Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation !
C’est un peu la spécialité de la Banque de France à savoir d’une part de se montrer plus optimiste que le pouvoir en matière économique mais le lendemain de corriger à la baisse ses propres prévisions. Ainsi hier la Banque de France n’excluait plus une récession et au mieux une augmentation de la croissance de 0,3 %, un degré de prévision douteux ! Et de prévoir aussi une aggravation du chômage et une inflation aussi forte en 2023 qu’en 2022. Le lendemain c’est-à-dire mardi le gouverneur rééquilibre encore ses pronostics.
Il n’exclut pas une éventuelle récession mais indique sans aucune démonstration que cette récession serait faible et courte.
Exactement les mêmes propos qu’il a tenus, lui et d’autres experts, à propos de l’inflation qui, elle aussi, devait être mesurée mais surtout temporaire et qui en fait continue et s’amplifie.
François Villeroy de Galhau se veut optimiste sur la situation de l’économie française dans les prochains mois. Invité sur BFMTV mardi 20 décembre, le gouverneur de la Banque de France a indiqué que le pays « devrait probablement échapper à la récession ».
Dans ses dernières projections macroéconomiques rendues publiques samedi, la Banque de France estime que l’économie française devrait connaître une croissance faible de 0,3 % l’an prochain du fait de la flambée des prix de l’énergie, avant un rebond modéré de 1,2 % en 2024 et plus soutenu de 1,8 % en 2025.Bref des prévisions type marc de café.
François Villeroy de Galhau voit trois « ères » concernant l’économie française : « Résilience en 2022, ralentissement pour cette année qui va commencer, et puis reprise à partir de 2024 ». « La France devrait probablement échapper à la récession. Je ne peux pas complètement l’exclure, parce qu’il y a beaucoup d’incertitudes », a néanmoins ajouté prudent et contradictoire le gouverneur de la Banque de France.
Le site fib.fr rappelle à juste titre l’illusoire prétention de penser que les discours de politique monétaire peuvent modifier l’évolution de l’économie: Comment, cependant, ne pas se poser la question du risque d’erreur de politique monétaire ? En effet, Christine Lagarde a avancé que « la récession serait courte et modérée » (le rebond des indices préliminaires PMI de décembre en zone euro semble, certes, confirmer cette tendance confortée par une rechute des prix de l’énergie et les mesures budgétaires de soutien ; il en va de même de l’amélioration du climat des affaires en Allemagne selon l’indice IFO sorti ce jour pour le mois de décembre : 88,6 pour le mois en cours, contre 86,4 en novembre et 87,4 pour les anticipations). Or, les tours de vis répétés des banquiers centraux risquent bien de créer une récession plus forte que souhaité et il est permis de douter de leur capacité d’anticipation. Souvenons-nous de la dialectique de Madame Lagarde avec une inflation temporaire, qui dure, puis que l’on annonce comment venant de nulle part. Comment, par ailleurs, croire les yeux fermés au scénario de soft landing ressortant des projections économiques actualisées de la FED lors du dernier FOMC (croissance du PIB réel certes révisée en baisse mais avec un rythme d’activité inchangé de 0,5% ; inflation en voie d’être jugulée avec un indice PCE anticipé à 3,1% fin 2023).
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