L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dans la rue
D’une façon générale, la crise favorise l’accroissement du nombre de sans-abri. En France.Parmi 4,1 millions de personnes mal logées, 300 000 d’entre elles, toutes classes d’âges confondues, n’ont pas de domicile fixe, selon les estimations de la fondation. « Si l’on s’intéresse à toutes les personnes sans domicile au sens de l’Insee, c’est-à-dire à la rue ou en hébergement, leur nombre dépasse les 300 000, deux fois plus qu’en 2012 et trois fois plus qu’en 2001, nous répond Manuel Domergue, directeur des études au sein de la Fondation Abbé Pierre. Concernant plus particulièrement les enfants et selon le dernier baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité qui évoque une hausse de 42% en un peu plus d’un mois. Un chiffre largement sous-estimé, selon les associations.
« Été comme hiver, la rue n’est pas un lieu pour les enfants », rappellent l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dans leur dernier baromètre « Enfants à la rue », publié le 17 octobre dernier. Face à ces chiffres inquiétants, les associations alertent sur la hausse considérable du nombre d’enfants qui dorment à la rue en France et réclament « une hausse du nombre de places d’hébergement » d’urgence.
Bien qu’elles saluent le maintien de 203.000 places en 2024, elles estiment qu’au moins 10.000 places supplémentaires seraient nécessaires pour accueillir dignement les familles de plus en plus touchées par la précarité et l’inflation.
Dans la nuit du 2 au 3 août 2023, les associations soulignent que pas moins de 2.822 enfants ont passé la nuit dans la rue à l’échelle nationale, faute d’avoir trouvé une solution d’hébergement après un appel au 115. Parmi eux, 686 étaient âgés de moins de trois ans. Un chiffre en hausse de 20% par rapport à la même période l’année dernière.
Cette hausse du nombre d’enfants à la rue s’élève même à 42% par rapport au précédent baromètre réalisé dans la nuit du 21 au 22 août dernier, qui faisait état de 1990 enfants à la rue – dont 480 âgés de moins de trois ans.
En effet, ce baromètre publié pour la 5e année consécutive ne prend pas en compte les mineurs non accompagnés ni les familles vivant en squat ou dans des bidonvilles.
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