Emeutes : le grand silence de Macron !
Pour éviter la question des émeutes qui fâche et qui ternit sérieusement sa gouvernance, Macron n’a cessé de reculer sa prise de parole. Il a ainsi annulé la causerie habituelle du 14 juillet. Il devait parler les jours suivants mais finalement ce n’est que le 24 juillet loin de Paris à Nouméa qu’il s’expliquera sans doute de façon très ambiguë sur ce séisme sociétal. Encore KO debout après les émeutes dans la plupart des quartiers chauds de la France et même des quartiers plus calmes, le président de la république se montre d’une curieuse discrétion sur cette question. C’est à peine s’il l’a évoqué en réunissant ses ministres. Ce président si bavard pour intervenir à peu près sur toutes les questions qui dépendent du Premier ministre, des ministres ou même de l’administration s’est montré en la circonstance particulièrement absent. Rien pendant les événements et même rien après puisqu’il a même annulé la causerie habituelle du 14 juillet justement pour éviter d’avoir à s’expliquer sur ce sujet.
Cela démontre à l’évidence que le président de la république a été particulièrement secoué par un phénomène social qui a fait réémerger la crise de nombre de banlieues et de populations mal intégrées voire qui rejettent les valeurs républicaines ou tout simplement les valeurs sociétales.
Macron aurait eu du mal à se positionner lui qui a publiquement rejeté le plan global de Borloo en mai 2018. Un plan global justement élaboré avec les acteurs et qui proposait des actions dans toutes les dimensions économiques, sociales mais aussi formation, développement économique et intégration globale.
On notera que lors de son interview à Nouméa, le chef de l’État s’est efforcé de minimiser très fortement les émeutes allant même jusqu’à considérer que la situation avait été mieux gérée que lors des événements de 2005. Une comparaison tout à fait maladroite et malhonnête. En effet en 2005 le nombre de quartiers concernés avait été notoirement plus faible, la violence moins importante et les dégâts moins considérables. Macon a aussi dégagé la responsabilité de l’État à leur qu’une crise générale d’autorité l’affecte.
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