Démocratie : des syndicalistes exemplaires
On a souvent critiqué et parfois à juste titre la représentativité et l’action des organisations syndicales. Pourtant les médias n’ont guère relevé le fait que régulièrement les secrétaires généraux des grandes organisations syndicales mettent fin à leur mandat pour être remplacé par d’autres. Une grande différence avec le monde politique qui ont transformé la fonction représentative en véritable métier. Il faut voir ces anciens ministres, anciens premier ministres et anciens présidents de la république qui tentnte toujours d’exister politiquement et continuent d’assumer des fonctions politiques en espérant un jour le renouveau.
La plupart des politiques avouent : ils ne savent pas faire autre chose comme si la politique était une profession ou pire une sorte de religion.
La seconde chose qu’il faut observer c’est que les anciens responsables syndicaux au plus haut niveau ne gagnent pas grand-chose à quitter leurs fonctions. À la différence encore des politiques qui soit peuvent prétendre à des retraites et autres revenus très substantiels quand ils ne se reconnaissent pas dans des fonctions très rémunératrices grâce à leur carnet d’adresses. Fillon étant de ce point de vue sans doute le pire exemple mais malheureusement pas le seul.
D’une manière ou d’une autre, les politiques parviennent très majoritairement à se reclasser. Il en va différemment pour les responsables syndicaux de second rang. La fonction de permanent n’est pas une sinécure sur le plan professionnel, personnel et psychologique. En effet, cette fonction non seulement n’est pas gratifiante mais allait souvent l’objet de critiques acerbes de la part des grands médias détenus il est vrai pour la plupart par les financiers. Les entreprises dont sont issus les responsables syndicaux rechignent à reprendre leur ancien salarié devenu permanent. Il n’existe même pas de conditions générales de reclassement de ce type de responsables qui pourtant en général ont acquis au cours de leur mandat syndical nombre de compétences.
Les politiques n’hésitent pas pour beaucoup à critiquer régulièrement la faiblesse syndicale en France. D’abord il faut observer qu’ils n’ont pas la même sévérité par rapport à leur propre représentativité ( extrême faiblesse du nombre d’adhérents dans les partis et extrêmes faiblesse du nombre de ceux qui votent pour les élus : autour de 13 % des inscrits !.
Pour une fois, il serait temps de rendre hommage à l’attitude démocratique des anciens secrétaires généraux des grandes organisations syndicales qui non seulement savent se retirer mais aussi se taire dans la plus grande dignité.
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