Hamas: crimes contre l’humanité
Quarante-sept personnalités, parmi lesquelles Mario Stasi, président de la Licra, Haïm Korsia, grand rabbin de France, Alain Finkielkraut, philosophe, et Manuel Valls, ancien premier ministre, demandent au gouvernement français, dans une tribune au « Monde », de reconnaître comme un massacre d’une ampleur inédite les actes du Hamas contre des civils juifs israéliens.
Organisation terroriste se réclamant des Frères musulmans et soutenue par l’Iran, le Hamas n’a jamais été tenu juridiquement responsable de ses actes par la communauté internationale. Or, depuis sa création en 1987, la liste de ses crimes est longue : attentats terroristes, utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains, stockage de matériels militaires sous des hôpitaux et des écoles, tirs de roquettes indiscriminés, torture de Palestiniens. Cette liste est confirmée par l’Organisation des Nations unies.
Présenté comme un mouvement de libération nationale, le Hamas a bénéficié de l’indulgence d’un Occident aux prises avec un schéma de pensée binaire, ou plutôt sa vulgate présentée comme foucaldienne, servant de grille de lecture au monde tel qu’il va. Et dans ce schéma, le Hamas – moins puissant conventionnellement qu’Israël – est « le faible ».
Prisonnière des structures, la matrice d’analyse progressiste est aveugle à la violence du « faible » – quelle que soit son indicible cruauté envers des civils sans défense. Cette gauche n’a tout simplement plus les concepts pour les voir. Au point de renverser le dispositif victimaire et de couvrir d’opprobre une communauté. Le 7 octobre, dans la logique implacable de la Shoah par balles, le Hamas massacre bébés, enfants, femmes, personnes âgées et hommes parce que « nés » juifs.
Le plus faible semble toujours avoir toutes les excuses, même lorsque celui-ci est doté d’un arsenal impressionnant de roquettes, de missiles et de drones armés et qu’il oppresse 2 millions de Palestiniens habitant à Gaza. Cette indulgence tacite reste ancrée dans une perception traditionnelle du conflit israélo-palestinien au sein de milieux prétendument progressistes. Or cette déresponsabilisation du Hamas ne serait-elle pas précisément une forme de condescendance postcoloniale envers le peuple palestinien ?
Le temps est venu changer de paradigme. Après la plus grande attaque terroriste de l’histoire de l’humanité, compte tenu de la taille du pays et du nombre d’habitants – on n’a jamais vu d’attaque meurtrière exécutée par plus de 1 500 terroristes contre des civils en l’espace de quelques heures –, nous devons nous rendre à l’évidence : les crimes du Hamas ne sauraient constituer un « débordement » au nom d’une cause par ailleurs juste, mais bien la mise au jour de son véritable visage, celui d’une organisation dont
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