Immobilier : pas de modification du plafond d’endettement
En dépit de la baisse du volume des crédits des candidats à l’accession à la propriété qui pourrait atteindre environ 50 % d’ici la fin de l’année, le gouvernement ne veut pas procéder à une modification du plafond d’endettement qui demeure donc à 35 % du revenu des intéressés.
Le gouvernement ne veut pas prendre le risque d’enfoncer financièrement des ménages dont les revenus sont déjà limite avec un énorme endettement.
Un risque qui pourrait aussi concerner les banques si la crise devait s’accentuer dans le secteur avec l’incapacité de nombre d’emprunteurs de faire face à leurs obligations.
Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), qui statue sur les règles d’octroi des crédits, estime donc qu’il n’est pas nécessaire d’assouplir les règles encadrant le crédit immobilier malgré la chute de l’activité, au motif que les flexibilités existantes ne sont pas utilisées par les banques. Pouvant atteindre 20% du nombre total des crédits, le nombre de dérogations à ces règles n’est pas atteint fait valoir le HCSF.
Pour l’autorité, la situation du marché des crédits immobiliers est certes difficile, mais elle ne justifie pas pour l’instant de modification des règles. Car « l’endettement des ménages, en particulier le crédit immobilier, et des entreprises reste, en France, plus dynamique que dans le reste de la zone euro », affirme le HCSF. Et ce malgré, la flambée des taux d’intérêt des crédits qui sont passés d’une moyenne de 1,06% en décembre 2021 à 3,63% en août 2023. Une hausse des taux qui a fait fondre le nombre de crédits immobiliers accordés, hors renégociation, au plus bas en juillet depuis avril 2016, à 10,1 milliards d’euros. Un montant deux fois inférieur à celui de juillet 2022, selon la Banque de France.
Le HCSF veut se montrer ferme en montrant que le grippage du crédit n’est pas sa priorité et qu’il souhaite avant tout « éviter une perte de contrôle de la distribution de crédits immobiliers et une augmentation du nombre de cas de surendettement », estime l’organisme.
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