Japon: Un plan de relance de plus de 100 milliards
La croissance au Japon est également assez faiblarde et les perspectives ne sont guère encourageantes. En cause, notamment une consommation assez atone et des exportations qui flanchent à cause de la Chine. C’est pourquoi Le premier ministre Fumio Kishida annonce un nouveau plan massif de relance pour soutenir La consommation est l’économie.
Il faut s’attendre à un net ralentissement de la croissance japonaise au cours des prochains trimestres, à commencer par le T3 (+0,1% t/t) et le T4 (+0,3% t/t). En moyenne annuelle, la croissance devrait s’établir à 2,0% en 2023 grâce aux acquis de croissance favorables enregistrés au premier semestre.
Les pénuries de main d’œuvre sur le marché du travail japonais et les difficultés de recrutement des entreprises (notables dans l’enquête du Tankan), ne suffisent pas à alimenter une croissance des salaires suffisante pour soutenir la consommation. Les salaires nominaux enregistraient une progression de 1,1% a/a au mois de juillet après des hausses supérieures à 2% aux mois de mai et juin (ministère du Travail), soit un rythme inférieur à l’inflation ; les salaires réels n’ont, par conséquent, pas connu de croissance positive en glissement annuel depuis début 2022. L’appel répété de Kazuo Ueda, le gouverneur de la Banque du Japon, pour que les entreprises accordent des hausses de salaires plus importantes est surtout un cheval de bataille pour Fumio Kishida. Le Premier ministre japonaisA donc annoncé un nouveau plan de soutien à l’économie
Un plan de relance d’un montant de 17.000 milliards de yens (106 milliards d’euros).
«Les hausses de salaires ne suivent pas celles des prix», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse. Juste diagnostic: le salarié nippon constate l’envol des étiquettes tandis que sa feuille de paie, elle, augmente trop peu. En août (dernier chiffre connu), l’indice des prix à la consommation a grimpé de 2,8% mais le prix des denrées hors produits frais a bondi de 8,8%. Les médias regorgent désormais d’histoires de jeunes Japonais désargentés partis avec bonheur chercher des rémunérations convenables aux États-Unis, en Australie ou en Corée du Sud.
Une politique en tout cas qui va à l’encontre de ce qui se pratique dans nombre d’autres pays développés qui choisissent contraires la rigueur budgétaire et la fin du quoi qu’il en coûte pour réduire à la fois les déficits et l’inflation.
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