«Écoutes »: Sanction Monsieur Bismuth ou pour Sarkozy
Si la justice est clémente comme souvent pour les affaires politiques ou juridiques, elle pourrait seulement sermonner Monsieur » Bismuth » l’avatar de Sarkozy qui sous ce nom communiquait avec un responsable du parquet de Paris pour connaître un particulier l’évolution du dossier Bettencourt. Si la justice est sévère elle pourrait condamner Sarkozy à de la prison mais avec sursis. Bref l’issue habituelle des affaires juridiques au politiques qui finissent en eau boudin après des années et des années d’attente.
La cour d’appel de Paris doit rendre ce mercredi matin sa décision dans l’affaire dite des «écoutes Bismuth». Lors de l’audience présidée par Sophie Clément, en décembre 2022, le parquet général avait requis à l’encontre de Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog, 3 ans de prison avec sursis, peine assortie pour les deux premiers d’une privation des droits civiques de 5 ans et pour le dernier d’une interdiction d’exercer la profession d’avocat de 5 ans.
Selon l’accusation, MM. Sarkozy et Herzog ont missionné un magistrat de la Cour de cassation, M. Azibert, afin qu’il se renseigne, à tout le moins, sur l’issue du pourvoi formé par l’ancien président de la République, bénéficiaire d’un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. En échange de quoi M. Azibert, en fin de carrière, serait récompensé par un «poste de prestige» à Monaco. Homme d’État, avocat de formation, chef de l’opposition, M. Sarkozy utilisait pour certaines conversations avec son propre conseil, Me Herzog, une ligne secrète, ouverte au nom de «Paul Bismuth».
Face à ces brèches, la défense a opposé une argumentation solide. Me Hervé Temime, récemment disparu, a souligné que quand la ligne Bismuth a été placée sur écoutes, le 22 janvier 2014, les enquêteurs ont reconnu la voix de Me Herzog: ils auraient dû suspendre l’espionnage, car celui-ci n’était alors soupçonnable de rien. Il faut attendre, poursuivait Me Temime, la conversation n° 57 – et donc 56 écoutes illicites – une semaine plus tard, pour que l’idée d’un comportement suspect ne germe.
0 Réponses à “«Écoutes »: Sanction Monsieur Bismuth ou pour Sarkozy”