Prix immobilier: tendance baissière
Les prix de l’immobilier risquent de s’inscrire dans une tendance baissière durable. En cause, d’abord des niveaux de prix excessifs atteints au cours des dernières années. Il faut aussi prendre en compte la hausse de l’inflation qui mécaniquement affecte le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs. Aussi la remontée des taux d’intérêt, conjuguée à la réglementation sur le taux d’usure, qui interdit aux banques de prêter au-delà d’un certain taux d’endettement, y est pour beaucoup, car elle exclut des acquéreurs du marché. Conséquence: ces derniers négocient davantage avant de signer.
« Les délais et les négociations sont plus longs, les discussions portent sur beaucoup de détails et les vendeurs sont restés sur une estimation immobilière qui date un peu », explique à l’AFP Elodie Frémont, présidente de la commission statistiques immobilières des Notaires du Grand Paris. « Entre le moment où le vendeur prend conscience que le prix est décalé par rapport au marché et celui où il l’ajuste, cela prend du temps », relève quant à lui le président de Century 21 France, Charles Marinakis.
Selon son réseau d’agences, en Ile-de-France, les délais entre la publication d’une annonce et la signature d’un compromis de vente se sont allongés de deux jours pour les maisons et de six pour les appartements. Et nettement plus à Paris et sa petite couronne. « Il y a de l’attentisme côté acquéreurs, et du coup ça se répercute sur les vendeurs », témoigne Romain Gonzalez, directeur d’une agence Guy Hoquet à Issy-les-Moulineaux. « On a beau anticiper depuis août, en leur disant que ça va baisser, tant que ça n’est pas figé, écrit partout, ça ne baisse pas », dit-il.
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