Taux d’intérêt : encore la hausse ou la stabilisation ?
La bataille fait rage entre les experts notamment de la banque fédérale américaine qui pour certains considèrent qu’il faut ralentir le rythme de hausse des taux d’intérêt et même les stabiliser pour ne pas tuer la croissance. À l’inverse, d’autres experts pensent que cette inflation est devenue désormais structurelle et qui convient au contraire de poursuivre la hausse des taux à tout prix. La même bataille sans doute dans d’autres banques centrales notamment à la banque centrale européenne. En effet pendant longtemps on a considéré que l’inflation allait diminuer au cours de l’été, puis d’ici la fin 2023. Or il n’est même pas certain que cette inflation disparaisse de façon significative en 2024 car elle est devenue maintenant structurelle en raison de la boucle coût de production, hausse des salaires et inflation.
James Bullard, le président de l’antenne de Saint-Louis de l’autorité, par exemple préconise de poursuivre la hausse des taux à tout prix, face une inflation désormais structurelle. D’autres considèrent, à l’inverse, un risque d’un resserrement trop fort qui pourrait provoquer une récession. Des craintes que ne manque pas de relayer Jerome Powell : « la politique étant devenue plus restrictive, les risques d’en faire trop par rapport à en faire trop peu sont de plus en plus équilibrés », a-t-il estimé.
Après la hausse des taux de 25 points de base, décidée au début du mois, la banque centrale américaine avait même laissé entrevoir une pause dans la remontée du coût du crédit.
S’exprimant sur CNBC, Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis, a dit pour sa part lundi qu’il hésiterait entre un relèvement des taux et une pause le mois prochain. Il a ajouté que l’inflation dans les services restait persistante et qu’il faudrait peut-être remonter les taux des fonds fédéraux au-delà de 6% pour ramener l’inflation vers l’objectif de 2% de la Fed.
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