SNCF: Des syndicats complètement irresponsables
Il est clair que si on voulait tuer une entreprise déjà malade qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La perspective de grève à Noël témoigne de l’anarchie sociale qui règne dans l’entreprise. Ce n’est en effet pas la première fois que des cheminots participent à la démolition du service public ferroviaire.
Cette fois cependant la situation est inédite puisqu’il s’agit d’un collectif anonyme de contrôleurs couverts par des préavis de grève de Sud rail et de la CGT qui pourtant n’appellent pas formellement aux arrêts de travail.
Bref, l’action syndicale est livrée à l’irresponsabilité totale et à l’hypocrisie. Interrogés sur les chaînes d’information, des initiateurs de ce mouvement des contrôleurs ont refusé de donner leur nom et d’apparaître au motif qu’ils n’étaient pas élus. Un motif évidemment inadmissible car il n’est pas nécessaire d’être élu pour engager un mouvement syndical. Il faut tout simplement appartenir à un syndicat déclaré ayant compétence, responsabilité et représentativité pour lancer et organiser un mouvement social.
Depuis des années l’anarchie syndicale s’installe à la SNCF en particulier depuis qu’a été reconnu comme syndicat les révolutionnaires de papier de « Sud rail ». Un syndical davantage préoccupé de la lutte anti capitaliste, anti-impérialiste que de la satisfaction des salariés. Partout ce syndicat encourage la révolte y compris pour des motifs complètement anecdotiques et ridicules.
La SNCF est en quelque sorte prise en otage et choisie comme terrain de lutte révolutionnaire. De quoi évidemment sourire si l’affaire n’était pas aussi grave. Bien à l’abri derrière des emplois assurés, il paraît relativement confortable de jouer au révolutionnaire payé par l’État.
Ce type d’action discrédite un service public déjà bien malade. Et c’est en raison du laxisme généralisé dans cette entreprise où progressivement les différentes activités se sont rétrécies comme peau de chagrin voire ont disparu.
On a d’abord supprimé le transport express des colis, puis ensuite la messagerie ( Sernam), la plupart des petites lignes mais aussi des trains inter cités largement déficitaires. Ne parlons pas du trafic par wagons complets réduit à pas grand-chose puisque la plupart des triages ont été fermés faute de trafic. Ne reste que la longue distance et les TGV menacés eux aussi maintenant par la concurrence. Heureusement, demeure l’activité du transport urbain en région parisienne mais avec une qualité de service épouvantable. Les villes qui envisageraient de créer des RER auraient sans doute intérêt à réfléchir avant de contracter avec la SNCF.
Compte tenu de l’intérêt stratégique que représente le rail, il serait urgent de décider d’une commission d’enquête sur le fonctionnement invraisemblable de cette entreprise ( et cela en dépit du soutien financier de l’État)
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