Consommation: un changement durable ?
Du fait de la réduction du pouvoir d’achat, les ménages ont été contraints de réduire leur consommation en volume. Mais cette évolution pourrait être structurelle, c’est-à-dire s’inscrire dans le temps. Les consommateurs modifient en effet non seulement la quantité des achats mais aussi leur nature et leurs marques. Ce que confirme le président de Leclerc dans une interview au Figaro. Une évolution qui va dans le bon sens d’un point de vue écologique mais qui peut aussi affecter la santé quand on est contraint d’acheter des produits de médiocre qualité.
Les prix alimentaires ont commencé à reculer. Cela peut-il ralentir la chute des ventes?
Michel-Édouard LECLERC. – Non, j’en ai peur, car la très légère baisse des prix d’un mois sur l’autre (0,5 %) n’est pas perceptible par nos clients, qui savent que les prix restent 20 % plus élevés qu’il y a deux ans. Face à l’inflation, ils ont réduit leur consommation. Mais à cela s’est ajoutée une suspicion sur le niveau des prix, qui n’est pas levée.
La vente de carburant à prix coûtant a-t-elle un impact sur la fréquentation des hypermarchés?
Ces opérations font un carton mais n’ont pas d’impacts majeurs sur nos ventes en rayon. Nos volumes de carburant augmentent de 20 % à 30 % quand nous le vendons à prix coûtant. Les clients accueillent ces quelques centimes de rabais au litre comme un acte de bienveillance, comme avec la baguette à 29 centimes, le prix des masques et des autotests pendant le Covid.
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