L’inflation ralentit d’après l’INSEE….. du pipeau !
On peut se demander par quel miracle l’INSEE a constaté un ralentissement de l’inflation de 6,2 en novembre à 5,9 en décembre. Il faudrait en effet qu’en un mois l’envol des prix se soit nettement tassé. Le problème est que l’indice des prix de la consommation de l’INSEE est complètement obsolète.
En effet depuis le Covid notamment et encore davantage depuis la crise de l’énergie, la structure de consommation des ménages a été profondément modifiée. Pour parler clair, on ne consomme pas exactement la même chose et dans les mêmes proportions. Ainsi l’INSEE prend en compte un tassement des prix alors que le volume de consommation des biens visés a diminué.
Parmi les évolutions structurelles il y a notamment l’augmentation croissante des dépenses contraintes, c’est-à-dire incontournables. Notons que l’un des champs de consommation les plus concernés par la hausse des prix vise l’alimentation. Une hausse mesurée à 12 % environ par l’INSEE alors que dans la réalité les prix ont augmenté en moyenne de 20 % ( augmentation directe, absence de produits habituels, modification des conditionnements etc.).
Selon l’estimation provisoire de l’Insee, ce mercredi, l’inflation en France a ralenti, passant de 6,2% en novembre et octobre à 5,9% en décembre. Une bonne nouvelle- par ailleurs très contradictoire qui pourrait être de courte durée car l’institut de statistiques prévoit une nouvelle hausse des prix aux début de l’année 2023 jusqu’à atteindre un pic à 7%.
A noter que l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, a ralenti plus fortement que l’indice des prix à la consommation (IPC) en décembre, la hausse sur un an tombant à 6,7%, contre 7,1% en novembre.
Malgré ce ralentissement de l’inflation, l’embellie pourrait être de courte durée. L’insee prévoit, en effet, que l’IPC devrait atteindre un pic de 7% début 2023, avant de reculer plus durablement à partir du mois de mars. Cela s’explique notamment par la hausse de 15% des prix réglementés de l’énergie prévue début 2023, ceux du gaz devant être relevés en janvier et ceux de l’électricité en février. Le bouclier tarifaire plafonne actuellement la hausse des tarifs de l’énergie à 4%.
À l’échelle européenne, la tendance était, en cette fin d’année 2022, également à la baisse. En novembre, l’inflation des prix à la consommation avait, pour la première fois depuis juin 2021, ralenti à 10% sur un an au sein de la zone euro (les 20 pays à avoir adopté la monnaie unique). Décembre est aussi positif pour de nombreux pays européens. En Allemagne, l’inflation est passée de 10% en novembre à 8,6% en décembre quand l’Espagne a connu une chute de 6,8% à 5,8% le mois dernier.
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