Carburant : remontée à près de deux euros
De fait la nouvelle envolée du prix des carburants, le gouvernement refuse toujours d’envisager une baisse de la fiscalité. Or le prix du litre avoisine désormais les deux euros par litre.
Fiscalement cette augmentation est bénéfique au budget de l’État puisque plus le baril de pétrole augmente et plus les recettes fiscales augmentent aussi ( la fiscalité représente environ 60 % du prix du carburant). Le problème évidemment c’est que cette augmentation des prix du carburant participe de l’inflation et de la réduction du pouvoir d’achat. Donc aussi de la consommation et de la croissance. Or les Français commencent à prendre l’habitude d’ajuster leurs dépenses au pouvoir d’achat. En clair, ils réduisent actuellement leur consommation. Ce qui pourrait aussi avoir des conséquences sur le carburant et les recettes de l’État. Du coup, le pouvoir a le cul entre deux chaises entre son envie d’augmenter les impôts et son souhait de maintenir la croissance.
Sur les marchés mondiaux, le baril de pétrole s’échange à presque 90 dollars. Contre 70 dollars au début de l’été. Et ce n’est pas terminé, prédisent les professionnels, qui anticipent encore des augmentations en raison de la baisse de la production des pays de l’OPEP + – Arabie saoudite et Russie, notamment-. De fait, à la pompe, les carburants avoisinent de nouveau les 2 euros le litre dans l’Hexagone.
Des aides que certains demandent à l’État de rétablir au plus vite. A l’instar, par exemple, de Xavier Bertrand, le président LR des Hauts de France, qui estime que « le coût du carburant n’est plus supportable », et qui appelle le gouvernement à instaurer « à une nouvelle ristourne de 15 à 20 centimes d’euros par litre pour tout le monde. »
Interrogé sur BFM ce dimanche 3 septembre sur le sujet, Bruno Le Maire a écarté cette idée d’un revers de main : « la proposition de Xavier Bertrand coûte 12 milliards d’euros et n’est pas cohérente avec la sortie du quoi qu’il en coûte. »
Mais cette année, restriction budgétaire oblige, le mot d’ordre n’est plus le même. Le gouvernement peine déjà à trouver 10 milliards d’euros d’économie dans son budget 2024. Pas question de consentir à une nouvelle ristourne, même si pour le consommateur c’est un moyen rapide de faire baisser la facture.
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