Changement climatique : où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide ?
L’OCDE affirme que les pays riches ont sans doute atteint l’aide de 100 milliards par an pour lutter contre les conséquences du changement climatique. Reste cependant à savoir si cette aide qui doit être prolongé même amplifier ira effectivement en direction d’une politique de maîtrise des conséquences du changement de climat.
Si l’on se réfère à l’aide au développement, force est de constater qu’une partie des contributions financières finit dans les sables, dans les cathédrales administratifs des grandes organisations ou directement dans la poche des dirigeants de pays bénéficiaires. Or nombre de pays potentiellement bénéficiaires souhaitent une aide directe sans intermédiaire. Les pays donateurs de leur côté préfèrent non pas une nouvelle institution pour gérer ces aides considérables mais la médiation de la Banque mondiale qui a le mérite d’exister.
Indiscutablement les pays en développement méritent d’être soutenus non seulement pour des questions climatiques mais aussi pour aider au développement économique et freiner l’émigration sauvage.
Malheureusement dans beaucoup de pays en développement, la gouvernance est catastrophique et c’est tout un système de corruption qui profite aux cercles du pouvoir et dans la population on voit difficilement la réalité par exemple dans la réfection des infrastructures de transport, la santé ou l’éducation et plus généralement dans le développement socio-économique..
« D’ici 2025, on estime que les pays en développement auront besoin d’environ 1.000 milliards de dollars par an pour les investissements climatiques, ce chiffre passant à environ 2.400 milliards chaque année entre 2026 et 2030 », rappelle Matthias Cormann, secrétaire général de l’OCDE.
« D’ici 2025, on estime que les pays en développement auront besoin d’environ 1.000 milliards de dollars par an pour les investissements climatiques, ce chiffre passant à environ 2.400 milliards chaque année entre 2026 et 2030 », rappelle Matthias Cormann, secrétaire général de l’OCDE.
Pour rappel, sous l’égide de la Convention des Nations unies sur la lutte contre le changement climatique (CNUCC), les pays riches, principaux responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre, s’étaient engagés à porter à 100 milliards de dollars par an leur aide climatique d’ici 2020. Mais les choses ont pris plus de temps que prévu. Le retard pris pour honorer cette promesse est devenu un motif de tension majeur, voire de blocage, dans les négociations climatiques internationales. Or celles-ci culmineront cette année lors de la COP28 du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.
Dans son dernier rapport annuel sur le financement de l’adaptation climatique publié le 2 novembre dernier, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) affirme que le financement des pays en développement a reculé de 15% en 2021 sur un an, signe que la lutte contre le changement climatique « patine », a déploré son secrétaire général Antonio Guterres. Il estime que certains de ces pays exigeraient même des financements jusqu’à 18 fois supérieurs aux montants actuels. Au total, le rapport souligne que « le déficit de financement se creuse, désormais compris entre 194 et 366 milliards de dollars par an », en dépit de l’accélération du réchauffement climatique.
« La présidence de la COP28 et le commissaire européen ont souligné l’importance de rendre opérationnels le fonds de financement des « pertes et dommages » lors de la COP28 et l’importance des promesses de dons initiales », affirme la déclaration Wopke Hoekstra, co-écrite avec le président émirati de la COP28, Sultan Al Jaber. « La COP28 est une occasion déterminante de faire preuve d’unité et de restaurer la foi dans le multilatéralisme dans un monde polarisé », affirment les deux auteurs.
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