Réforme des retraites et Macron : la guerre aussi avec la CFDT
Le président de la république comptait bien sur l’appui du syndicat réformiste CFDT pour faire passer sa réforme des retraites. Un pronostic complètement contrarié par la décision de la CFDT d’affronter clairement le projet gouvernemental.
L’opposition n’est pas nouvelle, elle se nourrit surtout de la condescendance voire du mépris de Macron pour les syndicats et les institutions en général. Macron déteste tout ce qui est organisé et préfère -comme les gauchistes -les collectifs spontanés choisis au hasard. Bref une sorte de philosophie libertaro capitaliste, un peu comme Elon Musk.
Tout au long de ses mandats Maccon a toujours négligé la démocratie collective organisée et en particulier les syndicats. Ils pensaient récupérer le soutien de la CFDT avec quelques friandises mais aujourd’hui il paye le prix de sa condescendance.
Le 8 septembre, lors de la première séance du Conseil national de la refondation, Emmanuel Macron s’est arrangé pour déjeuner à côté de Laurent Berger, le leader de la CFDT, et lui glisser un mot sur la réforme des retraites. « Il faut extraire cette dent malade », lui souffle le président de la République. « Toute la mâchoire va venir avec », réplique du tac au tac le syndicaliste. Trois mois plus tard, le climat ne s’est guère apaisé. Laurent Berger est vent debout contre le report de l’âge de départ à 65 ans et l’Elysée laisse fuiter dans la presse que le patron du syndicat réformiste serait « moins courageux » que ses prédécesseurs, Nicole Notat et François Chérèque…
Macron, lui, fait preuve d’une autre forme de courage : décaler le calendrier de la réforme. Jusqu’à quand ?
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