Grogne sociale et retraite : surtout un ras-le-bol contre le gouvernement
Une nouvelle manifestation et des grèves a eu lieu jeudi 16 février. Une mobilisation surtout centrée sur cette France des sous-préfectures notamment à Albi où ont défilé les leaders de la CGT et de la CFDT, Philippe Martinez et Laurent Berger.
La mobilisation a été moins forte que samedi dernier ; par contre, l’opinion publique est toujours en faveur du rejet de la réforme. D’une certaine manière même, plus le gouvernement tente de s’expliquer et plus l’opposition au projet du gouvernement se renforce.
Témoin le nouveau sondage d’Elabe. Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas de l’impopularité du projet de réforme en soi. 67% des Français le repoussent, tandis que 32% se disent favorables à la vision de l’exécutif.
Les plus véhéments critiques du texte émargent au sein des 18-24 ans – avec un taux de 77% d’opposition au projet, après un bond de 14 points en une semaine -, et des ouvriers (80%, en progression de sept points). 7 actifs sur dix, plus globalement, ont la même position, comme 53% des retraités.
Il faut dire que 72% des Français trouvent la feuille de route qui leur est présentée « injuste », 63% – en hausse de cinq points – condamnent même son « inefficacité », tandis que 55% d’entre eux estiment même qu’elle n’est « pas nécessaire ».
Jean-Claude Ducatte , président du cabinet de conseil EPSY, les gens qui défilent depuis plusieurs semaines ne manifestent pas seulement contre la réforme. Ils expriment aussi un “ras-le-bol » général contre le gouvernement. Si l’on suit cette logique, les prochaines manifestations seront donc un succès si elles intensifient le mécontentement, faisant ainsi augmenter le nombre de Français opposés non seulement à la réforme, mais aussi au gouvernement. Cela le mettrait en difficulté lors des élections à venir, poursuit le spécialiste.
La communication reste une arme essentielle pour les syndicats comme pour le gouvernement. Mais les syndicats disposent d’une arme encore plus puissante: l’opinion publique.
Au-delà des chiffres, c’est l’opinion publique qui compte estime Jean-Claude Ducatte.
Si trois millions de personnes descendent dans la rue, la Première ministre Elisabeth Borne sort, estime Jean-Claude Ducatte, président du cabinet de conseil EPSY. Une hypothèse peu probable pour l’instant.
Mais pour Jean-Claude Ducatte, l’essentiel n’est pas dans les chiffres, pas dans ceux-là en tout cas.
Pour Jean-Claude Ducatte, les gens qui défilent depuis plusieurs semaines ne manifestent pas seulement contre la réforme. Ils expriment aussi un “ras-le-bol » général contre le gouvernement. Si l’on suit cette logique, les prochaines manifestations seront donc un succès si elles intensifient le mécontentement, faisant ainsi augmenter le nombre de Français opposés non seulement à la réforme, mais aussi au gouvernement. Cela le mettrait en difficulté lors des élections à venir, poursuit le spécialiste.
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