Face à la Russie : Préparer une « économie de guerre »(OTAN)
Le secrétaire général de l’OTAN invite les pays occidentaux à se préparer à une économie de guerre Par ailleurs le président de la république française vient de déclarer qu’il s’attend à une guerre longue entre la Russie et l’Ukraine voir au-delà. Ils se confirmne ainsi que Poutine n’a nullement l’intention de se retirer d’Ukraine mais qu’en plus il menace désormais d’autres pays voisins notamment la Moldavie. Pour cela d’après des experts britanniques, Poutine est prêt à sacrifier environ 800 soldats par jour. Et la dictature russe interdit toute révolte interne sous peine de fusillade immédiate. Les ministres de la Défense sont réunis une nouvelle fois à Bruxelles au siège de l’Otan pour coordonner les livraisons d’armes à l’Ukraine qui souffre d’un manque chronique de munitions. Et cela d’autant plus qu’aux difficultés économiques s’ajoutent l’attentisme de certains pays qui demeurent au milieu du gué dont la France.
pour le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, « la priorité, l’urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre ». Avant d’entamer un débat sur la livraison d’avions, encore serait-il intéressant que les chars promis arrivent à bon port et à temps.
Jens Stoltenberg a tiré la sonnette d’alarme : « Le rythme actuel d’utilisation de munitions par l’Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production, a-t-il averti. Cela épuise nos stocks et met nos industries de défense sous pression. » Les ministres de la Défense sont donc appelés à faire des propositions sur la relance de la production.
L’industrie européenne n’est pas calibrée pour un tel conflit. La France qui souhaite par exemple fournir encore 12 canons Caesar à l’Ukraine en sus des 18 déjà livrés vient ainsi de passer un accord avec l’Australie pour la fabrication des obus de 155 mm, faute d’avoir des capacités de production suffisante. Même aux Etats-Unis, les stocks s’effondrent. Les industriels ont ainsi déclaré qu’il leur faudrait 6 ans pour compenser les dons d’obus de 155 mm qui alimentent les Himars, et qu’il leur faudrait au moins 6 ans et demi pour remplacer le stock de Javelin donnés à l’Ukraine ou de 4 à 7 ans pour reconstituer le stock d’obus à guidage de précision Excalibur…
Alors que le président Zelensky réclame toujours plus d’armes et notamment des avions de chasse , la plupart des ministres ont donc rappelé que le dossier le plus urgent était d’envoyer les chars promis avec les munitions nécessaires mais aussi avec l’entretien adapté. « Avant de parler d’avions et de chars, essayons d’assurer au mieux le service après-vente des matériels qu’on leur a déjà livrés », confirme l’entourage du ministre de la Défense français, Sébastien Lecornu.
« Nous allons fournir aux Ukrainiens les moyens de tenir et d’avancer pendant la contre-offensive de printemps », a promis le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, en citant l’artillerie, la défense antiaérienne et les blindés, mais sans évoquer les avions de combat. « Tout le monde comprend que la question de la défense aérienne et la question du réapprovisionnement en munitions sont beaucoup plus importantes en ce moment que la discussion sur les avions de combat », a renchéri le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius. Ce dernier a annoncé que l’industrie allemande allait relancer une ligne de production de munitions pour les chars de défense antiaérienne Gepard.
Les pays de l’Otan pourraient convenir dès cet été de consacrer au moins 2 % de leur PIB à la défense, le seuil de 2 % devant devenir un plancher et non pas un objectif comme il avait été convenu il y a dix ans. Ce sera l’un des enjeux du prochain sommet de Vilnius l’été prochain avec l’entrée toujours bloquée par la Turquie de la Finlande et de la Suède dans l’Otan, Ankara s’étant déclaré d’accord avec l’arrivée de la Finlande mais pas de la Suède.
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