La baisse de consommation de vin menace la filière
La France perd de nombreux records y compris dans les champs sociétaux. Longtemps la France a été la championne de consommation de pinard. Or la consommation annuelle de vin en France a dégringolé de 70 % depuis 1960, passant de 120 litres par habitant à moins de 40 litres en 2020. A terme c’est toute la filière qui comprend environ 500 000 emplois qui est menacée d’après plusieurs papiers du Figaro.
Des articles intéressantsavec un oubli de taille à savoir la croissance exponentielle de la consommation de bière qui notamment chez les jeunes se substitue de manière très majoritaire à la consommation de vin. NDLR
Depuis des décennies, les Français boivent de moins en moins de vin et le phénomène semble parti pour durer. Un chiffre résume à lui seul cette chute, celui de la consommation de vin rouge qui a baissé de 32 % entre 2011 et 2021, comme l’a révélé une enquête Kantar publiée à l’occasion du beaujolais nouveau par RTL. Ce constat édifiant est à remettre dans un contexte global de baisse de la consommation d’alcool en France, réduite de moitié par rapport aux années 1960 selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Pour autant, il est également révélateur de l’évolution constante du rapport des Français au vin.
Si les Français boivent moins, ils boivent peut-être mieux. Une étude de FranceAgriMer mettait en lumière en 2019, une érosion de la part de marché des grandes surfaces et dans le même temps, le secteur des cavistes en croissance, surtout dans les grandes villes. Parallèlement, le budget alloué à l’achat d’une bouteille de vin est en constante augmentation en France : 56 % des personnes interrogées en 2022 par l’agence Sowine, déclarent acheter régulièrement des flacons entre 11 et 20 €, contre 22 % en 2013.
Plus globalement, le vin en France semble être de plus en plus touché par le phénomène de niche. Si les plus anciens se tournent toujours massivement vers des vins conventionnels, la jeune génération, plus sensible à l’écologie, privilégie de plus en plus les vins en bio – un secteur en croissance. L’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique a révélé, lors du dernier salon Millésime bio, que la part des exploitations viticoles certifiées avait augmenté de 21 % entre 2019 et 2020. Fabrice Le Glatin, dont les vignes sont cultivées en bio et dont la démarche au chai se veut la plus naturelle possible, assume «s’adresser à une niche». Comme bien d’autres domaines, le marché du vin se resserre, et si les quantités de vin vendues sont en baisse, ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour le secteur. En tout cas, pas pour tout le monde.
0 Réponses à “La baisse de consommation de vin menace la filière”