Economie-Bénéfice TotalEnergies: record stratosphérique et indécent de 36 milliards .
TotalEnergies a dégagé en 2022 un bénéfice opérationnel de 36 milliards d’euros, en hausse de 90% par rapport à 2021 et comble d’hypocrisie envisage une ristourne sur les prix prohibitifs du carburant.
Un bénéfice indécent fait sur le dos des consommateurs avec du prix du carburant prohibitif, sur le dos des pays producteurs et sur le dos de la fiscalité.
Grâce à l’optimisation fiscale et à la localisation de nombre de sociétés dans les paradis fiscaux dont les Pays-Bas, l’entreprise contourne une grande partie de la fiscalité partout dans le monde.
Depuis 1966, Total bénéficiait du régime fiscal du bénéfice mondial consolidé (BMC), abrogé par l’Assemblée nationale en 2011, qui lui permettait, selon Mediapart, d’échapper en grande partie à l’impôt sur les sociétés en France. Le bilan consolidé pour l’exercice 2010 fait apparaître une charge d’impôt de 10,228 milliards (7,751 milliards en 2009, et 14,146 milliards en 2008. Mais cet impôt est en très grande majorité payé hors de France, où Total n’effectue que le raffinage, qui est « serait » déficitaire. De ce fait, Total n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France en 2009, 2010, 2012, 2013 et 2014.
D’après les documents de référence publiés annuellement par Total, consultables sur le site internet de la société, le taux d’imposition du groupe « serait » de 34,1 % pour l’année 2019 .En 2022, grâce à l’optimisation fiscale la société Total paiera seulement 200 millions d’impôts en France.
En 2022, grâce à l’optimisation fiscale la société Total paiera seulement 200 millions d’impôts en France.
TotalEnergies a annoncé avoir dégagé en 2022 un bénéfice opérationnel de 38,475 milliards de dollars (36 milliards d’euros), en hausse de 90% par rapport à 2021 et un Ebitda (le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de plus de 71 578 milliards de dollars (66,5 milliards d’euros), en hausse de 69%.
Ce bénéfice constitue un véritable scandale financier qui défie toutes les logiques économiques. En effet quand les matières premières tirent vers le haut , les résultats financiers doivent en général en pâtir. C’est exactement le contraire dans le monde des hydrocarbures où au contraire le positionnement en oligopole permet de rajouter des hausses au hausses. Ces profits sont réalisés d’abord sur le dos des pays dont on exploite les ressources, ensuite sur le dos des consommateurs. Et comble l’hypocrisie Total envisage d’une ristourne au lieu d’aligner l’évolution des prix du carburant sur l’évolution des cours actuellement en baisse.
Le bénéfice net ajusté de Total double ainsi quant à lui pour dépasser 36 milliards, alors que le résultat net s’élève lui à 20,5 milliards en 2022, en hausse de 28%. Il s’agit pour le groupe pétrogazier français du plus haut bénéfice jamais réalisé et l’un des meilleurs de l’histoire du CAC40.
Comme ses concurrentes américaines et britanniques ExxonMobil, Shell ou BP, la major française a pleinement bénéficié de la hausse du prix des hydrocarbures, et notamment du gaz, à la suite de la guerre en Ukraine, qui a provoqué la fermeture des gazoducs russes et une course au gaz naturel liquéfié (GNL) pour le remplacer dans toute l’Europe.
Compte tenu de ses résultats, TotalEnergies prévoit de verser à ses actionnaires un dividende total de 3,81 euros par action au titre de l’année 2022, dont 1 euro en dividende exceptionnel, déjà versé en décembre 2022.
L’entreprise annonce également ce mercredi être « prête à envisager » de nouvelles ristournes sur le prix des carburants à la pompe, proposition accueillie « favorablement » par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
« Nous sommes prêts à intervenir, comme nous l’avons fait en 2022, si les sanctions contre la Russie poussent les prix à la pompe vers le haut » a déclaré le PDG du groupe pétrolier Patrick Pouyanné devant la presse. « Le montant » comme les « conditions » d’une ristourne sont encore à déterminer, a-t-il expliqué, admettant qu’un litre de carburant à deux euros constituait un « seuil psychologique (…) dans les têtes des Français ».
Le dirigeant anticipe notamment une potentielle hausse des prix du diesel, en raison des sanctions prises par Bruxelles à l’encontre de la Russie, qui conduisent à « acheter du diesel indien venant du brut russe». « Il faut réorganiser toutes les flottes de tankers donc cela a un coût », pointe-t-il. Or le parc automobile français, comparé à d’autres pays européens est très « diésélisé ». En France, « 70% des ventes du réseau de TotalEnergies, c’est du diesel, » a indiqué Patrick Pouyanné.
L’annonce de ces résultats risque en effet de faire une nouvelle fois de faire polémique, dans un contexte de grogne sociale liée au projet de réforme des retraites et d’inflation. Et ce, même si la major multiplie les gestes en faveur de ses clients. Après la ristourne TotalEnergies a récemment annoncé qu’il contribuera à hauteur d’un rabais de 100 euros par mégawattheure (MWh) au dispositif prévu par Bercy pour contenir la facture d’électricité des très petites entreprises (TPE).
Notons par ailleurs que Total énergie est aussi un parasite en matière d’électricité puisqu’il ne produit pas grand-chose, ne transporte rien et n’apporte aucune valeur ajoutée. Pire, il bénéficie comme les autres parasites de prix réduits de l’électricité nucléaire, un prix imposé par le gouvernement à EDF.
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