APRÈS LE 49.3: la fin d’Elisabeth Borne
Le recours à l’article 49 trois est évidemment un échec retentissant pour Macron et pour Élisabeth Borne . Cette dernière a tenté jusqu’au dernier moment de persuader le chef de l’État d’aller jusqu’au vote à l’assemblée. Cependant un vote majoritaire devenant très hypothétique Macron a tranché en faveur de la brutalité.
Élisabeth Borne pourrait payer cette erreur de stratégie. Rien d’étonnant d’une certaine façon, l’intéressée -étiquetée de gauche paraît-il- n’a jamais fait montre de la moindre épaisseur politique. Et pour cause, cette technocrate est sortie du chapeau sans avoir eu au préalable le moindre engagement citoyen. En outre son autoritarisme n’a pas aidé la concertation.
Elle va engager la responsabilité de son gouvernement, qui pourrait être renversé en cas d’adoption d’une motion de censure par une majorité de députés à l’Assemblée nationale.
La réforme est désormais considérée comme adoptée, sauf si une motion de censure est votée. Les oppositions ont à présent 24 heures, soit jusqu’à ce vendredi, à 15h20, pour déposer un tel texte. Il faut 56 signataires pour qu’une motion pour permettre un dépôt.
Complètement discréditée Élisabeth Barnes n’a plus qu’une solution honorable accepter de se démettre. Son discours à l’assemblée pour annoncer le 49 -3 témoignait de sa grande fébrilité tout autant que de sa déception. Par ailleurs ses attaques contre « les républicains » témoignait sans doute de sa résignation et de sa fin de règne.
Une fois déposées, la ou les motions de censure doivent être examinées à l’Assemblée nationale dans une limite de 48 heures. En fonction du moment du dépôt des textes, elles le seront entre samedi et lundi, en fonction de la décision de la Conférences de Présidents de groupe.
Selon les récentes déclarations des différents groupes et partis, trois motions de censure pourraient être déposées: une par la NUPES, une par le RN (qui a déjà été officialisée par Marine Le Pen) et une autre, transpartisane, qui pourrait être cosignées par le groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot), qui compte 20 députés, ainsi que des députés Les Républicains. Des députés de la Nupes, mais pas de La France insoumise, pourrait également participer à cette dernière motion.
La possible motion transpartisane apparaît comme la seule en mesure d’être votée car n’émanant ni du RN ni de la Nupes, qui clivent certains camps d’opposition. Pour être adopté, ce texte doit recueillir 289 votes, ce qui implique tous les députés Nupes (149 personnes), tous les députés RN (88), tous les Liot (20) et au moins 32 des 61 députés Les Républicains.
Si tel est le cas, le gouvernement d’Élisabeth Borne serait renversé. Emmanuel Macron, aura alors le choix entre la nommer à nouveau pour former un nouveau gouvernement, choisir un autre Premier ministre ou dissoudre l’Assemblée nationale.
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