Grèves: jeudi noir le 19 janvier
Cette première journée, jeudi 19 janvier, sera sans doute un jeudi noir. Cette journée doit « donne(r) le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée », affirment dans un communiqué commun les huit syndicats, dont les secrétaires généraux et présidents se sont réunis à la Bourse du travail, ce mardi soir. « Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », ont-ils à nouveau dénoncé. « Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », écrivent-ils.
Lors de sa conférence de presse, la Première ministre a notamment annoncé le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans contre 62 actuellement. Plus précisément, l’âge légal à partir duquel il sera possible de partir à la retraite sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de trois mois par année de naissance. Il sera ainsi fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030. Une mesure qui a satisfait les Républicains (LR).
Or, les syndicats avaient prévenu de longue date qu’ils s’opposeraient à tout recul de l’âge de départ, à 64 ou 65 ans. « La mesure d’âge est la plus dure de ces 30 dernières années », avait déjà dénoncé Laurent Berger de la CFDT, résolu à la contester « même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité ». Opposition et syndicats estiment, en effet, que le relèvement de l’âge légal affectera surtout les plus modestes, qui ont commencé à travailler tôt et ont déjà leurs trimestres à 62 ans. « Si Emmanuel Macron veut en faire sa mère des réformes (…), pour nous ce sera la mère des batailles », a d’ores et déjà prévenu le patron de Force ouvrière, Frédéric Souillot.
la fausse fin des régimes spéciaux
Pour casser la mobilisation, le gouvernement appliquera la clause du gnand père pour les régimes spéciux ( c’est à dire application seulement pour les nouveaux entrants). . De manière générale, « les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industrie électrique et gazière (EDF, etc), à la Banque de France, les clercs de notaires et les membres du CESE (Conseil économique, social et environnemental) seront affiliés au système général pour la retraite »avec effet total dans40 ou 50 ans !
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