

Plombé par des difficultés commerciales et financières, le groupe ferroviaire se donne pour objectif une réduction de sa dette de 2 milliards d’euros d’ici mars 2025. Une mesure qui n’a pas encore convaincu les investisseurs.

Lors d’un point presse ce mercredi matin, le PDG d’Alstom s’est volontairement montré évasif sur les modalités de ces suppressions d’emplois, arguant que les précisions seront données ultérieurement et « en premier aux partenaires sociaux concernés ».

Mais le dirigeant a tout de même tenu à expliquer : « Ses réductions d’emploi ne toucheront pas les fonctions productives d’Alstom, mais des fonctions supports. (…) Il s’agit de la fin de l’intégration du groupe Bombardier, qui est équivalent, en taille, à Alstom. Pour cette fusion, on avait besoin de nombreux postes supports, dans l’administratif, la finance, etc. Ces suppressions toucheront l’ensemble des pays où Alstom est présent. »

Pour réduire sa dette, le groupe envisage aussi des cessions d’actifs et éventuellement une augmentation de capital, selon le communiqué du groupe.

Pour redresser la barre, le groupe va aussi changer sa gouvernance : il fait appel à Philippe Petitcolin, l’ancien patron de Safran, pour occuper les fonctions de président du conseil d’administration, d’ici « 9 mois », selon le patron d’Alstom.

Pour le premier semestre de son exercice décalé 2023/2024, Alstom a présenté un chiffre d’affaires en légère hausse de 4,9% à 8,4 milliards d’euros, et un résultat net part du groupe tout juste dans le vert à 1 million d’euros (contre une perte nette de 21 millions d’euros un an plus tôt).

Environ un tiers du flux de trésorerie disponible négatif provient du retard pris par la finalisation du programme Aventra de 443 trains destinés au Royaume-Uni, hérité du portefeuille de Bombardier Transport acquis par Alstom début 2021. La finalisation est désormais prévue au début de l’exercice fiscal 2024-2025, qui débutera le 1er avril 2024. Le reste est dû à des décalages de programmes qui ont conduit à une baisse du niveau d’avances reçues au cours du premier semestre lors de la signature des contrats.

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