Le financement de Bruno Lemaire mis en cause par la justice
Le financement de Bruno Lemaire mis en cause par la justice . Depuis le 2 juin, la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire parisienne cherche à établir si des dons illégaux ont été faits au microparti « Avec BLM », qui avait récolté deux millions d’euros pour la primaire de la droite de 2016, selon le site Mediapart qui a révélé l’existence de cette enquête préliminaire, confirmée ensuite par une source proche du dossier à l’AFP. De son côté, le ministre de l’Economie s’est dit « surpris » et rejette ces accusations.
Dans la foulée de ces révélations, le ministre de l’Economie, qui rejette ces accusations, s’est dit « surpris » de la saisine de la justice par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, a indiqué son entourage à l’AFP. « La CNCCFP avait en effet validé les comptes de l’association BLM sans réserve par courrier en date du 21 novembre 2022 », lequel indique, toujours selon la même source, que les comptes « ne laissent apparaître ni périmètre incomplet ni incohérence manifeste ».
Les enquêteurs ont dans le viseur des factures de prestataires non réglées. Mediapart précise que, sur « plus d’une dizaine » de prestataires non payés, les plus grosses dettes annulées émanent de deux spécialistes de la communication politique : Experian (avec une facture de 24.990 euros non réglée) et Catch Digital Strategy (9.000 euros). Interrogé par la CNCCFP, dans des observations consultables en ligne, le microparti avait notamment justifié ces dettes annulées par le dépassement du « délai de prescription légal » de cinq ans. « Sur deux factures, la CNCCFP a demandé des informations complémentaires, qui lui ont été fournies. Ces deux factures faisaient l’objet d’un différend avec les prestataires. En l’absence de retour de leur part, ces deux factures ont été annulées à l’issue de la période de prescription, conformément aux règles comptables », a encore expliqué l’entourage de Bruno Le Maire à l’AFP.
Des enquêtes concernent d’autres membres de la majorité et en particulier le président de la république dont campagnes électorales intéressent aussi la justice : deux informations judiciaires ont été ouvertes par le Parquet national financier (PNF) sur des soupçons de financement illégal de ces campagnes et sur les liens entre des proches du président et des membres du cabinet de conseil McKinsey, qui auraient pu oeuvrer gratuitement lors de la campagne présidentielle de 2017. Une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée est également en cours au PNF depuis fin mars.
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