Borne et les syndicats : un bavardage pour rien ?
Élisabeth Borne tente sans doute un dernier geste envers les syndicats pour sauver sa place. Ainsi elle invite l’intersyndicale a participé à un débat sans mandat du président la république et sans ordre du jour. On connaît évidemment déjà le résultat. Les syndicats vont évidemment parler de retraite et de leur refus de 64 ans et la première ministre de son côté va rappeler que la réforme suit son chemin démocratique jusqu’au conseil constitutionnel. Et l’on va vaguement évoquer d’éventuelles chantiers sociaux dont la plus grande responsabilité n’incombe d’ailleurs pas à l’État . Bref un vrai dialogue de sourds. Borne va vouloir parler d’avenir qu’elle n’a plus ! Et les syndicats vont souhaiter parler du présent que veut ignorer Borne
L’intersyndicale est donc invitée en début de semaine prochaine à Matignon. Le gouvernement veut reprendre le dialogue rompu après le retour au 49.3 pour passer la réforme des retraites et l’embrasement social qui a suivi. L’exécutif ne semble pourtant pas ouvert à la discussion sur la réforme des retraites. Le Conseil constitutionnel a de son côté annoncé qu’il rendrait ses décisions sur le texte de « On ira. On en a parlé entre nous. Oui, on pense collectivement qu’il faut y aller pour porter nos propositions », a confirmé Laurent Berger. Les autres syndicats ont réagi à l’invitation avec plus de réserve. « On a encore besoin d’en discuter en intersyndicale », a tempéré la codéléguée de Solidaires, Murielle Guilbert, tout comme François Hommeril, président de la CFE-CGC souhaite « une discussion entre nous au préalable ».
Reste à savoir sur quel sujet les discussions porteront. Si Matignon a confirmé l’invitation, l’ordre du jour n’est pas connu. « Ce qui est sûr c’est que nous on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites ! », a prévenu Laurent Berger.
De son côté, l’exécutif maintient que le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans s’appliquera. Par la voix d’Olivier Véran son porte-parole, le gouvernement a encore écarté à l’issue du Conseil des ministres mardi, l’hypothèse d’une pause dans l’application de la réforme.
Conclusion, la première ministre veut encore montrer qu’elle existe. Et des syndicats qui participeront à la réunion comme ceux qui risquent de refuser de s’y rendre veulent montrer de leur côté qu’elle ne sert à rien
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