Economie-Croissance États-Unis : très net tassement
Conséquence sans doute de la politique monétaire restrictive de la banque fédérale, la croissance aux États-Unis se tasse très sérieusement pour n’atteindre qu’autour de 1 % sur un an. Une évolution à observer de près notamment par l’union européenne car en général l’Europe suit avec un certain décalage les tendances américaines.
Sur les trois premiers mois de l’année, la croissance du PIB s’est établie à 1,1% en rythme annualisé, selon une première estimation publiée jeudi par le département du Commerce. Cela représente un fort coup de frein comparé aux 2,6% enregistrés sur le trimestre précédent mais également très en deçà des attentes des analystes, qui tablaient plutôt sur une croissance de 2% sur le trimestre, selon le consensus de Briefing.com.
«La croissance du PIB reflète une hausse des dépenses de consommation, des dépenses publiques et des exportations qui viennent compenser la baisse des investissements privés et immobiliers», a détaillé le ministère dans son communiqué, qui souligne également que la croissance subit l’effet d’une hausse des importations. Le déficit commercial s’est en effet creusé sur les deux premiers mois de l’année du fait d’une accélération des importations, notamment en matières premières et produits pharmaceutiques.
Par ailleurs, la consommation des ménages ralentti au fil des mois, reculant même en mars de 1%, alors que la confiance des consommateurs est elle aussi en baisse. Non sans raison: même si l’inflation a ralenti au point d’atteindre en mars 5% sur un an, soit son niveau le plus faible depuis presque deux ans, selon l’indice CPI, elle reste toujours trop élevée et pèse sur le pouvoir d’achat des ménages.
. Les taux d’intérêt au jour le jour sont désormais compris entre 4,75 et 5%, au plus haut depuis 2007, et devraient continuer à être relevés tant que l’inflation n’est pas revenue à 2%, la cible visée par la banque centrale américaine. «Nos données nous laissent à penser que le resserrement monétaire et les récentes tensions dans le système bancaire vont entraîner une légère récession, plus forte cependant que ce que nous avions anticipé jusqu’à présent», a souligné le chef économiste d’Oxford Economics, Ryan Sweet.
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