Pétrole: après la baisse, la hausse ?
Alors que le pétrole était redescendu à 80 $ le baril, les producteurs ont décidé de refermer un peu le robinet pour faire remonter les cours. Cette stratégie vise à faire remonter les cours en raison notamment de l’inflation. Le problème c’est que cette stratégie risque de participer à de nouvelles hausses de l’inflation et de peser négativement sur la croissance. Face à ces hausses du pétrole, les banques centrales vont encore maintenir et même développer la politique restrictive et les taux d’intérêt. Les banques centrales comme les producteurs de pétrole paradoxalement à la croissance de l’inflation et à la baisse générale de l’activité.
Au total, ce sont environ 1,16 million bpj en moins, soit la plus importante réduction depuis octobre. Ces baisses auront toutes lieu à partir de mai jusqu’à fin 2023. Elles ont lieu « en coordination avec certains pays membres de l’Opep et non membres de l’Opep », selon le ministère algérien de l’Energie. Quant à la Russie, elle a annoncé de son côté continuer à réduire sa production de pétrole brut de 500.000 bpj jusqu’à la fin de l’année.
Le Brent était tombé à moins de 73 dollars le baril mi-mars, son plus bas niveau en deux ans, et peinait à revenir au-dessus des 80 dollars. En avril 2022, il évoluait au-dessus des 100 dollars le baril, dopé par les répercussions de la guerre en Ukraine.
Cette nouvelle baisse de la production intervient malgré des appels des États-Unis à augmenter le nombre de bpj, sur fond d’inflation galopante. Et alors que la Chine, le pays le plus gourmand en or noir, rouvre son économie après s’être repliée sur elle-même pendant la pandémie de Covid-19. Les investisseurs redoutent d’ailleurs que l’initiative du cartel accentue les tensions inflationnistes et pousse par conséquent les banques centrales à maintenir une politique restrictive plus longtemps que prévu.
0 Réponses à “Pétrole: après la baisse, la hausse ?”