Fusion nucléaire : une avancée majeure

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Les Etats-Unis seraient parvenus à « une avancée scientifique majeure » en matière de production d’énergie grâce à la fusion nucléaire. Cette technique, qui repose sur le fait d’associer deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd contrairement à la fission actuellement utilisée, est considérée comme l’énergie de demain, car elle produit peu de déchets et par de gaz à effet de serre.

D’après le Figaro, les Etats-Unis pourraient bien dévoiler une « avancée scientifique majeure cette semaine » dans le domaine de la fusion nucléaire. Il existe deux techniques pour produire de l’énergie. Celle dite de fission, et qui est utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie. La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. Cette méthode est donc considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre.

Mais elle n’est pas encore totalement maîtrisée et, si les annonces américaines étaient avérées, il s’agirait de la première fois que des chercheurs réussissent à produire plus d’énergie dans une réaction de fusion – comme celle qui anime le Soleil – qu’ils n’en ont consommé au cours du processus. Cela constituerait, en effet, une avancée importante dans la recherche d’une énergie sans carbone.

Des chercheurs travaillent aussi pour développer leur propre projet de centrale à fusion nucléaire. En octobre dernier, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) espérait ainsi obtenir le financement d’une étude de faisabilité d’un réacteur à fusion nucléaire. « L’idée est de travailler à la conception d’une centrale à fusion nucléaire compacte et rapide à construire à l’image de ce que font les Anglais », expliquait Jérôme Bucalossi, à la tête de l’Institut de recherche sur la fusion magnétique du CEA.

Et ce, en parallèle de la participation de la France au projet international du réacteur Iter, dont le chantier pharaonique se poursuit à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Initié en 2006 et réunissant six pays et l’Union européenne, ce projet doit justement faire la démonstration de la viabilité scientifique et technique de cette solution à grande échelle. « Iter sera la plus grande installation de ce type au monde », revendique ainsi l’organisation internationale sur son site en précisant que la machine, une fois finalisée, pèsera quelque 23.000 tonnes.

Plusieurs autres pays ont également lancé leur propre projet national dont le Royaume-Uni « qui est le plus gros promoteur de la fusion nucléaire en Europe », selon Jérôme Bucalossi. « Son programme STEP vise à développer un réacteur à fusion connecté au réseau électrique avant 2040 », précisait-il.

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