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Archive mensuelle de janvier 2023

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Sécheresse : Les niveaux d’eau « presque » reconstitués

Sécheresse : Les niveaux d’eau presque reconstitués ?

« Le niveau des rivières est relativement élevé » cet hiver 2023, estime l’hydrologue Vazken Andreassian mais « il y a encore quelques points noirs ».

« On est dans un hiver normal avec des sols normalement réalimentés », explique mercredi 24 janvier sur franceinfo Vazken Andreassian, hydrologue à l’Institut national pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement (Inrae) après la présentation du plan anti-sécheresse par le gouvernement sur la qualité, la quantité d’eau et la gestion de crise après un été caniculaire.

Une affirmation peut-être un peu rapide car dans nombre de régions les fossés sont loin de déborder et il y a encore un déficit des nappes phréatiques NDLR

En ce milieu d’hiver, quel est l’état des sols et des nappes phréatiques ?
Vazken Andreassian : On est dans un hiver normal avec des sols normalement réalimentés. Il y a encore quelques points noirs avec des rivières dont le niveau reste très bas parce que la sécheresse s’est prolongée pendant ce début d’hiver. Par exemple, dans les Pyrénées-Orientales, il y a trois fleuves qui coulent vers la Méditerranée et il n’y a vraiment pas d’eau dans ces trois rivières. Pour le reste, le niveau des rivières est relativement élevé. Les barrages, réservoirs, qui alimentent Paris en eau se remplissent normalement. On a presque oublié la sécheresse. Je dis bien presque.

Il va falloir prévoir les autres ?
Ce que dit le ministre, c’est qu’il faut les prévoir, oui. Il faut se mettre dans une perspective d’un climat qui évolue. L’événement qu’on a connu l’été dernier n’était pas exceptionnel puisqu’il s’était déjà produit en 1976 mais il pourrait devenir plus fréquent et dans ce cas-là, il faut commencer dès maintenant à se préparer pour anticiper.

réutilisation des eaux usées, c’est le futur ?
C’est une très bonne idée. Ça pose des problèmes bactériologiques donc il faut suivre mais c’est une bonne idée. On y croit beaucoup à l’Inrae mais je ne pense pas que ça va suffire parce que si on a une évolution du climat, avec plus de pluie en hiver et moins en été, ça va poser un problème pour l’agriculture que l’on qualifiait de pluviale, c’est-à-dire qui pouvait se satisfaire de ce que la pluie lui apportait. Alors oui, il faut adapter l’agriculture mais on ne peut pas tout adapter dans l’agriculture parce que dans ce cas-là ça veut dire accepter de moins manger.
« On est à présent huit milliards sur terre et on doit se nourrir. La planète a besoin d’un développement de l’irrigation. Ça ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi mais je ne suis pas sûr qu’on pourra éviter à l’avenir de construire un petit nombre de grands barrages, de réservoirs, comme ceux qu’on a construits dans les années 1960-1970. »

Parti socialiste : vers une scission salutaire ?

Parti socialiste : vers une scission salutaire ?

Si une cinquantaine de responsables départementaux du parti appellent à « reconnaître » l’élection d’Olivier Faure à peu près autant récuse son élection.

Nicolas Mayer-Rossignol conteste toujours l’élection d’Olivier Faure, en évoquant des « irrégularités », les résultats de la commission de récolement, qui a validé dimanche la victoire d’Olivier Faure, lui donnant 51,09% des voix, contre 48,91% à son rival. À peu près autant récuse son élection.

Il est clair que depuis des années et même depuis sa création, le parti socialiste ne cesse d’entretenir les contradictions internes qui inévitablement le conduiront à sa disparition. Pour l’instant le parti socialiste ne tient que grâce aux promesses d’investiture de Mélenchon. Il est clair cependant que le paysage politique peut changer de manière assez sensible à l’avenir y compris à partir de 2027.

La plus grande contradiction est représentée par l’opposition entre le courant marxiste gauchiste d’une part et le courant social démocrate d’autre part. Une querelle de toujours dans le vieux parti et qui a aussi abouti à la fin de la SFIO.

En clair, la tendance gauchiste se veut surtout une organisation d’opposition contre le capitalisme tandis que le courant démocrate se présente en futur parti de gouvernement. Ces gens-là n’ont rien à faire ensemble.

Leur unité factice reposait uniquement sur les fausses déclarations à la veille des élections. Une sorte de synthèse bidon aussitôt abandonnée après l’élection y compris par Mitterrand. Il faut se rappeler le projet socialiste de Chevènement vite remplacé par les 101 proposition de Mitterrand, elles-mêmes en grande partie abandonnées.

La France ne peut pas avoir comme seule perspective le choix entre les gauchistes révolutionnaires de Mélenchon et le front national. Ces courants ont évidemment le droit d’exister mais ils sont trop caricaturaux et trop sectaires pour prétendre diriger le pays.

La grande faiblesse du parti dit socialiste résulte aussi du fait qu’il n’a jamais été capable d’intégrer des forces sociales représentatives des réalités françaises. Ce parti en a été approprié et manipulé à la fois par les technocrates et autres arrivistes. Du coup hormis les élus, le parti socialiste n’a guère de réalité sur le terrain.

Biodiversité : Le déclin des oiseaux des jardins depuis 10 ans

Biodiversité : Le déclin des oiseaux des jardins depuis 10 ans


Depuis 10 ans, de moins en moins d’oiseaux dans nos jardins. C’est le triste constat que dresse l’Observatoire des jardins, une importante opération de science participative dont le bilan a été publié mardi 24 janvier. « La seule et unique cause de ces changements, c’est l’homme », explique auprès de franceinfo Benoît Fontaine, ornithologue au Museum national d’histoire naturelle (MNHN), et qui a participé à l’interprétation des résultats.

Comment cette étude a-t-elle été menée ?

Depuis 2012, cette opération de science participative menée sous l’égide de la Ligue de protection pour les oiseaux (LPO) et du MNHN recense la présence des volatiles les plus communs en France à partir d’observations de particuliers. Tout le monde peut donc y participer, et le directeur du pôle protection de la nature à la LPO, Cédric Marteau, invite les citoyens à contribuer lors d’une opération spéciale. « Dès ce week-end [des 28 et 29 janvier], on demande à chaque citoyen qui a un jardin ou qui vit près d’un parc de prendre une heure de son temps pour compter les oiseaux. On demande aux gens de s’installer – on peut le faire en famille ou de façon individuelle–, et de compter les oiseaux que l’on voit se poser », explique-t-il à franceinfo.

Concrètement, il faut se rendre sur le site de l’Observatoire, s’inscrire, renseigner un nouveau jardin dans la base de données, admirer la nature quelques minutes et transmettre les résultats de l’observation des oiseaux. Le but est d’ »aider les scientifiques » à répondre à différentes questions : « Les migrateurs reviennent-ils plus tôt quand le printemps est précoce ? Les oiseaux granivores viennent-ils plus aux mangeoires dans les jardins proches des plaines agricoles où les graines sauvages manqueraient en hiver ? Comment les aménagements urbains agissent-ils sur la capacité des oiseaux à vivre en ville ? », liste le site. Ces dix dernières années, les participants ont rapporté avoir vu environ 6,5 millions d’oiseaux durant 115 000 heures d’observation menées dans près de 100 000 jardins, se félicitent les organismes à l’origine de l’opération.

Autre bénéfice, « les personnes qui participent ont tendance à ensuite changer les pratiques dans leur jardin. Ils utilisent moins de pesticides, conservent davantage de plantes sauvages », se réjouit Benoît Fontaine. « Cette initiative fait prendre conscience de la fragilité des espèces », ajoute-t-il, énumérant plusieurs autres opérations de science participative telles que Papillons des jardins, Sauvages de ma rue ou l’application INPN Espèces.

En quoi le déclin observé inquiète-t-il les scientifiques ?
« Le constat est clair, c’est un déclin alarmant et pour certaines espèces, une véritable hécatombe que l’on observe », a alerté le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg, lors d’une conférence de presse mardi. Si le bilan montre qu’en hiver, 49% des espèces d’oiseaux sont davantage observées qu’il y a dix ans – 20% sont stables et 11% déclinent –, au printemps les tendances s’inversent. 41% d’espèces sont en régression, 24% sont stables et 2% en progression, selon les données de l’Observatoire. Pour le président de la LPO, il ne faut pas s’y tromper : « Même si on peut être surpris par ces chiffres en apparence contradictoires, la faune de France, les oiseaux ‘bien de chez nous’, c’est au printemps qu’on peut les observer. »
Et « les jardins reflètent ce qu’il se passe autour. Beaucoup d’oiseaux sont aujourd’hui en déclin », regrette Benoît Fontaine, citant de récentes études. Ainsi, en 2021, l’Office français de la biodiversité (OFB) et le MNHN avaient alerté sur le déclin de 30% des oiseaux jugés communs en France, se basant sur des observations d’ornithologues professionnels. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) fait, elle, état d’une menace de disparition concernant 32% des oiseaux nicheurs de France.


Quelle est la cause de la chute des populations d’oiseaux ?

« La seule et unique cause de ces changements, c’est l’homme, insiste Benoît Fontaine. On le sait très bien aujourd’hui, c’est dit par quantité d’études : les activités humaines, et en premier lieu l’agriculture intensive, causent la destruction des habitats et le déclin des espèces. » Le communiqué cite l’exemple du martinet noir (dont l’observation a chuté de 46% en 10 ans), « victime de la disparition des insectes volants due aux pesticides, de la récurrence des épisodes caniculaires et des rénovations de bâtiments qui réduisent ses possibilités de nicher sous les toitures ».
Par ailleurs, la hausse des observations en hiver n’est pas forcément une bonne nouvelle. Touchés par la pollution ou la baisse des insectes liées à l’agriculture intensive, certains oiseaux commencent à exploiter les jardins comme point d’alimentation. « On voit que les jardins situés dans des zones d’agriculture intensive attirent les oiseaux, particulièrement ceux qui, d’ordinaire, dépendent des champs pour se nourrir », expose Benoît Fontaine.

A cause du réchauffement climatique causé par les activités humaines, certains oiseaux n’ont également pas à migrer plus au sud, explique l’ornithologue. La fauvette à tête noire, dont la présence a augmenté de 57% ces 10 dernières années dans les jardins français, ne migre par exemple plus en Espagne, mais s’arrête désormais en France en raison de températures plus clémentes. Face à ces causes, Benoît Fontaine alerte : « On ne peut pas continuer avec le modèle actuel, on va dans le mur, et en accélérant. »

>Politique: Un référendum sur les retraites , une porte de sortie de la crise ?

Politique: Un référendum sur les retraites , une porte de sortie de la crise ?

Il est clair que le gouvernement est en train de s’engluer de plus en plus profondément dans la crise de la réforme des retraites. Si Macron retire le projet, il perd automatiquement toute crédibilité jusqu’à la fin de son mandat. Au contraire s’il la maintient coûte que coûte, il risque de subir une crise de d’impopularité sans précédent qui aussi paralyserait son action jusqu’en 2027. Resterait la porte de sortie via un référendum , au thème éventuellement élargi, pour redonner une légitimité à un pouvoir en perte de crédibilité et de légitimité. La réforme est actuellement contestée par 72 % de la population et le rejet ne cesse de s’amplifier dans l’opinion. À la crise sociale risque donc de s’ajouter une crise politique .

Mardi, la Nupes a indiqué qu’une centaine de députés de l’alliance de gauche ont déposé une demande de référendum sur le projet de réforme des retraites . Celle-ci devrait être débattue par l’Assemblée le 6 février. Pour l’instant, une proposition qui a plus de chances d’être retenue par l’assemblée.

Cette « motion référendaire » vise à suspendre l’examen du projet gouvernemental devant démarrer ce jour-là dans l’hémicycle, afin de soumettre le texte à un référendum et ainsi « rendre la parole au peuple sur ce choix crucial pour son avenir », selon un communiqué.
»
Vivement opposé au report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, comme l’ensemble de l’alliance de gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a assuré ce mardi sur CNews que « le gouvernement a fait le choix du blocage et de l’affrontement ». « Il faut sortir par le haut de cette crise. C’est la raison pour laquelle nous proposons de redonner la parole au peuple et de le faire par la voie d’un référendum », a-t-il souligné.

Le projet du gouvernement « suscite l’opposition d’une écrasante majorité des Françaises et des Français et une mobilisation sociale inédite », ont-ils justifié dans l’exposé des motifs, où ils estiment qu’« un référendum relève d’une véritable obligation démocratique ».

Pour la réutilisation des eaux usées

Pour la réutilisation des eaux usées


« On est vraiment en retard en France sur cette pratique de réutiliser les eaux en sortie de station d’épuration », regrette Julie Mendret, maître de conférences à l’université de Montpellier, mercredi 25 janvier sur franceinfo.

La réutilisation des eaux usées représente-t-elle un enjeu majeur aujourd’hui ?
Julie Mendret : Oui et on est vraiment en retard en France sur cette pratique de réutiliser les eaux en sortie de station d’épuration, en comparaison de nos voisins espagnols ou italiens. Cet été, on en a parlé plus que jamais. On réalise que c’est une solution d’avenir. Pourtant, on sait très bien faire. On n’était seulement pas assez confrontés au manque d’eau jusqu’à présent. On peut aussi évoquer la réglementation qui peut représenter un frein, même si elle est nécessaire pour que la pratique soit encadrée et sûre. L’acceptabilité sociale peut aussi ralentir la démarche de la réutilisation.

Comment est-ce qu’on peut réutiliser des eaux usées ?
En sortie de stations d’épuration, déjà, les eaux répondent à des normes et sont de bonne qualité. Elles sont en général rejetées dans le milieu naturel. Suivant l’usage que l’on envisage, on va appliquer ou non un traitement supplémentaire. Par exemple, si on veut arroser des cultures qui vont être consommées crues, on va devoir ajouter un traitement. En revanche, pour arroser des cultures céréalières ou des espaces verts éloignés du public, on pourrait utiliser l’eau directement en sortie.
« On va donc devoir adapter le traitement plutôt que de la rejeter sur les zones littorales par exemple, dans la mer, ce qui représente une perte d’eau douce. »


Est-ce qu’il y a une grosse déperdition ?

Oui. Mais ce n’est pas toujours la solution appropriée. Par exemple, dans les zones continentales, les rejets des stations d’épuration contribuent à maintenir un débit dans les cours d’eaux qui est nécessaire pour le maintien des écosystèmes et donc la réutilisation des eaux usées n’est pas toujours pertinente. Il faut s’adapter aux particularités de chaque territoire. Il faut considérer au cas par cas. Il faut regarder quel usage on veut faire de l’eau et si cet usage est proche de la station d’épuration parce que dès qu’il faut transporter de l’eau, le coût devient prohibitif. Mais ça se fait, il y a plus de 80 stations qui le font actuellement.

Quels sont les autres freins à cette pratique et est-ce que la canicule et la sécheresse de l’été 2022 à modifier quelque chose ?
Parmi les freins, il y a l’acceptabilité sociale. Les gens ont une méconnaissance des cycles de l’eau et vont confondre cette pratique avec l’utilisation d’eau brute qui n’aurait pas été traitée. Il y a donc un rejet immédiat quand on évoque cette pratique. Il faut donc faire de la pédagogie. Il y a aussi un autre problème, c’est que le premier usage de l’eau réutilisée c’est l’irrigation agricole, alors que bien souvent les agriculteurs ont encore des ressources plus conventionnelles et moins chères que l’eau réutilisée, je pense au forage ou aux eaux de rivière. Il y a donc un modèle économique à trouver et des incitations financières pour démocratiser la pratique.
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Environnement- Pour la désurbanisations de nos sociétés

Environnement- Pour la désurbanisations de nos sociétés

Si 58 % de la population mondiale est urbaine, il y a incompatibilité de ce mouvement d’urbanisation avec la sauvegarde de la planète. Par Guillaume Faburel, Université Lumière Lyon 2

Si le processus d’urbanisation globalisée ne semble pas vouloir marquer le pas, le géographe Guillaume Faburel nous invite à considérer le débranchement urbain dans son texte « Vider les villes ? », dont nous vous proposons des extraits. Retrouvez cette réflexion et bien d’autres dans le livre collectif « Écologies. Le vivant et le social », publié aux éditions de la Découverte.

Vider les villes ? Voilà bien a priori une hérésie. La ville, c’est le progrès et l’émancipation. Tous les grands moments de notre civilisation y sont chevillés, des cités-États aux villes-monde et métropoles d’aujourd’hui. Pourquoi diable vouloir les vider ?

Simplement parce que tous les mois à travers le monde l’équivalent d’une ville comme New York sort de terre. À moins de croire dans le solutionnisme technologique et le durabilisme des transitions, il est temps de rouvrir une option envisagée dès les années 1970 : la désurbanisation de nos sociétés. Voici peut-être l’unique solution face à la dévastation écologique. Un seul « s » sépare demeure et démesure, celui de notre propre survie.

Aujourd’hui, 58 % de la population mondiale est urbaine, soit près de 4,4 milliards d’habitants (dont presque 40 % résidant aux États-Unis, en Europe et en Chine), contre 751 millions en 1950. Cette proportion est même annoncée à 70 % en 2050 par l’Organisation des Nations unies (ONU).
[...]

Avec plus de vingt millions d’habitants, Mumbaï a vu sa superficie bâtie presque doubler entre 1991 et 2018, perdant ainsi 40 % de son couvert végétal. Dhaka, dont la population de l’agglomération excède aussi vingt millions d’habitants, a vu disparaître 55 % des zones cultivées, 47 % des zones humides et 38 % du couvert végétal entre 1960 et 2005. Pendant que la superficie bâtie augmentait de 134 %.

Plus près de nous, le Grand Paris est le chantier d’aménagement le plus important de l’histoire de la capitale depuis le Second Empire (XIXe siècle), avec pas moins de deux cents kilomètres de lignes de métro supplémentaires, cent soixante kilomètres de tunnels à percer, soixante-huit gares à construire, quatre-vingt mille logements par an à sortir de terre.

En France d’ailleurs, la population urbaine a augmenté de 20 % entre 1960 et 2018, pour officiellement dépasser les 80 % de la population hexagonale en 2020, ramenés toutefois à 67 % en ne tenant plus uniquement compte de l’influence des villes mais aussi de la taille des peuplements (critère de densité des constructions). Près de la moitié vit dans l’une des vingt-deux grandes villes (dont quatre millionnaires en nombre d’habitants), à ce jour officiellement dénommées métropoles. Et, depuis ces centres métropolitains jusqu’aux couronnes périurbaines, comme dans un bon tiers des périmètres de villes moyennes et d’inter-communalités (elles-mêmes grossissantes par volontarisme réglementaire), l’urbanisation croît deux fois plus vite en surface qu’en population (et même trois fois dans les années 1990, soit annuellement la taille de Marseille, un département tous les dix ans, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en cinquante ans).

La métropolisation du monde
Les foyers premiers ainsi que le modèle principal de cette croissance sont assurés par les grandes agglomérations, au premier chef les sept villes-monde (New York, Hongkong, Londres, Paris, Tokyo, Singapour et Séoul) et leurs épigones, cent vingt métropoles internationales. Elles représentent en cumul 12 % de la population mondiale pour 48 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial. Il y a donc du capital à fixer et de la « richesse » à produire… À condition de continuer à grossir. Tokyo a déjà un PIB supérieur à celui du Canada, Paris à celui de la Suisse…
Engagée depuis une quarantaine d’années dans les pays occidentaux, la métropolisation représente le stade néolibéral de l’économie mondialisée : polarisation urbaine des nouvelles activités dites postindustrielles et conversion rapide des pouvoirs métropolitains aux logiques de firme marchande.

Elle incarne l’avantage acquis ces dernières décennies par les grandes villes : articulation des fonctions de commandement (ex : directions d’entreprises) et de communication (ex : aéroports, interconnexions ferroviaires, etc.), polarisation des marchés financiers (ex : places boursières et organismes bancaires), des marchés d’emplois de « haut niveau » – que l’Insee qualifie de métropolitains depuis 2002 (conception-recherche et prestations intellectuelles, commerce interentreprises et gestion managériale, culture et loisirs) ou encore de marchés segmentés de consommation (tourisme, art, technologies…).
[...]

Or, occupant seulement 2 % de la surface de la Terre, le fait urbain décrit produit 70 % des déchets, émet 75 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), consomme 78 % de l’énergie et émet plus 90 % de l’ensemble des polluants émis dans l’air pour, souvenons-nous, 58 % de la population mondiale.
Pour les seuls GES, vingt-cinq des cent soixante-sept plus grandes villes du monde sont responsables de près de la moitié des émissions urbaines de CO2 – la fabrication du ciment représentant près de 10 % des émissions mondiales, en augmentation de 80 % en dix ans. À ce jour, 40 % de la population urbaine mondiale vit dans des villes où l’exposition à la chaleur extrême a triplé sur les trente-cinq dernières années.

Plusieurs mégapoles s’enfoncent annuellement de plusieurs centimètres sous le poids de la densité des matériaux de construction et du pompage des nappes phréatiques (Mexico, Téhéran, Nairobi, Djakarta…). La prévalence des maladies dites de civilisation est nettement plus importante dans les grandes villes, responsables de quarante et un millions de décès annuels à travers le monde (cancers, maladies cardiovasculaires et pulmonaires, diabète et obésité, troubles psychiques et maladies mentales).

Enfin, selon le Fonds monétaire international, à l’horizon de la fin du siècle, 74 % de la population mondiale (annoncée en 2100 urbaine à 80 %) vivra des canicules mortelles plus de vingt jours par an. Un point de comparaison : la canicule de 2003 en France, 15 000 morts, en dix-huit jours. D’ailleurs, en France, les pollutions atmosphériques des grandes villes sont responsables de 50 000 morts annuellement.

Le secteur du bâtiment-travaux publics (BTP), toutes constructions confondues (mais à 90 % dans les aires définies comme urbaines), représente 46 % de la consommation énergétique, 40 % de notre production de déchets et 25 % des émissions de GES. L’autonomie alimentaire des cent premières villes est de trois jours (98 % d’alimentation importée) et Paris, par tous ses hectares nécessaires, a une empreinte écologique trois cent treize fois plus lourde que sa propre superficie.
[...]
Si l’on croise les données de nos impacts écologiques avec celles des limites planétaires, on constate que l’empreinte moyenne de chaque Français va devoir être divisée par quatre à six pour prétendre à la neutralité carbone à horizon de 2050. Pour ce faire, loin du technosolutionnisme ambiant et du durabilisme du verdissement, l’autonomie, comprise comme autosubsistance et autogestion, est le seul moyen de se figurer l’ensemble de nos pressions et de les contenir par l’autodétermination des besoins, au plus près des ressources et de leurs écosystèmes. Ceci, sans pour autant négliger nos interdépendances sociales et quelques-unes de nos libertés.
Or pour faire autonomie, toute ville devrait produire 100 % de son énergie, qui plus est renouvelable (or, à ce jour, Lyon, Bordeaux ou Rennes n’en produisent par exemple que 7 % à 8 % , non renouvelables), remettre en pleine terre entre 50 % et 60 % des sols pour la production vivrière et le respect du cycle de l’eau (à ce jour, entre 1 % et 1,5 % dans les villes labellisées Métropoles françaises), ou encore restituer aux écosystèmes au moins 15 % des sols urbanisés pour la biodiversité. Tout ceci est infaisable morphologiquement et, quoi qu’il en soit, impensable dans le cadre d’une ville devenue médiation première du capital.

Nous n’avons en fait pas d’autre choix que de nous affranchir des grandes centralités et de leurs polarités, comme certains espaces périurbains commencent à le faire ; en déconcentrant et en relocalisant, en décentralisant, sans omettre de décoloniser quelques habitudes et modes de vie.
Mais comment passer de l’ère de taire l’inconséquence de nos écologies urbaines à l’âge du faire des géographies posturbaines, sans pour autant rétrécir la société par le jeu des identités et le retour de quelques barbelés ? Quelles sont les conditions d’une désurbanisation sans perte d’altérité, et sans oublier cette fois la communauté biotique ?
Bientôt, le débranchement urbain ?

Cette autre géographie est d’ores et déjà en construction, à bas bruit. Les espaces plus ouverts, ceux des campagnes, offrent d’autres possibilités, sous condition de révision de quelques comportements, particulièrement ceux liés à nos mobilités, connectivités et divertissements. En France, cela correspond au foisonnement d’alternatives au sein des espaces dessinés par les treize mille petites villes et petites villes de proximité, bourgs et villages centre, auxquels il faut ajouter les milliers d’autres villages, hameaux et lieux-dit : néoruralités qui connaissent leur septième vague d’installation, néopaysanneries dynamiques, zones à défendre, communautés existentielles/intentionnelles, écolieux et fermes sociales…

Permaculture et autosubsistance vivrière, chantiers participatifs et autoconstruction bioclimatique, épiceries sociales ambulantes et médiathèques villageoises itinérantes, fêtes locales et savoirs vernaculaires… sont clairement ici en ligne de mire. Et l’on pourrait imaginer des foires locales aux logements, puisque près de trois millions sont vacants dans les périphéries, alors que ce secteur est prétendument en crise. Et, toute cette effervescence ne concerne pas moins de 30 % du territoire hexagonal.

Là serait la raison du débranchement urbain : cesser d’être les agents involontaires des méga-machines urbaines en recouvrant de la puissance d’agir, non plus pour faire masse contre la nature mais pour faire corps avec le vivant. Le triptyque habiter la terre, coopérer par le faire, autogérer de manière solidaire peut constituer la matrice d’une société écologique posturbaine. À condition de vider les villes, les grandes, et de cheminer enfin vers le suffisant.
______
Par Guillaume Faburel, Professeur, chercheur à l’UMR Triangle, Université Lumière Lyon 2
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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  • Covid France 19 janvier 2023 : +82 morts et +5.894 nouveaux cas confirmés en 24h.
  • Réforme des Retraites: les Français pour une réforme mais pas celle de Macron
  • Retraites : la rue contre le Pouvoir
  • Economie-Un fonds européen de soutien à l’industrie ?
  • Ukraine: une guerre durable ?
  • Automobile : grosse déprime des ventes en Europe
  • Economie-Faillite d’entreprises : très forte augmentation en 2022
  • Microsoft : 10.000 Licenciements
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    L’inflation ralentit d’après l’INSEE….. un mensonge !
    Réforme Retraites : une réforme rabougrie, injuste et idiote
    Macron conduit le pays vers la catastrophe économique, sociale et politique
    SONDAGE Réforme des retraites :Le gouvernement très largement discrédité
    Coût du travail dans l’UE: La France trop chère
    Boulangerie : La baguette à 3 ou 4 euros ?
    Santé- Covid: risque d’un nouveau variant
    Environnement et santé: Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactérie
    Prix de l’électricité en baisse: : récession et climat en cause
    Politique et Europe : l’illusion du couple Franco allemand
    Electricité: où est le soulagement pour les TPE
    Les prévisions économiques dans le marc de café de la Banque de France
    Crise de l’Electricité : supprimer les énergéticiens parasites
    Environnement-Fin des glaciers d’ici 2010

    Marc de café de la Banque de France : un pronostic de stabilisation monétaire
    Projet réforme retraite: Pas universelle mais injuste et idiote
    L’inflation ralentit : le mensonge de l’INSEE
    Poutine a envoyé des bombes avec bonne année à Noël mais réclame maintenant une trêve religieuse
    Politique-SONDAGE projet de Réforme des retraites :Le gouvernement très largement condamné
    Crise Boulangerie : La baguette à 3 ou 4 euros ?
    Popularité Macron : en chute
    Réforme des retraites pas, Macron conduit le pays vers l’abîme
    Covid: risque d’un nouveau variant
    Macron conduit le pays vers l’abîme
    La fin du courage par Cynthia Fleury
    Le scandale de la pension des tirailleurs sénégalais
    Fin des glaciers d’ici 2010
    Une urgence économique : supprimer les énergéticiens parasites
    Seniors: Baisse du pouvoir d’achat de 7 %

    Le coût du travail dans l’UE: La France au-dessus de la moyenne
    SONDAGE Réforme des retraites : Le gouvernement très largement condamné
    L’inflation ralentit d’après l’INSEE….. du pipeau !
    Social: Le plein-emploi ….en radiant les chômeurs
    Réforme Retraites : la stratégie de la CFDT
    Santé : Hausse des tarifs des mutuelles
    2023: La fin de Macron avant l’été ?
    Électricité : le scandale de la spéculation et des prix
    Retraites : d’une réforme universelle à une réformette injuste et idiote
    Boulangerie : La baguette a trois ou quatre euros ?
    Contre l’obsolescence programmée mettre en place une évaluation de la réparabilité
    Covid France 5 janvier 2023: baisse avec 123 morts supplémentaires
    Réforme des retraites : trop brutale pour la CFDT
    Boulangerie : La baguette à 3 ou 4 euros ?

    Fonte des pôles et réveil d’anciens virus et bactéries
    Lubie Féministe: La ville de Pantin transformée en « Pantine »
    Télévision : un outil bientôt obsolète ?
    Retraites : d’une réforme universelle à une réformette injuste
    Forte baisse des prix de l’énergie : récession et climat en cause
    Croissance mondiale 2023: Victime de la crise chinoise (FMI)
    Électricité : le scandale des prix
    Europe : l’illusion du couple Franco allemand
    Covid France 4 jnvier 2023: 163 morts et +22.916 cas supplémentaires en 24h
    ZONES À FAIBLES ÉMISSIONS: LE DÉBUT DE LA « CHASSE AUX PAUVRES
    ÂGE DE DÉPART À LA RETRAITE: trop brutal pour la CFDT
    Face à l’inflation le retour de l’indexation ?
    France: La révolte du pain ?
    Le plein-emploi est atteignable….en radiant les chômeurs

    2023: La fin politique de Macron ?

    Croissance mondiale : plombée par la crise chinoise
    Des prix de l’énergie en baisse
    La baisse de consommation de vin menace la filière
    Consommation de vin en baisse : la faute aussi à la filière
    Voeux Poutine avec des figurants déguisés en militaires !
    Société: un réveillon calme avec « seulement « 800 voitures brûlées
    Covid France : les biologistes en grève !
    Croissance 2023 :La croissance chinoise plonge (FMI)
    Jean Rottner : Une démission pour affaire familiale ou affaire d’argent ?
    Covid France 3 janvier 2023 : +172 morts supplémentaires en 24h
    2023: La fin politique de Macron ?
    Europe : Maintenir la solidité du couple Franco allemand ?
    Réforme des retraites : une majorité contre
    IA: Une intelligence limitée
    Le scandale de la spéculation des prix de l’électricité
    France -industrie manufacturière : Quatrième mois de recul

    Risque de conflit social : sur le pouvoir d’achat ou la réforme des retraites ?
    Covid France : les biologistes menacent de ne plus opérer les contrôles
    Economie et Politique-La Russie pourrait perdre la moitié de ses revenus gaz-pétrole
    LA JUSTESSE MORALE ET HISTORIQUE DU CÔTÉ DE POUTINE !!
    Voeux de Macron:Un mot sur l’écologie, pour la forme !
    2023: L’année de la retraite…..de Macron ? «sera en effet celle d’une réforme des retraites
    Covid Chine : des millions de morts en perspective et menace mondiale
    Crise de société et crise de régulation
    Crise de société et complexification juridique.
    Voeux Poutine : devant des figurant déguisés en militaires
    Croissance Chine : l’activité manufacturière plonge
    Le moment encore d’ investir dans l’immobilier ?
    Croissance 2023 :La croissance chinoise inférieure à la croissance mondiale

    Politique-La Russie pourrait perdre la moitié de ses revenus gaz-pétrole
    Voeux Macron: Le bla-bla habituel
    Pandémie Covid Chine : des millions de morts en perspective ?
    CBD : légalisé par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays
    Fonctionnaire et … chauffeur de bus au noir !
    Social- énergie-Encore un chèque bois énergie …. À quand un chèque bistrot
    Avenir de la CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable
    Poutine : un entourage de brutes incultes
    Russie: Risque de conflit mondial ?
    Covid France 31 décembre 2022 : Baisse avec 23.808 nouveaux cas en 24h
    Société et nouvelles technologies -La folie du tout numérique
    Crise de société et complexification juridique.
    Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires
    Poste:, Fin ,du, timbre, rouge, et ,fin, d’une, hypocrisie

    CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable
    BD : autorisation accordée par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays
    Politique- énergie-Encore un chèque bois énergie …. À quand un chèque bistrot énergie ?
    Covid Chine : des millions de morts en perspective ?
    Covid: La menace chinoise
    Croissance: La consommation des ménages baisse très fortement
    La Russie pourrait perdre la moitié de ses revenus gaz-pétrole
    Tesla-Elon Musk, respopnsable de la perte de 70% de la valeur de son groupe
    Insécurité routière : toujours les excès de vitesse et… les excès de verbalisation
    Covid France 30 décembre 2022 : tendance à la baisse avec 24.436 nouveaux cas supplémentaires en 24 heures
    Russie: Risque de chaos mondial ?
    Croissance Japon: alerte
    Fonctionnaires et … chauffeur de bus!
    Russie : Poutine et sa clique de brutes incultes

    Santé- Les justes revendications des médecins généralistes libéraux
    Perspectives Entreprises : taux de marge en baisse
    Indemnisation chômage:Encore un coup en douce de Dussopt
    Sobriété Électrique: consommation en baisse
    Politique-Apocalypse en Occident : les prédictions du courtisan Dmitri Medvedev
    Politique- LFI et Nupes : Un risque d’explosion
    Société-Grèves SNCF : une association appelle à la «grève des billets
    GRIPPE: Alerte !
    Politique-Encore un chèque bois énergie …. À quand un chèque pastis énergie ?
    Inflation–Espagne: la TVA sur les aliments de première nécessité supprimée
    Sécurité routière : toujours les excès de vitesse
    Elon Musk, responsable de la perte de 70% de la valeur de son groupe
    Comment dormir sans-domicile-fixe ?
    Russie : Poutine ira jusqu’au bout sauver sa peau
    Russie : des revenus en baisse

    Covid France 28 décembre 2022: 208 morts et 30.989 cas supplémentaires en 24h
    Société et e-commerce: Stop au tout digital
    « L’Enfer numérique »
    Espagne: la TVA sur les aliments de première nécessité supprimée
    Grèves SNCF : une association appelle à la «grève des billets»
    Apocalypse en Occident : les prédictions du courtisan Dmitri Medvedev
    Pétrole russe : Poutine interdit la vente
    Électricité : consommation en baisse
    LFI et Nupes : Un risque d’explosion
    L’Euro, bourreau et sauveur
    Application de rencontres ou la déshumanisation
    La folie du tout numérique
    « L’Enfer numérique »
    Société et e-commerce: Stop au tout digital
    Encore un chèque bois énergie …. À quand un chèque pastis énergie

    Société: Stop au tout digital
    Les justes revendications des médecins généralistes libéraux
    Un responsable LR à la tête de l’Ademe
    Poutine entre « guerre et paix »
    Indemnisation chômage:Encore une provocation de Dussopt
    Santé- Covid Chine : Des millions de cas par jour
    Crise sanitaire Chine : une catastrophe avec des risques mondiaux
    Affaiblissement des syndicats et grèves
    La future Énergie: La fusion nucléaire après 2050 ?
    Covid France le 27 décembre 2022 : baisse de l’épidémie
    L’euro, à la fois coupable et sauveur
    Affaire de la gifle d’ADRIEN QUATENNENS: DES MILITANTS DE LFI RÉCLAMENT L’EXCLUSION DU DÉPUTÉ… et l’explosion de LFI
    Le gâchis de carburant par les automobiles
    Collectivités locales : Les limites méthodologiques du budget vert

    Covid Chine : une catastrophe sanitaire avec des risques mondiaux
    Covid Chine : Des millions de cas par jour
    La démolition du Nucléaire français : L’obsession allemande
    Afghanistan : retour aux heures noires du Moyen Âge
    La revente des cadeaux de Noël : un non-sens économique et culturel
    Sociologie, France, : des bac+3 ,+ 5 ,à la pelle, mais ,pas, de ,soudeurs, pour, les ,centrales ,nucléaires
    Projet de réforme des retraites : seulement pour le privé ?
    Réforme assurance chômage : Un cadeau de Noël empoisonné
    Indemnisation ,chômage:, durée ,réduite, jusqu’à 40 %
    Covid France 26 décembre 2022 : 158 morts supplémentaires et 43.766 nouveaux cas confirmés en 24h
    Grève à Noel à la SNCF : une erreur stratégique ?
    Croissance -, »Une ,éventuelle, récession ,faible ,et ,courte » ,( BDF)..,…. comme, l’inflation !
    Grève SNCF à Noel : illégale et illégitime et mortifère
    Enseignement scolaire: la catastrophe française
    Grève à la SNCF et affaiblissement des syndicats

    Energie: 100% de carburant durable pour le transport aérien ? Du pipeau
    Niveau scolaire: la catastrophe française
    Nouvelle réforme :Indemnisation chômage: durée réduite jusqu’à 40 %
    Société France : des bac+3 et + 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires !
    Réforme des retraites : seulement pour le privé ?
    Bourses: Des actions encore trop chères
    Santé-Crise Covid: une catastrophe sanitaire possible en Chine avec des risques mondiaux
    Grève SNCF: illégale , illégitime et mortifère
    Biodiversité : un massacre de masse qui s’accélère
    Énergie du futur : la Fusion nucléaire pour après 2050 ?

    Politique et corruption institutions européennes: Faire le ménage
    France : des bac+3 et 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires
    Environnement : Sortir de l’emphase et du mensonge
    Ecole- Niveau scolaire: la catastrophe
    Ecole- Niveau scolaire: la catastrophe
    Société-SNCF: Une grève illégale et illégitime pour tuer le service public
    Crise Covid: la catastrophe sanitaire possible en Chine… et ailleurs
    Société- Les Ukrainiens meurent pour notre liberté
    SONDAGE Ukraine : l’opinion partagée
    Sondage Gouvernement : des ministres pour la plupart inconnus
    Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation
    Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation !
    Indemnisation chômage: durée réduite de 25 à 40 %
    Covid France 24 décembre 2022 : 158 morts supplémentaires et 43.766 nouveaux cas confirmés en 24
    Energie-Fusion nucléaire : pour après 2050 ?

    Chauffage: le fioul ou l’électricité ?
    Environnement : Sortir de l’emphase et pour une sobriété du discours
    SNCF: Les conséquences de l’idéologie de la gréviculture dans les syndicats
    Fusion nucléaire : pour après 2050 ?
    100 millions pour les transports urbains dee province : une aumône
    Sandrine Rousseau approuve le collage d’affiches contre le mouvement EEL
    Electricité et fusion nucléaire: Un progrès déterminant
    Éducation nationale :Le ministre reconnaît l’extrême faiblesse du niveau de l’école
    SNCF: Une grève illégale et illégitime
    Covid France 23 décembre 2022 : 120 morts et 49 517 cas supplémentaires en 24 heures
    Covid: catastrophe sanitaire possible en Chine… et ailleurs
    Conflit Ukraine : les dictatures s’unissent pour fournir des armes à la Russie
    Gouvernement : des ministres pour la plupart inconnus.
    Enseignement- Niveau scolaire: la catastrophe

    Conflit en Ukraine : le planqué Poutine face au courageux Zelinsky
    Pour une mobilité intermodale, l’exemple de Lyon
    Livret A : Hausse liée aux incertitudes
    Corruption institutions européennes: Faire le ménage
    Le Covid provoque Une crise économique grave en Chine
    Le Covid provoque une crise économique grave en Chine
    Nucléaire EPR: querelle d’ incompétence
    Marchés financiers-Bourses: Des actions encore trop chères
    Grèves SNCF: Des syndicats complètement irresponsables
    Grèves SNCF : faire une enquête sur le fonctionnement de l’entreprise
    Obsolescence de l’homme avec l’intelligence artificielle ?
    Fusion nucléaire: Un progrès déterminant
    Société française : On peut nourrir le plus grand pessimisme (Didier Lallement)
    Trump n’a pas payé d’impôts !

    Électricité: Une crise qui va durer
    L’hypothèse d’une crise économique grave en Chine
    Énergie : une baisse de consommation pas forcément vertueuse
    Elon Musk cherche un idiot pour diriger le réseau
    Grèves : Pour une enquête sur le fonctionnement de la SNCF
    Grèves SNCF à Noel: pour tuer encore un peu plus l’entreprise
    100% de carburant durable pour le transport aérien ? Du pipeau
    Une éventuelle récession faible et courte ( BDF)…… comme l’inflation !
    Economie 2023 : Les prévisions pessimistes de la Banque de France
    Covid France 21 décembre 2012 :71.212 cas supplémentaires en 24h.
    Page 1 sur 2609« Préc.
    Bourses: Des actions encore trop chères

    Deschamp et le foot pour sauver Macron ?
    SNCF : des grèves à Noel pour tuer encore un peu plus l’entreprise
    Prix de l’énergie :Un coût supplémentaire d’environ 1000 € par ménage
    France: Dette record à plus de 3000 milliards
    Croissance France : dans le rouge à partir de la fin de l’année
    La majorité en difficulté mais face à une opposition en pleine crise
    Nucléaire : le gouvernement en accusation par l’actuel commissaire à l’énergie atomique
    Cop 25: le projet au rabais des Chinois adopté
    Football Coupe du monde : un troisième match raté pour l’équipe de France
    Covid France 20 décembre 2022 :8.213 cas supplémentaires en 24h
    Économie : prévisions pessimistes en 2023
    Développer l’hydroélectricité
    Ukraine : Il faut finir la guerre d’après le groupe de réflexions Mars !
    Transport aérien : 100% de carburant durable? Du pipeau

    Nucléaire ,: l’actuel ,commissaire ,à ,l’énergie ,atomique ,accuse, le, gouvernement
    François de Rugy ,Des ,homards, à ,la, banque d’affaires
    La majorité en grande difficulté face à une opposition qui va éclater
    taux, d’intérêt ,de, la, BCE : de, nouveaux, taux ,pour, tuer, la, croissance
    .Dette France : Vers un endettement record
    Réforme des retraites : le ministre du travail responsable du report
    L’inflation provisoire qui va s’amplifier et durer longtemps
    Croissance France : risque de récession
    Croissance France : récession probable vers la fin d’année
    L’inflation provisoire qui va durer longtemps !
    Coupe du monde foot : un troisième match raté pour l’équipe de France
    Climat :, le mythe ,du, capitalisme, responsable » (Fanny Parise)
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    Politique: LFI: Alexis Corbière attaque la direction stalienne
    Finances : la France vers la banqueroute ?
    Le gouverneur la Banque de France, dit la voix de son maître, veut une nouvelle hausse des taux
    Politique -Deschamps et le foot pour sauver Macron
    SONDAGE Popularité : faible soutien de l’exécutif à 36 %
    Politique et Parlement européen : Le poison de la corruption
    Récupération politique : Le foot pour sauver Macron ?
    Croissance France : récession probable vers la fin d’année
    L’inflation provisoire qui va durer longtemps !
    Business: L’arnaque du dropshipping
    Société–Croissance et sobriété incompatibles
    Parlement européen : des politiques shootés à la corruption

    Société-Enseignants : une baisse de niveau logique
    Société-Niveau scolaire: la catastrophe
    SNCF : SUD-Rail, Une grève à Noël pour tuer encore un peu plus entreprise
    Alexis Corbière attaque la direction stalienne
    LFI: les héritiers partagent déjà l’héritage
    Politique-Conseil national de la Refondation : le fiasco total
    roissance et sobriété incompatibles ?
    LFI: Un stalinien pour remplacer Mélenchon
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    Covid France17 décembre 2022: 56 361 supplémentaires 24h
    Politique et Parlement européen : Le poison de la corruption
    Récupération politique : Le foot pour sauver Macron ?
    « Les Républicains »: Risque de disparition avec Ciotti
    Social-Régime des retraites : un déficit très évolutif

    Le foot pour sauver Macron
    Société: L’arnaque du dropshipping
    Croissance France : récession en vue
    Un impôt européen minimum théorique de 15% sur les multinationales
    L’inflation va encore augmenter en 2023 ou le mensonge permanent
    Réforme des retraites et Macron : la guerre aussi avec la CFDT
    Niveau scolaire: la catastrophe
    Enseignement : Toujours des pédagogies inefficaces
    Enseignants : une baisse de niveau logique
    Covid France 16 décembre 2022 :62 541 cas supplémentaires en 24 heures
    Marlène Schiappa: Incarnation du degré zéro du macronisme
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    France Maroc: la fédération marocaine proteste contre l’arbitrage médiocre

    Affaire McKinsey et Macron: enquête et perquisition au siège de « Renaissance »
    SNCF : Toujours de nouvelles grèves
    FRANCE-MAROC: ENCORE UN MATCH INSUPPORTABLE
    Régime des retraites : un déficit très évolutif !
    Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu
    Logement neuf : la crise des coûts et des prix
    L’arnaque au faux colis
    France Travail : Une réforme bidon
    Coupures d’électricité : Changement de ton, RTE rassure
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    Russie : récession de de 3,7% au 3ème trimestre
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    >L’arnaque du dropshipping
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    Réforme des retraites :tous les syndicats contre le report à 65 ans

    Perspective Croissance : la stagnation au quatrième trimestre ?
    Energie et Assemblée nationale: vents contraires pour les éoliennes
    Crise économique, le fret maritime chute
    Crise démographique en France : acron veut des préservatifs gratuits pour les jeunes
    Démocratie-Macron, champion de la théorie des paradoxes
    Politique énergétique- Macron et Hollande ont tué le nucléaire !
    Convention citoyenne, Conseil national de la Refondation : où la démocratie de Macron à la sauce Poutine
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    Environnement- Biodiversité : l’extinction des espèces
    Covid France 10 décembre 2022 : toujours la hausse avec 65.509 nouveaux cas confirmés en 24h
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    Justice-Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois
    Travail-Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?
    Réforme des retraites : le réveil de Bayrou !
    Traduire Poutine en justice

    Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois ?
    Social et syndicats: Le mépris de Macron pour les syndicats y compris la CFDT
    Chèque carburant : une aumône ridicule
    Croissance : la France va frôler la stagnation au quatrième trimestre
    Emplois-jeunes: trop faibles en France
    Nucléaire : Encore 18 réacteurs à l’arrêt sur 56
    Electricité- Macron et Hollande ont tué le nucléaire
    Politique-Macron, champion de la théorie des paradoxes
    Crise démographique en France : des préservatifs gratuits pour les jeunes !
    Covid France 9 décembre 2022 :71 597 cas supplémentaires en 24 heures
    Biodiversité : l’extinction des espèces
    Réforme des retraites : opposition totale des syndicats au report à 65 ans
    Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?
    Urgence écologique oui, dictature verte non

    Les surprofits du, renouvelable
    Macron, Champion de la théorie des paradoxes
    Crise de l »électricité : Macron responsable pour l’opposition
    Crash Rio-Paris : Comme souvent exemption de responsabilité pour Airbus et Air Franc
    Covid: la Chine s’entête mais plus mollement
    Le mépris de Macron pour les syndicats Y compris la CFDT
    Macron et Hollande ont tué le nucléaire
    Iran: Le régime de dictature menacé ?
    SNCF : Une augmentation de salaire de 5,9 % aux cheminots
    Enedis réprimandé pour avoir dit la vérité
    ÉLECTRICITÉ:60 % des Français pensent réduire leur consommation
    Chine : signe du ralentissement mondial le commerce extérieur s’écroule
    Record d’emprunt pour la France

    Réforme des retraites : vers des grandes grèves générales en janvier
    Pauvreté : 6,5% et 8,5% de la population et 300 000 SDF
    Justice: La Société de Trump coupable de fraude fiscale
    Signe du retournement économique, le fret maritime chute
    Assemblée nationale: vents contraires pour les éoliennes
    Biodiversité , enjeu de vie sur terre
    L’inflation temporaire va durer
    Société- Le projet fou d’Elon Musk de connecter les cerveaux
    Coupures d’électricité: des conséquences graves et sous-estimées sur l’économie
    Covid France 7 décembre 2022 : 105 516 cas supplémentaires en 24 heures

    La hausse temporaire des prix va durer !
    Loyer à l’Élysée : un appartement valorisé à seulement 2000 € par Macron
    « Garanties de sécurité pour la Russie »: Marcon dérape encore
    Eglise orthodoxe et Russie : l’alliance de la Kalashnikov et du goupillon
    Emplois : Des seniors sous utilisés en France
    L’enjeu de l’emploi des seniors
    Ecoutes téléphoniques: M. Bismuth est innocent (Sarkozy)
    Trafic d’influence : Des Médicis à Sarkozy
    Réforme des retraites : Mobilisation des syndicats en janvier
    Covid France 6 décembre 2022 :10 591 cas supplémentaires en 24 heures
    Finances France : S&P abaisse à «négative» la perspective financière du pays
    Chine : Recul de la croissance des services
    Loi d’accélération des Enr : 72% des français disent NON
    e projet fou d’Elon Musk de connecter les cerveaux

    Russie : l’alliance de la Kalashnikov et du goupillon
    Notation France : S&P abaisse à «négative» la perspective du pays
    Réforme des retraites: Réunion de tous les syndicats aujourd’hui
    Iran- Abolition de la police des mœurs : Trop tard pour arrêter la colère
    Coupure d’électricité : une catastrophe dans certains élevages d’animaux
    Vers triple crise sanitaire ?
    Environnement et Biathlon- Haute-Savoie : de la neige transportée par camion !
    Perspectives Croissance reportées par Macron en 2024 !
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    RER DANS 10 MÉTROPOLES : Une promesse démago de Macron
    Afrique: Le danger du terrorisme …….et de la Russie
    Optimisation » fiscale : une fraude d’« environ » 50 milliards par an ?
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    Ecole: 55,6 % des collégiens seulement lisent correctement
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    Biathlon- Haute-Savoie : de la neige transportée par camion !
    Croissance reportée par Macron en 2024
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  • Macron , le président qui parle trop ! (Didier Julienne)

    Macron , le président qui parle trop ! (Didier Julienne)

    Pourquoi les déçus du macronisme sont-ils devenus si nombreux depuis 2017 ? Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).

    Sans doute trop de bavardages, trop de prétentions, trop de contradictions et trop d’incompétences.( dans La Tribune)

    La politique, c’est la communication. Dès 2017, la communication transgressive était la marque présidentielle et une première déception : «  Je suis votre chef  », «  Les Gaulois réfractaires », «  S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’il vienne le chercher  », «  Les gens qui ne sont rien  », « La France irréformable  », «  Je traverse la rue et je vous trouve un travail  ». Perçue comme narcissique, provocante, voire méprisante, cette harangue a été repoussée parce qu’elle stigmatise, divise et ne rassemble ni ne fédère autour de projets.

    Elle n’a que la force de l’anecdote et le pouvoir du commentaire. C’est une parole qui parle trop, car sans puissance ni consistance, elle n’était jamais suivie d’action. Elle ne sert à rien. André Malraux  écrivait : «  Plus l’intelligence s’occupe de la politique, plus elle devient irresponsable  », de nos jours c’est «  plus l’intelligence s’occupe de communiquer, plus elle devient irresponsable  ».

    L’autre déception est une rhétorique opposée, la communication en mode théâtre. Elle veut séduire les esprits par des discours indigestes aux analyses omniscientes, longues, apprises comme un rôle et enluminées de propositions si logiques qu’elles se révèlent insuffisantes, voire superficielles. Le théâtre est du monde du ressenti, du paraître non pas celui de la réalité. Si l’acteur confond les deux et croit que déclamer son rôle est performatif, il se trompe et ce n’est pas de la faute de spectateurs récalcitrants.

    Entre ces deux paroles, le jeune président à l’esprit neuf, au programme réformateur et qui incarnait l’espoir d’une relève, laissait vide l’espace d’une voix authentique, simple ou bien flamboyante.
    Un proche du Jupiter historique, l’empereur romain Commode communiqua et transgressa en s’exhibant comme gladiateur sur le sable du Colisée, il en discrédita la gravité de son pouvoir impérial. Qu’aurait-il cogité à propos de gesticulations dans les tribunes, sur la pelouse ou les vestiaires d’un stade au Qatar ? Un autre jupitérien, Alcibiade, fonda son action sur son narcissisme, son auto-séduction et une ambition sans limites claires entre la gloire et le désastre qui se termina en tragique.

    À Paris, depuis 7 ans, la tragédie du pouvoir repose non sur des actes, mais sur les paroles qui ont éclairé une fragilité de la puissance présidentielle, alors que celle-ci réclame de l’ombre de la distance, des bornes lointaines et ambiguës, presque inconnues. Éclairer et montrer ces limites du pouvoir, c’est l’anéantir  ; la puissance n’est plus incarnée, les vérités de l’État ne sont plus la réalité de la population et le nombre de déçus augmente.

    Pour vaincre le conservatisme, réussir des réformes nécessite un esprit qui ose, l’Élysée l’avait dès 2017. Pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? La compréhension des choses doit s’adapter à la réalité pour que l’altitude réformatrice se matérialise en résultats terrestres. C’est au cours de cette confrontation que l’amateurisme politique d’équipes hors sol et sans attache dans le terroir apparaissait premièrement dans l’évènement le moins important, qui est souvent le plus visible, la gestion de l’affaire du garde du corps.
    Puis il y eut l’amateurisme démolisseur. L’objectif était de construire un régime universel de retraite à 62 ans avec le même niveau des pensions. Pourquoi la réforme systémique espérée s’effondra-t-elle, sinon à cause de l’amateurisme destructeur de « l’âge pivot ». En 2023, la réforme s’est renversée et banalisée. Si l’équilibre vient, il faudra au préalable un taux de chômage de 4,5 %, sans pour autant aligner tous les régimes à 64 ans. Amateurisme donc, car présentée comme la mère du progrès social, elle sera comme les précédentes à renouveler dans dix ans.

    Le troisième amateurisme, que l’on qualifiera consubstantiel, crevait l’écran en répétition dans la gestion de l’imprévisible Covid-19 : gestion des masques en 2020, des vaccins en 2021, des médicaments en 2022 et plus généralement de l’hôpital. Il y a 7 ans, il fallait réussir la lutte contre les déserts médicaux, revoir la rémunération des médecins de ville pour valoriser leurs actions de prévention, donner plus de pouvoir aux ARS pour maintenir un hôpital ou une maternité. En 2023, les 160. 000 décès de la Covid ont justifié l’abandon de réformes, alors que nombreux sont ceux qui ont révolutionné en période de crise. Résultat, le système de santé et l’hôpital restent dans une maladie sans fin, les ARS ont été honnies, des Français meurent sur des brancards dans les couloirs d’hôpitaux qui n’ont pas besoin de soigner leurs symptômes avec des rustines verbales, mais de guérir la cause du mal, c’est-à-dire la gestion des ressources humaines.

    Enfin, il avait l’amateurisme de l’inexpérience aux choses de la vie. Communications transgressive ou théâtrale et amateurisme synonyme d’incompétence, jamais ce couple n’a été aussi fort que pendant l’émergence de la crise électrique. L’énergie, c’est le temps long et le temps énergétique perdu est perdu pour toujours. En 2017, l’objectif de fermer les centrales à charbon en 2022, une électricité nucléaire à 50 % à l’horizon 2025 et fermer la centrale de Fessenheim au moment de la mise en service de Flamanville. Mais l’impensable était imprévu : à force de demander au nucléaire de se réduire… et bien il s’est réduit… bien avant l’invasion de l’Ukraine. Aujourd’hui, les centrales à charbon fument encore, Fessenheim a fermé avant que Flamanville n’ouvre. Le pompier énergétique est devenu pyromane industriel puisque la réduction du nucléaire nous fait sombrer dans le rationnement électrique et la mort des boulangeries. En outre, malgré une réindustrialisation sur-politisée et sur-administrée, celle-ci ne prospérera jamais si son atout énergétique est brisé.

    L’amateurisme énergétique du premier mandat est-il guéri au second ? Que dire quand le ministère chargé des Petites et moyennes entreprises accable la boulangère de Sarlat afin de, paraît-il, diviser les boulangers. Si la nature a horreur du vide, la désindustrialisation démontre que l’économie n’a pas peur du vide industriel. Le tissu de PME-TPE français peut tout simplement ne pas se reconstruire.
    C’est bizarre que des gens doivent attendre une guerre pour commencer à réfléchir. Mais mieux vaut tard que jamais. Si l’Europe bascule en guerre totale pour l’Ukraine, le revirement énergétique et pronucléaire tardif, mais bienvenu, bousculera encore plus nos dépendances. Nul doute que le retour express à l’électricité atomique corrigera totalement l’erreur de limiter l’électricité nucléaire à 50 %, erreur un peu corrigée par le Sénat la semaine dernière. Cet ensemble nous indique toutefois que les amateurs auront laissé la gestion du mur énergétique en héritage à d’autres gouvernements, après 2027.

    Cette confrontation du programme initial face aux constats de 2023 est loin d’être exhaustive. Chacun ajoutera ses remarques : l’armée sans munitions ; la fiscalité pétrolière et les gilets jaunes ; la justice clochardisée ; l’émigration en asphyxie « aquabonisme » avec 95 % des Obligations de Quitter le Territoire Français non effectuées ; l’affaire McKinsey ; la lutte contre les féminicides (un meurtre tous les deux jours en 2022) ; l’école sans charisme et en uniforme, l’éducation wokiste ; sans compter des propositions sternutatoires telles que 10 RER de provinces ou le port Lyon-Marseille…

    En 2022, l’élection contrait le Rassemblement national et à l’inverse de Jacques Chirac en 1995, le président élu déclarait le 24 avril « votre vote m’oblige ». Mais, premier problème, sans campagne électorale, ni débat contradictoire, ni accord sur un programme, ce dernier était une sorte de passager clandestin, il s’est auto-élu et il s’impose, bien qu’il souffre de troubles du comportement puisque ce qui était faux au premier mandat devient vrai au second : de l’antinucléaire au pro-nucléaire, d’une retraite systémique à 62 ans à une retraite quantitative à 64 ans.
    Deuxième problème, puisque qu’avec trop de paroles sans rénovation le premier mandat était un échec sanctionné par la défaite des législatives, le second est dans l’urgence, à la recherche du temps perdu du premier. Défense, retraite, immigration, santé, école, justice… toutes ces réformes auront un tempo en mode rattrapage, en cinq ans, 2022-2027, pour corriger la trajectoire de la décade 2017-2027, qui doit laisser une trace de progrès et de travail. Conséquence, le quinquennat sera une progression dramatique d’un roman avec ses surprises, suspens, retards, accélérations, empressements, houle et autres tangages.

    Heureusement, la France n’est pas encore les États-Unis de Trump ni le Brésil de Bolsonaro, car respecter la démocratie c’est accepter de perdre des élections. C’est pourquoi il risque de n’avoir aucun successeur Renaissance désigné en 2027. D’ici là, si la politique avec le pouvoir, c’est la réforme, si la politique sans le pouvoir c’est l’opposition, alors la politique réformatrice avec une majorité à l’Assemblée nationale en pointillé seront pendant cinq ans 66 millions de Français funambules sur un seul fil, sans filet et les yeux bandés. Espérons que tout se termine bien, mais la moindre étincelle de parole présidentielle sera dangereuse. Il va falloir faire, mais se taire.
    ______
    (*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux.

    Quel avenir pour le capitalisme libéral

    Quel avenir pour le capitalisme libéral ?


    par André Yché, Président du conseil de surveillance chez CDC Habitat qui se prête à l’exercice d’une « Lettre d’outre-tombe » de Schumpeter ( dans La Tribune)

    Je vous l’avais bien dit ! Je reconnais bien volontiers l’apport plus ou moins important des quelques économistes, ou réputés tels, que la commune renommée se plait à ranger à mes côtés dans la « cour des grands » : mon ami Keynes, ou même Alvin Hansen dont la relative notoriété tient pour beaucoup aux fonctions qu’il a exercées auprès des Présidents Roosevelt et Truman, qui auraient gagné à mieux s’entourer alors que mes travaux me laissaient quelques loisirs ; mais j’avoue que sur une question importante, celle de l’hypothèse de « stagnation séculaire », il se peut bien qu’il ait eu raison, contre moi. Cette circonstance est suffisamment exceptionnelle pour mériter d’être soulignée.

    Toutefois, en dépit de tous mes efforts d’objectivité et de modestie, force est de constater que ma contribution au progrès de la théorie économique est d’une tout autre ampleur, car je suis incontestablement le premier et, à ma connaissance, le seul, à avoir su intégrer la dimension institutionnelle, sociale et même politique dans les déterminants de l’évolution économique. En d’autres termes, j’ai transformé la matière économique, qui n’était pour mes collègues qu’une discipline comptable, en sciences sociales.

    Et si, depuis quelques décennies, je m’intéresse de plus en plus au cas de votre pays, c’est qu’il me paraît illustrer parfaitement l’ensemble de mon cheminement intellectuel et, tout particulièrement, l’aboutissement développé dans mon dernier ouvrage « Capitalisme, socialisme et démocratie ». Trêve des préliminaires : pour vous convaincre, entrons de concert dans le vif du sujet.

    Mes premiers travaux furent consacrés à ce qui, dans l’Entre-Deux-Guerres, était un grand sujet de préoccupation : les cycles économiques qui, depuis le début du XIX° siècle, frappaient de plus en plus durement les sociétés modernes, non pas au rythme, bien connu, des crises climatiques et agricoles, mais selon les règles mystérieuses de l’industrie et de la finance.
    Pour nous en tenir à l’essentiel, l’idée d’une récurrence cyclique des périodes de croissance économique suivies de crises et de récessions est due à Clément Juglar qui identifie un cycle de 7 à 10 ans qui dicte son rythme à l’évolution économique, à partir de la grande crise de 1825 qui ébranle l’économie anglaise, mal remise des guerres napoléoniennes. L’origine réside, selon lui, dans une forme de « respiration » du crédit, excessif en période d’expansion et de hausse des prix, générant un mouvement inflationniste qui inquiète les marchés et les banques qui resserrent alors exagérément leurs conditions de prêt et suscitent ainsi une crise qui assainit l’économie en éliminant les « canards boiteux », avant de permettre à la croissance de redémarrer.

    Explication séduisante, mais simpliste, qui ne justifiait en rien la « longue stagnation » entre 1873 et 1896 qui atteint successivement les économies développées, tant en Europe qu’aux États-Unis.
    De telle sorte que me vint l’idée de coupler ce « cycle du crédit » à un autre mouvement cyclique de l’économie réelle provoqué par des vagues d’innovations survenant tous les demi-siècles : la première révolution industrielle, autour de la machine à vapeur ; la suivante, avec l’électricité et la chimie ; puis l’atome et les technologies de l’information, etc.
    Je reprenais ainsi une idée formulée par un Russe, Kondratieff, qui contredisait tellement le discours idéologique stalinien sur l’ « Homme nouveau » et sur la construction d’un monde idéal que Staline l’avait envoyé mourir en Sibérie ; mais je l’enrichissais en énonçant le thème d’un cycle d’ « innovations en grappes » et je substituais à la vieille idée des économistes classiques d’un équilibre statique, celle d’un processus dynamique de balancement entre phases de croissance et de dépression, entrecoupées de périodes d’adaptation, c’est-à-dire de crises : il en résultait que le véritable ressort du capitalisme était celui de la « destruction créatrice » des technologies et productions obsolètes par de nouveaux produits et par de nouveaux « modus operandi ».
    D’autres théories du cycle ont proliféré à cette époque ; notamment celle d’un cycle court de deux à trois années, dit « de Kitchin », lié au processus de stockage / déstockage de biens intermédiaires et de produits commerciaux : le seul à s’intéresser vraiment à ce concept fut Harry Truman que sa véritable profession de marchand de chaussures prédisposait à cette conception de l’économie !

    C’est ainsi que j’ai présenté sous un jour nouveau la « grande stagnation » de 1873-1896, en l’expliquant par une combinaison des cycles Juglar et Kondratieff, ce qui constituait la première explication crédible de cette période. J’expliquais ainsi les phénomènes de rechute après reprise (« Double Dip »), provoqués, comme en 1937 aux États-Unis, par un resserrement brutal du crédit destiné à combattre un pic inflationniste. Tout ceci ne vous rappelle-t-il rien, dans l’actualité économique de votre époque ? Toutefois, je n’étais pas complètement satisfait par la distinction théorique que m’imposait mon propre raisonnement entre équilibre statique et dynamique économique, et les limites de mon approche sont apparues lors du débat qui m’a opposé dans les Années Trente à Alvin Hansen et aux frères Sweezy qui travaillaient en famille, ce qui eut été une bonne idée si la fratrie avait été plus nombreuse !

    Bref, le débat, inspiré bien sûr par mon seul rival et ami, Lord Keynes, et docilement endossé par Alvin, portait sur le risque d’une stagnation séculaire, suscitée par l’attrition progressive des opportunités d’investissement rentable.

    Je combattais et venais à bout de cette conception d’un retour à l’économie stationnaire en théorisant le rôle de l’entrepreneur dans une conception du capitalisme fondée sur la dynamique de la « destruction créatrice » et les « Trente Glorieuses » me donnèrent raison, sans me permettre de lever tout à fait, cependant, mes doutes personnels sur mes propres conclusions. Mais il arrive souvent que l’adhésion du plus grand nombre emporte la conviction apparente du prophète éclairé et dubitatif… Ce qui, néanmoins, me conduisit à réfléchir plus avant…
    Au cours de mes travaux relatifs à la « longue stagnation », j’avais noté une dimension importante de la crise qui consistait dans le décalage temporel entre les différentes économies nationales, s’agissant des phases de crise et de récession, et j’en avais déduit l’importance des facteurs institutionnels et culturels dans le fonctionnement des marchés, qui demeurait surdéterminé par le poids de l’Histoire et des préférences politiques : la France, nation agricole et conservatrice, entrait plus tardivement en crise et subissait des chocs moins violents que les États-Unis ou même l’Angleterre.

    Et j’en suis venu à la conclusion, énoncée dans mon dernier ouvrage, « Capitalisme, socialisme et démocratie » qu’une forme de lassitude finirait par saisir les classes moyennes et que par le simple jeu d’une démocratie d’opinion peu éclairée par des débats médiatiques de plus en plus superficiels et de moins en moins contradictoires, le capitalisme évoluerait vers une forme de socialisme, ou de social-démocratie dirigiste et centralisatrice dont votre pays me paraît fournir la meilleure illustration.

    Le corollaire de cette transformation, c’est la disparition programmée de l’entrepreneur capitaliste, ferment de l’innovation, inexorablement remplacé par une génération d’administrateurs-gestionnaires, dépourvus de vision et d’ambition. C’est alors l’État qui prend le relais, prélevant l’essentiel de la richesse produite chaque année, endettant constamment la nation, régissant, dans les moindres détails tous les champs de la vie sociale et des existences privées ; en un mot, devenant de plus en plus omnipotent et simultanément impotent, du fait de l’inextricable réseau d’injonctions contradictoires dans lequel il s’enferme inexorablement. Et dans ce contexte nouveau, je crains fort qu’Alvin et ce diable de John Maynard n’aient eu finalement raison en prédisant le retour vers l’économie stationnaire, mouvement dans lequel votre pays sera, pour une fois, parmi les précurseurs, victime, dans bien des domaines, d’une « camarilla » de « Professeurs Lyssenko » ! Et pour ma part, reconnaissant mon erreur de diagnostic devant mes adversaires d’hier devenus mes partenaires de bridge d’aujourd’hui dans notre club très fermé, je boirai mon humiliation pour l’éternité, expiant, par votre faute, la condescendance teintée d’orgueil intellectuel dont mes contemporains m’ont parfois, et fort injustement, accusé.
    Croyez en mon éternelle considération,
    Joseph Aloïs Schumpeter

    Patrimoine : De plus en plus d’inégalités

    Patrimoine : De plus en plus d’inégalités

    Les inégalités sociales en matière de patrimoine ne cesse de se développer en France. L’immobilier représente 62% de l’ensemble du patrimoine des ménages mais les 30% les moins bien lotis n’en possèdent quasiment pas. Dans une étude dévoilée ce mercredi 25 janvier, l’Insee souligne que les inégalités de patrimoine ont augmenté entre fin 2018 et fin 2021. Les 10% les plus riches ont un patrimoine d’au moins 716.000 euros d’actifs, alors que les 10% les plus pauvres possèdent au maximum de 4.400 euros, soit 163 fois moins. En 2018, année de la précédente étude, l’écart était de 158 entre les deux catégories.

    Concernant ceux qui se trouvent au sommet de la pyramide, le Top 1%, ils possèdent un patrimoine astronomique d’au moins 2,23 millions d’euros .

    D’après l’Insee l’un des principaux résultats est que 6 Français sur 10 sont propriétaires d’un bien immobilier. Ce patrimoine immobilier constitue d’ailleurs 62% du patrimoine détenu par les ménages en moyenne.

    Le reste est composé du patrimoine financier, du patrimoine professionnel et du patrimoine résiduel (voiture, équipements de la maison, bijoux). Les propriétaires de logements ont un patrimoine 8,6 fois supérieur aux Français locataires ou logés gratuitement.

    Sur l’ensemble du patrimoine détenu, les produits financiers et d’épargne représentent environ 20% du total. L’institut de statistiques souligne que la très grande majorité des Français possèdent du patrimoine financier ou de l’épargne.

    Mais les écarts entre les catégories de ménages sont vertigineux. Alors que les 10% tout en bas de la pyramide possèdent en moyenne 400 euros, les 10% du sommet possèdent au moins 150.000 euros d’actifs financiers en moyenne, soit 344 fois plus.

    Les plus modestes possèdent principalement des livrets A, alors que les classes moyennes et les plus riches vont posséder une gamme de produits bien plus vaste (compte épargne logement, retraite, assurance-vie, valeurs mobilières). « Les 1% des ménages les mieux dotés répartissent leur patrimoine brut de façon spécifique, avec davantage d’actifs financiers (27% contre 20% pour les autres ménages) et de patrimoine professionnel (34% contre 7%) et relativement moins d’immobilier (36% contre 67%), » souligne l’Insee.
    Forte concentration sur le patrimoine professionnel

    Le patrimoine professionnel est fortement concentré en France : de fait, ce sont les 5% les mieux dotés en patrimoine professionnel qui en possèdent 95%, mais là aussi avec de grandes différences de répartition puisque les 1% les mieux dotés en possèdent à eux seuls 66%, résument les auteurs de la note. Ce qui signifie qu’une large part de la population tricolore ne possède pas, ou quasiment pas, de patrimoine professionnel.

    La concentration de la propriété en France (immobilière, professionnelle, financière) s’est fortement réduite après les deux guerres mondiales du XXe siècle.
    La part des propriétés privées détenues par les 1% les plus riches a dégringolé passant de 55% en 1910 à 24% en 2020, selon les travaux documentés de l’économiste spécialiste des inégalités et auteur du best-seller Le Capital au XXIe siècle (Seuil 2013), Thomas Piketty, « mais cela a peu bénéficié aux 50% les plus pauvres, dont la part est passée de 2% en 1910 à 6% en 2020, » souligne le chercheur, dans son ouvrage Une brève histoire de l’égalité (Seuil, 2021).

    Surtout, la concentration en faveur des 1% les plus riches est repartie à la hausse depuis les années 1980.

    Chômage : une baisse relative

    Chômage : une baisse relative

    Le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi en catégorie A (soit sans activité ), s’établirait au quatrième trimestre à 3,05 millions, soit une baisse de 3,8 % en France métropolitaine. Les effectifs de la catégorie A n’ont jamais été aussi bas depuis 2011.Mais une baisse relative dûe notamment la très forte hausse de l’apprentissage, aux artifices des employeurs pour toucher les aides et aux chômeurs rayés abusivement des listes de pôle emploi.

    Cette diminution tient en partie à l’apprentissage, très encouragé par le gouvernement, via des primes distribuées aux entreprises depuis 3 ans. L’an dernier, près de 700. 000 contrats d’alternance – comptabilisés comme des contrats de travail – ont été signés. Selon l’Insee, ces contrats pourraient expliquer près d’un tiers des embauches.

    Par ailleurs, dans certains métiers, les experts de l’emploi notent un phénomène de « rétention de main-d’œuvre ». Craignant de ne pas trouver de personnel étant donné les tensions sur le marché du travail, les employeurs préfèrent garder leurs équipes, alors même qu’ils ont moins de commandes ou que les missions sont terminées. C’est le cas par exemple dans l’aéronautique, ou l’industrie…Ils les gardent en poste. De la même qu’auparavant, lorsqu’il y avait des difficultés, les personnes étaient licenciées, elles sont maintenues dans l’emploi.

    Il y a aussi les chômeurs rayés indûment des listes de pôle emploi.

    Autre élément : pour toucher des aides de l’Etat, comme le chômage partiel, les employés ont intérêt à être déclarés. Les employeurs ont eux aussi intérêt à comptabiliser dans la masse salariale toutes leurs équipes.

    « C’est une hypothèse, avance un conseiller technique de la Darès, mais qui mérite d’être creusée dans certains secteurs comme la restauration, le tourisme etc…le travail au noir aurait tendance à baisser ».

    Un fait nouveau plutôt négatif, on crée plus d’emplois que de valeur ajoutée », note Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE. Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle et selon les économistes il convient de surveiller ce phénomène.

    Mettre fin à l’arnaque des influenceurs

    Mettre fin à l’arnaque des influenceurs

    Des victimes, Regroupées dans le Collectif d’Aide aux Victimes d’Influenceurs (AVI), ont porté plainte contre des influenceurs français pour escroquerie en bande organisée et abus de confiance.

    Le principe est simple il s’agit d’embobiner les followers en jouant sur le look et la personnalité « modernismes » afin de recommander la vente de produits qui rémunèrent l’influenceur. Parfois cela va bien au-delà avec des recommandations de placements financiers voire la diffusion de fake news au service d’intérêts particuliers. On a vu par exemple une vedette de la télé réalité ,Nabilla , recommander des placements financiers !

    Pour réguler le milieu de ces influenceurs, le député Renaissance Stéphane Vojetta et le député PS Arthur Delaporte ont déposé ce mercredi à l’Assemblée nationale une proposition de loi transpartisane. pour Arthur DELAPORTE  » L’urgence est bien là. Il est grand temps de mettre fin à des années d’arnaques commerciales et financières subies par plusieurs milliers de consommateurs français. « 

    Les plaignants reprochent à ces personnalités, dont certaines viennent de la téléréalité, d’avoir profité de leur notoriété sur des réseaux sociaux comme Instagram pour inciter à miser sur des marchés à risque et en tirer d’importants bénéfices.

    Mel, une victime qui a perdu un peu plus de 1 000 euros l’an dernier, décrit à franceinfo ce système bien rodé. « Marc Blata est certifié sur Instagram. Il a beaucoup de followers. Je l’ai vu dans l’émission de Cyril Hanouna. Ça donne une certaine crédibilité. Il était convaincant et rassurant sur ce produit. Il disait qu’il investissait comme nous. Je n’ai pas cédé tout de suite à sa promesse ‘copier-coller-encaisser’ (copying-trading dans le jargon) mais au bout d’un moment, le cadre et la façon dont ils opèrent met en confiance. » Mel fait partie des victimes qui portent plainte.

    « En lançant ces recours, écrit le collectif AVI dans un communiqué, nous souhaitons mettre en garde le public jeune et moins jeune sur les dangers des promotions de certaines ‘stars’ sans scrupule, pointer la passivité des plateformes, souligner l’impuissance des institutions et encourager d’autres procédures identiques ». Leurs avocats promettent de transmettre à la justice un certain nombre de noms et de pièces utiles à ce dossier.

    La déferlante des drogues douces et dures en Europe menace la démocratie

    La déferlante des drogues douces et dures en Europe menace la démocratie

    Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène.

    Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

    En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

    Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

    En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

    Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

    Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

    Interview sur le site « la Vie »
    Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

    Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

    Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

    Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

    Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
    Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

    Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

    Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

    Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

    Or, la multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers. Si l’on se fie à ce que l’on voit au Mexique, les trafics peuvent faire d’un pays un véritable enfer. La cocaïne génère en effet des sommes colossales, largement supérieures aux budgets que les États peuvent allouer à la lutte contre son trafic. Ces montants astronomiques que produisent les trafiquants servent en premier lieu à corrompre les autorités portuaires, policières, politiques, etc. Le directeur du centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants, Sjoerd Top interrogé par Le Point, était très clair sur ce point : «De plus en plus de membres des autorités judiciaires et politiques sont corrompus en Europe occidentale. La cocaïne génère tellement d’argent qu’elle représente une menace pour les démocraties européennes.»

    Retraites–Sondage mobilisation : 64 % pour

    Retraites–Sondage mobilisation : 64 % pour

    D’après un sondage Elabe , non seulement 62 % condamnent la réforme des retraites mais 64% des Français se prononcent en faveur de la mobilisation. Soit un gain de huit points en sept jours. 22% des Français, en revanche, s’y opposent, et on dénombre 14% d’indifférents. Ils sont même 57 % à comprendre le blocage du pays

    Les actifs sont de fervents soutiens des grévistes (69%, en progrès de quatre points en une semaine). Et les retraités sont désormais sur la même ligne dans leur majorité: à 55%, avec un gain de 15 points des sympathisants à la mobilisation dans le même intervalle. Et les signaux envoyés du sein même de la macronie ne sont guère encourageants pour le sommet de l’État: 46% des électeurs du président de la République désapprouvent le mouvement, mais ils sont 12% de moins qu’auparavant.

    Les sondés endossent donc très largement les rassemblements et les marches contre le projet de réforme. Ils sont même 57% à aller plus loin en affirmant « comprendre le blocage du pays » vu comme « seul moyen pour que le gouvernement retire ou modifie sa réforme des retraites ». C’est deux points de plus en une semaine, tandis que ceux qui ne « comprendraient pas » un tel blocage, perdent deux points, à 42%. Les retraités font toujours bloc contre les blocages, à 56%, mais ledit bloc se fissure: cette hostilité à un éventuel durcissement du mouvement lâche en effet sept points.

    Sondage popularité : plongeon du gouvernement

    Sondage popularité : plongeon du gouvernement

    Suite en particulier au projet de réforme sur les retraites, le gouvernement enregistre un plongeon très significatif en matière de popularité. Ainsi 64% qualifient de décevante l’action d’Emmanuel Macron, soit une glissade de sept points depuis le 28 octobre pour le chef de l’État d’après un sondage Elabe pour BFM. .

    Ils ne sont que 15% à l’évaluer comme « satisfaisante ». Il peut toujours se réconforter par une majorité relative de soutien parmi ses électeurs (45%) mais la déception y grandit là aussi: 20%, en hausse de neuf points.

    Parmi les plus grands « déçus », on remarque les cadres et professions intermédiaires (64% sont désabusés, 11 points de plus que lors de la précédente mesure)… et les retraités (62% d’opinions négatives, après un saut de dix points). Les classes populaires sont également très claires dans leur avis: 65% des employés et des ouvriers évoquent leur insatisfaction.
    L’ambiance n’est pas plus chaleureuse pour Élisabeth Borne, en première ligne de la bataille autour du système de retraites. 57% de nos concitoyens la jugent « mauvaise » dans son rôle de Première ministre. Un taux qui explose de 20 points en quatre mois.

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