Les jeunes intoxiqués par les contrevérités scientifiques des réseaux sociaux
Pour les 18-24 ans, Selon un sondage sondage Ifop, seulement un sur trois pense que « la science apporte à l’homme plus de bien que de mal » alors qu’il y a cinquante ans, ils étaient plus d’un sur deux (55 %) à le penser.
À l’inverse, les pseudo-sciences ont connu un essor incroyable à mesure que se sont développés les réseaux sociaux. 59 % croient en au moins une superstition à caractère occulte, contre 21 % pour les plus âgés.
59 % croient en au moins une superstition à caractère occulte, contre 21 % pour les plus âgés.
L’adhésion la plus forte va à des sujets qui sont au cœur de notre réalité d’aujourd’hui. C’est l’idée d’un réchauffement climatique naturel ou de la toxicité des vaccins ARN Messager pour les enfants. Comme si ce qui suscitait le plus de croyance anti-scientifique, c’était justement ce qui nous imposait un changement dans notre quotidien.
Ce sondage pose ensuite, à juste titre, la question des réseaux sociaux. Elle n’est pas neutre. L’idée complotiste selon laquelle les Américains ne sont jamais allés sur la Lune progresse par exemple, car les plateformes et notamment TikTok ne jouent pas du tout le même rôle que les médias de référence, qui sont souvent le reflet d’un certain consensus scientifique. Sur les réseaux, on y détricote une vérité autorisée, admise par tous, pour en proposer une autre qu’on s’efforcera de partager au sein d’une bulle d’amis.
L’enquête a donc raison de s’inquiéter du fait que par exemple un quart des jeunes croient qu’on puisse avorter avec des produits à base de plante. Mais en même temps, on peut regretter qu’elle mélange des notions très différentes. On peut par exemple croire en Dieu sans être créationniste, donc tout en adhérant à la théorie de l’évolution des espèces. Ou bien croire à l’astrologie ou même au mauvais œil tout en donnant toute sa place à la science. En fait, les jeunes sont surtout en devenir. Ce qui inquiète, c’est donc moins qu’ils s’associent à quelque chose de scientifiquement faux que le fait qu’il le tienne durablement pour vrai.
En règle générale, 69 % des jeunes sont d’accord avec au moins une des affirmations proposées par les réseaux sociaux . Plus de deux tiers du panel ! Et le résultat monte à 81 % chez les jeunes qui consultent les réseaux sociaux plusieurs fois par jour.
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