Archive mensuelle de mai 2023

Page 6 sur 38

Financement transition écologique : Borne contre le rétablissement d’un ISF immobilier vert

Financement transition écologique : borne contre le rétablissement d’un ISF vert

La Première ministre est clairement contre le rétablissement d’un ISF vert destiné à favoriser le financement de la transition écologique et préconisé par le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry.

Questionnée sur la création d’un « ISF vert », en lien avec le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry, missionné par elle pour évaluer les impacts économiques de la transition écologique en France, la Première ministre répond que oui, « il faut accélérer » la transition écologique et que « cela passe par différentes mesures ». Elisabeth Borne le concède, « il faudra évidemment plus de financements ». Combien ? La Première ministre « est en train de chiffrer les besoins supplémentaires » mais « il y aura des augmentations de budget dans le projet de loi de finances pour 2024″ !!!! Sans autre précision.

Elle a déclaré : Il ne s’agit pas de faire des nouveaux impôts », fermant ainsi la porte à la mesure. Elle se prononce en revanche pour « réorienter nos ressources, nos financements, en faveur de la transition écologique ». Pour ce faire, Elisabeth Borne affirme avoir « demandé à chaque ministre de regarder dans son budget pour dégager 5% qui peuvent être redéployés précisément au bénéfice de la transition écologique ».Bref, un financement anecdotique d’une part parce qu’on ne dégagera pas une économie de 5 % par ministère et que de toute manière les que les économies réalisées seront alors loin des enjeux ( autour de 20 milliards par an) . Un petit calcul de coin de table vite fait car les 5 % supposés d’économie par ministère représenteraient autour de 20 milliards par an ! Autant dire un tour de passe-passe

Le rapport Pisani-Ferry, présenté lundi 22 mai, affirme notamment que la transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique. Le rapport évoque le chiffre de 66 milliards d’euros supplémentaires par an pour la transition énergétique. Il préconise également de taxer le patrimoine financier des plus aisés via un « ISF vert ».

Drogues-Société -Stupéfiants : La déferlante

Drogues-Société -Stupéfiants : La déferlante


Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène. Notons par exemple que la drogue en France est impliquée dans 20 % des accidents routiers mortels

Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

Interview sur le site « la Vie »
Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

La suppression des vols intérieurs en France augmente les émissions de CO2 de l’aérien !

La suppression des vols intérieurs en France augmente les émissions de CO2 de l’aérien !

Un curieux plaidoyer en faveur du maintien des lignes intérieures dans le journal la Tribune qui affirme même que la suppression des vols intérieurs augmenterait les émissions de CO2 ! Bref un débat parfois sous influence de certains corporatismes. Surtout avec des arguments très spécieux.

« Ces maigres résultats n’ont rien de surprenant. Ce sont les seules liaisons sur lesquelles existe une alternative ferroviaire en moins de 2h30 comme l’exige la loi, dans la mesure où tous les vols vers Roissy-Charles-de-Gaulle en sont exemptés pour ne pas fragiliser le hub d’Air France.

Si cette loi ne sert donc pas à grand-chose pour lutter contre le réchauffement climatique, « aller plus loin » dans l’interdiction ne contribuera pas davantage à faire baisser les émissions de CO2. Au contraire, elle risque même de les… augmenter. Car, au regard de la valeur stratégique des créneaux de décollage dans les aéroports, du prix des avions qu’il faut rentabiliser et des personnels qu’il faut bien faire travailler, il est évident que les compagnies réaffecteront leur flotte positionnée sur le réseau domestique vers d’autres destinations étrangères moyen-courriers. Avec à la clé non seulement une durée des vols plus importante et par conséquent plus émettrice en CO2, mais aussi une réglementation plus favorable sur la compensation carbone !!! Celle-ci est en effet inexistante sur les vols vers les pays étrangers alors qu’elle est obligatoire sur les vols intérieurs.

Sans réduire dans le même temps le nombre de créneaux de décollage dans les aéroports, comme l’a fait par exemple Amsterdam, supprimer des vols intérieurs n’aura aucun impact sur la baisse des émissions, laquelle, dans tous les cas, ne peut être que très limitée. Le transport aérien intérieur représente 4% des émissions de CO2 en France. Et près de deux fois moins si l’on exclut les vols vers l’Outre-mer. »

« Cette loi n’est donc qu’un leurre pour contenter les opposants à l’aviation sans trop pénaliser un secteur d’activité indispensable à l’activité économique et à l’aménagement du territoire. Pas tant pour relier Paris aux régions françaises, où il va de soi que le train est la meilleure solution, que pour connecter les métropoles régionales entre elles, des axes très mal desservis par la SNCF. »….comme par le transport aérien !

Palme d’or Cannes:, Justine Triet dénonce la réforme des retraites et la marchandisation de la culture

Palme d’or Cannes:, Justine Triet dénonce la réforme des retraites et la marchandisation de la culture

Justine Triet qui a obtenu la palme d’or à Cannes en a profité pour déclarer « Le mouvement contre la réforme des retraites en France a été «nié et réprimé de façon choquante»; Elle a été récompensée pour son film «Anatomie d’une chute».

«Ce pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites. Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante. Et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé éclate dans plusieurs domaines. Évidemment socialement, c’est le plus choquant. Mais on peut aussi le voir dans toutes les autres sphères de la société et le cinéma n’y échappe pas . La marchandisation de la culture que ce gouvernement néolibéral défend est en train de casser l’exception culturelle française. Cette même exception culturelle sans laquelle je ne serai pas là aujourd’hui devant vous.»

La perspective de vaccins anticancer

la perspective de vaccins anticancer

Les vaccins contre le cancer, ces traitements individualisés qui visent à réduire le risque de récidive et la mortalité, font l’objet de multiples essais cliniques. Les plus avancés atteindront bientôt l’ultime étape, la phase  3 d’après une info du JDD.

Dernière publication en date, le 10 mai, dans la revue Nature, avec les conclusions préliminaires d’un essai de phase  1 mené par une équipe américaine avec la firme BioNTech sur 16 patients opérés d’un cancer du pancréas puis traités avec un médicament inhibiteur. Une pathologie dont la survie à cinq ans n’est que de 5 %. Résultat ? La moitié a développé une réaction immunitaire forte après avoir reçu le vaccin et n’a pas rechuté après dix-huit mois. Ceux n’ayant pas répondu à la vaccination ont vu survenir une récidive après environ treize mois.

En France, plusieurs équipes planchent sur ces techniques haute couture. Comme le CHU de Besançon et l’université de Franche-Comté, dont le candidat vaccin UCPVax contre le cancer du poumon déclenche une réponse immunitaire à 80 % et améliore le taux de survie chez la moitié des patients testés, selon des résultats préliminaires. Ou l’Institut Curie, à Paris, en lien avec la biotech Transgene et l’Oncopole de ­Toulouse, qui travaille sur les cancers induits par une infection au papillomavirus humain (HPV) et les vaccins personnalisés. Les laboratoires BioNTech et Moderna, spécialistes de la technique de l’ARN messager utilisée pour certains de ces traitements, espèrent une mise sur le marché entre 2026 et 2030. Dans leur viseur : cancers du sein, de la prostate, de la peau, du poumon, du cerveau… Décryptage avec le professeur Christophe Le ­Tourneau, oncologue médical à la tête du département d’essais cliniques précoces de l’Institut Curie.

Appel pour « sauver le fret ferroviaire »

Appel pour « sauver le fret ferroviaire »

Mathilde Panot, Fabien Roussel et Marine Tondelier signent une tribune avec 25 syndicats, cheminots, usagers, élus et militants asso­ciatifs pour s’opposer à la liquidation de Fret SNCF. Ils proposent notamment la création d’un service public pour sortir le fret ferroviaire du marché de la concurrence.

« Il faut réaménager dans notre pays notre fret ferroviaire, qui a été un échec français il y a une vingtaine d’années et qu’il faut développer. » Voici les mots d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle en avril 2022. Face au défi de notre siècle que représente la lutte contre le changement climatique, la question des mobilités et celle du transport de marchandises doivent être revues de fond en comble. Il est temps de sortir des déclarations d’intention et de remettre le fret ferroviaire au cœur de notre économie et de nos modes de vie.

Nous savons que les transports sont responsables de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre, dont près de 95 % incombent au transport routier de marchandises et voyageurs, en hausse de plus de 39 % depuis 1990. Depuis près de vingt ans, les choix politiques effectués, l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire en 2006 ont eu pour effet de favoriser le transport routier et d’encourager le dumping social au détriment des objectifs écologiques et sociaux.

Publicité

Contenus sponsorisés
Taboola
Braun Silk Expert Pro 5. Épilation semi-definitive à la maison
Braun
Ressentez la vie, le rythme et l’énergie de l’île!
Mauritius Tourism
Doue-en-anjou: Nous recherchons des volontaires pour tester de nouvelles aides auditives
HearPro
Les 5 meilleurs modèles de voiture électrique
searchfury.com
Une invention japonaise géniale pour tout nettoyer dans la maison
Synoshi
Voici les plus récentes évaluations des voitures d’occasion en 2023
Payitless
Si vous avez une souris, ce jeu vous tiendra éveillé toute la nuit
CombatSiege
Mutuelle : 4 français sur 5 ne sont pas au courant de cette combine
Prio Santé
EDF ENR présente sa dernière génération de panneaux solaires ultra performant!
Photovoltaique.io partenaire d’EDF ENR
Sur le même sujet
Illustration. « Les soignants entendent la détresse, la peine et parfois l’envie de mourir. Ils tentent de comprendre, de soulager, de rassurer. Cette démarche est un élément fondamental de la relation de soin. »
ABONNÉ SOCIÉTÉ

Sondage: le JDD au secours de Macron

Sondage: le JDD au secours de Macron

À deux jours d’intervalle, le JDD ( propriété de Bolloré) sort des sondages qui sont un peu plus favorable à Macron. D’après un sondage IFOP dans ce journal, la cote du président remonterait autour de 31 % même si près de 70 % condamnent sa politique. Dimanche, le JDD constate que Macron n’a pas de vrai concurrent !

Un sondage par ailleurs ambiguë qui mélange la popularité potentielle une fois au pouvoir et non l’audience au moment d’une élection. En outre, on mesure la popularité des concurrents par rapport à un Macron qui ne se représente pas ! Et le JDD d’affirmer que les Français peinent à trouver un remplaçant à Macron alors que les candidatures ne sont même pas déclarées. Bref un sondage particulièrement tordu sur le plan méthodologique.

« Quand on interroge les Français , ils seraient 30 % à estimer que Marine Le Pen ferait « mieux » que l’actuel chef de l’État si elle était aujourd’hui au pouvoir. Elle arrive en tête des personnalités testées, avec un score « jamais vu » pour la triple candidate à la présidentielle du Rassemblement national, ­souligne le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi. Ils sont toutefois 40 % à juger qu’elle ferait « moins bien » et 30 % « ni mieux ni moins bien ».

La députée RN devance l’ex-Premier ministre Édouard Philippe (24 % des sondés pensent qu’il ferait « mieux », 16 % « moins bien » et 60 % ni l’un ni l’autre) et le ­leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon (21 % jugent qu’il ferait « mieux », 46 % « moins bien » et 33 % ni l’un ni l’autre).

Covid France 28 mai 2023: 3724 cas supplémentaires en 24 heures et 19 morts

Covid France 28 mai 2023: 3724 cas supplémentaires en 24 heures et 19 morts

On enregistre ce vendredi 26 mai 2023 : 3724 cas supplémentaires en 24 heures et 19 morts soit depuis le début de la pandémie 167.263 morts au total.

Le nombre de décès en EHPAD et EMS est de 29.692 (0) et celui de décès en milieu hospitalier est de 137.571 (+19 depuis le dernier bilan).

Le taux de reproductivité R est de 0,81 le taux d’incidence à 33,02 et la tension hospitalière à 12,3 %.

La France compte actuellement 10.560 (-54) personnes hospitalisées et 621 (+5) malades en réanimation.

Bilan des régions :

Ile-de-France : 4.407 (-22) hospitalisées, 285 (+3) en réanimation et +1 décès en 24h
Grand Est : 399 (-11) hospitalisés, 20 (-2) en réanimation et +4 décès en 24h
Hauts de France : 760 (0) hospitalisés, 33 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 728 (-8) hospitalisés, 50 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 637 (-3) hospitalisé, 38 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
Bretagne: 391 (-1) hospitalisés, 15 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
Normandie : 467 (-10) hospitalisés, 10 (+1) en réanimation et +2 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.070 (+13) hospitalisés, 75 (+7) en réanimation et +1 décès en 24h
Pays de la Loire : 106 (-6) hospitalisés, 5 (0) en réanimation et 0 décès en 24h
Occitanie: 670 (+1) hospitalisés, , 36 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 528 (-2) hospitalisés, 26 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 193 (-8) hospitalisés, 12 (-2) en réanimation et 0 décès en 24h

Société -Stupéfiants , drogues : La déferlante

Société -Stupéfiants : La déferlante


Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène. Notons par exemple que la drogue en France est impliquée dans 20 % des accidents routiers mortels

Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

Interview sur le site « la Vie »
Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

Le logement social: encore une priorité ?

Le logement social: encore une priorité ?

par Marcel Rogemont, président de la Fédération nationale des offices publics de l’habitat

Dans une tribune au « Monde », le président des organismes publics de HLM, Marcel Rogemont, interpelle le gouvernement, s’inquiétant d’une baisse du financement du logement social au profit de l’aide au secteur privé.

Où en est le pacte de confiance entre le gouvernement et le logement social ? Il devait être signé au congrès HLM de 2022 avec la première ministre et le ministre du logement. Le sera-t-il pour celui de 2023 ? Rien n’est moins sûr. A peine y a-t-il eu des contacts avec les ministères sur des pistes de réflexion, mais l’impression donnée ne laisse pas augurer, en l’absence d’un dialogue fécond avec le gouvernement, une issue positive.

A ce point, il est bon de rappeler la phrase que l’on prête à l’abbé Sieyès : « Le pouvoir vient d’en haut, la confiance vient d’en bas. » Car, au point où nous en sommes, il y a du travail à faire pour retrouver la confiance !

La dépense pour le logement en France est passée, entre 2016 et 2021, de 42 à 35 milliards d’euros, alors que, dans le même temps, les recettes augmentaient de 20 milliards pour passer de 68 à 88 milliards d’euros ! Parallèlement, les allocations personnalisées au logement ont subi une baisse de 2,5 milliards d’euros, et une ponction du même ordre pèse sur les organismes de HLM qui logent les ménages aux revenus les plus modestes.

Peut-on affirmer que le logement social reste une priorité lorsque, dans le même temps, la dépense pour le secteur privé locatif, de type Pinel, n’a cessé de croître, passant de 1 milliard à 2,5 milliards d’euros en dix ans, créant, comme l’a dit lui-même le président de la République dans un entretien au magazine Challenges publié le 10 mai, « un paradis pour les investisseurs immobiliers » ?

Ces questions résonnent d’autant plus que la très nette augmentation du taux du Livret A, qui est la base du coût de la dette des organismes de HLM, est passée de 0,5 % à 3 %, ce qui rend difficile, à moyens constants, toute nouvelle ambition de production de nouveaux logements HLM. Pourtant, les ménages à revenus modestes ou moyens sont de plus en plus exclus du marché privé locatif et de l’accession sociale à la propriété, bloquée par les taux d’intérêt et les coûts de la construction.

Ils sont plus de 2,3 millions de nos concitoyens à demander un HLM. En 2016, plus de 120 000 agréments pour la construction d’un HLM avaient été programmés, mais seulement 95 000 ces deux dernières années, 2021 et 2022, et probablement moins de 80 000 pour 2023 et 2024. Un abondement des crédits pour la production neuve est nécessaire.

Changement climatique : une question aussi de comportements individuels

Changement climatique : une question aussi de comportements individuels

L’activiste britannique, Rob Hopkins, auteur de plusieurs livres sur la transition écologique, nous incite à faire preuve de créativité et de détermination pour lutter contre le réchauffement climatique sans quitter son quartier. Invité au sommet ChangeNOW, qui se tient à Paris du 25 au 27 mai et dont franceinfo est partenaire, Rob Hopkins explique ce qui motive ou freine notre capacité à revoir nos façons de vivre ensemble à l’aune du changement climatique.

Aujourd’hui, le réseau que vous avez développé revendique des projets dans plus de 48 pays, dont la France. Comment l’aventure a-t-elle démarré ?

Mon ambition était de trouver un moyen de s’organiser pour vivre mieux à Totnes, la petite ville où j’habite dans le sud-ouest de l’Angleterre. Rien de plus. Très vite, on m’a écrit des villes voisines pour me dire : « C’est génial ! Comment faire chez moi ? » Il n’y a jamais eu de plan machiavélique pour conquérir le monde ! On s’est aperçu qu’un petit groupe d’habitants délesté des lourdeurs administratives – comme une communauté de personnes motivées dans un village, un quartier, etc. – peut lancer des projets très rapidement et faire preuve de beaucoup plus d’imagination que les gouvernements ou les collectivités.

« On croit qu’il faut d’emblée convaincre la majorité et embarquer tout le monde pour réussir à faire changer les choses. Mais dans les faits, il ne suffit souvent que de quelques personnes dans leur coin avec une bonne idée. »

La responsabilité de transformer la société ne doit en aucun cas reposer sur ces petits groupes, mais ils sont une pièce cruciale du puzzle de la transition. L’action doit venir de partout. Des universités aux banques, en passant par les petites villes et les multinationales.

Comment ces initiatives locales peuvent-elles aboutir à de véritables politiques de transition, notamment à l’échelle locale ?

En général, pendant deux ou trois ans, les acteurs institutionnels sont sceptiques. Puis, quand le projet s’avère une réussite, les mairies appellent et demandent : « Comment peut-on vous aider ? » « Quels blocages pouvons-nous lever ? » Quand on me demande ce qu’il faut faire, je réponds qu’il suffit de commencer ! Au pire, ça ne fonctionne pas et ce n’est pas grave. Car quand ça marche, le voisin se sentira encouragé à tenter quelque chose, puis son voisin et ainsi de suite.

En 2014, des habitants de Liège, en Belgique, se sont demandé comment faire pour que la nourriture qu’ils consomment soit en majorité produite localement à l’horizon de quelques années. Ils ont organisé une simple réunion publique. Aujourd’hui, on compte 27 coopératives dans la ville et un réseau composé d’une ferme, de vignes, d’une brasserie, de quatre magasins… Et tout a démarré sans l’aide des banques, ni de la ville, ni rien. Les porteurs du projet discutent avec la municipalité pour livrer les cantines scolaires, les hôpitaux, etc. Le concept a essaimé dans d’autres communes de Belgique, et même en France.

Sécheresse en Espagne et en France, inondations en Italie, incendies et vagues de chaleur précoces dans toute l’Europe… Ces catastrophes récentes sont-elles les meilleures avocates de la transition, ce changement de modèle que vous prônez depuis des années ?

C’est le problème avec le réchauffement climatique. Personne ne peut se réjouir que les catastrophes nous donnent raison. D’autant plus que, quand bien même les effets du réchauffement climatique sont clairs et indéniables, les entreprises du secteur pétrogazier continuent de mener d’énormes campagnes de désinformation, extrêmement bien organisées, pour préserver leurs intérêts et freiner la sortie des énergies fossiles.

J’ai vu de mes propres yeux des embouteillages de vélos aux heures de pointe, des quartiers agréables et dynamiques interdits aux voitures, d’innombrables solutions pour produire de l’énergie renouvelable, des innovations, partout dans le monde, etc. Nous avons la preuve depuis longtemps que des alternatives existent, mais la transition se heurte au pouvoir de ces géants du pétrole, du gaz, etc.

Le mot de « transition » étant employé à tout va, comment éviter le « greenwashing » ?

Il m’arrive de me rendre dans des villes et de m’apercevoir que ce qu’on y appelle « transition » n’est pas toujours très intéressant. Par exemple, je me méfie quand on me parle d’ »atteindre la neutralité carbone d’ici 2050″. Les gouvernements et les pouvoirs publics adorent cette expression, or elle cache souvent l’incapacité à réagir à l’urgence et l’illusion qu’on peut continuer sans rien changer.

« La transition, ce n’est pas faire comme d’habitude et se contenter d’installer des panneaux solaires sur le toit ou de se déplacer en voiture électrique. »

La culture dominante selon laquelle plus l’on consomme et mieux l’on vit est de plus en plus remise en question. Les choses évoluent car il apparaît que ce modèle nous a rendus de moins en moins capables de résister aux crises. A l’inverse, des petites communautés en transition à qui j’ai récemment rendu visite, à Londres, et qui existent depuis parfois quatorze ou quinze ans, se portent mieux que jamais. Que ce soit un « repair café » par-ci, un jardin communautaire par-là… Outre l’aspect économique de ces initiatives, tous les membres de la communauté créée autour de ces projets nous font part de la satisfaction d’avoir retrouvé du contact humain et d’avoir renoué des relations, alors qu’un mode de vie tourné vers la consommation nous isole les uns des autres. Il faut changer d’état d’esprit et réfléchir à ce à quoi nous accordons de la valeur.

Comment voyez-vous l’avenir de ce réseau ?

Tout d’abord, je suis très fier et honoré d’avoir contribué à la naissance d’un réseau qui aide les gens à impulser ce genre de transformations. Mais je suis aussi réaliste : depuis que nous avons mis en place le réseau, l’humanité s’est rendue responsable de 30% du total des émissions de CO2 dans l’atmosphère. C’est donc une très belle histoire, c’est vrai, mais elle se finira mal si nous perdons le combat contre les entreprises du pétrole et du gaz qui, contrairement à nous, sont riches, puissantes et politiquement influentes.

« Quand tout le monde réalisera l’ampleur de la tâche qui nous attend, j’espère que ce réseau jouera le rôle d’une immense bibliothèque d’expériences. »

Ces projets répartis à travers le monde alimentent un catalogue de tous ce que nous avons appris, de tous les outils utilisés, de toutes les idées que des groupes de citoyens ont mises en pratique. Ces connaissances n’ont pas de prix.

D’expérience, constatez-vous davantage de difficultés à imaginer ces nouveaux modèles en ville ou à la campagne ? Entre l’injonction à abandonner la voiture et les appels répétés à la sobriété, urbains, périurbains et ruraux s’accusent parfois mutuellement de ne pas faire leur part de l’effort de transition…

Partout où je vais, j’entends : « Ce que vous racontez est très chouette, mais ce sera plus difficile à faire ici que chez le voisin. » C’est vrai dans un village ou en plein centre de Paris, et même d’un pays à l’autre ! Si je parle à des Allemands d’un projet français ou italien dont ils pourraient s’inspirer, quelqu’un argumentera que « oui, mais en France et en Italie, c’est facile ». La réalité, c’est qu’avec un peu de créativité et de curiosité, on peut tous se lancer et tenter quelque chose de nouveau. Parfois, un même problème se pose en ville et dans un petit village, mais les solutions trouvées pour y remédier sont différentes. Si vous vivez dans un endroit isolé, vous n’aurez jamais le métro et le bus à toute heure devant chez vous. En revanche, j’ai vu des gens se regrouper pour créer leur propre service de transports en commun, adapté à leurs besoins, ou d’autres se concerter pour optimiser les trajets. L’arrivée des vélos électriques offre aussi énormément de possibilités.

Une chose est sûre : si l’on continue à penser que les autres doivent changer mais que nous, juste nous, pouvons continuer comme avant, alors cela nous conduira dans le mur. Car le climat, lui, change déjà.

Automobiles -Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

Automobiles -Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

D’après une étude de Philippe Tabarot rapporteur au sénat du volet « Se déplacer » de la loi Climat et résilience , sur un panel composé à 7% de professionnels et à 93% des particuliers, 79% et 86% de ces derniers s’y déclarent défavorables notamment aux ZFE ( Zones avec Interdiction de circuler)

Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

Financement transition écologique : Borne contre le rétablissement d’un ISF vert

Financement transition écologique : borne contre le rétablissement d’un ISF vert

La Première ministre est clairement contre le rétablissement d’un ISF vert destiné à favoriser le financement de la transition écologique et préconisé par le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry.

Questionnée sur la création d’un « ISF vert », en lien avec le rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry, missionné par elle pour évaluer les impacts économiques de la transition écologique en France, la Première ministre répond que oui, « il faut accélérer » la transition écologique et que « cela passe par différentes mesures ». Elisabeth Borne le concède, « il faudra évidemment plus de financements ». Combien ? La Première ministre « est en train de chiffrer les besoins supplémentaires » mais « il y aura des augmentations de budget dans le projet de loi de finances pour 2024″ !!!! Sans autre précision.

Elle a déclaré : Il ne s’agit pas de faire des nouveaux impôts », fermant ainsi la porte à la mesure. Elle se prononce en revanche pour « réorienter nos ressources, nos financements, en faveur de la transition écologique ». Pour ce faire, Elisabeth Borne affirme avoir « demandé à chaque ministre de regarder dans son budget pour dégager 5% qui peuvent être redéployés précisément au bénéfice de la transition écologique ».Bref, un financement anecdotique d’une part parce qu’on ne dégagera pas une économie de 5 % par ministère et que de toute manière les que les économies réalisées seront loin des enjeux .

Le rapport Pisani-Ferry, présenté lundi 22 mai, affirme notamment que la transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique. Le rapport évoque le chiffre de 66 milliards d’euros supplémentaires par an pour la transition énergétique. Il préconise également de taxer le patrimoine financier des plus aisés via un « ISF vert ».

Voir les commentaires
Partager l’article sur les réseaux sociaux :
Parta

Contre la réforme des retraites à l’assemblée : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi

Contre la réforme des retraites à l’assemblée : un magouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi


Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
!

La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

« Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
« De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

« On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

Création d’un homicide routier ?

Création d’un d’homicide routier ?

De nombreuses voix réclament la création d’un « homicide routier » en cas d’accident mortel sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue. Ce qui impliquera évidemment des sanctions beaucoup plus lourdes qu’ aujourd’hui. Par ailleurs, la présidente de l’Assemblée nationale demande désormais une tolérance zéro encore d’alcool au volant

En février dernier, le ministre de l’Intérieur annonçait vouloir rendre automatique le retrait des 12 points de permis pour toute personne conduisant sous stupéfiants, mais aussi renommer les accidents mortels liés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants en « homicide routier ».

Un travail est actuellement mené entre les services du ministère de l’Intérieur et ceux du ministère de la Justice pour déboucher sur un arbitrage de la Première ministre. Parmi les voies envisagées, le renforcement des sanctions pour les conducteurs sous stupéfiants ou alcoolisés impliqués dans des accidents mortels. Aujourd’hui, les mis en cause sont poursuivis pour « homicide involontaire » avec une double circonstance aggravante.

« On ne peut plus décemment dire involontaire, c’est indécent, estime Linda Kebbab », déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO. « La justice doit aussi répondre à une forme de réparation aux victimes. »

Pour le délit d’homicide involontaire, les prévenus encourent jusqu’à dix ans de prison, la peine maximale qui peut être prononcée par un tribunal correctionnel. « Quand on fait le choix de boire ou de se droguer, on sait ce que l’on fait, le véhicule devient une arme par destination, c’est donc un homicide volontaire », tranche Denis Jacob, secrétaire général Alternative Police CFDT.

Alors que le terme d’involontaire est difficilement audible pour les familles de victimes, « si l’infraction reste délictuelle, on est dans de la sémantique sauf à passer en matière criminelle », note Me Vincent Julé-Parade, avocat spécialisé dans la défense des victimes des accidents de la route. Pour alourdir les peines, il faudrait en effet criminaliser l’infraction, c’est-à-dire la faire juger par une cour d’assises ou une cour criminelle départementale, qui juge les crimes passibles de 20 ans de réclusion criminelle.

« Pourquoi une personne qui consomme de l’alcool, du stupéfiant, qui roule à haute vitesse et qui percute et tue des vies se contenterait d’être traité comme un délinquant? », interroge Linda Kebbab.

Une proposition de loi a été déposée en ce sens le 4 avril dernier à l’Assemblée nationale et propose de créer l’infraction d’homicide routier portant à 20 ans de réclusion criminelle la peine encourrue par un conducteur ayant consommé de l’alcool ou de la drogue et qui provoque un accident.

1...45678...38