Protection de la haute mer: Accord à l’ONU
C’est la première fois que le grand large, plus précisément les zones situées au-delà de 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes, sera réglementé. A l’extérieur des zones économiques exclusives (ZEE), la haute mer, qui représente 60 % des océans, n’était jusque-là soumise à aucune juridiction.
Entamées de façon informelle en 2004 et devenues formelles en 2008, les négociations ont été exceptionnellement longues. « C’est une prouesse d’être parvenu à s’entendre sur les règles de gestion d’un espace partagé par la communauté internationale, dans le contexte géopolitique actuel », souligne Julien Rochette, spécialiste de l’océan à l’Iddri.
Selon Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan, le texte final a échappé de justesse à un vote, qui aurait rendu son application bien plus compliquée. « La mouture finale du texte est jugée acceptable par presque tous les pays, à l’exception de la Russie, la Turquie et le Nicaragua, qui ont émis des réserves », dit-il.
L’océan est essentiel à la vie sur Terre : il abrite une biodiversité cruciale, fournit la moitié de l’oxygène que nous respirons, et limite le réchauffement climatique en absorbant du CO2. Pourtant, à peine 1 % de la haute mer est aujourd’hui protégée, et l’océan, victime de pollutions, d’acidification ou de surpêche, est en grave danger . En décembre dernier, la COP 15 sur la biodiversité s’est fixé pour objectif de protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030.
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