Montée des eaux : 10% de la population concernée
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, n’a pas hésité à user de superlatifs pour alerter sur ses conséquences dramatiques pour la paix et la sécurité mondiale.
« La montée des eaux n’est pas seulement une menace en elle-même, c’est un amplificateur de menaces », a-t-il prévenu d’emblée. Le danger est « particulièrement aigu » pour les habitants des zones côtières peu élevées, soit une personne sur 10 dans le monde, a souligné le secrétaire général. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié il y a un an faisait en effet état d’un milliard de personnes qui pourraient vivre d’ici à 2050 dans des zones à risque de tempêtes et de submersions marines.
Selon le Giec, le niveau de la mer a déjà augmenté de 15 à 25 cm entre 1900 et 2018, et devrait encore augmenter de 43 cm environ d’ici à 2100 si la température monte de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, et même de 84 cm dans un scénario à 3 °C ou 4 °C supplémentaires.
Des populations ont déjà dû se déplacer sur certains territoires insulaires comme les Fidji, le Vanuatu et les îles Salomon, a souligné Antonio Guterres. Csaba Korosi, président de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, a mis en garde contre les risques qui pèsent sur les « greniers à blé » du monde comme le delta du Nil, en Egypte, ou celui du Mékong, au Vietnam.
Face à ces défis, il faut un cadre juridique, qui doit inclure le droit des réfugiés, a souligné Antonio Guterres. « Les droits humains des personnes ne disparaissent pas parce que leurs maisons disparaissent », a-t-il fait valoir. La Commission du droit international, organe de l’ONU chargé de développer le droit international, a d’ailleurs ajouté le sujet de la montée des eaux à son agenda.
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