Loi Plein emploi : un catalogue de bonnes intentions
Les « Assises du travail » ont été lancées le 2 décembre dernier, avant le conflit sur les retraites. Le résultat a été diffusé par le ministère du travail. De toute évidence, les propositions sont assez maigres et peu contraignantes. Il s’agit plutôt d’un petit catalogue de bonnes intentions. La principale disposition concerne sans doute la perspective de la semaine sur quatre jours au lieu de cinq. Par contre on a oublié de sujets importants à savoir le travail des seigneurs et la question de la rémunération surtout dans cette période d’inflation. Bref comme dirait Macon, le conseil économique et social par la voix de son président « ne s’est pas beaucoup mouillé »dans un rapport de soixante-dix pages, rédigé et coordonné par Jean-Dominique Senard, le président de Renault et Sophie Thiéry, présidente de la commission Travail et emploi du Conseil économique, social, et environnemental, (CESE) et remis au ministre. Dix-sept recommandations en découlent.
On retiendra surtout la perspective du travail sur quatre jours au lieu de cinq.. Plusieurs expérimentations sont actuellement en place dans les services publics. Et le ministre veut encourager la négociation dans chaque entreprise. Tout comme le télétravail, autre aspiration importante mise en lumière par ce rapport. Le ministre s’est dit favorable à son extension, quand c’est possible, mais tout en veillant à la déconnexion, avec la signature d’une charte, qui soit applicable.
Autre proposition la mise en place d’une espèce de banque des congés pourront être pris même en cas de changement d’entreprise.. Ce compte existe déjà dans certaines entreprises, l’idée serait donc de le généraliser. Une suggestion qui se rapproche de celle de la CFDT qui milite depuis plusieurs années pour une banque du temps.
Le rapport propose aussi le développement de la formation face aux défis de la transition écologique, mais aussi des futurs métiers, les actifs doivent faire preuve d’adaptation. Mais cela ne peut se faire sans accompagnement. L’objectif étant d’éviter les absentéismes. Mais aussi les accidents du travail. « La question de la santé mentale s’impose comme une priorité… notamment en matière d’usure professionnelle », a souligné le ministre.
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