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Archive mensuelle de juillet 2023

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Jézabel Couppey-Soubeyran : « La transition écologique victime de l’hyperfinanciarisation

Jézabel Couppey-Soubeyran : « La transition écologique victime de l’hyperfinanciarisation

Par
Jézabel Couppey-Soubeyran

Maîtresse de conférences d’économie à l’université Paris-I et conseillère scientifique à l’Institut Veblen

Banques, assurances et fonds d’investissement s’inquiètent du « risque de transition », c’est-à-dire de la perte de valeur des actifs liés à l’économie carbonée, observe l’économiste dans sa chronique au Monde.

Alors que l’on attend du secteur bancaire et financier qu’il soit le moteur de l’investissement vert, la masse énorme d’actifs qu’il porte constitue au contraire un frein majeur à la transition écologique. Car celle-ci fait en réalité peser un risque de lourdes pertes pour les acteurs de la finance mondiale. Les 486 600 milliards de dollars (447 988 milliards d’euros), selon le Conseil de stabilité financière, inscrits aux bilans des banques, des assurances, des fonds d’investissement, etc. – un chiffre qui a plus que doublé depuis la crise financière de 2007-2008 –, sont en effet en grande partie détenus sur des entreprises dont le modèle d’activité reste dépendant du pétrole, du gaz et des autres énergies fossiles, et préjudiciable au climat et à la biodiversité.

Les perspectives de profit sont donc inversement proportionnelles aux avancées de la transition écologique : tant que la transition n’avance pas ou peu, la valeur de ces actifs se maintient ; si, au contraire, elle accélère, ces actifs vaudront de moins en moins et deviendront des « actifs échoués » inscrits au bilan des institutions financières qui les détiennent.

Les études se multiplient sur ce qu’il est convenu d’appeler ce « risque de transition » et sur les actifs échoués qui pourraient en résulter. La vulnérabilité du système financier à cet égard est certes hétérogène selon les pays, les régions, les secteurs, les entreprises et les individus concernés, car les pertes potentielles sont, par définition, largement concentrées sur les plus aisés. Mais ces pertes n’en seraient pas moins à la hauteur d’un choc financier comme celui de la crise de 2007-2008 (« Financial stability, stranded assets and the low-carbon transition – A critical review of the theoretical and applied literatures », Louis Daumas, Journal of Economic Surveys).

Banques centrales et superviseurs, qui entendent piloter le verdissement du système financier en mesurant les risques que le changement climatique fait peser sur la stabilité des marchés, se retrouvent ainsi coincés entre le marteau d’un risque physique croissant (les pertes liées aux dommages et destructions d’actifs dus au dérèglement climatique) et l’enclume du risque de transition (la dévalorisation des actifs au fil de la transition vers les objectifs climatiques), lui aussi croissant à mesure que l’inaction climatique obligera à une transition plus brutale.

A vouloir mettre en balance ces deux risques, les autorités financières se condamnent à de tout petits pas…

Emeutes quartiers: le grand vide politique

Emeutes quartiers: le grand vide politique

« Tout se passe comme si les quartiers étaient dans un vide politique, comme si les rages et les révoltes ne débouchaient sur aucun processus politique » estime François Dubet le Professeur émérite de sociologie à l’université de Bordeaux, François Dubet qui a travaillé sur la théorie sociologique, la sociologie de l’éducation, les inégalités sociales et les sentiments d’injustice. Il est l’auteur de La préférence pour l’inégalité. Comprendre la crise des solidarités (Seuil, 2014), Le temps des passions tristes. Inégalités et populisme (Seuil, 2019) Tous inégaux, tous singuliers. Repenser la solidarité (Seuil, 2022).


Que vous inspirent la mort, à Nanterre, de Nahel M. par un policier et les émeutes qui ont éclaté ensuite dans la plupart des banlieues françaises ?

Chaque « bavure » policière, chaque révolte des banlieues est singulière mais c’est la répétition des événements qui devrait nous interroger.

Depuis les émeutes de la banlieue lyonnaise, dans les années 1980, nous avons connu plusieurs dizaines de révoltes – certaines locales, d’autres plus larges comme en 2005, certaines dans des grandes villes, d’autres dans des plus petites. Chaque fois, un ou plusieurs jeunes ont été tués ou blessés par la police et chaque fois, les jeunes ont saccagé les équipements publics de leur quartier – les mairies, les centres sociaux, les écoles… Chaque fois, la violence a débordé des cités et chaque fois, les pillages se sont mêlés à la révolte. Dans tous les cas, les parents ont compris ces jeunes qui sont leurs enfants tout en condamnant les violences qui détruisent leur quartier.

Chaque fois aussi, les uns condamnent les violences policières, la ségrégation, le racisme, la pauvreté et les ghettos urbains, alors que d’autres condamnent les immigrés et l’ensauvagement de la société. L’impuissance des acteurs politiques semble aussi se répéter .

Zelensky veut être invité par l’Otan

Zelensky veut être invité par l’Otan

Volodymyr Zelensky a déclaré samedi 1er juillet qu’il voulait que son pays reçoive une « invitation » à rejoindre l’OTAN lors du sommet de Vilnius (Lituanie), prévu du 11 au 12 juillet. « Nous avons besoin d’un signal très clair et intelligible lors du sommet de Vilnius, selon lequel l’Ukraine peut devenir un membre à part entière de l’OTAN après la guerre », a déclaré le président ukrainien aux journalistes à Kiev, aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Cette invitation à l’alliance est la première étape, très concrète, qui serait très importante pour nous ».

Une visite « extrêmement symbolique » du Premier ministre espagnol. Pedro Sanchez s’est rendu à Kiev, samedi 1er juillet, au premier jour de la présidence espagnole de l’UE. « Déjà à Kiev. Je voulais que le premier acte de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne soit en Ukraine » avec Volodymyr Zelensky, a écrit le chef du gouvernement espagnol sur son compte Twitter, affirmant qu’il transmettrait « toute la solidarité de l’Europe ». « Merci pour votre importante visite et votre soutien à notre peuple! » lui a répondu sur Twitter le président ukrainien, qui a salué une visite « extrêmement symbolique ».

Le chef de l’armée ukrainienne réclame davantage de moyens. L’armée ukrainienne est limitée dans sa contre-offensive par un manque d’armement, notamment d’avions de combat, estime son commandant en chef Valery Zaloujny dans un entretien publié par le Washington Post.

ÉMEUTES: Attaques contre les mairie par les trafiquants de drogue

ÉMEUTES: Attaques contre les mairie par les trafiquants de drogue

Ce sont un peu naïvement étonné des les attaques contre les biens publics mais surtout contre les mairies. En effet pourquoi viser les mairies en général il n’y a pas grand-chose à piller. Simplement parce que cela représente l’institution républicaine la plus proche mais surtout parce que de plus en plus de mairies ont engagé une lutte acharnée pour se débarrasser du trafic de drogue. C’était un particulier le cas à L’Haÿ-les-Roses dont le maire a été personnellement l’objet d’actions criminelles.

Ce maire a été particulièrement courageux et clair sur les responsabilités des attaques contre les mairies. Il a nettement affirmé qu’il convenait désormais de ne plus voiler les yeux quant aux responsabilités criminelles des trafiquants de drogue.

Ces derniers en effet ont eux des objectifs politiques et sociétaux visant à interdire définitivement la présence de toute force de police sur leur territoire qui freine leur juteux business.

Invité au 20 heures de TF1, le maire de L’Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun est donc revenu sur l’attaque à la voiture-bélier qui a visé domicile dans la nuit de samedi à dimanche. Depuis le début des soirées d’émeutes en réaction à la mort de Nahel, plusieurs élus ont été visés. Une attaque qui pose plus généralement la question de la protection des élus et représentants d’institutions ou d’organisations publiques.( Élus bien sûr mais aussi médecins, pompiers, enseignants etc.).

« Ils voulaient brûler la maison, nous tuer. Le véhicule était clairement dirigé pour venir percuter la façade de la maison et la véranda », raconte l’édile.

« Après avoir mis le feu à la voiture, ils ont pris des conteneurs de poubelles et en ont fait une espèce de chemin pour que les flammes puissent atteindre la véranda », poursuit Vincent Jeanbrun. « Il n’y a aucun doute sur le fait qu’ils voulaient brûler la maison. »

« Ils ont compris qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Loin d’arrêter, ils ont déclenché une salve de tirs de mortiers complètement folle », dénonce-t-il.

En prenant la fuite avec ses deux jeunes enfants, son épouse s’est fracturé le tibia. « Elle a payé de sa personne pour sauver nos enfants. Elle a fait un acte de bravoure extraordinaire », a dit le maire de L’Haÿ-les-Roses.

Rassemblements républicains devant les mairies ce lundi

Rassemblements républicains devant les mairies ce lundi


David Lisnard, Président de l’association des maires de France, a demandé à la population à se rassembler lundi à midi devant toutes les mairies. Selon lui, « 150 mairies ou bâtiments municipaux ont été attaqués
« On ne baisse pas les bras. (…) Nous ferons sonner les sirènes, nous porterons un appel commun et nous continuerons notre travail au quotidien pour que l’ordre revienne », a-t-il dit au micro de TF1, plaidant pour un « sursaut civique ».

« Les maires de France appellent à une mobilisation civique de la société pour le respect de la République et de la France. Chacun doit y prendre sa part dans la responsabilité et le calme pour que le dialogue puisse reprendre », peut-on également lire dans le communiqué de l’AMF.

Mardi, le président de la République recevra à l’Élysée « les plus de 220 maires des communes victimes d’exactions », a appris BFMTV.

Lors d’une réunion avec plusieurs membres du gouvernement, Emmanuel Macron a demandé à ses ministres « de continuer à être aux côtés des policiers, gendarmes, magistrats, greffiers, pompiers, élus mobilisés jour et nuit depuis cinq jours ».

Dans tout le pays, d’importantes violences ont eu lieu depuis mardi soir dans des dizaines de communes.

Organisation du travail et révolutions technologiques

Organisation du travail et révolutions technologiques

Pierre-Michel Menger, professeur au Collège de France et directeur d’études à l’Ehess, voit dans la démocratisation du télétravail une conséquence des évolutions profondes du marché du travail, des aspirations sociales et des révolutions technologiques. dans la Tribune

Les évolutions irréversibles dans le monde du travail sont peu nombreuses. Elles ont concerné notamment les congés payés, et l’instauration du salaire minimum. Le télétravail relève de l’organisation du travail, une matière d’accords très différenciés. Il existait avant la pandémie, et faisait partie des ressources offertes par les nouvelles technologies de communication et internet. Son essor dans le salariat lors de la pandémie a fait partie des solutions d’urgence à une situation exceptionnelle de confinement.

C’était une expérience grandeur nature d’exécution qui a d’abord concerné des emplois qualifiés et très qualifiés, et des secteurs (banques, assurances, conseil, informatique, enseignement) dans lesquels la productivité du travail paraissait pouvoir être préservée dans des limites acceptables, en situation d’autonomie forcée d’organisation de leur travail pour les salariés.

Une fois la pandémie passée, le télétravail est devenu un élément de négociation du côté des salariés candidats à un emploi et de ceux qui, pour rester, demandent le réaménagement de leurs conditions de travail. Les tensions du marché du travail favorisent elles-mêmes la revendication offensive des salariés les plus aptes à travailler à distance pour demander des arrangements flexibles.

Il est certain aussi que tout ce qui ne figurait pas, ou qui figurait seulement marginalement dans la comptabilité des conditions d’emploi et de rémunération, comme le trajet domicile-travail et ses coûts multiples, et les dépenses de logement, a pris une importance grandissante à la faveur du cycle d’inflation, supposé temporaire, et à la faveur de la crise climatique, qui n’a rien de temporaire à l’horizon de plusieurs générations.

Ces évolutions soutiennent l’installation durable du télétravail à la manière d’une flexibilité non plus simplement défensive, mais offensive, dans les préférences des salariés et la revendication d’équilibres plus dynamiques entre travail, vie de famille et hors-travail. Comme de nombreuses enquêtes l’ont montré, c’est d’abord le cas des actifs les plus qualifiés, qui savent et qui sauront tirer directement parti des cascades d’innovations technologiques qui ne cesseront pas de transformer le télétravail lui-même, son contenu et ses modalités de réalisation.

Du côté des entreprises et des employeurs, la question décisive demeure celle de la productivité du travail. L’évaluation des différentes combinaisons observées de travail in situ et de travail à distance n’est pas stabilisée, pour ce qui concerne la productivité du travail, le bien-être au travail, l’intégration des différentes générations dans le collectif, et les ressources d’inventivité que fournissent les interactions, planifiées ou non. Par ailleurs, le partage entre salariat, indépendance, et hybridation de ces deux régimes d’activité évolue. Le grand toilettage de l’organisation du travail ne fait que commencer, et il sera bousculé par les innovations (IA, environnement virtuel, notamment).

Parler d’irréversibilité, c’est supposer une dynamique linéaire, à partir d’un changement et d’un effet cliquet. Il est plus fécond d’entrevoir des changements multiples et non linéaires, avec leurs ajustements par tâtonnement.

Les prix des céréales en baisse

Les prix des céréales en baisse


Les prix des produits vendus par les agriculteurs ont reculé de 9,4% en mai dernier en France par rapport à mai 2022, sous l’effet de la baisse des cours des céréales et oléagineux. Ces prix restent toutefois globalement supérieurs aux prix relevés deux ans plus tôt, a rapporté l’Insee vendredi. En fait, le tassement des prix à la production n’a pas encore été transféré dans la distribution.

« Il n’y avait pas eu de baisse sur 12 mois aussi importante depuis octobre 2009 (-10,5%) », souligne l’institut statistique dans une note sur l’évolution des prix agricoles (céréales, lait, œufs, animaux, fruits et légumes) au moment de leur première mise sur le marché.

En un mois seulement (entre avril et mai 2023), les prix du blé tendre, la céréale du pain, ont baissé de 9,8% « en raison notamment de conditions de culture favorables en Russie et dans l’Union européenne et de la prolongation de l’accord autorisant les exportations en provenance d’Ukraine et de Russie par la mer Noire ». Les prix du maïs ont aussi reculé (-12,5% sur un mois), « en lien notamment avec de bonnes conditions de culture aux États-Unis et au Brésil ».

« Ces prix se situent toutefois globalement encore 16,9% au-dessus de leur niveau de mai 2021 : ceux des animaux, du lait et des œufs restent supérieurs aux prix de mai 2021, alors que ceux des céréales et des oléagineux repassent sous leur niveau de deux ans auparavant », poursuit l’Insee.

Les coûts de production des agriculteurs ont également reculé : -1,8% sur un an, selon l’indice mesurant l’évolution des prix des biens et services utilisés par les exploitants (carburant, engrais, pesticides, aliment des animaux, services vétérinaires, entretien du matériel…).

La viande et les produits frais toujours très chers
Du côté de la viande, les prix payés aux éleveurs étaient en mai 2022 « supérieurs de 33,9% à leur niveau de mai 2021 ». Le prix des œufs a, lui, plus que doublé sur la période (+145,4%).

« Les prix des légumes frais continuent d’augmenter nettement sur un an » (+6,6%), « mais à un rythme plus modéré » que les mois précédents, relève l’Insee. Les prix des fruits frais « accélèrent fortement » (+19,2% sur un an), mais leur niveau reste toutefois inférieur à deux ans plus tôt.

Ces prix ne sont pas sans effet sur la consommation des ménages : celle-ci, qui est l’un des principaux moteurs de la croissance, avait accentué sa baisse en avril. Elle avait chuté de 1%, après -0,8% en mars et -0,3% en février, du fait d’une moindre consommation en énergie comme en produits alimentaires.

Bataille pour la baisse des prix
L’Insee a aussi publié vendredi les chiffres de l’inflation. Dans le détail, les prix alimentaires ont continué à flamber en juin (+13,6% sur un an), mais leur progression a ralenti par rapport au mois de mai (+14,3% sur un an). Le niveau des prix, toujours très élevé, pourrait revenir sur la table des sujets sensibles du gouvernement.

Lire aussi
Pourquoi les prix alimentaires tirent l’inflation à la hausse

Début juin, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait de nouveau demandé aux industriels de l’agroalimentaire d’accélérer les négociations pour faire baisser les prix, sous peine de les taxer et de les dénoncer. « Avant la fin du mois de juin, je publierai la liste de tous les industriels de l’agro-alimentaire qui ont joué le jeu et la liste des industriels de l’agroalimentaire qui ont refusé de revenir à la table des négociations et qui n’ont pas voulu faire baisser les prix de détail alors que les prix de gros baissent », avait averti le ministre.

(Avec AFP)

Emeutes: un président dépassé

Emeutes: un président dépassé

Ce qui caractérise actuellement la révolte des quartiers c’est le relatif immobilisme du président de la république. Un président qui semble perdu et qui veut tellement ménager les positions extrêmes qu’il paraît paralysé. Jusque-là en effet alors que la crise continue, il s’est contenté de petites phrases très partielles voir très elliptiques et s’est montré incapable ne serait-ce que d’exposer la problématique et ses différents facteurs explicatifs. Rien d’étonnant à cela le préside ne sait vraiment pas intéresser à ce problème renvoyant même publiquement dans ses baskets Borloo auteur d’un rapport très complet sur la question.

Les observateurs étrangers ont très sévères sur la situation française le souligne sur l’incapacité des pouvoirs publics qui montrent l’impuissance actuelle du pouvoir.

Même des dirigeants étrangers se croient obligés d’inciter les pouvoirs publics à régler une situation dont les conséquences pourraient même s’étendre à d’autres pays comme en Belgique ou en Suisse voire en Allemagne.

D’ordinaire il n’est pas d’usage d’un point de vue diplomatique que des responsables étrangers ce positionne sur les affaires internes d’un pays. Pourtant les événements ont suscité la réaction du chancelier allemand, Olaf Scholz, qui s’est dit « préoccupé », ce dimanche, par la poursuite des émeutes urbaines en France. « Nous observons bien sûr avec préoccupation » ce qui se déroule en France, « et j’espère beaucoup, je suis totalement persuadé, que le chef de l’Etat français trouvera les moyens de faire en sorte que la situation s’améliore rapidement », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision publique ARD. Emmanuel Macron devait se rendre en Allemagne, mais à annulé cette visite d’Etat.

Twitter : accès limité par jour

Twitter : accès limité par jour

Chaque usager ne pourra lire qu’un nombre limité de tweets par jour, nombre dépendant du statut de l’utilisateur. Dans le détail : 10.000 postes par jour pour les comptes vérifiés, 1000 pour les utilisateurs non vérifiés et 500 pour les nouveaux comptes non vérifiés.

En limitant le nombre de tweets qui peuvent être lus par compte, Elon Musk cherche à empêcher ces organisations de recueillir les quantités massives de données qui servent notamment à développer des modèles d’intelligence artificielle (IA) dite générative. Pour mettre au point un modèle génératif capable de répondre de façon similaire à une personne humaine à des demandes en langage courant, ces sociétés doivent «entraîner» l’interface en lui donnant des exemples de conversations. «Quasiment toutes les boîtes qui font de l’IA, des start-up aux plus grands groupes du monde ramassaient de grandes quantités de données», a insisté Elon Musk.

Politique-Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’

Politique-Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’


Macron s’occupe de tout dans ce gouvernement, cette fois encore il s’attaque à Marseille et à la totalité des sujets sensibles drogue, sécurité, écoles, transports, entreprises culture etc. Bref une intervention sur le mode du grand débat national qui se caractérise surtout par un flot de discours sans vraiment d’engagement précis et concret. Pas de chance non plus puisque juste après le départ de Macon Marseille s’est resitué comme l’épicentre des émeutes en France

La vérité, c’est que Macon veut se refaire une santé en matière de popularité à l’intérieur de du pays. Exactement ce qu’il vient de faire aussi au plan international en convoquant une grande conférence qui n’a débouché sur strictement rien mais a permis au moins au chef de l’État de servir sa posture mondiale. C’est aussi le but de cette nouvelle visite à Marseille, cité dynamique pleine de potentiel, qui souffre de l’impuissance publique dans tous les domaines voire parfois de la complicité.

Ce n’est évidemment pas un voyage de deux ou trois jours qui sera susceptible d’apporter des solutions durables aux questions prioritaires. Comme d’habitude Macron va choisir son public, un public large dont le rôle sera surtout d’écouter le prophète du progressisme. Bref encore du bla-bla dont l’objectif est surtout d’alimenter la com’.

Un projet lancé lors de ce qui demeure dans l’Histoire comme le discours du Pharo, pointant les domaines où il fallait agir : écoles, transports, entreprenariat, culture… Projet devenu officiellement Plan Marseille en Grand, avec un préfet dédié, Laurent Carrié, pour bien signifier la volonté de réussir.

Fin d ’Anticor : recul des libertés publiques 

Fin d ’Anticor : recul des libertés publiques 

par
TRIBUNE
Paul Cassia

Professeur de droit public, membre du conseil d’administration de l’association Anticor

Dans une tribune au « Monde », le professeur de droit Paul Cassia, membre du conseil d’administration de l’association Anticor, s’alarme de la « construction illibérale » organisée selon lui par le gouvernement, touche après touche.

Vendredi 23 juin 2023, un contre-pouvoir citoyen est tombé. Le tribunal administratif de Paris a fait disparaître avec effet rétroactif l’arrêté du 2 avril 2021 par lequel l’ancien premier ministre Jean Castex avait renouvelé l’agrément que l’association Anticor possédait depuis 2015 pour saisir un juge indépendant lorsque le procureur de la République, placé sous l’autorité du ministre de la justice, classe sans suite un dossier en matière de probité publique.

Il faut dire que Jean Castex avait mal motivé son arrêté : il a délivré l’agrément tout en faisant savoir, de manière pour le moins curieuse et non étayée, qu’Anticor ne remplissait pas les conditions d’indépendance et de bonne information de ses membres.

Mais de là à ce qu’un tribunal administratif considère d’abord qu’un ex-adhérent a intérêt à agir contre une décision favorable à son association [l’arrêté qui avait renouvelé l’agrément d’Anticor pour trois ans était contesté par deux dissidents de l’association, mais seul l’un d’eux avait vu sa démarche être jugée recevable en justice], puis reprenne sans la vérifier l’affirmation gouvernementale selon laquelle des conditions de délivrance de l’agrément n’étaient pas remplies, et enfin accepte que les dizaines de procédures pénales lancées par Anticor depuis 2021 puissent être remises en cause, il y avait un pas considérable que les juges administratifs parisiens ont franchi.

L’action en justice formée par l’ex-adhérent n’était pas formellement dirigée contre Anticor, mais contre un acte administratif du premier ministre. C’était donc à Matignon de défendre cet acte, ce qui n’a été fait que mollement, sans même que les services du premier ministre plaident au cours des audiences publiques devant le tribunal administratif, comme si la probabilité d’une défaite en justice ne déplaisait pas à l’exécutif.

D’autant que ce dernier, au demeurant, avait la possibilité de rectifier l’agrément tout au long des deux années de procédure devant le tribunal administratif. De fait, au-delà des enjeux juridiques, l’annulation de l’agrément d’Anticor met en lumière un problème politique, un conflit d’intérêts largement dénoncé : pour faire respecter l’état de droit, une association doit obtenir du gouvernement l’autorisation d’agir, alors même que ses actions peuvent agacer le pouvoir.

Politique- La crise démocratique : la réforme des institutions ne suffit pas ?

Politique- La crise démocratique : la réforme des institutions ne suffit pas ?

La crise démocratique ne dépend pas uniquement du problème des institutions. La séquence politique ouverte par la réforme des retraites a remis au premier rang la question de la crise démocratique en France. Le gouvernement a utilisé systématiquement toutes les dispositions constitutionnelles pour encadrer la procédure parlementaire, à un moment où il ne disposait que d’une majorité relative, afin de concentrer la décision au sommet du pouvoir exécutif en justifiant ces procédés comme découlant naturellement du programme qu’Emmanuel Macron avait présenté en 2022 et pour lequel il avait été élu.

Par Luc Rouban
Directeur de recherche CNRS, Sciences Po dans Th Conversation

Le débat s’est donc tout de suite orienté vers une nécessaire réforme de la Constitution afin de donner plus de place au Parlement et réduire les pouvoirs de la présidence jugés excessifs notamment par la Nupes mais aussi par certains constitutionnalistes.

Le retour au régime parlementaire a été évoqué depuis longtemps par La France Insoumise dans le cadre de son projet de VIᵉ République qui propose également, tout comme le Rassemblement national, de passer au scrutin proportionnel et de pratiquer des référendums d’initiative citoyenne.

Mais des propositions ont été également faites par le gouvernement dans le cadre du Grand débat national de 2019 afin de modifier le mode de scrutin pour introduire une dose de proportionnelle, réduire la durée des mandats électifs dans le temps ou élargir le champ du référendum. Ces projets sont restés lettre morte mais l’idée générale, développée depuis longtemps dans la littérature internationale de science politique, est d’améliorer le fonctionnement démocratique par la réforme des institutions, notamment en développant la participation des citoyens.

Ces réformes auraient pour but de sauver la démocratie représentative face aux dérives autoritaires, aux manipulations de l’opinion et au simplisme démagogique que la démocratie directe peut produire. Le problème est de savoir si la démocratie représentative elle-même est encore « sauvable », surtout lorsque l’Assemblée nationale donne une piteuse image du débat démocratique en passant aux insultes et aux provocations.

On peut donc poser deux questions de recherche : est-ce que la critique de la démocratie représentative est moins intense dans des régimes parlementaires ? Est-ce que la confiance dans les institutions politiques est plus forte dans ces régimes ? On s’appuiera ici sur les données de la vague 14 du Baromètre de la confiance politique du Cevipof réalisée en février 2023 qui permettent de comparer la France à l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni, trois pays à régimes parlementaires aux modes de scrutins variés. L’ensemble des éléments d’analyse et des variables est présenté dans une note de recherche récemment publiée.

La première observation tient à ce que le rejet des élus et donc du principe même de la représentation est très général mais ne varie pas en fonction du régime institutionnel ou du mode de scrutin adopté par chaque pays. On a construit un indice de critique de la démocratie représentative à partir des réponses positives (tout à fait d’accord ou plutôt d’accord) aux propositions suivantes : « c’est le peuple, et pas les responsables politiques, qui devrait prendre les décisions politiques les plus importantes » ; « je préfèrerais être représenté·e par un citoyen ordinaire plutôt que par un politicien professionnel » ; « les responsables politiques sont déconnectés de la réalité et ne servent que leurs propres intérêts ».

Ces trois variables sont fortement corrélées entre elles et constituent une échelle statistique fiable que l’on a dichotomisée entre un niveau bas de critique (aucune ou une réponse positive) et un niveau élevé (deux ou trois réponses positives). Si l’on examine la distribution du niveau élevé, on voit que l’écart entre les catégories populaires et les catégories supérieures est le plus important en France (12 points) avant celui que l’on observe au Royaume-Uni (7 points). Bien plus, la corrélation s’inverse en Allemagne et Italie où ce sont les catégories supérieures qui s’avèrent être plus critiques à l’égard de la représentation que les catégories populaires ou moyennes. De tels résultats montrent que l’analyse en termes de « populisme » se révèle spécieuse car les catégories supérieures critiquent partout en majorité la représentation politique.

Le régime parlementaire ne crée pas davantage de confiance dans les institutions politiques

La seconde question est tout aussi centrale dans le débat actuel. L’effondrement du niveau de confiance dans les institutions politique pose la question de savoir si cette confiance est plus haute dans des pays où l’on pratique une démocratie parlementaire pacifiée. La réforme des retraites n’a pas fait que nuire au pouvoir exécutif, elle a également touché le Parlement.

La proportion d’enquêtés ayant confiance dans l’institution présidentielle est passée de 38 % en janvier 2022 à 30 % en février 2023 mais la proportion de ceux qui ont confiance dans l’Assemblée nationale est passée dans le même temps de 38 % à 28 %. Et la proportion de ceux qui ont confiance dans leur député n’est que de 36 %, soit le niveau le plus bas atteint depuis la création du Baromètre en 2009.

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Mais les régimes parlementaires que nous avons étudiés ne font guère mieux. En Italie et au Royaume-Uni, le niveau de confiance dans la chambre basse est de 27 % alors que les modes de scrutin y sont radicalement différents. Ce n’est qu’en Allemagne que cette proportion s’élève à 47 %. Si l’on crée un indice de confiance dans les institutions politiques qui intègre la confiance dans le gouvernement, dans la chambre haute et la chambre basse, et qu’on le dichotomise en deux niveaux, on voit que les résultats sont similaires en France, en Italie et au Royaume-Uni.

Mais c’est toujours en France que le contraste est le plus fort entre les catégories populaires et les catégories supérieures dans la confiance qu’elles portent aux institutions politiques. Une fois de plus, ce ne sont pas les institutions qui font la différence mais les catégories sociales.

L’analyse montre au total qu’il n’y a pas de corrélation entre le système institutionnel et la crise démocratique. Des régimes parlementaires ayant des structures fortement décentralisées et fonctionnant avec des modes de scrutin très différents n’obtiennent pas des résultats bien meilleurs que ceux obtenus en France. La crise démocratique prend moins sa source dans le fonctionnement même de la Ve République que dans les dynamiques sociales qui génèrent la confiance ou la défiance dans les institutions. C’est pourquoi la réforme institutionnelle ne servira à rien tant que des questions comme la mobilité sociale ou l’accès aux élites n’auront pas été résolues.

Climat et maladies tropicales

Climat et maladies tropicales
par
Benoît Tonson
Chef de rubrique Science + Technologie, The Conversation France

Éric Cardinale
Vétérinaire spécialisé dans les domaines de la microbiologie et de l’épidémiologie,, Cirad

Stéphan Zientara
Vétérinaire et virologiste, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)

« Zootopique » est une série de podcasts réalisés en partenariat avec l’Anses (Agence nationale sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui interroge nos relations avec les animaux au prisme de la santé. Après une première saison portant sur des thèmes aussi variés que le déclin des abeilles ou les maladies portées par les moustiques et les tiques, nous vous proposons une deuxième saison.

Pour ce dernier épisode de la saison, intéressons-nous à ces maladies tropicales qui finissent par s’acclimater et se développer sur notre territoire en raison du changement climatique. Par exemple, en 2022, 65 cas de dengue autochtones ont été enregistrés dans le sud de la France.

D’autres maladies humaines ou animales émergeront à l’avenir. Alors, de quelles maladies parle-t-on ? Le changement climatique est-il vraiment l’unique facteur en cause ? Comment faire face à ces nouvelles menaces ?

Avec Stéphan Zientara, vétérinaire et virologiste, directeur de l’unité mixte de recherche Anses-Inrae-Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort et Éric Cardinale, vétérinaire spécialisé dans les domaines de la microbiologie et de l’épidémiologie, directeur adjoint de l’Unité mixte de recherche ASTRE Cirad-Inrae.

Aménagement du territoire -La domination croissante-des très-grandes-villes

Aménagement du territoire -La domination croissante-des très-grandes-villes


Le géographe Jacques Lévy et le spécialiste des mobilités Jean Coldefy présentent, dans une tribune au « Monde », une étude inédite qui mesure, à une échelle très fine, la présence réelle de la population sur le territoire français. Ils décryptent la force d’attraction de certaines villes, ainsi que des zones touristiques et de loisirs.

Qui habite où ? La réponse à cette question élémentaire était, jusqu’ici, loin d’être simple. On sait où les gens résident, grâce aux recensements. On sait aussi dans quelles communes ils travaillent, mais les déplacements professionnels, le temps partiel et le télétravail ne sont pas encore bien mesurés, tout comme les rythmes journaliers. Les enquêtes de mobilité donnent, sur des échantillons restreints, des informations à des échelles très larges. Ainsi, nous sommes incapables aujourd’hui de connaître précisément les déplacements, ce qui rend, par exemple, les politiques de mobilité particulièrement difficiles à élaborer.

Les enquêtes sont riches mais souvent floues dans le détail. Les données numériques massives sont, elles, plus précises et représentatives à des échelles fines mais moins riches. La rencontre de ces deux critères – richesse et précision – permet aujourd’hui d’assurer une rupture majeure dans la connaissance de la géographie de l’occupation des lieux. C’est ce que le projet La France habitée, porté par une équipe pluridisciplinaire, a permis de réaliser depuis le début de l’année 2022, en conjuguant le traitement de données des réseaux téléphoniques et des données statistiques.

Les informations des réseaux mobiles permettent de dire, avec une fiabilité d’un très bon niveau et une grande précision spatiale et temporelle, comment sont peuplées à tout instant les milliers de localités qui constituent un pays comme la France. Et ce, bien sûr, en respectant l’anonymat et la vie privée de ces habitants.

Pour tirer le maximum de ces données, qui couvrent la période août 2019-février 2023, notre équipe a défini un indicateur, l’« habitant.année », qui équivaut à la présence effective des personnes sur un lieu. On calcule, dans chacune des 50 000 petites unités géographiques (donc à une échelle bien plus précise que les communes dans les zones les plus denses), combien de personnes y ont séjourné en moyenne sur toute l’année. En effet, habiter, ce n’est pas seulement résider.

CLIMAT: Objectifs impossibles à atteindre

CLIMAT: Objectifs impossibles à atteindre

L’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C devient de moins en moins atteignable. Début juin, les températures moyennes de l’air à la surface du globe ont dépassé de plus de 1,5° C les niveaux préindustriels pendant plusieurs jours, selon le Copernicus Climate Change Service. Si les températures moyennes ont déjà franchi temporairement le seuil de 1,5 °C, c’est la première fois qu’elles le font au cours de l’été de l’hémisphère Nord, qui commence le 1er juin. .

Il y a désormais 66% de chances que la moyenne annuelle franchisse le seuil de 1,5°C pendant au moins une année entière d’ici à 2027, a prédit l’Organisation météorologique mondiale en mai. Le Fonds mondial pour la nature a mis en garde contre un « manque d’élan inquiétant » lors des négociations sur le climat qui se sont tenues à Bonn (Allemagne) ce mois-ci, peu de progrès ayant été réalisés sur des questions clés telles que les combustibles fossiles et la finance, avant les négociations sur le climat de la COP28 qui se tiendront en novembre à Dubaï.

Les températures de la mer ont également battu les records d’avril et de mai. L’agence météorologique australienne a prévenu que les températures du Pacifique et de l’océan Indien pourraient être supérieures de 3°C à la normale d’ici au mois d’octobre. Selon Piers Forster, professeur de physique du climat à l’université de Leeds, le réchauffement de la planète en est le principal facteur, mais le phénomène « El Nino », la diminution des poussières sahariennes soufflant sur l’océan et l’utilisation de carburants à faible teneur en soufre pour le transport maritime, sont également à blâmer.

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