BCE et taux: Statu quo mais à très haut niveau
Comme il fallait s’y attendre, la BCE n’envisage pas pour le court terme voire le moyen terme une baisse des taux. De quoi inquiéter les milieux économiques car l’argent cher pose de redoutables questions de trésorerie et de compétitivité. Inversement, on pourra peut-être se réjouir que la banque centrale européenne n’ait pas envisagée non plus une nouvelle étape de hausse des taux de l’argent. En cela , elle suit finalement la stratégie monétaire de la banque centrale américaine. Avec une différence toutefois car le suivisme de la BCE conduit un refroidissement beaucoup plus ample de la croissance qu’outre atlantique. En clair le très haut niveau des principaux taux directeurs est en train de tuer l’économie en Europe.
La Banque centrale européenne (BCE) a donc opté pour le statu quo sur sa politique monétaire, maintenant ses taux inchangés pour la première fois depuis quinze mois, lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs délocalisée à Athènes, jeudi. Le taux de dépôt reste donc à 4 %, niveau atteint mi-septembre après dix hausses consécutives. Une décision de ne rien faire prise à l’unanimité, alors que la dernière hausse de taux avait été âprement débattue parmi les vingt-six membres du Conseil des gouverneurs.
La BCE cette fois estime le niveau atteint en septembre suffisamment restrictif pour assurer la transmission de la politique monétaire à l’économie. À savoir, faire baisser l’inflation en augmentant le coût du loyer de l’argent, ce qui réduit l’investissement et la demande.
Conséquence indirecte de cette action, l’économie de la zone euro est « atone » et « devrait rester faible jusqu’à la fin de l’année », selon Christine Lagarde, présidente de la BCE. Sans parler évidemment des risques géopolitiques en particulier sur le prix de l’énergie
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