Environnement: le fléau de la pollution des plastiques
Il y a un peu plus d’un an, à Nairobi (Kenya), un accord de principe a été trouvé pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde, avec l’ambition d’élaborer d’ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant, sous l’égide des Nations unies. Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueille la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les questions de gouvernance ont jusqu’à présent dominé les échanges, mais cinq jours de discussions doivent permettre de commencer à tracer de grandes orientations. Par ailleurs en France on envisage de créer une météo plastique pour indiquer chaque jour l’importance des retombées dans l’air (souvent des micros particules
L’enjeu de ces négociations est de taille. Le plastique, dérivé du pétrole, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux… Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt), pourrait encore tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. « Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans », résume Christophe Béchu.
Une situation d’autant plus inquiétante que les deux tiers de ce plastique partent au rebut après une seule ou quelques utilisations, et que moins de 10% des détritus en plastique sont recyclés.
Des déchets de toutes tailles se retrouvent dans les océans, la banquise, l’estomac des oiseaux et même au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.
Le plastique pose aussi problème pour son rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.
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