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Archive mensuelle de septembre 2023

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Le Conseil constitutionnel autorise un troisième procès pour Sarkozy et Fillon

Le Conseil constitutionnel autorise un troisième procès pour Sarkozy et Fillon


Le très complaisant conseil constitutionnel a trouvé du temps libre pour se pencher sur la situation juridique de Sarkozy et Fillon. Cela au motif du caractère anticonstitutionnel d’un point très anecdotique de la procédure. Notons que le conseil constitutionnel est surtout composé de personnalités proches des deux mis en cause. (Le conseil constitutionnel comprend trois membres désigné par le président de la république, trois autres membres désignés par le président du Sénat et enfin trois membres désignés par le président de l’Assemblée nationale). En clair il faudra encore un procès puisque le jugement condamnant Fillon pour détournement de fonds suite à l’emploi fictif de son épouse. Et un autre procès concernant Sarkozy cette fois pour annuler la condamnation précédente relative aux écoutes. Dommage que tous les condamnés en France ne puissent pas bénéficier d’une telle attention du conseil constitutionnel qui normalement a surtout pour mission de vérifier la conformité des décisions gouvernementales et législatives par rapport à la constitution.

Le Conseil constitutionnel a ouvert la voie, jeudi 28 septembre, à un éventuel troisième procès réclamé par François Fillon dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs et par Nicolas Sarkozy dans l’affaire des « écoutes ». Les Sages ont en effet décidé d’annuler un article de loi portant sur un point de procédure. Dans les prochains mois, la Cour de cassation pourrait ainsi ordonner un nouveau procès pour l’ancien Premier ministre et l’ex-président de la République, condamnés en appel dans ces deux dossiers. Ces derniers ont formé des pourvois devant la haute juridiction.

« L’ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République a été victime d’une injustice contraire à la Constitution de la Ve République », a réagi François-Henri Briard, l’avocat de François Fillon, dans un communiqué. « Pour Nicolas Sarkozy, c’est une grande victoire, un camouflet à la cour d’appel qui a appliqué une loi qui est anticonstitutionnelle », a déclaré Patrice Spinosi, avocat de l’ancien président, qui s’était joint à la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) initialement déposée par François Fillon.

Le 10 mai 2022, François Fillon avait été condamné en appel à quatre ans d’emprisonnement, dont un an ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, pour les emplois jugés fictifs de son épouse Penelope. Lors du procès, la cour s’était fondée sur l’article 385 du Code de procédure pénale, pour écarter un argument des avocats de François Fillon concernant l’impartialité de l’enquête. L’ancien député de la Sarthe contestait la constitutionnalité de cette disposition. Après l’avoir examinée en septembre, les Sages ont abrogé cet article de loi, estimant que ses dispositions étaient « contraires à la Constitution ». Selon eux, elles ne respectaient pas les droits de la défense et le droit au recours. Le Conseil a précisé que cette abrogation pouvait être invoquée dans les affaires en cours.

Croissance Etats-Unis : à 2,1% au 2e trimestre

Croissance Etats-Unis : à 2,1% au 2e trimestre

La croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au deuxième trimestre s’est établie à 2,1% en rythme annualisé. Jusque-là la croissance est encore relativement dynamique et paradoxalement ce dynamisme pourrait encourager la banque centrale américaine a continué sa politique restrictive notamment en relevant les taux. Un relèvement des taux qui faire ensuite tâche d’huile dans d’autres zones comme en Europe mais où la croissance est nettement inférieure .

Ainsi l’Europe cumule un net tassement de la croissance ( Seulement plus 0,3 % du PIB au second trimestre) et un fort relèvement des taux d’intérêt. Les États-Unis de leur côté avaient réussi jusqu’à leur a conjugué hausse des taux et croissance. Le problème de l’Europe c’est qu’elle ne peut ignorer la hausse des taux américains sans mettre en danger l’euro.

La croissance aux États-Unis avait surpris par sa vigueur au deuxième trimestre, s’accélérant par rapport aux 2,0% du premier trimestre, quand les analystes la voyaient ralentir ou, au mieux, rester stable. En 2022, la progression de l’activité économique américaine avait ralenti à 2,1%, après avoir connu en 2021 la plus forte croissance depuis 1984 (5,9%), et en 2020 le plus fort recul du PIB depuis 1946 (-3,5%) et deux mois de récession à cause du Covid-19.

 » Carburant à prix coûtant » : un concept bidon

 » Carburant à prix coûtant » : un concept bidon


Après le concept « vente à perte » voilà le nouveau concept de « vente à prix coûtant ». De toute manière, le consommateur n’a aucun moyen de vérifier la réalité de ces concepts. On sait par contre qu’en général plus le prix du pétrole est élevé et plus les marges des producteurs pétroliers, des raffineurs et des distributeurs sont fortes. La grande distribution a déjà prévenu une éventuelle vente à prix coûtant se traduira au maximum par une réduction de 2 centimes le litre

Selon les estimations et le cours du pétrole, les marges des pétroliers varieraient de 0,10 à 0,20 € par litre (Ce qui est énorme compte tenu du volume traité)

S’appuyant sur les données de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), CLCV ( association de consommateurs) estime les marges sur le gazole et l’essence à 20 centimes par litre.

Pour les distributeurs il faut distinguer ce qui produit du pétrole et ceux qui se contentent de le distribuer. À cet égard la marge des marques de grande distribution sont volontairement faibles, entre un et trois centimes. La distribution de carburant constitue en effet pour la grande distribution un produit d’appel pour inciter les consommateurs à s’approvisionner sur d’autres produits en magasin.

Le concept de vente à prix coûtant constitue en réalité souvent un objet marketing sans réel contenu et donc sans influence pour le consommateur.

Il faut enfin ajouter que l’État lui-même qui incite à cette vente à prix coûtant ne se prive pas de profiter de la hausse des prix du pétrole pour hommes augmenter ses recettes fiscales contrairement à ce que dit le ministre de l’économie. En effet une grosse part des taxes via la TVA proportionnelle au prix du carburant.

La plupart des marques de la grande distribution se sont appropriées ce concept de prix coûtant sans grand dommage car c’est souvent ce qu’ils pratiquent ou presque. En outre le volume de la consommation ayant diminué de 7 %. En outre la grande distribution est inquiète de la diminution du volume des achats de 7 % sur les produits vendus en général. Une conséquence directe de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. On va donc assister à une guerre des slogans sur le prix du carburant.

Energie Hydrogène, future filière d’excellence française ?

Energie Hydrogène, future filière d’excellence française ?

L’hydrogène pourrait être la future filière d’excellence française estime Gérard Vespierre (*) président de Strategic Conseils. La décision de la NASA d’utiliser l’hydrogène comme carburant hautement énergétique de sa célèbre fusée Saturne V a conduit 27 hommes autour de la lune et 12 à s’y poser. Son emploi dans les piles à combustible des modules habités de ce programme lunaire a fourni l’énergie électrique nécessaire aux équipages et équipements. La course à la lune a mis en lumière, dans le monde industriel, et révélé au grand public, le potentiel de l’hydrogène.

D’autres conditions exceptionnelles, climatiques et géopolitiques, conduisent 60 ans plus tard, les grands pays industriels à considérer la production et l’utilisation de l’hydrogène comme une des alternatives aux combustibles fossiles, carbonés. L’hydrogène est en course, cette fois, pour conquérir la terre…. Etonnant retournement de l’aventure humaine.

La France a pris la décision de jouer un rôle significatif dans cette révolution énergétique et technologique, à l’image de son engagement dans son programme électronucléaire des années 1970.

La Stratégie Nationale de Développement de l’hydrogène décarboné (SNH) a été annoncée en septembre 2020 et prévoit un soutien public d’un montant de 9 milliards d’euros sur 10 ans. Elle vise à accélérer la transition écologique et à créer une filière industrielle dédiée.

Elle s’articule autour de 3 axes, dont le principal est l’installation d’électrolyseurs en visant une capacité de 6,5 GW d’électrolyse en 2030, ce qui représente la production de 600.000 t/an d’hydrogène décarboné. Un autre axe concerne le développement de mobilité, en particulier pour les véhicules lourds, de fret et de passagers. Le troisième axe vise la construction d’une filière industrielle hydrogène, créatrice d’emplois. Elle pourrait représenter 150.000 emplois en fin de période du plan, et accompagner la baisse du chômage national vers les 5%. L’objectif de ce plan vise l’augmentation des volumes produits, mais également la réduction des coûts de production, pour créer une filière compétitive, tant vis-à-vis des autres pays, que des autres sources d’énergie.

L’avantage de ce plan stratégique est de s’inscrire, à la fois, dans le développement de nouvelles applications de l’hydrogène, et dans un cadre de diversification des technologies de production, décrites dans une codification de couleurs.

L’hydrogène présente la particularité de pouvoir être produit selon différents procédés codifiés suivant un code de couleurs. La stratégie française est d’être présent dans tous ceux décarbonés, en sortant progressivement des procédés basés issus du charbon et du pétrole.

Dans les filières actuelles de productions, on se réfère à l’hydrogène bleu pour désigner des procédés dans lequel il est produit à partir de gaz naturel ou de charbon en utilisant un processus de gazéification couplé à des dispositifs plus ou moins performants de capture de carbone.

L’hydrogène vert, filière du futur, consiste à le produire par électrolyse de l’eau grâce au courant électrique issu de sources renouvelables. La France se doit donc d’encourager vigoureusement la fabrication d’électrolyseurs. Plusieurs projets sont en cours, répartis sur l’ensemble du territoire, pilotés par différentes entreprises, McPhy, John Cockerill, Elogen, Genvia. Cette filière s’inscrit dans un accompagnement financier de près de 2 milliards d’euros.

La Commission européenne a confirmé, en 2022, son approbation des plans français dans le cadre de son Projet important d’intérêt européen commun (Piiec).

Le panorama des couleurs se complète d’un hydrogène rose, produit en utilisant l’électricité issue des centrales nucléaires. EDF est en train de préparer un démonstrateur, certes au Royaume-Uni, mais l’important est l’acquisition de la technologie.

La France est donc présente sur l’ensemble de ces créneaux, et pourra tirer à nouveau avantage de son parc de centrales nucléaires. Cet avantage compétitif de production pourrait même s’amplifier avec une découverte française récente.

Jusqu’à présent, l’hydrogène n’était pas une source d’énergie primaire. Il était produit par transformation. Mais des chercheurs de l’université de Lorraine, en prospectant le sous-sol de la région, sont récemment tombés sur un gisement d’hydrogène, potentiellement très important. Selon leurs données, un réservoir estimé à 46 millions de tonnes se trouverait à un peu plus de 1.000m de profondeur, dans des roches très anciennes du carbonifère. Cette découverte d’hydrogène à l’état primaire constitue un bouleversement. Encore plus étonnant serait la pérennité du gisement. L’alimentation continue en eau de ces couches profondes autoriserait la continuité de la transformation en hydrogène par les carbonates de fer.

Cette découverte doit être confirmée par des forages profonds, attendus dès l’an prochain. La validation d’une telle découverte et son industrialisation donnerait à la France un avantage compétitif important en volume et potentiellement en prix. Elle offrirait en outre une grande diversification de production, élément clé d’une stratégie équilibrée d’approvisionnement.

La révolution hydrogène est donc en marche. Les entreprises du secteur pétrolier et gazier ne peuvent l’ignorer, et l’intègrent complètement.

Producteur d’hydrogène bleu, les acteurs du secteur gazier et pétrolier tournent leurs regards vers le potentiel de l’hydrogène. Cette dynamique s’illustre dans la part très importante réservée à la décarbonation et à l’hydrogène, au cours des 4 jours de conférence et d’exposition lors d’ADIPEC 2023 qui se déroulera du 2 au 5 octobre à Abu Dhabi, évènement mondial du secteur.

En effet, 40% des conférences concerneront les aspects stratégiques, la décarbonation et l’hydrogène. Le tournant pris par l’industrie pétrolière et gazière est donc très lisible. La thématique de la conférence est à cet égard révélatrice « décarbonation. Plus vite. Ensemble »…

L’hydrogène est ainsi reconnu comme élément central d’une stratégie mondiale ayant comme objectif zéro net émission en 2050. La situation des pays et régions ayant moins de potentiel de production locale y sera abordée, avec les implications dans le domaine des transports. Des corridors d’approvisionnement nécessiteront la mise en place de normes et certification. Un cadre réglementaire à l’image de celui présenté dans la Stratégie Nationale Hydrogène des Émirats Arabes Unis, pourrait servir de référence. Il vise en effet à atteindre l’objectif zéro net émission en 2050.

Le secteur pétrolier et gazier mondial reconnaît donc, dans ses échanges internes professionnels, au plus haut niveau, l’énorme potentiel offert par la filière industrielle hydrogène.

Dans un secteur technologique en développement rapide, il est essentiel de faire preuve de réactivité, d’inventivité et de souplesse. Ce profil convient parfaitement à l’esprit « start-up à la française ».

C’est le cas du domaine de la motorisation thermique à hydrogène. Dans un premier temps, l’utilisation de l’hydrogène dans le domaine des transports s’est projeté à travers l’utilisation de piles à combustible dans les véhicules, relevant ainsi d’une technique de moteur électrique. Mais il se fait jour maintenant une autre orientation, celle d’emploi direct d’hydrogène comme carburant dans des moteurs thermiques. L’hydrogène est alors une source d’énergie zéro carbone et zéro émission. Prototypes et essais sont en train d’être mis en place dans une vision mobilité lourde sur un autocar.

Tel est le projet en développement entre la société bretonne EHM et Transdev. La seule région Bretagne est porteuse d’une cinquantaine de projets hydrogène… !

Le développement de la production d’hydrogène posera naturellement la question de son stockage industriel. Dans ce domaine, Engie, dans le cadre d’une première mondiale, est en train d’évaluer la possibilité de stockage d’hydrogène dans des poches creusées dans des couches salines, à grande profondeur.

Une véritable dynamique hydrogène nationale est en train de se mettre en place. Le potentiel économique irriguant l’ensemble du territoire français est à même d’apporter à notre pays un élan économique que l’on espère, et qui pourrait constituer pour la France un « Eldorado hydrogène ». Mais il faut aussi que la société française réponde à cette dynamique. A cet égard, la jeunesse particulièrement motivée et engagée dans la lutte pour un meilleur environnement doit participer à la révolution hydrogène de façon exemplaire, par des choix d’études et des choix de vie zéro émission…

Nous avons depuis quelques semaines le plaisir de découvrir dans la presse étrangère des commentaires très flatteurs et prometteurs sur notre pays. « La France, l’Allemagne en mieux », selon Der Spiegel. Un quotidien britannique n’est pas en reste en évoquant le « silencieux succès français ». Nous savons que les Français ont quelque fois du mal à être optimistes.

Vu de l’extérieur nous avons des encouragements à changer notre regard. Vu de l’intérieur, la révolution hydrogène pourrait nous être très favorable. Il est vrai que nous avons un faible pour les révolutions…

(*) Gérard Vespierre, analyste géopolitique, chercheur associé à la FEMO, fondateur du média web Le Monde Décrypté www.lemonde-decrypte.com

Le pseudo rattrapage des salaires sur l’inflation

Le pseudo rattrapage des salaires sur l’inflation


De quoi surprendre, pour la première fois en deux ans, les hausses de salaires (même sans les primes) observées entre fin juin 2022 et fin juin 2023, auraient été supérieures à celles des prix, selon la Dares . Même son de cloche chez les experts au service des grands intérêts financiers qui s’expriment dans les médias. Sur cette période d’un an, le « salaire mensuel de base » des salariés a grimpé, en moyenne, de 4,6 % quand les étiquettes n’ont évolué que de 4,4 % (hors tabac). La différence reste très maigre, puisque l’écart ne serait que de 0,2 %.

Plusieurs objections, la première est d’ordre méthodologique: le ministère du travail parle en effet de salaires de base. Il s’agit sans doute des salaires théoriques des conventions collectives mais sans doute par des salaires réels qui exigeraient le recueil de données beaucoup plus conséquentes et plus conformes à la réalité.

La seconde objection est celle relative à la mesure de l’inflation. On sait que cette inflation est largement sous-estimée du fait du glissement régulier des dépenses contraintes vers le haut. En clair, le pouvoir de consommation des ménages et de plus en plus contraints par les dépenses incontournables.

Dans le détail des dépenses de logement représentent environ 25 % du budget, l’alimentation 25 % également, le transport 15 % les autres biens et services 15 % soient au total 80 % .

On assiste notamment depuis la guerre en Ukraine à une importante évolution de la structure des dépenses des ménages. Ainsi l’inflation réelle est plus proche de 10 % que de 4,6 % et par exemple les dépenses alimentaires ont enregistré une hausse plus proche de 20 % que de 10 %. De toute manière le salaire réel en 2023 est encore plus faible qu’en 2022.

Cela en effet en raison de l’envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie. Deux postes qui ne cessent de prendre une part plus importante dans la structure des dépenses des ménages. Une modification qui rend par ailleurs obsolète la mesure officielle de l’évolution des prix à la consommation.

Les gains très théoriques de pouvoir d’achat diffèrent selon les secteurs de l’économie. Ils auraient atteint 0,3 % dans l’industrie et 0,2 % dans le secteur tertiaire. En revanche, les salariés du secteur de la construction ont continué à perdre de l’argent avec une diminution de leur rémunération réelle de 0,3 %.

Face à un choc sur les prix, les entreprises ajustent en général les salaires avec retard. Mais la dynamique est bel et bien enclenchée, alors que la valse des étiquettes s’avère un peu moins vive qu’auparavant. Dans sa dernière note de conjoncture de juin, l’Insee anticipait que le salaire moyen progresse de 5,1 % sur toute l’année 2023 dans le secteur privé, alors que l’inflation annuelle moyenne ne serait que de 5 %. Ce chiffre comprend toutefois les primes exceptionnelles et non pas uniquement le salaire de base.

Le fait que les salaires évoluent désormais plus vite que les prix ne veut toutefois pas dire que les pertes de pouvoir d’achat encaissées depuis le retour de l’inflation ont été effacées. Loin de là. En juin, l’Insee avait calculé que, en moyenne sur l’année 2023, le salaire réel resterait 1,3 % plus faible qu’en 2022.

Bouteilles plastiques : le gouvernement renonce à leur consigne généralisée

Bouteilles plastiques : le gouvernement renonce à leur consigne généralisée


Béchu, Ce ministre inutile, qui avant sa nomination n’avait guère manifesté d’intérêt pour l’environnement s’essaye aussi au  » en même temps  » cher à Macron en déclarant :
«Nous devons être inflexibles sur les objectifs, tout en étant souples sur les moyens pour y parvenir», a affirmé le ministre, qui souhaite activer «d’autres leviers, recommandés par l’Ademe» (Agence de la transition écologique) afin de dynamiser la collecte de tous les emballages plastiques.

La consigne des bouteilles en plastique «ne rencontre pas la pleine adhésion dont nous avons besoin aujourd’hui», a constaté Christophe Béchu. Une affirmation politiquement fausse et qui ne s’appuie sur aucune étude pertinente.

Chaque année, dans le monde, près de 480 milliards de bouteilles en plastique sont vendues, dont 5,5 milliards rien que dans l’Hexagone. Cela fait qu’un Français achète en moyenne 82 bouteilles par an.

Pour fabriquer une bouteille en plastique, il faut notamment du pétrole, du charbon, du gaz et de l’eau. Son transport pose également problème, car une bouteille voyage près de 300 kilomètres avant d’être consommée. Mais seulement une bouteille sur deux est recyclée en France. Un chiffre élevé comparé à l’Europe (20%) ou à la globalité de la planète (7%).

Tripler la production d’électricité nucléaire pour une vraie neutralité carbone

Tripler la production d’électricité nucléaire pour une vraie neutralité carbone


Il est clair que cette affirmation du directeur général de la NEA risque de choquer les écolos surtout ceux contre le nucléaire et pour les énergies alternatives certes utiles mais quand même un peu anecdotiques et surtout intermittentes. Leur grande faiblesse au moment où il faut surtout assurer les pointes sans parler du fait que les équipements viennent surtout de Chine. ( Comme les voitures électriques !)

Pour parvenir réellement à la neutralité carbone en 2050, William Magwood IV, directeur général de l’agence de l’énergie nucléaire (NEA), il faut tripler la production d’électricité nucléaire», ajoute le patron de la NEA. «Le nucléaire est une énergie décarbonée et abondante, renchérit le commissaire européen aux affaires intérieures Thierry Breton. L’objectif est de disposer de 150 GW de capacités nucléaires installées en Europe d’ici 2050».

Le problème c’est que certains comme en Allemagne on fait une croix sur le nucléaire quitte à remettre en route des centrales au gaz et au charbon ! Quant à la France elle a fermé Fessenheim qui pouvait encore fonctionner pendant 20 ou 30 ans. Et parlant 30 ou 40 ans la filière nucléaire a été complètement négligée.

Marseille Chicago : encore deux morts soit 42 depuis le début de l’année

Marseille Chicago : encore deux morts soit 42 depuis le début de l’année


Et 2 morts supplémentaires à Marseille dans le cadre évidemment des règlements de compte relatifs aux drogues.Soit au total 42 personnes mortes dont trois complètement étrangères aux stupéfiants.

Au ministère de l’intérieur on affirme que la croissance des tueries découle précisément de la lutte anti drague qui perturbe les réseaux de distribution. Un argument à relativiser car la vérité c’est que les moyens pourtant importants sont encore très insuffisants au regard des enjeux à Marseille d’abord mais aussi ailleurs. Ce n’est pas une seule compagnie de CRS spécialisés qu’il convient de mobiliser mes 25 ou 50 en France.

Ces deux nouveaux meurtres -dont le lien avec les trafics de drogue qui gangrène la deuxième ville de France n’est pour l’heure pas établi- interviennent plus de deux semaines après le dernier homicide officiellement lié par les enquêteurs à la guerre entre gangs pour le contrôle des points de vente de stupéfiants dans la cité phocéenne.

Marge exceptionnelle des sociétés : le gouvernement choisit encore l’immobilisme

Marge exceptionnelle des sociétés : le gouvernement choisit encore l’immobilisme

Le gouvernement a une curieuse façon de mettre en œuvre la régulation concernant l’inflation. Son action se limite à des conseils de modération. C’est aussi la posture qu’avait prise le ministre de l’économie à propos des salaires, c’est-à-dire l’encouragement ; autant dire là aussi l’immobilisme. «Nous veillerons (…) à ce qu’il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge», a déclaré mollement Bruno Le Maire jeudi soir sur France 2.L’expression nous « veillerons » au niveau des marges est significatif de la pensée d’un ministre qui en faite » roupille ».

Le ministre de l’Economie a déclaré jeudi que le gouvernement veillera à ce que les marges des industriels demeurent «raisonnables» au moment . Et Macon qui en avait rajouté sur le sujet avait indiqué que des contrôleurs pourraient être en charge du respect de la négociation en cours entre les industriels et les distributeurs.

On voit mal comment l’État pourrait intervenir sur des clauses qui relèvent de contrats entre les partenaires commerciaux.

Contrairement à ce qu’affirme Bruno Lemaire il ne peut recourir à un instrument de contrôle comme la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

La salle possibilité serait que l’État intervienne temporairement dans le mécanisme de fixation des prix avec éventuellement des limites réglementaires. Ce que le gouvernement refuse.

Le ministre de l’économie, comme le gouvernement, illustre l’immobilisme total en matière de lutte contre l’inflation. Non seulement il ne permet pas une hausse des salaires mais en outre il autorise en faite la spéculation et la hausse des produits notamment de base.et vient de présenter un projet de loi pour avancer les négociations commerciales avec les distributeurs. « Nous veillerons » (…) à ce qu’il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge», a averti Bruno Le Maire sur France 2.

Autonomie Corse : le piège politique

Autonomie Corse : le piège politique

Macron s’est déclaré favorable à une autonomie de la Corse dans le cadre de l’État. Un concept qui ne veut pas dire grand-chose. En effet il s’agit pour Macron sans doute d’un acte de décentralisation permettant d’accroître le champ de compétence des autorités locales qui doivent demeurer cependant dans le cadre législatif et républicain.

Or le différend va surtout se centrer sur cette question de la définition des normes et de la possibilité pour la Corse de légiférer.

Il faudrait un statut particulier pour la Corse et modifier la constitution. Il s’agit bien entendu d’une illusion car on ne réunira jamais les trois cinquièmes des parlementaires pour modifier la constitution, on réussira encore moins à organiser un référendum favorable à cette orientation.

Certes on peut comprendre d’un point de vue général que la régionalisation soit souhaitée en Corse en particulier mais aussi ailleurs et même dans l’ensemble du pays. Mais l’autonomie politique, c’est-à-dire le droit de gouverner avec des lois propres constitue une autre orientation
. En politique intérieure, Macon s’est largement discrédité, il n’est plus soutenu que par 25 % environ de la population. En politique internationale c’est une véritable catastrophe. Là aussi son  » en même temps  » nous a conduit à une posture particulièrement ambiguë vis-à-vis de Poutine, de l’Ukraine, des autres pays de l’Est de l’Europe. En Afrique, la France a été littéralement chassée de plusieurs pays d’Afrique.

Du coup, Macon revient en politique intérieure avec des propositions particulièrement dangereuses car les promesses ne seront jamais tenues. De ce faite, le moment venu elles vont créer un mécontentement supplémentaire avec possiblement des conflits.

À l’incompétence, Macron ajoute l’irresponsabilité.

Insécurité- La délinquance sous Macron

Insécurité- La délinquance sous Macron


Homicides, coups et blessures, violences sexuelles, vols… quasiment tous les indicateurs de la délinquance se sont inscrits en hausse l’an dernier, selon les données du ministère de l’Intérieur.

« Les hausses poursuivent celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les violences sexuelles et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie », note le ministère de l’Intérieur. Cela donne une progression de 8 % des homicides, de 15 % des coups et blessures volontaires (dont une hausse de 17 % pour les violences intrafamiliales), de 11 % des violences sexuelles, de 11 % des cambriolages ou encore de 13 % pour les usages de stupéfiants.

« Cette augmentation fait suite à des années 2020 et 2021, très fortement marquées par l’épidémie de Covid, et durant lesquelles de nombreuses infractions avaient diminué suite, notamment, aux confinements et à la généralisation du télétravail », rappelle le ministère de l’Intérieur.

Pour la Place Beauvau, la hausse des violences intrafamiliales s’explique aussi par le « contexte de libération de la parole, de meilleure prise en charge des victimes et d’amélioration des politiques publiques ». « Il en est de même des violences sexuelles qui affichent une hausse de 11 % en 2022 qui demeure bien en deçà de celle de 2021 (+ 33 %) », ajoute le ministère. Votée en fin d’année dernière, la loi de programmation du ministère de l’Intérieur donnera plus de moyens aux forces de l’ordre.

Durée du temps de retraite: Très fortes inégalités entre ouvriers et cadres

Durée du temps de retraite: Très fortes inégalités entre ouvriers et cadres

Les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres : combien de temps passent-ils vraiment à la retraite ? Les catégories socioprofessionnelles présentent en moyenne des durées d’emploi, d’inactivité et de chômage différentes, du fait d’âges d’entrée dans la carrière et de parcours variables. En partie prises en compte par les dispositifs de solidarité du système de retraite, ces différences déterminent non seulement l’éligibilité aux droits de retraite, mais aussi les montants des pensions perçues. Par ailleurs, les inégalités sociales s’expriment en termes de durées de vie. Il existe donc des écarts importants dans les chances d’atteindre l’âge de la retraite et dans la durée passée à bénéficier de celle-ci.

par
Florian Bonnet
Agregé d’économie, chargé de recherches, Institut National d’Études Démographiques (INED)

Carlo Giovanni Camarda
Docteur, spécialiste des méthodes de prévision (mortalité, longévité, etc.), Institut National d’Études Démographiques (INED)

Emmanuelle Cambois
Directrice de recherche, Institut National d’Études Démographiques (INED)

Ophélie Merville
Doctorante, Inserm dans the Conversation

Dans une étude récente, nous avons cherché à quantifier ces durées et l’ampleur des différences, à partir de données statistiques portant sur des individus nés en France, issues de l’Échantillon démographique permanent. L’EDP est particulièrement précieux car il suit depuis 2008 4 % de la population française.

En 2018, si une femme a atteint l’âge de 35 ans, on estime qu’elle peut espérer vivre 51,5 années supplémentaires. Pour les hommes, c’est 46,5 ans. Mais on peut vivre presque 6 ans de plus lorsqu’on exerce un métier de cadre plutôt que d’ouvrier chez les hommes, et plus de 3 ans supplémentaires chez les femmes. Ces écarts restent importants à 62 ans : 3,5 ans chez les hommes et 2,7 ans chez les femmes. Ces résultats viennent confirmer des résultats antérieurs publiés par l’Insee.

En termes d’espérance de vie, entre les cadres et les ouvriers, se trouvent les indépendants (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, exploitants agricoles), les professions intermédiaires, puis les employés. Chez les femmes, le gradient est similaire, mais les indépendantes ont une espérance de vie plus faible que les professions intermédiaires.

Les catégories socioprofessionnelles (CSP) se distinguent aussi dans les chances d’atteindre les âges élevés. Sur 100 hommes de 35 ans, 96 peuvent espérer atteindre 62 ans parmi les cadres, mais seulement 89 parmi les ouvriers. Ces chiffres sont respectivement de 97 et 94 chez les femmes.

Le même nombre d’années à la retraite pour les femmes ouvrières et cadres ?

Les années de vie des femmes cadres, après 35 ans, se répartissent en un peu plus de 27 ans d’emploi, environ 1 an de chômage et 1 an d’inactivité (y compris invalidité). Leur durée de retraite dépasse légèrement 24 ans. Pour les ouvrières, c’est environ 20 années d’emploi, 4 ans de chômage, 3 ans d’inactivité et un peu moins de 24 ans de retraite. L’inactivité des ouvrières est pour moitié environ déclarée comme « au foyer », correspondant à des interruptions souvent associées à la maternité, pour s’occuper des enfants, de la maison… L’autre moitié s’explique, en partie, par des difficultés à conserver ou trouver un emploi, parfois du fait d’invalidités reconnues ou non (une situation également fréquente pour les hommes ouvriers).

Les différences entre CSP dans les durées « en » et « hors » emploi sont assez similaires pour les deux sexes, mais les hommes passent une plus grande proportion de leur vie en emploi. Par ailleurs, les ouvriers partent à la retraite plus tôt que les cadres, mais ils y passent 2 années de moins. Ils passent également un peu plus de 3 années supplémentaires au chômage ou en inactivité au-delà de 35 ans.

Avant même d’atteindre l’âge légal de départ à la retraite, qui était de 62 ans lors de l’enquête en 2018, les hommes qui sont employés ont déjà accumulé plusieurs années de vie à la retraite. Cette spécificité est notamment liée à l’existence de dispositifs de départ anticipé pour certains métiers de cette catégorie. Parmi les femmes, ce sont les professions intermédiaires qui profitent le plus des départs anticipés. Les ouvriers et ouvrières ont aussi des années de retraite avant l’âge légal, mais passent surtout bien plus de temps que les cadres en inactivité ou au chômage. Les hommes cadres passent près d’un an et demi en activité entre 60 et 62 ans : c’est trois fois plus que les ouvriers.

Pour conclure, on rappellera donc que les années à vivre en emploi après 35 ans sont plus nombreuses chez les cadres que chez les ouvriers, en partie du fait d’années de vie travaillées avant 35 ans plus nombreuses parmi ces derniers. Les années de retraite sont par ailleurs plus nombreuses pour les cadres que pour les ouvriers (2 ans chez les hommes, 8 mois chez les femmes), en raison notamment de leur espérance de vie plus élevée.

Par ailleurs, l’espérance de vie plus longue des femmes se traduit par davantage de temps de retraite (3 à 4 ans de plus que les hommes selon la CSP), mais aussi d’inactivité (1 à 2 ans de plus selon la CSP) que les hommes ; les durées en emploi sont par ailleurs proches au sein de chaque CSP selon le sexe.

Les dispositifs de départ anticipé permettaient en 2018 en partie de gommer les différences d’espérance de vie : les employés et ouvriers étaient déjà nombreux à la retraite avant l’âge légal. Cependant, ces CSP présentaient aussi des périodes plus longues de chômage ou d’inactivité que les autres. Elles sont probablement en partie liées à des difficultés à conserver ou trouver un emploi. Ce résultat fait écho aux années de vie en incapacité, déjà présentes entre 50 et 65 ans, qui s’avèrent plus fréquentes pour les ouvriers et employés que pour les cadres, ainsi que pour les femmes comparées aux hommes d’âge égal.

Les périodes hors emploi au seuil de la retraite témoignent de fins de carrière complexes et exposent à des niveaux de pension moindres. Avec les paramètres d’âge et de durée de cotisation, les dispositifs protégeant les personnes ayant des difficultés de maintien en emploi au cours et à la fin de leur carrière constituent des enjeux majeurs du système de retraite, et plus généralement de protection sociale, pour les générations présentes et futures.

Inflation et prix alimentaires : pas d’évolution avant mars 2024 !

Inflation et prix alimentaires : pas d’évolution avant mars 2024 !


Une baisse des prix alimentaires sur les produits de grandes marques est difficile à entrevoir avant mars 2024 et la fin des prochaines négociations avec les industriels, ont prévenu les patrons d’Intermarché et Système U. «On espère pour mars» à l’issue des prochaines négociations annuelles entre industriels et distributeurs une baisse des prix des produits alimentaires en magasin.

L’inflation des prix de l’alimentaire a commencé à ralentir en juillet (+12,7% sur un an, contre 13,7% en juin) mais reste très élevée et l’augmentation réelle est plus proche de 20 %. Cette réduction du niveau de l’inflation ne correspond toutefois pas à une baisse des prix dans les rayons, mais à une hausse moins forte.

La distribution ont l’intention de demander à Bercy de «changer la loi qui ne prévoit qu’une seules négociations par an.

La vérité sans doute c’est que industriel comme distributeurs profitent aussi de l’inflation pour faire passer des hausses discrètes qui viendront ronfler encore davantage les profits.

Profits et Dividendes en hausse mais pouvoir d’achat en baisse

Profits et Dividendes en hausse mais pouvoir d’achat en baisse


La flambée de l’inflation aura constitué une énorme opération anti redistributive. En effet, d’un côté les dividendes et les profits des entreprises ont rarement été aussi hauts pendant que le pouvoir d’achat des salariés a rarement été aussi bas. En clair, il y a eu par le mécanisme de l’inflation un transfert vers les profits du capital au détriment des rémunérations des salariés. Si les différents gouvernements dans le monde s’alertent du cercle vicieux salaire inflation, par contre c’est le grand silence sur le cercle tout aussi vicieux profits-inflation. En fait, les ménages payent par exemple à travers l’énergie et l’alimentaire; les superprofits des entreprises ont également progressé mais le problème réside dans le fait que cette hausse n’est pas du tout à la hauteur de l’inflation mais bien au-delà. Par ailleurs en zone euro, si entre début 2022 et début 2023 l’inflation importée a largement contribué, pour 40 %, à celle des prix à la consommation en zone euro (plus précisément du déflateur de la consommation), la contribution de l’augmentation des profits a été plus forte encore, à hauteur de 45 %, d’après le Fonds monétaire international (FMI).

Les plus grandes entreprises dans le monde ont versé plus de 560 milliards de dollars de dividendes au deuxième trimestre, un record sur cette période, avec une tendance encore plus accentuée en France. Entre avril et juin, les 1.200 plus importantes entreprises cotées en Bourse, recensées par le gestionnaire d’actifs Janus Henderson, ont redistribué 568,1 milliards de dollars en dividendes à leurs actionnaires. Cette croissance de 4,9% par rapport à la même période de 2022 «dépasse» même de peu les «attentes optimistes» de l’entreprise.

En Europe, où deux tiers des dividendes sont réalisés durant ces trois mois car beaucoup d’entreprises choisissent de verser l’intégralité du dividende annuel en une fois, la hausse a été de 9,7%. En France, qui a représenté près de 30% des dividendes en Europe, la tendance a été plus marquée encore avec une hausse de 13,3%, devant d’autres grandes économies comme l’Allemagne (+9,6%), l’Italie (+9,4%), mais moins que l’Espagne (+32,7%). Janus Henderson estime à 49,5 milliards de dollars (environ 46 milliards d’euros) le montant des dividendes en France, un record.

Les banques ont été «le principal moteur» de la croissance des dividendes, en Europe comme dans le monde, suivies par l’automobile en Europe, selon le groupe de gestion d’actifs mondial Janus Henderson. Le gestionnaire s’attend «à ce que la hausse des dividendes se poursuive (…). Une des caractéristiques rassurantes des revenus de dividendes est qu’ils sont typiquement beaucoup moins volatils que les bénéfices. Les versements de dividendes ont été inférieurs à la croissance des bénéfices l’année dernière et peuvent donc la dépasser cette année», précise dans le communiqué de presse de Janus Henderson Ben Lofthouse, le responsable de l’équipe actions monde.

Le faux rattrapage des salaires sur l’inflation

Le faux rattrapage des salaires sur l’inflation


De quoi surprendre, pour la première fois en deux ans, les hausses de salaires (même sans les primes) observées entre fin juin 2022 et fin juin 2023, auraient été supérieures à celles des prix, selon la Dares. Même son de cloche chez les experts au service des grands intérêts financiers qui s’expriment dans les médias. Sur cette période d’un an, le « salaire mensuel de base » des salariés a grimpé, en moyenne, de 4,6 % quand les étiquettes n’ont évolué que de 4,4 % (hors tabac). La différence reste très maigre, puisque l’écart ne serait que de 0,2 %.

Plusieurs objections, la première est d’ordre méthodologique: le ministère du travail parle en effet de salaires de base. Il s’agit sans doute des salaires théoriques des conventions collectives mais sans doute par des salaires réels qui exigeraient le recueil de données beaucoup plus conséquentes et plus conformes à la réalité.

La seconde objection est celle relative à la mesure de l’inflation. On sait que cette inflation est largement sous-estimée du fait du glissement régulier des dépenses contraintes vers le haut. En clair, le pouvoir de consommation des ménages et de plus en plus contraints par les dépenses incontournables.

Dans le détail des dépenses de logement représentent environ 25 % du budget, l’alimentation 25 % également, le transport 15 % les autres biens et services 15 % soient au total 80 % .

On assiste notamment depuis la guerre en Ukraine à une importante évolution de la structure des dépenses des ménages. Ainsi l’inflation réelle est plus proche de 10 % que de 4,6 % et par exemple les dépenses alimentaires ont enregistré une hausse plus proche de 20 % que de 10 %. De toute manière le salaire réel en 2023 est encore plus faible qu’en 2022.

Cela en effet en raison de l’envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie. Deux postes qui ne cessent de prendre une part plus importante dans la structure des dépenses des ménages. Une modification qui rend par ailleurs obsolète la mesure officielle de l’évolution des prix à la consommation.

Les gains très théoriques de pouvoir d’achat diffèrent selon les secteurs de l’économie. Ils auraient atteint 0,3 % dans l’industrie et 0,2 % dans le secteur tertiaire. En revanche, les salariés du secteur de la construction ont continué à perdre de l’argent avec une diminution de leur rémunération réelle de 0,3 %.

Face à un choc sur les prix, les entreprises ajustent en général les salaires avec retard. Mais la dynamique est bel et bien enclenchée, alors que la valse des étiquettes s’avère un peu moins vive qu’auparavant. Dans sa dernière note de conjoncture de juin, l’Insee anticipait que le salaire moyen progresse de 5,1 % sur toute l’année 2023 dans le secteur privé, alors que l’inflation annuelle moyenne ne serait que de 5 %. Ce chiffre comprend toutefois les primes exceptionnelles et non pas uniquement le salaire de base.

Le fait que les salaires évoluent désormais plus vite que les prix ne veut toutefois pas dire que les pertes de pouvoir d’achat encaissées depuis le retour de l’inflation ont été effacées. Loin de là. En juin, l’Insee avait calculé que, en moyenne sur l’année 2023, le salaire réel resterait 1,3 % plus faible qu’en 2022.

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